ARMALRRS SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON. Lyon.— Imprimerie de F. DUMOULIN, rue St-Pierre, 24 ANNALES | SOCIÉTÉ LINNÉENNE DER BYOM. A. 1160 4 856. { nouveuce série, ) TOME TROISIÈME. LYON. IMPRIMERIE DE F, DUMOULIN, LIBRAIRE, rue Centrale.St-Pierre , 20, nOYI x 08 , smit-7e.slonasd ont CAmANd ,AMUOUUG 1 80 atmnaut ? TABLEAU DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON PENDANT L'ANNÉE 4856. br js — — BUREAU : M. Vaïsse (C. 5) Sénateur, chargé de l’administralion du département du Rhône, président d'honneur. MM. PerrouD, président. Muzsanr, vice-président. Gacocxe, secrélaire général. Micuière, archiviste. Marwazer, {résorier. Conservateurs. MM. CLEmExÇoN , pour la minéralogie. Rozrer, pour la botanique. Terver, pour la zoologie. Auxier , bibliothécaire. Horrer, bibliothécaire adjoint. Membres titulaires, MM. 1822. Aunier (Noël-Antoine), rue Pizay, 5. Lacène (Antoine), place Bellecour, 20. 1824. Dugas #< (Thomas), rue du Pérat, 12. 1846. TABLEAU DES MEMBRES 5. Clemencon (le docteur Toussainl), cours Morand, 7. . Seringe (le docteur Nicolas-Charles), directeur du Jardin-des- Plantes, professeur à la Faculté. 3. Mulsant (Etienne), sous-bibliothécaire de la ville, professeur d'histoire naturelle au Lycée, port Neuville, 25. . Hoffet, cours Morand, 20. . Gérard (le docteur Jean-Antoine), rue Clermont, 5. . Madenis (l'abbé Claude-Benoît), professeur au petit Sèminaire des Minimes. Jordan (Alexis), rue de l’Arbre-Sec, 44. Pontbriant (de), ancien chef de division à la Prefecture, route de Villeurbane, 27. Gacogne Alphonse, rue d'Algérie, 2. Dugas (Ozippe), rue du Pérat, 12. Perroud (Benoît-Philibert), rue St-Pierre, 25. Beckensteiner (Christophe), rue St-Pierre, 12. Levral (Gustave), rue Madame, 40. Millière (Pierre), rue Grenette, 21. Gaillard (Fleury), place Bellecour, 9. . Vernange (l'abbé Martin), professeur à la Faculté de théologie, au Lycée. Galliard (Léon), place Bellecour, 35. Terver (Ange-Paulin), quai Pierre-Scizé, 52. Ponson (Philippe), négociant, quai St-Clair, 2. Vincent :#: (l'abbé Jean-Baptiste), inspecteur général des Ecoles primaires. . Thiollière (Victor), géologue; directeur de l'assurance mutuelle, rue Sl-Dominique, 15. Philippon (Marius), quai de la Baleine, 6. Forest (Jules), négociant, quai St-Clair, 3. Blanchon (Aimé), rue de Bourbon, 51. Blanchon (Louis), quai $t- Vincent, 29. Dumortier (Eugène), négociant, rue Constantine, 12. Malmazet (Jean-André), négociant, place de la Comédie, 25. Navier (Hippolyte), cours d'Herbouvillé, 1. Choitel (’abbé), quaï Fulchiron, 6. 1855. 1856. DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. vil Cazenove (Raoul de), rue de Jarente, 16. Mouterde (Louis), rue Madame, 34. Thiollière (Louis), ingénieur des ponts et chaussées, place de la Charité, 5. Fayard, pharmacien, place des Terreaux, angle de la ruc Clermont. Chardiny (Louis), port St-Clair, 18. Boffard (Claudius), petite rue Mercière, 4. Bouchet (Albert), place Bellecour, 6. Mayet (Octave), port Neuville, 26. Polaillon (Benjamin), quai St-Benoît, 30. Chavanis (Amedée), quai de l’Archevèché, 3. Reïssier (Philibert), rue de Bourbon, 7. Guinon ‘#, rue de Condé, 2. Carrier (le docteur), rue St-Dominique, 13. Mangini (Lucien), ingénieur, rue de Bourbon, 38. Brolemann (Arthur), négociant, rue des Feuillants, 1. Martin (François), négociant, petite rue Mersière, 22. Levrat-Perrotlon (Francisque), rue Grenette, 22. Follet, rue Flesselle, 24. Coinde (Paul), rue Ste-Elisabeth, 37. Richoud (l'abbé), professeur au séminaire des Minimes. Jaricot (Ernest), négociant, place de la Comédie. Sérulas (Léon), rue Ste-Catherine, 17. Pallias Honoré), rue Ceutrale, 65. Blanc (James), place Bellecour, 25. Gabillot (Joseph), place de la Platière, 2. Bizot (Jules), place de la Charité, 5. Vernier (Louis), rue de Bourbon, 47. Deriard (Auguste), quai de Retz, 47. Rodet, professeur à l'Ecole vétérinaire. Thevenet (abbé), vicaire à Ainay. Flotard (Eugène), rue de Bourbou, 7. Monterrat (Amedée), propriétaire, rué Royals, 29. Guichon, pharmacien, place St-Nizier. Arlès-Dufour (Gustave), négociant, port $t-Claïr: VIL TABLEAU DES MEMBRES Morin (Henri), banquier, rue des Feuillants, 9. Vachon, négociant, quai St-Vincent, 39. Royé-Vial, négociant, rue Fromagerie, 1. Poncin (Henri-Athanase), chef d'institution, place du Collège, 4+ Hasse (Frédéric), négociant, quai d'Orléans. Péaud, (Aimé), ancien magistrat, propriétaire à St-Cyr-au-Mont- d'Or. Magaud (Adolphe), quai de la Charité, 25. Vézu, pharmacien, aux Brotteaux. Girodon (l'abbé), professeur à la Faculté de théologie. Chamberet (Ernest de), Directeur de l'Ecole de la Martinière. Pelletier (Jean-Baptiste), pharmacien, rue Clermont, 16. Rambaud (André), rentier quai des Augustins, 61. Saint-Didier (de), propriétaire, rue Vaubecour, 19. Duport (Pedro), quai de la Charité, 23. Surieux (l'abbé), supérieur du petit Séminaire de St-Jean. Ozanon (Charles), rentier, place Louis XVI, 14. Rater (Arthur), rue du Pérat, 5. Blembre titulaire décédé en 4856. M. Timeroy, rue St-Jean, 18, décédé Ie 13 novembre 1856. Membre titulaire, devenu correspondant par changement de résidence. M. Pravaz (Théodore). Rilcmbres correspondants Nommés depuis le 1® janvier jusqu’à la fin de décembre 1856. MM. Dreschler (Adolphe), naturaliste à Dresde. Guirao, naturaliste à Madrid. Terver (le docteur Pierre), naturaliste à Ecully. DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. IX Déséglise (Alfred), naturaliste à Graire, près Mehun-sur-Yèvre ( Cher). Baldanus (Edouard), pasteur à Diebzig près Keutten (duché d’Anhalt ). Krauss (le docteur), naturaliste à Stutigard. Heeger (le docteur Ernest), de Vienne (Autriche). Puccinelli (Benoît), professeur à Lucques. Borelli (Hippolyte), professeur à Lucques. Fischer de Waldheïm (Alexandre), vice-président de la Société des naturalistes de Moscou. Ingo (le docteur Vincent), naturaliste à Caltagirone (Sicile). Taranto (Emmanuel), professeur à Caltagirone (Sicile). Sava (Robert), naturaliste sicilien. Marschall (le comte), naturaliste à Vienne (Autriche). TP EURE er ‘le La rein PRE apr or NUS AT EUE raé AFS Perf ar pee 20 4 vs | dns ASE URL dE k NL) lé de , L È v— LR PTE Fr VA tac % (LL EN, à cube | Een ; | A D « dé +. on + Fou [TM | ere T Bon ag à 2 pe op do ré 8 0 "a L'ER | Dewshiles Ati, natural à Décnde, Le | | | | iniros, eriuraliote à Madrid" d'a e j Proter Ge éassène Piano à ral: oh TABLE DES MATIÈRES. Consütution d’un nouveau genre détaché du genre Trogophlœus (famille des Brachélytres ), par E. Mursanr et CL. Rey. Page 1 Description d’une espèce nouvelle du genre Plegaderus (famille des Histérides) par E. Muzsanr et CL. Rey 5 Description d’un Coléoptère inédit constituant un genre nouveau voisin du genre Pseudopsis (famille des Brachélytres) par E. Muzsanr et CL. Rey. 7 Description d’une espèce nouvelle du genre Chrysomela par E. MELEANTO LS 12 Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère de la tribu des Latigènes, par E. Mucsawr et Cr. Rey. 15 Notes relatives à quelques insectes Coléoptères de la tribu des Pectinipèdes par E. Mursanr . 17 Description de quelques Elatérides nouveaux ou peu connus par E. Mucsanr et GuizieBrau. 60 Notes pour servir à l’histoire de l'Amphimallus marginatus par E. MoisanesetyVarens Maven: Lsde. ef. 04307 naine . 100 Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère de la tribu des Longicornes par E. Mursanr et GuiLLEBEAU . 405 Description d’une espèce nouvelle de Coléoptère du genre Orchesia parce Monsavmet Conante (. …. Là 14,5% 04 «1 0 406 Description d'une nouvelle espèce de (Coléoptère du genre Bostrichus par E. Muusanr et CL. Rey. : . . 111 XII TABLE DES MATIÈRES. Notes pour servir à l’histoire de l’Agnathus decoratus par E, Mur- san BHO RES RE A 1 2 Me Ma de PR IE Description de quelques Hémiptères-Hétéroptères nouveaux ou peu connus par E. Mursanr et CL. Rex. . . . . *. . . 119 Description de la larve de l’'Elenophorus collaris, Coléoptère de la tribu des Latigènes par E. Mursanr et V. Muzsanr. . . . . 138 Additions et rectificalions au tableau des Coccinellides publié en den par EMA ne CU LL. Ne, Gt CE Mes Description d’une nouvelle espèce de Longicorne, constituant un nouveau genre dans cette tribu de Coléoptères par E. Muzsanr. 157 Description de deux nouvelles espèces de Coléoptères constituant un genre nouveau dans la famille des Ulomiens par P. Perroun CRÉES TT Un à so Um ee ee lee, a OÙ Additions et observalions relatives à la monographie des Palpi- coop par DIMM ANNEES SATE CE Te 0 sous 106 Notice sur J. T. Doublier par E. Mursanr. . . . , _ . .. «4170 Description des deux nouvelles espèces d’Oiseaux-Mouches par LPPObRSIER EL PE MUBSANE 0 Mn, ie JU et Description de Ja larve du Ludius ferrugineus par E. Mursanr et GUILLEBEAU. + + + +. 0h NO sin 90 Histoire des Coléoptères de France par E. Muzsawr. 2 — —— Barbipalpes. . = — — Longipèdes. à, ,., 505 er 72 — DAHpeunes: 4 à: ee … 475 — — — Latigènes, supplément . . 520 Histoire des Métamorphoses de l’Acidalia asbestaria,par P. Murrere. 523 CONSTITUTION D'UN GENRE NOUVEAU DÉTACHÉ DU GENRE WROGOPHEŒUS ( FAMILLE DES BRACHÉLYTRES), PAR E. MULSANT et CI. BEY. (Mémoire lu à la Société Linnéenue de Lyon, le 40 décembre 1853.) —— ——— > QE —— GENRE OCHTHErPMELUS. (oyôn, rivage, #tcç, ami). Corpus elougatum, depressum. Palpi maxillares articulo ultimo conico, attenuato. Antennœæ apice sensim crassiores. Pedes mediocres, basi approximati. Tibiæ muticæ, pubescentes. Tarsi breves, triarticulati. Corps allongé, sublinéaire, déprimé. Téte assez saillante ; légèrement inclinée ; subtriangulaire ; faiblement resserrée à la base ; séparée du prothorax par une espèce de cou. Yeux sémiglobuleux, assez gros et assez saillants. Labre iransversal ; sinueux et cilié à son bord antérieur. Mandibules peu saillantes ; bidentées à leur extrémité. Palpes maxillaires assez grands ; à dernier article en cône atténué au sommet. Menton lransversal ; largement mais faiblement échancré en avant. Antennes graduellement plus épaisses à leur extrémité; à premier article assez grand, allongé : les deuxième et troisième Annales de la Société Linnéennre. q 2 OCHTHEPHILUS FLEXUOSUS. beaucoup plus longs que les suivants: les intermédiaires submo- niliformes: les quatre derniers un peu plus épais que les précédents, ou transversaux, ou guère plus longs que larges: le dernier ovalaire. Prothorax plus ou moins rétrécei en arrière, plus ou moins transversal, plus ou moins tronqué à la base el au sommet. Écusson assez grand ; en triangle transversal. Élytres en carré long, tronquées au sommet, arrondies aux angles postéro-externes. Abdomen sublinéaire ; de six segments ; le dernier très-petit, tronqué au somme. Dessous du corps assez convexe. Pieds médiocrement allongés ; rapprochés à leur base. Tibias non spinosules, mais pubescents. Tarses courts ; de trois articles : les deux premiers très- courts : le dernier deux fois plus long que les deux précédents réunis. Oss. Ce genre diffère du G. Trogophlœus, par la conforma- tion du dernier article des palpes maxillaires, qui est en cône atténué, au lieu d’être en alène. On peut y joindre deux espèces décrites par Erichson , et qui présentent ce même caractère, savoir : Tr. omalinus et Tr. angustatus ( Genera et species Staphylinorum, pages 802 et 805 ). Ochthephilus flexuosus. Elongatus, depressus , parcè luteo-pubescens , nitidulus, piceus, capile abdomineque obscurioribus ; antennis rufo-ferrugineris, pedibus piceo-lestaceis. Elytris grossè parcèque punctatis, thorace tertià parte longioribus ; hoc basi subcarinato, utrinquè obliqué fortiùs impresso, lateribus post medium dentato-flexuosis. (PI. fig. 8). Long, 0®,0036 (1 1. 2/3). Corps allongé, assez déprimé; brillant; d’une couleur de poix, OCHTHEPHILUS FLEXUOSUS. 3 ordinairement plus claire sur le prothorax et plus obseure sur la tête et l'abdomen ; couvert de poils courts, brillants, jaunà- tres, couchés et peu serrés. Téte subtriangulaire ; un peu plus étroite que le prothorax; assez convexe ; d’un noir de poix brillant, avee les parties de la bouche d’un roux testacé ; creusée entre les antennes de deux sillons assez larges, parallèles, se terminant sur le front par deux petites fossettes peu apparentes ; assez fortement ponctuée dans le fond et autour de ces sillons, ainsi que derrière les yeux; couverte de quelques rares poils jaunâtres transversalement ou obliquement couchés de dehors en dedans, et ciliée derrière les yeux de deux ou trois longs poils obscurs. Cou très-finement chagriné ; brillant ; d’un noir de poix. Antennes un peu plus longues que la tète et le prothorax réunis ; graduellement plus épaisses à extrémité ; pubescentes; d'un roux ferrugineux, avec les deux ou trois premiers articles un peu plus clairs : le premier assez gros, en massue oblongue ; le deuxième subeylindrique, plus grèle et d’une moitié plus court que le précédent ; le troisième en massue allongée, plus long que le deuxième ; les quatrième à seplième submonilifor- mes ; les huitième à dixième légèrement transversaux ; le dernier ovalaire. Prothorax près d’un tiers moins large que les élytres; un peu plus court que large ; sensiblement rétréci en arrière; très- faiblement subbissinueusement tronqué à la base et au sommet : à angles postérieurs droits ; les antérieurs infléchis, obtus et légèrement arrondis au sommet ; les côtés assez fortement arron- dis en avant, et présentant vers les deux tiers postérieurs une pelite dilatation dentiforme ; faiblement convexe ; d’une couleur de poix ferrugineuse, brillante ; garni de quelques poils jaunâtres, courts, couchés obliquement ou en travers ; chargé d’une carene longitudinale, obsolète, se prolongeant en avant un peu au-delà du milieu; marqué à la base, de chaque côté, d’une impression à OCBTHEPHILUS FL! XUOSUS oblique assez forte, et d’une autre beaucoup plus petite, ovale, de chaque côté de l'extrémité antérieure de la carène; en outre, d’une petite fosselte de chaque côté vers les bords latéraux, au dessus de la dilatation dentiforme. Le fond et les bords de ces impressions sont plus ou moins grossièrement ponclués. Écusson assez grand, triangulaire, finement et rugueusement ponctué. Élytres plus d’un tiers plus longues que le prothorax ; dépri- mées ; d’une couleur de poix brillante ; marquées à la base d'une très-légère impression oblique , et sur toute leur surface de points grossiers, peu serrés, un peu oblongs; couvertes de poils courts, assez raides, couchés, peu serrés et d’un jaune brillant. Abdomen plus long que la poitrine ; légèrement arrondi sur les côlés, qui sont assez fortement rebordés; faiblement con- vexe ; lisse, d’un noir de poix brillant, avec l'anus un peu plus clair; garni d’une pubescence assez rare sur le dos, plus four- nie sur les bords; cilié en outre, sur les côtés et au sommet, de quelques poils plus longs et non couchés : le cinquième segment plus grand que les précédents, un peu rétréci postérieurement , sinueux et pellucide à son bord apical; le dernier, petit, en cône tronqué au sommet, plus ou moins voilé par le précédent. Pieds médiocrement allongés; d’un testacé de poix; pubescents, avec deux ou trois longs poils, plus redressés que les autres, en dessous des cuisses antérieures et intermédiaires el en dessus des cuisses postérieures, elun autre poil solitaire semblable, au milieu de la tranche externe des tibias. Tarses courts; pubescents; lestacés. Parme : Beaujolais, parmi les feuilles mortes, sur les bords de l’Ardière. Principalement en automne. DESCRIPTION D'UNE ESPECE NOUVELLE DU GENRE PLEGADERUS (FAMILLE DES HISTÉRIDES) , par H. MULSANT ct CI REY. (Présentéo À la Société Linnéoune de Lyon, le 12 juin 4854.) —— 2 y Cm —— Flogadcras hispidulus. Oblongo-subquadratus , leviter convexus , nitidus, breviter alhido- hispidulus , grossè parcéque punctatus , niger , pedibus antennisque rufis , capitulo pallidiori. Prothorace margine laterali incrassato , dorso non transversim sulcato ; elytris extüs obsoletè bistriatis. Long. 0,00192 (1/2 1.). Corps en carré long, un peu plus étroit en arrière et en avant, légèrement convexe , d’un noir brillant ; couvert de poils courts, hispides , blanchâtres , peu serrés. Téte verticale, près d'une moitié plus étroite que le prothorax, subtriangulaire , subdéprimée entre les antennes, longitudinale- ment convexe sur l'épistome qui est arrondi à son sommet où il présente quatre longs poils ; d’un noir assez brillant, obsolè- tement el rugueusement ponctuée , et garnie surlout en avant, d’une pubescence très-courte , hispide , blanchätre. Parties de la bouche d'un roux de poix. Yeux noirs, déprimés, en partie cachés par le protborax. 6 GENRE PLEGADERUS. Antennes atteignant le milieu du prothorax , légèrement pu- bescentes , d’un roux-ferrugineux , avec le bouton plus clair, testacé. Prothorax lrès-grand , un peu plas large que long, de la lar- geur des élytres à leur base , rétréci en avant à partir du quart antérieur ; faiblement arrondi sur les côtés qui sont épaissis en forme de bourrelet entier ; assez fortement échancré au som- mel et légèrement arrondi au milieu de la base ; les angles anté- rieurs infléchis et aigus, les postérieurs droits ; sans sillon trans- versal sur le dos ; assez convexe, d’un noir brillant , couvert d’une ponctuation assez grossière , peu serrée , obsolète, et de poils hispides très-courts, blanchätres. Écusson très-petit, triangulaire, noir, lisse. Élytres d’un quart plas longues que le prothorax, légèrement convexes, largement tronquées au sommel ; à côtés s’élargissant derrière les épaules jusqu’au quart antérieur , puis se rétrécis- sant insensiblement , d'une manière faiblement cintrée , jusqu’à l'extrémité ; d’un noir brillant; couvertes de points grossiers , peu serrés, el de poils hispides, courts, couchés, blanchätres ; mar-- quées à la base sur les côtés de deux stries suleiformes, obsolètes » arquées, obliques, s’effaçant avant le milieu. Pygidium peu saillant; ponctué; d’un noir brillant. Dessous du corps ponctué ; d’un noir brillant. Pieds courts, d’un roux ferrugineux. Cuisses épaisses, latéra- lement comprimées, offrant quelques poils hispides, blanchâtres, très-courts. Tibias légèrement arqués , spinosules : les antérieurs brusquement dilatés dans la dernière moitié de leur arête externe, où ils présentent quatre denticules, bien distincts. Zarses d’un roux-lestacé , brièvement ciliés ; à troisième article aussi lông que les précédents réunis. Patrie : Draguignan. Rare. DES CRIPTION D'UN COLÉOPTÈRE INÉDIT CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU VOISIN DU @&. PSEUDOPSIS (FAMILLE DES BRACHÉLYTRES), PAR E. MULSANT et CL REY. (Due à la Société Linnéenne de Lyon, le 43 soûl 1855.) GENRE PHOLIDUS. (god; — To, écaille). Corpus depressum, squamiferum. Palpi maxillares artieulo ultimo magno, conico. Antennœ graciles, arliculo primo permagno, incrassato. Pedes tenues, breviuseuli. Tibiæ extùs obsoletè spinosulæ. Tarst breves, triarticulati. Corps court ; déprimé ; couvert d’écailles en dessus. Tête proéminente ; libre; assez grosse. Yeux gros; subglobuleux ; saillants. Labre grand; transversal. Mandibules peu saillantes. Palpes maxillaires à dernier article très-grand; en cône renversé. Menton transversal ; trapéziforme. Antennes grèles; de onze articles : le premier très-gros, épais, 8 GENRE PHOLIDUS. intérieurement dilalé en angle arrondi: le deuxième petit, en ovale court : les troisième, quatrième et cinquième allongés, sublinéaires : les sixième à onzième allant insensiblement en grossissant et formant ure massue allongée : les sixième à hui- tième subégaux, coniques : le neuvième pas plus long que large, en cône tronqué: le dixième légèrement transversal : le dernier en ovale court, rétréci au sommet. Prothorax transversal; eyathiforme; largement subtrilobé à sa partie antérieure. Écusson très-petit, triangulaire. Élytres larges ; déprimées ; simultanément échancrées à la base; sinueusement tronquées aux angles postéro-externes ; chargées de côtes longitudinales peu saillantes. Ailes complètes. Abdomen ample ; largement reborbé ; postérieurement acu- miné ; de six segments visibles : le premier plus grand que les suivants ; le dernier petit, conique. Dessous du corps convexe. Métasternum très-développé. Pieds courts ; assez grèles ; rapprochés à leur insertion. Tibias obtusément spinosules en dehors ; ciliés en dedans, à leur sommet. Tarses courts ; de trois articles : les premier et deuxième petits, subégaux, pubescents : le troisième plus long que les deux précédents réunis. Oss. Ce genre, voisin du G. Pseudopsis par la forme de la tête et du dernier article des palpes maxillaires, s’en éloigne, ainsi que de tous les autres genres de la même tribu, par son corps écailleux, et par la structure de ses antennes et de son prothorax. PHOLIDUS INSIGNIS. 9 Pholidus insignis. Brevrs, depressus, opacus, niger, fusco-griseo-squamosus , pedibus rufo-ferrugineis. Prothorace cyathiformi , anticè subtrilobo, postice coarctato. Elytris hoc paul longioribus, depressis, costatis. Abdomine amplo, latè marginato.( PI. fig. 2.) Long. Om,0022 (1 I.) Corps court; déprimé; opaque; noir, el couvert d’écailles d’un gris plus ou moins obscur. Tête assez grosse; un peu étranglée postérieurement à sa réu- nion avec le prothorax ; d’un tiers plus étroite que celui-ci ; assez large en arrière, et un peu rétrécie en avant; opaque, noire el couverte de squamules grisätres; chargée en outre de trois tubérosités : une, de chaque côté, vers l'insertion des antennes : la troisième grande, oblongue, longitudinale, occupant tout Île milieu du crâne. Parties de la bouche d’une couleur de poix lestacée avec les palpes maxilluires noirs. Yeux gros, saillants, noirs. Antennes grèles; noires ; légèrement pubescentes ; aussi lon- gues que la tête, le prothorax et les élytres, el terminées par une massue allongée : à premier article très-gros, épais, couvert sur toute sa surface d'écailles grisätres, et dilaté au côté interne en angle obtus, arrondi au sommet : le deuxième pelit, en ovale court, offrant quelques rares et petites écailles cendrées, souvent caduques ; les troisième à cinquième allongés, subfiliformes ; le troisième beaucoup plus grèle et deux fois plus long que le précédent : le quatrième un peu plus court, et le cinquième un peu plus long que le troisième : les sixième à huitième obconi- ques, subégaux, graduellement un peu plus épais; le neuvième en cône renversé, tronqué au sommet, pas plus long que large : le dixième légèrement transversal : le dernier en ovale court, assez brusquement rétréci au sommet. 10 PHOLIDUS INSIGNIS. Prothorax d'un quart plus étroit que les élytres ; transversal, cyathiforme; brusquement rétréci en arrière; tronqué à la base, avec les angles postérieurs oblus; antérieurement largement subtrilobé : le lobe médian occupant le milieu du bord antérieur ; les externes figurant une large oreillette formée des angles antérieurs et des deux tiers antérieurs des bords latéraux; d’un noir opaque; couvert d’écailles grisètres ; chargé au milieu du disque d’une gibbosité oblongue, bifide en avant; le lobe médian et toute la base relevés en forme de bourrelets, légère- ment interrompus ou sillonnés en leur milieu ; les lobes latéraux plus faiblement relevés à leur bord. Écusson triangulaire ; noir; très-petit. Élytres larges; formant ensemble un carré transversal; simul- tanément échancrées derrière le prothorax au milieu de leur base ; individuellement tronquées au sommet d’une manière un peu oblique de dehors en dedans ; à épaules légèrement arron- dies, à côtés faiblement arqués ou presque droits, et à angles postéro-externes largement et sinueusement tronqués ; déprimées; d’un noir opaque, avec la suture, les côtés, la base, le sommet et trois lignes longitudinales sur le disque, relevés en forme de côtes plates et composées de squamules grisâtres : les côtes latérale et apicale assez larges: la suturale et les discales assez étroites; l’externe de celles-ci parlant de l'épaule où elle est réunie à la basilaire par un épaississement notable, se dirigeant un peu obliquement de dehors en dedans, s’affaiblissant et n’at- teignant point l’apicale: la médiane presque droite, entière, partant de la basilaire pour aller se réunir à l’apicale : l’interne partant aussi de la basilaire, presque droite jusqu'aux deux tiers postérieurs où elle se déjette un peu en dehors, et n’alteignant pas l’apicale ; toutes ces côtes s’épaississent plus ou moins à leur point de réunion, et offrent entre elles une série plus ou moins régulière de squamules grisàtres, plus ou moins nombreuses et plus ou moins caduques. PHOLIDUS INSIGNIS. il Ailes subopaques ; blanches. Abdomen un peu plus large que les élytres ; légèrement con- vexe en son milieu ; fortement arrondi sur les côtés, el assez brusquement rétréci au sommet; largement rebordé, avec les 1ebords fortement relevés; d’un noir opaque ; uniformément couvert de squamules grisàtres ; à premier segment d’un tiers plus grand que les suivants: le dernier petit, conique. Dessous du corps convexe ; noir ; assez brillant; offrant une granulation plate comme écailleuse, plus forte sur la poitrine. Ventre en outre couvert de petits poils hispides, très-courts, blanchätres, peu serrés. Pieds courts; assez grèles; d’un roux ferrugineux. Tibias légè- rement ciliés en dedans à leur sommet; obscurément spinosules en dehors. Tarses courts ; pubescents ; d’un roux lestacé, avec Île sommet du troisième article un peu plus foncé. Patrie : Hyères. Parmi les débris végétaux, au bord des eaux saumâtres. Au premier printemps. Rare. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE CHRYSOMELA pan E. MULSANT. (Présentée le 14 février 1884.) Chrysomela Ludovieæ. Oblongue ; presque parallèle ; médiocrement convexe ; noire ; pro- thorax d'un rouge brunûtre ; élytres ornées d'une bordure suturale et chacune d'une bordure marginale moins étroite, d'une couleur semblable : le premier , grossièrement ponctué et faiblement sillonné longitudinale- ment près de chaque bord latéral , assez finement ponctué sur le dos : les secondes , chagrinées. (PI. fig. 1.) Long. 0,0093 (4 1/4 L.) Larg. 0,0048 (2 4/8 1.). Corps oblong ; presque parallèle; médiocrement convexe. Téte très-penchée ou presque verticale ; noire, peu luisante ; marquée de points petits et peu rapprochés ; rayée sur le milieu du front d’une ligne longitudinale assez légère ; à suture frontale en arc dirigé en arrière : labre et palpes noirs. Æntennes prolongées jusqu’à la moitié du corps ; presque filiformes jusqu’au quatrième ou cinquième article, plus visiblement subcomprimées et plus larges sur les derniers ; d’un noir luisant , parcimonieusement ponetuées et garnies de poils courts, fins et peu nombreux sur leg cinq premiers articles, d’un noir brun mat, pubescentes et den- CHRYSOMELA LUDOVICAE. 15 sement pointillées sur les autres : le premier , un peu renflé dans son milieu , un peu moins long que le troisième : le deuxième, petit, globuleux : le troisième, plus grand que le qua- trième : le cinquième presque égal au précédent : les cinquième à dixième un peu plus longs, presque égaux : le onzième un peu brusquement rélréci vers les deux tiers de sa longueur et comme formé de deux articles soudés. Yeux noirs. Prothorax échancré en devant, c'est-à-dire presque en ligne droite dans sa partie mé- diaire, avec les angles avancés, embrassant les yeux sur les côtés; élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié de ses bords latéraux, plus faiblement rétréci ensuite ; en arc dirigé en arrière et bissinué, à la base ; deux fois et demie environ aussi large que long; à peine convexe ; rayé de deux espèces de sillons longitudinaux, naissant chacun du bord antérieur , vers la partie de celui-ei eorrespon- dant au côté interne des yeux, prolongés chacun jusqu’à la base, en se rapprochant un peu du bord latéral ; offrant la partie en dehors de ce sillon plus plane ou moins déclive ; marqué de points gros sur ces sillons et sur les parties voisines, plus fins sur le dos ; d’un rouge brunâtre ou d’un rouge testacé, £cusson en triangle plus long que large, à côtés curvilignes ; lisse, luisant ; noir ou d’un rouge obscur. £lytres d’un sixième plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; presque paral- lèles jusqu'aux deux tiers, arrondies à l'extrémité ; médiocrement convexes ; à calus huméral peu saillant, assez faiblement déprimées entre lui et la suture; chagrinées , mais plus finement vers l’ex- trémité ; à granulations écrasées ; rayées d’une strie juxta-suturale distincte seulement à partir des deux tiers ; noires ou d’un noir brûlé , avec la suture d’un rouge testacé obscur, sur une largeur un peu plus étroite que la base de l’écusson ; ornées sur les côtés d’une bordure d’un rouge testacé plus clair ou plus jaunâtre, laquelle se confond graduellement avec la couleur foncière. Repli d’un rouge jaunàtre. Repli prothoracique de même couleur. Des- sous du corps d’un rouge jaunâtre ou testacé sur la majeure 14 CHRYSOMELA LUDOVICAE partie des cotés de l’antepectus,d’un noir luisant sur le reste; par cimonieusement et fineinent ponctué; peu distinctementgarni de poils fins et clairsemés. Prosternum élargi et plan après les han- ches, tronqué à l'extrémité. Partie antéro-médiaire du premier arceau ventral lronquée en devant. Pieds noirs, luisants; peu ponelués. Jambes garnies, à partir de la moitié jusqu'à l'extrémité, de poils d'un fauve cendré, graduellement plus longs et plus apparents. Cette belle espèce a été découverte, près de Gavarnie,dans les Pyrénées, par feue Madame Louise de Gueneau d’Aumont, née de Coucy, à qui je l’ai dédiée. Puisse cet insecte rappeler long- temps le souvenir de cette femme si bonne et si aimable, pour laquelle l’Entomologie avait tant d’attraits ! EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Chrysomela Ludovicæ. b .Antenne. c. Tarse antérieur. d. Tarse. Fig. 2. a. Pholidus insignis. b. Les trois premiers articles des antennes. c. Derniers articles des palpes maxillaires. Fig. 3. a. Ochthephilus flexuosus. b. Derniers articles des palpes maxillaires dans le genre Ock: thephilus. c. Derniers articles des palpes maxillaires dans le genre Trogo- phlœus. 2. À l'ugere d pr DESCRIPTION D UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES LATIGÈNES, PAH B. MULSANT et CIl- REY, (Présentée à la Société Lianéenne de Lyon, le 13 juin 1455). Helops pellueidus. Ovale-oblong ; convexe ; entièrement d'un jaune testæeé. Yeux noirs. Pro- thorax presque tronqué et bissubsinué en devant, élargi jusqu'aux deux cin- quièmes environ, en ligne droite et parallèle ensuile , à angles postérieurs émoussés el un peu ouverts ; tronqué où à peine arqué en arrière , à la base ; convexe ; assez finement ponctué. Élytres un peu élargies jusqu’à la moihié , rétrécies ensuile assez régulièrement jusqu'à l'angle sutural, à rebord marginal uniforme , peu tranchant ; à stries assez légères el finement ponctuées. Intervalles pointillés : le huilième , postérieurement uni au deuxième. Cuisses hérissées de poils en dessous. Loug. 0,0051 à 0,0072 (2 1/34 à 3 1'4 1.) Larg. 0,0033 à 0,005 (1 1/2 à 2 1.). PatRiE : Le midi de la France. Obs. Cette espèce a lant d’analogie avec l'A. pallidus qu’elle ne paraît pas s’en distinguer au premier coup-d’œil. Mais avec un peu d'attention , on reconnait facilement les différences qui séparent ces deux espèces. Dans l'A. pallidus , les côtés du prothorax vont en s’élargissant jusqu’à la moitié, et se rétrécissent ensuite 16 HELOPS PELLUCIDUS. en formant avant les angles postérieurs une sinuosité très-appa- rente : ces angles se trouvent par-là rectangulairement ouverts et assez vifs : la base du prothorax est à peu près en ligne droite. Chez l'A. translucidus , le prothorax s’élargit jusqu'aux deux cinquièmes environ de ses côtés, qui sont ensuite en ligne droite et parallèle ; les angles postérieurs se trouvent par-là un peu plus ouverts que l’angle droit et émoussés, et la base est très- légèrement arquée en arrière plutôt qu’en ligne droite, quand Pinsecte est vu perpendiculairement en dessus. L’H. pallidus habite les rives de la mer; l’H. pellucidus se trouve principalement sur les chènes verts. NOTES RELATIVES A QUELQUES INSECTES COLÉOPTÈRES DE LA TRIBU DES PECTINIPÈDES , PAR BY. Æ. MULSART, Prégentée à Ja Société Linnéenne de Lyon, le 12 novembre 1855. FAMILLE DES CISTÉLIENS. ALLÉCULATES. Ce groupe doit s'enrichir de la coupe nouvelle suivante : Genre Upinella, Urineue. Caractères. 7ête plus longue que large. Antennes prolongées environ jusqu’à la moitié (ç), ou un peu plus (4) du corps ; grêles ; presque filiformes, moins minces des trois cinquièmes aux trois quarts de leur longueur ; de onze articles : le deuxiè- me très court : le troisième notablement plus long que le quatrième , égal environ au cinquième de sa longueur totale : les trois derniers graduellement plus courts que les six précé- dents , ovalaires. Mächoires à deux lobes. Menton élargi d’arrière en avant ; tronqué en devant. Yeux assez saillants ; échancrés. Prothorax plus rapproché du carré transverse que de la forme semi-orbiculaire ; à angles postérieurs non courbés en arrière sur les angles huméraux des étuis. Elrtres d’un sixième ou d’un cinquième plus larges en devant que le prothonax Annales de la Société Linnéenne. 2 13 PECTINIPÈDES. à sa base. Repli prolongé presque jusqu'à son extrémité. Prosternum non comprimé , séparant les hanches ; non prolongé après le bord de l’antépectus. Hésosternum lronqué ou presque bidenté à son extrémité ; notablement plus large à celle-ci que le prosternum. Postepisternums allongés ; presque parallèles. Pieds allongés, surtout les postérieurs. Cuisses comprimées,. Jambes grèles. 7ä&rses antérieurs el intermédiaires à troisième et quatrième articles munis en dessous d’une sole membraneuse sensiblement avancée sous l’article précédent : les postérieurs (4) à quatrième article muni d'une sole semblable. Premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que les trois suivants réunis. Ongles des pieds postérieurs offrant chacune de leurs branches munie de cinq ou six dents. Ce genre, très-voisin de celui d’A/lecula, s’en distingue facile- ment par les caractères fournis par les antennes. E]. aterrismma (Desran). Suballongée; glabre en dessus. D'un noir mat.Antennes el partie des pieds souvent moins obscurs. Téle densement ponctuée. Prolhorax tronqué en devant et à la base; un peu arqué et étroilement rebordé sur les côtés ; peu densement et finement ponctué. Elytres à neuf stries profondes el marquées de points qui les crénèlent à peine ; offrant en outre une strie juxta-suturale prolongée jusqu'au tiers. Intervalles presque plans en devant, subconvexes postérieurement : impointillés. (‘) Dans mon travail sur les Pectinipèdes, p. 37, ligne 48, l'oubli du mot postérieurs après celui de tarses, peut offrir de l'incertitude. Dans le genre Allecula , les quatre tarses antérieurs offrent aussi les troisième el quatrième articles en formede sole ; aux larses postérieurs l'avant dernier article présente seul ordinairement ce caractère. Mais quelquefois chez les Allécules et chez les Upicules , principalement chez les (7), le deuxième articledes quatre tarses antérieurs et le troisième des postérieurs présente un petit allongement qui simule une sole rudimentaire ; ordinairement alors cette fausse sole est rétrécie à son extrémité, au lieu d’être tronquée. CISTÉLIENS. — Upinella. 19 Yeux séparés sur le front par un espace un peu moins large que le diamètre transversal de lun d'eux. 9 Yeux séparés sur le front par un espace plus grand que le diamètre transversal de lun d'eux. Helops aterrimus, (Des.) Catal, (1824) p. 70. Upis aterdoides, ZiecLer, in Litter. — (Dws.) Catal. (1821) p. 70, — Id. (1833) p. 943. — Id. (1837) p. 234. Allecula aterrima, (Déseax) Catal. (1833) p. 213. (1837) p. 254. — Kusren, Kaef. Europ. 18 58. Upis cisteloides, (Fivec ) (Des.) Catal. (1833) p. 213. — Id. (1837) p. 234. Long. 0,0407 à 0,0112 (4 3 4 à 51.3. Larg. 0,0033 (4 1/21. ). Corps suballongé; peu convexe sur sa partie longitudinalement médiaire ; d’un noir mat, en dessus. 7éte densement et un peu ruguleusement ponctuée ; déprimée sur la suture frontale ; uronquée en ligne droite à la partie antérieure de lépistome. Antennes prolongées au moins jusqu’à la moilié de la longueur du corps; parfois noires, ordinairement couleur de poix. Prothorax tronqué en devant et à la base ; arqué sur les côtés, soit ordi- nairement d’une manière régulière et offrant vers le milieu sa plus grande largeur, soit en offrant parfois celle-ci vers ses deux tiers ; presque plan sur le dos, convexement déclive sur Îles côtés ; muni à ceux-ci, d’un rebord très-étroit ; d’un quart en- viron moins long qu’il est large dans son diamètre transversal le plus grand ; finement ponctué. £/ytres d'un quart au moins plus larges après les épaules que le prothorax à la base ; plus larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; à stries profondes, marquées de points les débordant à peine : les quatrième et cinquième ordinairement plus courtes , non unies postérieurement, encloses par les voisines. Repli tourné en dehors. Prosternum sillonné, séparant les hanches. Pieds allongés ; gréles. Cuisses ordinairement d’un noir brun. 20 PECTINIPÈDES. Jambes brunes ou d’un brun rouge. Tarses fauves ou d’un rouge brun. Patrie : la Styrie, l'Ilyrie (collect. Chevrolat, Reiche.) Oss. La couleur de quelques parties varie, suivant le dévelop- pement de la matière colorante. Quelquefois tout le corps est noir, moins les larses qui sont bruns où d’un brun rouge ; d’autres fois les antennes, une partie des palpes, le labre, les jambes et les Larses sont d’un brun rouge ou d’un rouge brun. CISTELATES. Au genre Gonodera se rapporte l'espèce suivante . G. metalliea , (CnevroLar), Kusrer. Suballongé ; glabre, luisant et d'un brun métallique, en dessus. Dessous du corps d'un brun rouge ou d'un rouge brun : bouche , antennes et pieds d'un rouge brun ou d'un roux ferrugineux testacé. Ecusson en triangle à côtés un peu curvilignes. Elytres à fosselte humérale prononcée ; à stries prononcées et ponctuées : la quatrième ordinairement unie postérieurement à la cinquième. Intervalles plans, finement ponctués. Cistela metallica (Cuevrouar) (Desean) , Catal, (1853) , p. 214. — [4/, (1857), p. 235. — Kusrar, Kaef. Europ. 20. 73. Long. 0,0112 (5 1.). Larg. 0,0039 (1 3,4 1.). Patrie : la Lombardie et diverses autres parties de l'Italie (colleet. Aubé , Chevrolat). Genre Hymenorus. % EX. musicollis. L.] Suballongé ; peu convexe ; garni en dessus de poils obscurs, presque cou- chés ; d'un noir brun : bouche et antennes d'un brun testacé. Pieds d'un CISTÉLIENS. --— Cistela. 21 fauve testacé. Prothorax subparallèle dans sa seconde moilié ; sans rebcrd à sa base ; ruguleusement ponctué ; à peine déprimé au-devant des sinuosités basilaires, sans dépression sur la ligne médiane. Ecusson triangulaire. Elytres à stries ponctuées el subcrénelées. [ntervalles peu convexes el rugu- leusement ponclués. Hanches séparées par le prosternum. Long. 0,0067 (3 1.) Larg. 0,09268 (1 1/21.), Patrie ? (collect. Chevrolat). L’exemplaire unique et dépourvu de son abdomen d’après le- quel a été fait cette description , s'éloigne de l’Æ. Doublieri par son prothorax sans rebord distinet à la base, sans traces de sil- lon ou de dépression sur la ligne médiane , rugueusement ponc- tué ainsi que les côtés de l’antépectus ; par son écusson trian- gulaire ; par la couleur de sa bouche et de ses palpes, couleur qui peut être sujette à varier. Cet exemplaire parait être un 1. Ses yeux sont séparés l’un de l’autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace sensiblement moins grand que le diamètre transversal de l’un d’eux.Ne serait-il que le 7 de l’/. Doublieri que je n’ai pas vu ? Ce rapprochement des yeux chez le 47 doit faire modifier les caractères que j'ai donnés en fondant primilivement le genre {Opuseules entomol. 1% cahier , p. 68). Au genre Cistela,resserré dans les limites que je lui ai données, se rapporte l'espèce suivante : €. serrata ; CHEVROLAT. Suballongée, ovalaire ; garnie en dessus d’une pubescence courte et soyeuse ; noire : prothorax d'un roux rouge ou d'un roux lestacé. Ecusson et élytres d'un roux testacé, ou testacés : celles-ci à stries ponctuées. Long. 0,0112 (3.1) Cistela serrata, Cuevroat,in Guénix, Iconogr.du règne aim. de Gcvirn, p. 123. ig. 9, a, détails (suivaut le type). 22 PECTINIPÈDES. Cistela saperdoides, (Désean) Catal. (1833) p, 213.—1d. (1837) p. 236. — Kusrer, Kaef. Europ. 20. 71. Patrie : la Hongrie (collect. Chevrolat, Reiche.) Oss. Elle a beaucoup d’analogie avec la C. ceramboides. La tête, les palpes, les antennes, le dessous du corps et les pieds sont noirs : le prothorax et les élytres sont roux ou d’un roux testacé ou d’une teinte rapprochée : le prothorax tire ardinaire- ment un peu sur le rouge roux. Au genre Zsomira se rapporte l’espèce suivante : H. corsica. Oblongue ; ruguleusement pointillée ; garnie en dessus de poil lestaces , fins, couchés et médiocrement serrés ; tête et prothorax d’un rouge testacé : élytres testacées. Dessous du corps brun testacé ou testacé : pieds d’un flave testacé. Prothorax d'un quart environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; plus étroit postérieurement que les élytres; subsinué et dépri- mé vers chaque liers exlerne de sa base, avec les angles postérieurs rectan- gulairement ouverts, vifs, un peu moins prolongés en arrière que la partie médiaire ; subsillonné sur le dernier tiers de la ligne médiane. Élytres offrant une strie juxta-suturale affaiblie en devant et postérieurement une autre voisine de celle-ci. Long. 0,0086 ä 0,0059 (21/2 à 2 3/41.) larg. 0,0022 à 0,0026 {1 à 1 1/5 L. ). Cette espèce a été trouvée en Corse par M. Reveillière. Oss. Le dessous du corps, dans l’état qui paraît normâl, est brun ou d’un brun testacé, ainsi que le repli; chez d’autres exemplaires il est testacé ou d’un testacé rougeûtre. L’I. corsica a quelque analogie avec lZ. antennata ; elle s’en rapproche par la couleur de sa tête et de son prothorax ; mais elle s’en distingue par ce segment proportionnellement moins court ou plus allongé, plus étroit à la base que les élytres, à angles postérieurs un peu moins longuement prolongés en arrière que la partie médiaire de sa base , subsillonné sur le dernier liers de sa jigne médiane. CHTÉLIENS. — Æ£ryx. 23 Au genre £r).x se rattachent les deux espèces suivantes : 1. EH. antihracina. Ovaluire ; médiocrement convexe ; d'un noir brun un peu luisant ; ruguleusement ponctuée el garnie de poils obscurs et mi-couchés, en dessus. Dessous du corps, pieds el partie au moins des antennes, ordinaire- ment bruns. Prothorax déprimé au devant de chaque sinuosilé basilaire. Elytres marquées sur loute leur longueur de deux stries juxta-sulurales, de deux autres dans leur seconde moitié, légèrement ou obsolétement striées sur le reste de leur surface; assez finement ponctuées. Prosternum courbé longitudinalement conformément aux hanches, ne les dépassant pas posté- rieurement. Long. 0,0090 ( 4 L.).larg.0,0048 (2 1.) Pare ? (collect. Chevrolat). Oss. Ceite espèce a beaucoup d’analogie avec VE. atra. Elle s’en éloigne par sa taille plus petite; par sa teinte moins foncée; par son prothorax offrant , au devant de chaque sinuosité de la base,une dépression assez légère, et une autre moins sensible, au devant de l’éeusson; par son prosternum convexement déclive à sa partie postérieure, parallèlement aux hanches qu’il ne dépasse pas postérieurement, même vers leur base. Je n'ai vu que le «7. La 9 pourrait avoir les élytres moins légèrement striées sur leur moitié externe. La couleur du corps peut aussi être parfois plus foncée. 2. E.mauritanica. Ovalaire; médiocrement convexe; d'un noir un peu luisant; ruguleu- sement ‘ponctuée el garnie de poils obscurs et mi-couchés en dessus : base des antennes et partie au moins des pieds souvent moins obscures. Elytres offrant dans leurs deux cinquièmes postérieurs les première et deuxième stries juxta-suturales distinctes ; les troisième el quatrième plus 24 PECTINIPÈDES. courtes et plus légères, sans stries sur le reste. Prosternum obliquement déclive postérieurement , prolongé après les hanches , vers la base de celles-ci. | Pryonychus mauritanicus, (Gaueis.) Catal. p. 228, Long. 0,0100 (4 1/2 L.). larg. 0,0082 (2 1/3 1.). Parker : la Sicile (colleet. Aubé); PAlgérie (colleet. Chevrolat, Reiche, et Gaubil, {ype). Oss. Cette espèce se rapproche de VE. atra par la forme de son prosternum ; mais elle en diffère par sa taille plus petite. Elle est d’ailleurs très-facile à reconnaitre à ses élytres sans stries sur leur moilié antérieure au moins, et sur la moitié externe de leur partie postérieure. OMOPHLIENS. Les genres Podonta el Cteniopus renferment des espèces qui se lient les unes aux autres par des transitions si insensibles, qu’il est difficile d'établir, pour séparer les deux coupes, des caractères distinetifs bien tranchés. Ni la forme des articles des palpes admises par Solier, ni les autres indications fournies par des auteurs divers n’indiquent des limites précises entre ces deux genres. La plupart des Cténiopes ont le corps plus étroit que ceux des Podontes ; mais le €. sulphuripes $ serapproche déjà de ces derniers sous ce rapport. La même espèce s’éloigne de ses congénères par son prothorax presque aussi large à la base que les élytres aux épaules. Les Cténiopes se distinguent générale- ment des insectes de l’autre coupe par leurs antennes plus gréles, à peu près filiformes et plus longues que la moitié du corps ; mais le Podonta alpina a de l’analogie avec les Cténiopes, par la longueur et le peu d’épaisseur de ces organes. Enfin les OMOPHLIENS. — lodonta. 25 Cténiopes n’offrent pas la base de leur prothorax courbée en arrière sur les angles huméraux des élytres, comme la plupart des Podontes ; mais le P. /lugubris présente aussi une exception à cette règle. Pour les espèces ci-après, que j'ai eu l’occasion d'observer, on pourrait établir de la manière suivante la diagnose des caractères génériques, caractères que j'ai dû donner un peu différents, pour tes rendre plus précis, pour nos espèces de France. ) Genre Podonta, MuLsanr (‘). Caracrères. Æntennes plus épaisses dans leur seconde moitié ; à troisième article généralement d’un quart plus long que le quatrième ; habituellement moins longues ou à peines aussi longues que la moitié du corps , parfois un peu plus longues , mais alors prothorax sensiblement courbé en arrière à ses angles postérieurs sur ceux des élytres. Dernier article des palpes maæillaires très-obliquemenut tronqué à son extrémité ; offrant son côté antéro-interne de deux tiers au moins aussi grand que le postéro-interne. ?rothorax plus rapproché de la forme du demi-cerele que de celle du parallélipipède transversal ; à peu près aussi large à sa base que les élytres à leur partie antérieure ; ordinairement courbé en arrière sur les angles huméraux de celles-ci. Elytres plus souvent obtusément arrondies chacune à l'extrémité. De tous ces caractères , celui tiré de la longueur du troisième article des antennes semble être le plus sensible et le moins in- constant. (t) Hist. nat, des Coléopt. de France (Pectinipedes), p. 68. 26 PECTINIPÈDES. Les espèces du genre Podonta qui me sont connues, sont les suivantes : A. Prothorax non courbé, à sa base, eur les angles huméraux des élytres, Lugubris. AA. Prothorax sensiblement courbé en arrière, à sa base, sur les angles huméraux des élytres. B, Antennes à peine aussi longuement ou à peine plus longuement prolongées que la moitié du corps. Elytres obtusément tronquées ou subarrondies chacune à l'extrémité. Nigrita. Aubei. BB. Antennes plus longuement prolongées que la moitié du corps. Elytres subar- rondies, prises ensemble, à l'extrémité, Alpira. 1. P. lugubris, Kuster. Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; d'un noir luisant ; garni en dessus de poils fins , couchés et obscurs. Antennes à peine aussi longue- ment prolongées que la moitié du corps. Prothorax élargi jusqu’à la moitié, faiblement rélréci postérieurement ; à angles postérieurs non courbés en arrière sur ceux des étuis ; finement ponctué. Elytres à stries peu profondes, mais dislinctes. Intervalles pointillés. Prosternum très-comprimé entre les hanches, un peu moins élevé qu'elles, souvent peu distinct après la moilié de celles-ci. Long. 0,0100 à 0,0112 (4 1/2 à 5.) Larg. 0,0045 (2 L.). d Ongles des tarses antérieurs élargis vers le milieu de leur peigne. Sixième arceau ventral creusé sur presque toute sa lar- geur d’une gouilière profonde, offrant longitudinalement, sur sa partie médiaire, une faible arête bifurquée : tranches latérales de celte goutlière arrondies chacune à l’extrémité. Cistela lugubris. (Faivauosxy) Kuster, Kaef. Europ. 20. 80. Parmi : la Turquie (collect. Aubé). Corps oblong ou suballongé ; noir; pubescent ; soyeux. Zéte OMOPHLIENS — Podonta. 27 poncluée , plus finement sur sa moitié postérieure que sur l’an- lérieure ; sans fosselte sur le milieu du front. Antennes assez épaisses, à peine prolongées jusqu’à la moitié du corps. Protho- rax tronqué en devant, sans dépression derrière les yeux ; subarrondi et déclive aux angles de devant ; élargi en are sur les côlés , e’est-à-dire élargi en ligne courbe jusque vers la moitié, et faiblement rétréci ensuite jusqu'aux angles postérieurs, qui sont peu émoussés el reclangulairement ouverts ; tranchant et sans rebord sur les côtés ; muni à la base d’un rebord étroit, peu distinet près des angles de derrière ; aussi finement ponctué que la partie postérieure de la tête; garni de poils fins et courts. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses an- gles postérieurs ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuile, oblusément tronquées ou obtusément subarrondies cha- cune à l'extrémité; à rebord latéral formant à peine, du sixième aux quatre septièmes, une goutlière Lrès-étroile; à slries assez légères, cependant loutes distinctes : les voisines de la suture plus mar- quées , surlout postérieurement : les cinquième et sixième , or- dinairement plus courtes: ces stries imponctuées ou peu distincte- ment ponctuées. Zatervalles finement pointillés ; presque plaus ; garnis de poils obseurs, fins et couchés. Repli presque perpen- diculaire. Dessous du corps et pieds noirs. Prosternum rétréci d'avant en arrière, très-comprimé entre les hanches , moins élevé qu’elles, peu distinet dans la seconde moitié de celles-ci. Ongles d’un rouge testacé. Oss. Cette espèce se disuingue de toutes les espèces suivantes par la base de son prothorax tronquée en ligne droite, non cour- bée en arrière sur les angles huméraux des étuis. 2. HP. migrïita : FaBricius. = 9? Podonta nigrita, Murs. Hist. Nat. des Coléopt. de F. (Pectinipèdes) p. 67. Oss. Peut-être faut-il rattacher à cette espèce la : 28 PECTINIPÈDES. Cistela oblonga, Orivier, Encycl. meth. t. 6. p. 6. n. 49. — Jd. Entom. t. 9.n.54. p. 13. 49 pl. 2, fig. 20. (suivant l'exemplaire typique).—Scuosnner, Syn. insect. L. 2. p.338. 37. Cistela nigrita, BruzLé , Expéd. sc. de Murée , p. 226. 390. Long. 0,0095 à 0,0100 (4 1,4 à 4 1/2). Larg. 0,0035 (1 1/2). L’exemplaire typique existant dans la collection de M. Che- vrolat, a passé sous mes yeux. Cet exemplaire indiqué par Olivier comme originaire d'Italie, ainsi que divers autres indivi- dus provenant des iles loniennes, de la Grèce, de la Syrie et de la Perse, se distinguent des exemplaires ordinaires de la nigrita par une taille ordinairement moins faible, par un corps propor- tionnellement plus étroit ; par sa Lête sans fossette sur le front ; par ses élytres à stries ordinairement affaiblies ou moins distinc- Les sur le Liers externe au moins; par le prosternum presque ré- duit à une tranche à partir de la moitié de la longueur de celles-ci au lieu d’être graduellement rélréci jusqu’à leur extrémité ; mais ces caractères sont si faibles et parfois si inconstants, qu’il est difficile de décider si les ?. nigrita el oblonga doivent constituer deux espèces distinctes. Pour augmenter les incertitudes , le pro- thorax est parfois peu courbé en arrière sur les angles des élytres chez quelques individus Les élytres sont quelquefois sans stries bien marquées au même distinctes sur leur moitié ou leur tiers externe, tandis qu'elles ort, chez la plupart des autres exemplaires , des stries au moins apparentes sur toute leur sur- face. De nouvelles observations faites sur une plus grande échelle sont donc nécessaires pour élucider cette question. Les caractères sexuels du 1 de l’oblonga sont les mêmes que chez la nigrila el présentent les mêmes anomalies. Ordinaire- ment le dernier article des tarses antérieurs du est arqué lon- gitudinalement et anguleux près de l’extrémité de son côté an- térieur ou interne ; d’autres fois il est peu arqué et simplement et graduellement un peu élargi vers cette extrémité. OMOPHILENS. — lodonta. 29 3. P. Aubei. Oblong ; médiocrement convexe ; très-noir ; brillant ; subaspéré- ment ou squammuleusement et assez finement ponctué ; garni en dessus de poils très-courts, fins et peu épais. Prothorax bissinué en devant, déprimé derrière les yeux, avec la partie médiaire arquée et plus avancée que les angles; élargi jusqu'aux angles postérieurs, plus faiblement dans sa seconde moilié ; à peine bissinué à la base, avec les angles courbés en arrière. Elytres oblusément subarrondies chacune à l'extrémité ; offrant seu- lement près de la suture trois stries, plus dishinctes dans leur seconde moilié. Prosternum réduit à une tranche à partir de la moitié des hanches , un peu moins élevé qu’elles. Long. 0.0067 À 0,0078 (5 à 3 1/2 1.) Larg. 0,0098 (1 1/41.),/ 0,0033 (1 1/21.) Q. 4 Dernier article des tarses antérieurs échancré à son côté antérieur ou interne, anguleux près de la base , offrant près de celle-ci et non près de l'extrémité sa plus grande largeur. Sixième arceau ventral entaillé à son extrémité ; creusé de deux sillons longitudinaux séparés par une carène médiaire. 9 Dernier article des tarses antérieurs sans échancrure, Sixième arceau ventral régulier, c’est-à-dire rétréei d’avant en arrière , obtusément arrondi à son extrémité ; convexe. Patrie : lorient (collect. Aubé, Chevrolat ). Oss. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la P. nigrita. Elle s’en distingue par sa taille plus faible ; par sa ponctuation moins fine, moins rapprochée, plus squammauleuse; par les poils du dessus de son corps conséquemment moins serrés , plus courts , moins apparents. Par son prothorax bissinué en devant, c’est-à- dire déprimé et plus sensiblement sinué derrière chaque œil, avec la partie comprise entre chacune de ces sinuosités parais- sant arquée en devant el un peu plus avancée que les angles ; faiblement bissinué à la base ; faiblement garni de poils ou pa- aissant presque glabre. Par ses élytres sans stries distinctes sur eurs deux tiers externes jusqu'à la strie marginale; peu garnies 90 PECTINIPÈDES. de poils ; brillantes. Par son prosternum rétréei d'avant en ar- rière jusqu'à la moitié des hanches , réduit à une tranche et souvent peu distinct à partir de celle moitié; un peu moins élevé que les dites hanches. J'ai dédié cette espèce à M. Aubé, dont le nom est si glorieu- sement inscrit dans les fastes entomologiques. Puisse cet hom- mage lui témoigner de ma gratitude pour ses bienveillantes com- municalions | 4. BP. alpina. Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; très-noir ; peu luisant. Prothorax près d'une fois plus large à la base quil est long sur son milieu ; assez faiblement courbé en arrière aux angles poslé- rieurs; glabre ; assez finement ponctué ; offrant de faibles traces d'une h- gne médiaire Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à sa base ; garnies de poils courts el mi-couchés ; subarrondies, prises ensemble, à l'extrémilé ; à stries poncluées toutes distinctes. Intervalles rugueusement ponctués. Proslernum comprimé, séparant les hanches. Cistela alpina. (Kinpermann), D. de Manseur , in collect. Long. 0,0090 ( 4 1.). Larg. 0,0035 ( 1 3/51. ). Corps oblong ou suballongé ; médiocrement ou peu fortement convexe ; entièrement noir : ongles d’un rouge testacé. Téte couverte de points serrés, médiocres sur sa partie antérieure , plus fins depuis la moitié du front jusqu'à sa partie postérieure ; notée d’une fosselte sur le milieu de celui-là ; à peu près glabre. Antennes prolongées jusqu'aux trois einquièmes ou aux deux tiers des côtés du corps; un peu plus épaisses sur leur se- conde moitié. Prothorax obtusément tronqué en devant , élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes ou à la moitié de ses côtés, subparallèle ensuite , paraissant presque en demi-cercle élargi; tronqué à la base, avec les angles postérieurs assez fai- blement courbés en arrière sur ceux des élytres ; tranchant et OMOPHLIENS. — C{eniopus. 31 presque sans rebord sur les côtés ; muni à sa base d’un rebord très-étroit, plus indistinet près des angles ; glabre ; densement et ruguleusement ponctué ; offrant les traces d’une ligne longi- tudinale médiaire en partie lisse. Zlytres faiblement plus larges en devant que le prothorax à sa base; une fois plus longues qu’elles sont larges dans leur milieu ; subarrondies , prises en- semble , à leur extrémité ; à stries ponctuées , loutes distinctes. Intervalles marqués de points médiocres , ruguleux , donnant chacun naissance à un poil noir, court , mi-couché , peu appa- rent. Repli sensiblement tourné en dehors. Pros/ernum eompri- mé ; séparant les hanches ; aussi élevé qu’elles ; à peine pro- longé jusqu’à leur extrémité. Patrie : l’Europe orientale (collect. de Marseul). Oss. Cette espèce s’éloigne des précédentes par ses antennes plus longues ; par son corps proportionnellement moins étroit ; par son prothorax plus large, sans dépression derrière les yeux ; moins déclive aux angles de devant; moins finement ponctué ; glabre.Par ses élytres subarrondies, prises ensemble, à l’extrémité, au lieu d’être obtuses ou obtusément arrondies chacune; à stries distinctes; à intervalles moins finement ponclués. Genre Cteniopus , Solier. CaracrÈres. Antennes à peu près filiformes ; à troisième arti- cle à peine plus grand que le quatrième ; plus longuement pro- longées que la moitié du corps. Dernier article des palpes maxil- larres lrès-obliquement coupé à son extrémité ; offrant son eôté antéro-interne de trois quarts au moins aussi grand que le postéro- interne. Prothorax ordinairement plus rapproché de la forme du parallélipipède que du demi-cercle; souvent plus étroit à sa base que les élytres à leur partie antérieure; non courbé en arrière sur les angles huméraux de celles-ci. 22 à PECTINIPÈDES. À ce gonre se rapportent les espèces suivantes : A. Prothorax plus étroit à la base que les étuis à leur partie antérieure. Elytres jaunes, B. Hanches antérieures très-visiblement séparées par le prosternum. Allaicus. Luteus. BB. Hanches antérieures presque contiguës. Prosternum très-comprimé, réduit à une tranche. souvent peu distincte sur une partie de sa longueur. Sulfureus. Pallidus. AA. Prothorax presque aussi large à sa base que les étuis à leur partie antérieure. Elytres noires. Sulfuripes. 1. €. altaïieus ; GEBLER. Suballongé, jaunâtre ou flave : antennes et genoux, noirs. Elytres gar- nies de poils concolores, très-fins; à stries ponctuées très-distinctes. Intervalles pointillés. Hanches de devant très-visiblement séparées par le prosternum. < Sixième arceau ventral profondément échancré , avec les côtés externes de celle échancrure prolongés chacun en un ap- pendice corniforme , pubescent. Cistela altaica, Gegcer, Lenesours Reise in das Altaigebirg, 2e partie, 3° divi- sion, p 128. — Zd, Verzeichnis derin Kolywano-Woskressenkischen, Huttenbezirk Sud-west Sibiriens buobachteten Kaefer , p. 196. — Déssax, Catal. (1833) , p. 214. — Id. (1831), 235. Long. 0,0090 à 0,0200 ( 4 à 41/21. ). Larg. 0,0033 ( 4 4/2 I. ). Patrie : les monts Allaï (coll. Reiche). Oss. Les antennes , moins ordinairement le premier article , les yeux, le dernier article au moins des palpes maxillaires et les genoux sont noirs : la tête, le prothorax, le dessous du corps et les pieds sont jaunes ou d’un jaune flave : les élytres sont généralement plus pâles. L OMOPALIENS. — Cteniopus. 33 2. €. futeus ; (Desean), Kusrer. Suballongé. Prothorax, élytres el cuisses , moins les genoux , jaunes : tout le reste, noir. Elytres garnies de poils obscurs ; à stries ponctuées : intervalles ponctués. Hanches antérieures distinctement séparées par le proslernum. g et ®. Caractères analogues à ceux du C. sulphureus. Cistela lutea (Desean). Catal. (1833), p. 214 — Jd. (1837), p. 235. — Kusrer, Kaef. Europ. 42, 82. Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 1/2 l.). Larg. 0,0030 à 0,0039 (4 1/3 à 4 4/2 1.) Patrie : la Sicile, l'Espagne méridionale ( collect. Aubé, Reiche ). Oss. Celle espèce s'éloigne du C. sulfureus, avec lequel elle a beaucoup d’analogie, par le deuxième article des antennes proportionnellement plus court; par ses élytres à stries toutes très-dislineles, assez prononcées et visiblement ponctuées ; par ses intervalles moins finement ponciués, moins plans postérieu- rement , garnis de poils obscurs, au lieu d’être concolores ; par ses hanches de devant très-distinctement séparées par le pro- sternum. Les cuisses sont brusquement noires vers les cinq sixièmes de leur longueur. La couleur jaune passe quelquefois au jaune testacé ou nankin. 3. €. sulfureus ; Fasr. Cteniopus sulfureus, Murs. Hist. nat. des Col. de Fr. (Pectinipèdes), p. 70. 4. €. pallidus ; Kusrer. Suballongé ; presque glabre ; garni de poils très-courts et presque indis- tincts; d'un flave pâle ou d'un flave nanlkin : dernier article des palpes ordinairement noir à son extrémilé. Prothoraz plus étroit que les élytres à sa base, creusé de trois grosses fossettes basilaires. Elytres offrant près de la suture deux ou trois stries légères, à stries souvent peu distinctes sur le reste Annales de la Société Linnéenne. 3 34 PECTINIPÈDES. de leur surface. Prosternum réduil à une tranche étroite, peu distinct entre les hanches. Je n’ai vu que la ©. Cistela pallida (Scumor et Heurer). (Srunu). Galal (1843) p. 320, — Kusrer, Kæf, Europ. 20. 82. Long. 0,0061 à 0.0067 (2 3/4 à 31.). Lars. 0,0618 à 0,0022 (4/5 à 1 1.). Parrie : la Mésopotamie (colleet. Reiche). Tête presque glabre ; ponctuée. Prothorax lronqué en devant el à sa base ; arqué sur les côtés, un peu plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; creusé de trois fossettes basilaires : l’une, sulciforme, sur la ligne médiane, avancée presque jusqu’à la moitié antérieure de cette ligne : chacune des autres plus grosse, subarrondie, près des angles postérieurs qui sont un peu relevés ; tranchant sur les côtés ; peu convexe ; densement et finement ponctné ; presque glabre. £lytres d’un quart ou d’un tiers plus larges en devant que le prothorax à la base ; près de quatre fois aussi longues que lui ; garnies de poils concolores, fins, courts, peu épais, peu apparents ; offrant près de la su- Lure deux ou trois stries, peu distinctement striées sur le reste. Dessous du corps et pieds entièrement de la couleur du dessus. Prostermum très-comprimé, réduit à une tranche , souvent en partie peu distinct entre les hanches ; non prolongé après elles. Oss. Suivant M. Küster une partie des articles des anteunes et plusieurs articles des palpes sont parfois bruns ou obscurs. 5. €. sulphuripes ; German. Suballongé (7) ou oblong (&). Dessous du corps, front et élytres, noirs. Bord antérieur de l'épislome , cuisses et jambes antérieures au moins, jau- nes. Elytres presque aussi larges en devant que le prothorax ; garnies de poils noirs, couchés, soyeux ; rayées de quelques stries, près de la suture, OMOPHLIENS. — (Cteniopus. 35 peu distinctement striées sur le reste. Prosternum très-étroit et parfois peu distinct entre les hanches. Noir: bord antérieur de l'épistome et souvent du labre, cuisses el jambes ordinairement jaunes : base des cuisses inter- médiaires et postérieures et partie des jambes des mêmes pieds, souvent obscures, au moins après la mort. Sixième arceau ven- tral creusé d’une gouttière profonde, avec les côtés de celle-ci arrondis à leur extrémité. Cistela sulfuripes. (Kox) German, Ins. nov. spec. p. 462, 267, — W. de REDTENBACHER. De quæd.gen. et spec. p. 18. 15.—7d. in Guérin, Revue Cuvierienne (1843) p. 483. 15. — Kusrer, Kæf. Europ. 20. 74. ? Prothorax d’un rouge testacé, avec trois bandes longitudina- les nébuleuses , brunes ou noirâtres , tantôt peu distinctes , Lan- tot assez foncées ; paraissant parfois dans ce dernier cas, noir, avec deux bandes longitudinales d’un rouge testacé. Cuisses et jambes, jaunes : tarses généralement noirs ou obscurs. Sixième arceau ventral de forme régulière, non creusé d’une goutlière. Cistela collaris (Dm.). Catal, {1333), p. 213. — Id. (1837), p. 235. — Kusren , Kaef. Europ. 20, 75. J ® Cistela sulphurtpes, Caanrenr. Horæ Entomol. p. 224. $ Cteniopus sulfüuripes , L. Reorexruacaer , Faun. Aust. , p. 603, Long 0,006, 2 1/21. \, Larg. 0,0018( 4/51.) 1 0,0026 (1 1/81. ). 9. Patrie : la Hongrie. Ons. Cette espèce s'éloigne des deux espèces précédentes par sa tête plus rétrécie en devant ; par son labre à peine plus large qu'il est long; par son prothorax à peine moins large à la base que les élytres à leur partie antérieure ; de deux tiers (7) ou près d’une fois (9) plus large qu’il est long; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur , parallèle ensuite ; 36 PECTINIPÈDES. par ses élytres obtuses ou oblusément arrondies chacune à l’extré- milé ; par son prosternum plus indistinet entre les hanches. Par la largeur de son prothorax, par ses élytres obtuses ou obtusément arrondies chacune à Pextrémité, par sa couleur , elle semble se rapprocher des espèces du genre Podonta. Genre Heliotaurus , MuLsanr (*). Dans mon histoire naturelle des Coléoptères de France, j'ai cherché à diviser les Omophliens par des caractères plus cons- lants et plus faciles à saisir qu’on ne l’avait fait jusqu'alors. J'ai indiqué les ressources qu'offre le repli des élyires pour séparer les Omophles des auteurs en deux genres , dont les limites pa- raissent assez nettement tracées. Chez les Héliotaures, ce repli se prolonge presque jusqu’à l’angle sutural, ou du moins jusqu’à la partie postéro-exlerne voisine de l’extrémité des élytres; et quelquefois il a une telle tendance à se tourner en dehors, que son bord interne semble être le bord marginal des étuis , et que l'espace compris entre ses deux bords paraît constituer, au moins dans la seconde moitié, un intervalle des élytres. Chez les Omo- phles au contraire , ce même espace se replie en dedans sur la majeure partie de la longueur du repli, en sorte que ce dernier est réduit à une tranche, quelquefois à partir du niveau de lextré- mité du postlépisternum ou du bord antérieur des hanches des pieds de derrière, dans tous les cas, à partir de l’extrémité du premier arceau ventral , ou à peu près. Au genre Æeliotaurus se rapportent les espèces suivantes. Chez toutes, les hanches anté- rieures ne sont pas visiblement séparées par le prosternum. (!) Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Pectinipèdes), p. 73. OMOPHLIENS. — leliotaurus. 37 Le tableau ci joint facilitera leur détermination. A. Elytres garnies de poils. B. Elytres briévement pubescentes, Ventre entièrement rouge ou d'une teinte rapprochée, C. Prothorax rouge où d'une teinte rapprochée. Nigripennis. CC. Prothorax noir, D. Cuisses noires. Abdominalis. Ovalis. Anceps. DD. Cuisses rouges. Rufiventris. BB Elytres hérissées de longs poils. E. Prothorax et ventre rouges ou d’une teinte rapprochée. Erythrogaster. EE. Prothorax et ventre de couleur foncée, Cœruleus. AA. Elytres glabres. F. Prothorax rouge. G. Ventre entièrement rouge ou d’une teinte rapprochée, Perroudi. GG. Ventre au moins en grande partie obscur, H. Extrémité du ventre rouge. Distinctus, HH Ventre entièrement noir, Ruficollis. FF. Prothorax noir ou d’une couleur obscure, Angusticollis. Reichii. 1. HE. migripemmiss Fapricrus. Suballongé ; peu convexe ; brièvement pubescent ; roux ou d'un rouge roux testacé, au moins sur le prothorax , l'abdomen , les cuisses et les ongles. Elytres soit entièrement d'un noir brûlé, soit brunes , avec les bords d'un rouge roux ; à stries ponctuées. Intervalles squammuleu- sement ponctués. Long. 0,0100 à 0,011 ( 4 1/2 à 51. ). Larg. 0,0039 à 0,004% (1 3/4 à21.). Etar Nonmar. Téle, antennes, élytres, médi et postpectus, 38 PECTINIPÈDES. Larses et majeure parie des tibias, noirs : prothorax, antépeetus, ventre , cuisses , el ongles d’un roux rouge. Oss. Les palpes maxillaires sont Lantôt noirs , tantôt avec l’ex- trémité des deuxième et troisième articles d’un rouge testacé. Cistela nigripennis , FasriGius, Eutomol, Syst, t. 4. 2. p. 44. 1. — Zd. Syst, Eleuth. tom. 2, p.18. 9. Megischia nigripennis, Lucas, Explor, scient. de l'Algérie, p. 359. 956. pl. 31. fig. 41. Variations (par défaut). Oss. Quand la matière colorante noire a plus ou moins fait défaut , la tête, la moitié antérieure des antennes , l’écusson, tout le dessous du corps et les pieds passent parfois au roux rouge. Les élytres deviennent branes ou d’un brun rougeàtre, avec le bord externe , la base et parfois une partie variable de la suture, surtout vers l’extrémité, d’un rouge testacé ou d’un rouge roux testacé. On trouve toutes les transitions entre les variétés extrêmes. Megischia (Podonta) erythrocephala, Some , Prodrome , etc. in Annales de la Soc, Eutom. de Fr. t. 4. p. 248. — Lucas, Explor. scient. de l'Algérie, p. 389, 957. pl. 51.fig. 12. 7 Ongles des pieds antérieurs épais, renflés dans leur milieu , parfois munis d’une dent vers le milieu du côté extérieur de la branche externe. Dernier arceau ventral échancré à l'extrémité ; souvent longitudinalement creusé de deux sillons assez faibles , séparés par une carène médiaire légère. g Ongles des pieds extérieurs plus grêles; à branche externe sans dent vers le milieu de son côté extérieur. Sixième arceau ventral en ogive ; fendu longitudinalement dans son milieu, à son extrémité. Corps allongé ou suballongé; peu convexe ; brièvement pu- OMOPHLIENS. -— //eliotaurus. 39 bescent. 7éte assez finement et peu densement »oncluée. A4n- tennes moins longuement prolongées que la moitié du corps ; comprimées el élargies à partir du seplième jusqu’au dixième article. Prothorax tronqué en devant ; tronqué ou à peine bis- sinué à la base ; élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié ou aux trois quarts , émoussé ou subarrondi aux angles postérieurs ; près de moitié plus large à la base , qu’il est long sur son mi- lieu; presque sans rebord. £/ytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers ; à repli invisible en dessus à l’épaule ; graduellement un peu élargi en gouttière vers le tiers de la longueur; à stries ponctuées bien marquées. Pos/cprsternum parallèles ; quatre fois environ aussi longs qu’ils sont larges. Patrie : l'Algérie (collect. Aubé , Chevrolat, Godart, de Mar- seul , Reiche). 2. KT. abdomrimalis ; DE CasTELNAU. Allongé ; subparallèle ; médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; noir , avec l'abdomen et les ongles, d'un rouge fauve ou d'un rouge jaune. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu plus, faiblement rétréci ou subparallèle ensuite, subarrondi aux angles postérieurs. Elytres à stries ponctuées. Intervalles squammuleusement poin- tillés : le marginal, à peine en gouttière étroite vers le tiers de sa longueur, aplani et un peu élargi vers l'extrémité. Long. 0,0142 à 0,0125 ( 5 à 5 4/2 |.). Larg. 0,0045 (2 1.). g Dernier artiele des tarses antérieurs renflé. Branche externe des ongles des mêmes pieds, armée extérieurement d’une dent; renflée dansle milieu de son peigne : brancheinternegrêleetinerme. Sixième arceau ventral et extrémité du cinquième profondément concaves : le sixième divisé longitudinalement dans sa moitié postérieure , en deux feuillets arrondis chacun et ciliés, à l’extré- mité : ces feuillets débordés par le pygidium quiforme en dessous un seplième arceau visible. 40 PECTINIPÈDES. 9 Ongles des pieds antérieurs plus grêles : branche externe inerme à son côté extérieur. Sixième arceau ventral entier, con- vexe. Septième arceau invisible. Omophlus abdominalis (Deseax), Catal. (1833). p. 213. — Zd. (1837). p. 235. — pe CasTeLNau , Hist. Nat. t. 2. p, 247. 7. — Kusrer, Kaef, Europ. 20. 68, Patrie : l'Algérie (collect. Chevrolat, Godart). Oss. Le dessus du corps est brièvement garni de poils noirs , couchés. Les antennes, les palpes, la tète, le prothorax, les élytres , la poitrine et les pieds sont d’un noir peu luisant. Lau tête et le prothorax sont ponetués : celui-ci à peine rebordé ; à angles postérieurs subarrondis et ouverts. Le prosternum ne se prolonge pas entre les hanches. Le repli est sensiblement tourné en dehors, au moins dans sa première moïlié. 3. BH. ovalis; DE CasTELNaAU. Suballongé ; subovalaire ; médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; noir , avec l'abdomen et les ongles d'un rouge fauve ou d’un rouge jaune. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'au tiers , puis en ligne droite jus- 5 ? 5 qu'à l'extrémité ; à angles postérieurs vifs et un peu aigus. Elytres à stries ponctuées. Intervalles squammuleusement pointillés : le marginal élargi depuis un peu après les épaules jusqu'à la moitié, en une gouttière plus ? large vers le tiers de sa longueur, déclive et plus étroit vers l'extrématé. Long. 0,0112 à 123(5 à 5 1/2 L. }. Larg. 0,0045 à 0,0050 (2 à 2 1/4 I. ) vers le inilieu des élytres. # Dernier article des tarses antérieurs dilaté. Branche externe des mêmes ongles plus épaisse et plus longue que l’interne. Sixième arceau veniral échancré à sa partie postérieure ; longi- tudinalement creusé d’une large gouttière un peu ovalairement évasée d'avant en arrière, avec les bords latéraux de cette gout- lière tranchants, déclives en ligne courbe et ciliés à leur extrémité, £ Dernier article des tarses antérieurs non dilatés. Branches OMOPHLIENS. — AHeliotaurus. 41 des ongles des mêmes tarses, égales et grêles. Sixième arceau ventral rétréci d'avant en arrière , oblus ou obtusément tronqué à son extrémité; convexe. Seplième arceau parfois en partie visible. Omophlus ovalis, ve CasreL. Hist. Nat, t. 2. p. 247. 8.—Lucas, Expl. sc. de l'Algérie, p. 356. 950. Patrie : l'Algérie (collect. Aubé , Chevrolat , Godart, de Mar- seul). Oss. Cette espèce à beaucoup d’analogie avec VA. abdominalis et elle est confondue avec ce dernier par divers entomologistes. Elle s’en distingue par son prothorax élargi d'avant en arrière jusqu’aux angles postérieurs, d’abord en ligne courbe jusqu’au tiers de sa longueur , puis un peu plus faiblement et en ligne droite sur ses deux tiers postérieurs ; à angles de derrière assez vifs au lieu d’être subarrondis , et un peu aigus, au lieu d’être un peu ouverts ; à bord postérieur un peu arqué en arrière, au lieu d’être en ligne droite. Par ses élytres un peu ovalaires ou élargies vers leur milieu , au lieu d’être subparallèles ; à inter- valle marginal formant dans sa première moitié une gouttière commençant un peu après les épaules et aussi large vers le tiers de sa longueur que l'intervalle voisin ; rétréci et déclive vers l'extrémité. Les / des deux espèces offrent entre eux des différences fa- ciles à saisir. L. HE. anceps. Suballongé; très-médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; noir, avec le ventre d'un rouge jaune. Elytres à stries ponctuées très-apparentes. Intervalles squammuleusement et finement ponctués. Long. 0,0090 à 0,0400 ( 4 à 4 1/21. ). Larg. 0,0029 à 0,0038 ( 1 2/5 à 14/21.) 7 Ongles dilatés dans leur milieu. Sixième arceau ventral lé- gèrement échancré dans le milieu de son bord postérieur. 42 PECTINIPÉDES. J' Inconnue. Patrie : Tanger (collect. Reiche). Oss. L’exemplaire unique qu'il m'a été donné d’examiner dif- fère de l’/Z. rufiventris par ses pieds entièrement noirs; mais il a d’ailleurs tant d’analogie avec cette espèce, que peut-être n’en est-il qu’une variété ou l’un des sexes. 5. H. rufiventris ; Warri. Allongé ; très-médiocrement convexe ; brièvement pubescent ; noir, avec le ventre et les cuisses de tous les pieds, d'un roux jaune. Elytres à stries ponctuées , très-apparentes. Intervalles squammuleusement et finement ponctués. Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 1/21.). Larg. 0,0029 à 0,0033 (1 2/5 à 4 1/2 1.). s de ne l’ai pas vu. g Ongles des pieds antérieurs sans dent au côté externe de leur branche extérieure. Sixième arceau ventral de forme normale, c'est-à-dire rétréci d'avant en arrière , convexe, entier, émoussé à lextrémité. Cistela rufiventris, Wavrz, Reise Nach. Span. 2. p. 75.— SiceermanN, Rev. Entomol, t. 4. p. 155. Omophius rufiventris (Des). Catal. (1833). p. 213. — 14. (1837). p. 235. — Kusr. Kaef. Europ. 20. 67. Patrie : l'Espagne (collect. Chevrolat, Reiche). Oss. Cette espèce a tout le corps noir, mat ou peu luisant ; le ventre et les cuisses d’un roux-jaune; la tête et le prothorax ponc- Lués : ce dernier à peu près tronqué à la base ; sans sillon longi- tudinal médiaire en dessus ; à peine rebordé. Repli horizontal. 6. HE. erythrogaster ; Lucas. Allongé ; très-médiocrement convexe; noir : prothorax, antépectus , abdomen et ongles d'un rouge jaune : élytres d'un bleuvert foncé, hé- OMOPHLIENS. — /leliotaurus. 43 rissées de poils noirs ; à stries poncluées, moins distinctes sur les côtés. In- tervalles ponctués. Prothorax garni de poils peu apparents. Loug. 0,0100 à 0,0123 (4 1/2 à 55 1/21.). Larg. 0,0029 à 0,0045 (1 1/5 à 21. ). «4 Ongles des pieds de devant un peu renflés vers le mi- lieu de leur peigne ; sans dent au côté extérieur de leur branche externe. Sixième arceau ventral peu profondément échancré à l'extrémité ; sillonné de chaque côté de la ligne médiane qui est relevée en carène. $ Ongles des pieds de devant grèles. Sixième arceau ventral normal, entier. Cistela testacea, ne Casreux. Huist. Nat. t. 2. p. 246. 5. Omophlus erythrogaster, Lucas , Explor. scieut, de l'Algérie, p. 858. 954. pl, 31. fig. 10. Patrie : l’Algérie (collect. Aubé , Chevrolat , Godart , de Mar- seul , Reiche). Tête, antennes, dessous du corps el pieds noirs : la tête hérissée de poils noirs ou obscurs. Prothorax d’un rouge jaune ou jaunâtre ; garni de poils nébuleux , fins, mi-couchés, peu ap- parents. Repli des élytres un peu tourné en dehors... 7.H. cœrulcus. Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; hérissé de poils; noir; élytres d’un bleu verdätre foncé ou d'un bleu noir ; à stries ponctuées ; in- tervalles fortement ponctués. Prothorax d'un tiers au moins plus large que long. Hanches antérieures ordinairement terminées en pointe. Long. 0,0090 à 0,0123 (4 à 3 1/2 1.).Larg. 0,0033 à 6,0045 (1 #/2à21.). Menton armé d’une corne perpendiculaire ordinairement assez longue, parfois rudimentaire. Ongles des pieds antérieurs habituellement arqués ; à peignes épaissis et renflés ; à branche externe souvent munie d’une dent à la base de son côté extérieur. Sixième arceau ventral entaillé ou échancré à son bord postérieur; 44 PECTINIPÈDES. creusé à partir de son bord antérieur d’une concavité ovalaire : bords de cette concavité tranchants ; chacun des lobes postérieurs cilié, subarrondi, ou en angle un peu aigu. g Menton inerme. Ongles des pieds antérieurs grêles,inermes. Sixième arceau ventral de forme régulière, c’est-à-dire rétréci d'avant en arrière et convexe. Cistela cœruleus, Fagr. Mantiss. Irs, t. 4. p. 85. 10. Cistela cœrulea, Faer, Entom.Syst. t. 4. 2. p. 43.10. — Id. Syst. Eleuth. t. 2. p. 15. 8.— Larr, Hist. nat. t. 11. p. 20. 4. — Coques. Illustr. t. 3. p. 427. pl. 29. 3, — Scnoxn, Syn, Ins.t. 2. p. 334. 7, — De Casreux. Hist. nat. t, 2. p. 246. 8. Cryptocephalus (Cistela) cærulescens, Guec. C. Lin. Syst. nat. t, 1, p. 1714. 400. Cistela cœrulescens, Ociv. Encycl. méth.t. 6. p.11. 6.—Jd. Entom. t. 3. n. 54, p.112. 17. pl. 2. fig. 48.a, b. Omophlus cœruleus, Des. Catal. (1833) p. 213. — Id. (1837) p. 235. — Lucas, Explor. scient. de l'Algérie, p. 357.952. — Kusrer, Kæf. Europ. 13. 67. Parrte : l'Algérie (collect. Aubé, Chevrolat, Godart, de Marseul, Perroud, Reiche). Téte, antennes, palpes, prothorux, dessous du corps et pieds ordinairement noirs, Elytres d’un bleu vert, d’un bleu violâtre ou d’un bleu noir; hérissées de poils noirs ; ongles rouges. Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié de la longueur du corps(g) ou plus longuement que cette moitié (), Prothorax subarrondi et déclive aux angles de devant, subparallèle ou peu arqué sur les côtés, émoussé aux angles postérieurs ; tronqué à la base ; muni d’un rebord très étroit ; légèrement déprimé ou moins déelive près des bords latéraux ; assez finement ponctué ; plus parcimonieusement et plus brièvement hérissé de poils que les étuis. Zlytres à stries très-prononcées, /ntervalles fortement ponctués. Repli sensiblement tourné en dehors. Oss. Le dessous du corps, les pieds, et plus rarement le prothorax, au lieu d’être noirs, ont une teinte de noir bleu ou de bleu verdâtre plus ou moins apparente. Les hanches antérieures sont habituellement terminées en pointe , mais chez divers exem- plaires, ce caractère s’efface, et elles se montrent obtuses. Le « a OMOPHLIENS. — /leliotaurus. 45 généralement le menton armé d’une corne droite , perpendicu- laire, qui n’a pas été signalée, quoiqu’elle soil très-apparente ; cependant cette partie saillante est parfois nulle ou rudimentaire. En général, la concavité du sixième arceau est d'autant plus profonde que la corne du menton est plus développée. Les ongles des pieds antérieurs du même sexe offrent aussi des variations singulières ; ordinairement crochus et munis d’une pelite dent à la base du côté externe de la branche interne ou antérieure : cette dent est parfois indistincte, et les ongles sont à peine arqués ; mais leur épaisseur ou la dilatation de leur peigne dans son milieu, les distinguent toujours de ceux de la 9. 8. I. Perroudi. Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant en dessus. Téte , antennes et poitrine , moins les côtés de l'antépectus, noirs : prothoraæx, côtés de l'antépectus, ventre et pieds, d'un rouge ferrugineux ou lestacé: élytres d'un vert bleu ou d'un bleu vert, à stries ponctuées. Intervalles finement ponctués. Long. 0,0123 (5 1/2 1.). Larg. 0,0033 à 0,0036 (4 1/2 à 4 2/3 L.). Patrie : l’Algérie (collect. Perroud). Je l’ai dédié à mon savant ami M. Perroud. Oss. Elle se distingue des espèces précédentes par ses élytres glabres ; des suivantes par son ventre et ses pieds rouges. La poitrine est garnie de poils. Les tarses sont quelquefois en partie obeurs. 9. HI. distinctus ; DE CASTELNAU. Suballongé ; convexe ou médiocrement convexe; glabre, en dessus ; noir : prothorax, anus , ordinairement partie au moins des pieds anté- rieurs et ongles, d'un rouge jaune. Elytres d'un noir vert ou d'un noir bleu ; à stries ponctuées. Intervalles ponctués. Long. 0,0078 à 0,0412 (3 1/2 à 5 1.). Larg. 0,0029 à 0,0045 (4 2/5 à 2 1.) 46 PECTINIPÈDES. Z Branche externe des ongles des pieds de devant, munie à la base de son côté extérieur d’une dent prolongée jusqu’à la moilié de sa longueur. Sixième arceau ventral tronqué ou à peine échancré à son extrémité ; creusé presque sur loule sa largeur d’une concavilé en demi-cercle vers son bord antérieur, offrant souvent une faible carène sur la partie postérieure de sa ligne médiane. £ Branche externe des ongles de devant , inerme. Sixième arceau ventral inerme. Omophlus Buquetii (Des.), Catal. (4833), p. 213. — Zd. (1837). p. 225. Cistela distincta, ve Casrern. Hist. Nat. t. 2, p. 246. 7. Omophlus distinctus , Lucas , Exp lor, scient. de l’Algerie , p. 358. 953. Erar Norma. Tête, antennes, palpes, dessous du corps , moins l'anus, quatre pieds antérieurs et dessous de la page in- férieure des cuisses , noirs : base de la partie antérieure ou su- périeure des cuisses noirâtres. Prothorax, antépectus, deux tiers du coté antérieur des cuisses de devant, jambes el tarses des mêmes pieds, tous les ongles et anus, d’un rouge jaune ou d’une teinte rapprochée. Variations. Oss. Quand la matière noire a été moins abondante, l’extré- mité des cuisses intermédiaires et postérieures, les jambes et tarses des mêmes pieds, parfois la presque totalité des deux pages des cuisses de devant, et le labre sont d’un rouge jaune. Quand , au contraire la matière noire surabonde, les pieds antérieurs sont entièrement noirs ou en parlie d’un noir rous- sâtre. La couleur rouge de l’anus est parfois réduite au sixième ar- ceau, et se montre même quelquefois tachée de nébuleux ; d’autres fois le bord postérieur du cinquième arceau est également OMOPHLIENS. — Aeliotaurus. 47 rouge jaune. Les élytres varient du noir vert ou du noir bleu au vert noir ou au bleu noir. Leurs intervalles ordinairement presque plans, sont parfois un peu convexes ; plus ou moins grossièrement ou finement ponctués. Malgré ces variations , cette espèce est très-facile à distinguer par son prothorax et son anus rouge jaune. Patrie : l'Espagne , l'Algérie ( collect. Aubé , Chevrolat, Go- dart, de Marseul, Reiche). 10. H. ruficollis ; Faprrorus. Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant, en dessus; noir. Prothorax et ongles d'un rougepâle. Elytres d'un noir vert ; à stries ponc- tuées , très-prononcées , surloul postérieurement : les premiéres affaiblies en devant. Intervalles subconvexes , parcimonieusement pointillés , crénelés par les pointes des stries. Long. 0,0090 à 0,0112 (4 à 5 1.). Larg. 0,0033 à 0,0048 (1 1/2 à & L.). # Dernier article des tarses antérieurs renflé. Branche externe des ongles des pieds de devant munie d’une dent à la base de son côté extérieur. Sixième arceau ventral échancré à son bord postérieur jusqu’à la moitié de sa longueur ; profondément con- cave sur presque toute sa largeur , offrant les bords de cette concavilé tranchants et déelives en ligne courbe postérieurement, arrondis chacun en ligne courbe à leur extrémité. 9 Dernier article des tarses antérieurs non renflé. Ongles des mêmes larses, grêles : l’externe , inerme à son côté extérieur. Sixième arceau ventral, rétréci d'avant en arrière, convexe. Cistela ruficollis, Fasr. Spec, Ins, t. 4. p. 147.7. — Jd. Mant, t. 4. p. 85. 9. — Id, Entom. Syst. t. 1. 2. p. 43, 9, — [d. Syst. Eleuth. t. 2. p. 18. 7. — Ou. Encycl meth. 1, 6.p.6.8. — Id. Entomol. t. 3. n. 54 p. 6. 4. pl. 1. fig. 5 a. — Late. Hist, Nat, t. 41, p. 20. 5. — Scnonn. Syn. Ins. t. 2. p. 354. 6. — ne Casrezn. Hist, Nat. t, 2. p. 246. 6. Cryptocephalus (Cistela) rubricollis, Guec., C. Linn. Syst. Nat. t. 1. 1714. 99. 48 PECTINIPÈDES. Omophlus rufcoilis (Des.) , Catal. (1833). p. 2143. — Id. (1837). p. 235. — Kusrsr. Kaef, Eur. 12. S1. Megischia (Podonta) ruficollis , Socien, Annales de la Sociét. Entom. de Fr. 1. 4. p. 248. Antennes prolongées jusqu’à la moitié de la longueur (2) ou un peu plus (); à articles septième à dixième presque eylindri- que. Tête ponctuée. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la moilié , presque parallèle ou plus faiblement rétréci ensuite ; émoussé ou subarrondi aux angles postérieurs ; moins déclive près des bords latéraux ; très-étroitement rebordé ; souvent noté d’une faible fossette ou dépression près du milieu de la lon- gueur de ses côtés et plus rarement d’une autre près de la ligne médiane; peu densement pointillé. £lytres noires, d’un noir vert ou verdàtre, parfois d’un noir bleuàtre ; à dixième intervalle non en gouttière ; à repli sensiblement tourné en dehors. Dessous du corps et pieds peu garnis de poils très-courts. Oss. Dans les belles collectionsde M. Aubé et Reiche, se trouvent des Héliotaures ne différant du ruficollis que par leur prothorax noir. Ces individus, qui sembleraient devoir constituer une espèce particulière (Æ. incertus), ne sont vraisemblablement qu’une va- riation très-singulière de V7. ruficollis. Y’un de ces exemplaires offre même sur le prothorax des taches rouges, indices de la li- vrée normale de ce segment. Patrie : l'Espagne méridionale. 11. HI. angusticollis. Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant, en dessus; noir : élytres violettes, d'un bleu violet ou d'un bleu vert : ongles rouges. Pro- thorax d'un cinquième plus large à la base qu'il est long ; finement ponc- tué. Elytres à stries en partieréduites à des rangées de points : les deuxième à quatrième plus voisines de la suture, apparentes : les autres peu mar- quées ou indislincles. Intervalles assez fortement ponctués. Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 4/2 1.). Larg. 0,0033 à 0,0039 (1 1/2 à 1 341.). OMOPHLIENS. — Heliotaurus. 49 # Ongles des tarses de devant épais : la branche externe inerme à son côté extérieur. Sixième arceau ventral tronqué ou faiblement échancré à son extrémité ; un peu déprimé, rayé sur cette faible dépression de deux sillons longitudinaux, séparés par une légère arèle médiaire. $ Ongles des pieds de devant grêles. Sixième arceau ventral normal. Corps suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant, en dessus. Zéte notre; assez finement ponctuée; creusée d’une fosselte sur le milieu du front. Palpes noirs. Antennes noires ; prolongées environ jusqu’à la moitié de la longueur du corps ; un peu plus grosses dans leur seconde moitié ; à articles sep- tième à dixième presque cylindriques. Prothorax tronqué en de- vant; émoussé et déclive aux angles antérieurs ; élargi èn ligne un peu courbe jusqu’au tiers environ , puis presque parallèle ou à peine élargi jusque près des angles postérieurs; émoussé ou subarrondi à ces derniers; tronqué à la base; d’un cinquième environ plus large à celle-ci qu’il est long sur son milieu ; très- étroitement rebordé ; médiocrement convexe ; ordinairement dé- primé près dela moitié deses bords latéraux, assez finement pone- tué ; noir ou d’uu noir violâtre ou bleuâtre. Ecusson en trian- gle très-oblüs ou subarrondi à son exirémité; ponctué; de la couleur des étuis. Élytres d’un quart environ plus larges en devant que le prothorax à sa base ; à bord marginal étroit ; mé- diocrement convexes ; un peu déprimées transversalement cha- cune sur leur liers ou sur leur moitié interne , vers le septième de la longueur ; à stries ponctuées légères , en partie réduites à des rangées striales de points : les deux à quatre plus voisines de la suture, assez marquées : les autres plus légères et en partie peu distinctes : les première et deuxième ordinairement plus prononcées postérieurement : les trois premières, surtout la deuxième, plus profondes sur la dépression post-basilaire. /n- tervalles plans ; assez densement et assez fortement ponctués ; un Annales de la Société Linnéenne. 4 50 PECTINIPÈDES. peu ruguleux. Repli tourné sensiblement en dehors. Dessous du corps el pieds , noirs. Ongles rouges. Patrie : l’Egypte (collect. Chevrolat , de Marseul). 12. EE. Recichii. Suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant , en dessus ; noir : ongles rouges. Prothorax élargi jusqu'au tiers, subparallèle ensuite ; d'un cinquième plus large à la base qu'il est long ; finement ponctué ; creusé d'un sillon naissant vers le milieu de chaque bord latéral et dirigé d'avant en arrière vers la suture. Elytres d'un quart plus larges en devant que le prothorax ; à stries très-marquées, formées de points qui ne les débordent pas. Inlervalles plans , ponctués. Long. 0,0090 (2 1.). Larg. 0,0029 [ 4 251. \. / Inconnu. £ Ongles des pieds antérieurs grèles ; inermes au côté externe. Sixième arceau ventral régulier, rétréci d’avant en arrière, convexe. Corps suballongé ; médiocrement convexe ; glabre et luisant, en dessus. 7éte noire; ponctuée; creusée d’une fossette au mi- lieu du front: mandibules rougeàätres près de l’extrémité. Palpes noirs, {ntennes noires ; prolongées environ jusqu’à la moitié de la longueur du corps ; un peu plus grosses dans leur seconde moitié ; à articles sept à dix, presque cylindriques. Prothorax tronqué en devant ; déclive et émoussé aux angles de devant, qui, en raison de la déclivité, paraissent subarrondis ; élargi en ligne un peu courbe jusqu’au tiers de la longueur de ses côtés, subparallèle ensuite ; émoussé aux angles postérieurs ; tronqué à la base en ligne presque droite ou à peine trissinuée ; muni latéralement et à la base d’un rebord très-étroit ; d’un cinquième environ plus large à cette dernière qu’il est long sur son milieu ; noir ou d’un noir très-légèrement verdàtre, luisant ; finement et peu densement ponctué ; marqué , de chaque côté , d’un sillon OMOPHLIENS. — /leliotaurus. 51 ou d’une dépression, naissant vers le milieu du bord latéral, dirigé, en s’affaiblissant, d’une manière obliquement transverse, vers la suture qu’il n’atteint pas, vers les trois quarts ou quatre cinquièmes de la longueur ; déprimé ou brièvement sillonné à l’extrémité de la ligne médiaire. Ecusson noir ; pointllé ; subar- rondi à son extrémité. Elytres d’un quart ou d’un tiers plus larges en devant que le prothorax à sa base ; subparallèles ou faiblement élargies jusqu’au deux tiers, rétrécies ensuile en ligne un peu courbe jusqu’à langle sutural ; rebordées, mais non en gouttière latéralement ; médiocrement convexes ; noires ou d’un noir très-légèrement verdâtre et luisant ; à stries unifor- mément très-marquées, ponctuées ou formées de points presque contigus, ne crénelant pas les intervalles : ceux-ci , plans, mar- qués de points médiocrement rapprochés (ordinairement un ou deux seulement sur la largeur de chaque intervalle). Repli tourné en dehors. Dessous du corps noir. Pieds noirs. On- gles rouges. Pari : L'Algérie (collect. Reiche). J'ai dédié cette espèce à M. Reiche , l’un de nos entomo- logistes les plus distingués, comme un faible témoignage de ma reconnaissance pour ses bienveillantes communications, et d’ad- miration pour ses travaux. Oss. Elle a beaucoup d’analosie pour la forme avec l’Æ. angusti- oollis, dont elle se distingue par son prothorax offrant de chaque côté un sillon obliquement transverse, qui semble former avec son pareil, un arc transversal dirigé en arrière et largement affaibli ou interrompu dans son milieu ; par ses élytres à stries uniformément très-apparentes ou très-marquées sur loute leur longueur ; par ses intervalles moins densement ponctués, lisses ou presque lisses entre les points. Toutefois je n'ai vu qu’un individu @ de cette espèce. 92 PECTINIPÈDES. Il faut probablement rapporter au même genre l'espèce sui- vante que je n’ai pas vue. 12. HE. maroccanus ; Lucas. Tête et prothorax d'un bleu violacé brillant : élytres d'un vert bleu : poi- trine et cuisses, d’un noir bleu : ventre, jambes et tarses, d'un jaune rouge. Prothorax finement ponctué ; fortement rebordé sur les côtés ; marqué d'un sillon mi-transversal vers chaque angle postérieur. Elytres peu convexes ; assez profondément striées. Intervalles saillants, finement ponctués. Long. 0,0123 (3 1/4 1.). Larg. 0,9050 (2 1/4 1.). Omophlus maroccanus, Lucas, Explor. se. de l'Algérie. p. 357.931. ParRie : L'Algérie, vers ies frontières du Maroc. Oss. Les antennes et l’écusson sont noirs. Genre : Omophlus. Divers entomologistes confondent souvent avec l'O. curvipes, (décrit dans l'Hist. nat. des coléopt. de Fr. (Pectinipèdes p. 75), ou du moins avec la ç de celui-ci, l'espèce suivante : O®. armillaius ; BRULLÉ. Allongé ; noir : deuxième et troisième articles au moins des palpes et des antennes et jambes antérieures au moins, d'un roux testacé livide. Ely- tres d'un jaune testacé. Téle el prothorax finement ponctués ; garnis de poils cendrés fins, très-courts et peu épais. Prothorax presque en parallélipèpide, d'un tiers plus large qu'il est long ; relevé en rebord uniforme et tés- étroit sur les côtés ; déprimé près du milieu de ceux-ci. Elytres garnies de poils concoleres ; à neuf stries poncluées, régulières et très-marquées. Inter- valles presque plans, ruguleusement et finement ponclués. Prosternum sépa- rant les hanches, moins élevé qu’elles, graduellement moins saillant posté- rieurement. Repli rétréci presque en tranche, mais offrant Les deux bords distincts jusqu'à près de l'extrémité. Long. 0,0425 (6 1.). OMOPHLIENS. — Omoplilus. 53 4 Jambes droites. Sixième arceau ventral échancré en demi- cerele jusqu’au bord du cinquième arceau sur plus de la moitié de la largeur : ordinairement caréné dans le fond de cette échan- crure : celle-ci offrant ses bords latéraux droits, terminés chacun en une pointe hérissée de poils roussâtres. ? M’est inconnue. 6istela armillata, Bruuué, Exped. scient. de Morée t. 9. premiére part. p. 225. 388. pl.41.fig. 2. PaTRIE : La Sicile, la Grèce. Oss. Le prothorax est faiblement et assez régulièrement arqué sur les côtés ; offrant vers le milieu de ceux-ci sa plus grande largeur ; à peine plus large aux angles postérieurs qu'aux anté- rieurs. Les élytres sont parallèles jusqu'aux deux tiers (47), rétré- cies ensuite en ligne peu courbe, subarrondies chacune à l’angle sutural; creusées à la base au devant de la fossette humérale d’une dépression qui se prolonge en s’affaiblissant jusqu’à l’écusson. Parfois tous les articles des palpes, les quatre premiers articles des antennes, l'extrémité des cuisses antérieures, toutes les jambes et les tarses sont d’un flave ou roux testacé , du moins chez le A. Celte espèce est surtout remarquable par son repli, qui au lieu d’être réduit à une tranche à partir des hanches postérieures, se continue très étroit, mais avec des bords distincts, jusque près de l'extrémité. Elle se rapproche par là, de PO. curvipes, dont elle diffère par son prosternum moins élevé que les hanches, non graduellement plus saillant d'avant en arrière ; par son prothorax plus large ; par ses élytres seulement à neuf stries, etc. G. orientalis. Suballongé ; noir : élytres d'un roux testacé. Prothorax en parallélipi- pède une fois environ plus large que long ; presque en ligne droite à son bord 54 PECTINIPÈDES. antérieur | à peine arqué sur les côtés ; relevé sur les côtés en un rebord graduellement un peu plus large dans !son milieu: rayé de chaque côté de deux sillons transverses raccourcis vers la ligne médiane ; offrant parfois sur celle-ci les iraces d'une ligne longitudinale ; rugueusement ponctué sur les côlés ; peu garni de poils. Elytres glabres ; sans fossette au milieu de leur base ; subrug'leusement ponctuées ; à stries ponctuées : les six ou sept premières très-dislincles, mais affaiblies vers l'extrémité : la huitième indistincle ; offrant une gouttière assez étroite, depuis l'épaule jusque vers la moitié. Long. 0,0090 à 0,0142 (4 à 51.). Larg. 0,0033 à 0,0045 (4 1/2 à 2 1.) à la base des élytres. Corps suballongé ; médiocrement convexe. Téte noire , fine- ment ponctuée ; hérissée de poils cendrés où nébuleux, fins, clairsemés ou peu épais ; marquée d’une fosselte légère sur le milieu du front, et d’une dépression plus sensible entre celle-ci et le côté interne de chaque œil ; sillonnée sur la suture frontale. Palpes noirs. Antennes prolongées jusques au-delà de la moitié du corps (') ; noires ; presque glabres. Prothorax en paralléli- pipède transversal , une fois environ plus large qu'il est long ; en ligne presque droite à ses bords antérieur et postérieur ; à peiue élargi en ligne un peu courbe jusqu’à la moitié de ses côtés , subparallèle ou un peu rétréci en ligne droite, et dans ce cas paraissant légèrement arqué sur les côtés ou un peu anguleux dans le milieu de ceux-ci ; émoussé aux angles antérieurs et pos- térieurs ; à peine plus large à ceux-ci qu’à ceux de devant ; muni en devant et à la base d’un rebord très-étroit ; relevé de chaque côlé en un rebord graduellement moins étroit dans son milieu, égal dans ce point au sixième ou au septième de la moitié de la largeur ; déprimé de chaque côté vers ses bords latéraux et d’une manière graduellement plus large vers la moitié de ceux-ci ; peu convexe, un peu inégal ; noir, finement ponctué sur le dos, rugu- leusement dans chaque dépression latérale ; les petits points du dos séparés par des espaces lisses; garni ou hérissé de poils cen- OMOPHILIENS. — Onoplhlus. 55 drés très-clairsemés ; creusé de deux sillons transversaux interrompus dans leur milieu : l’un naissant vers les deux tiers ou un peu plus de la gouttière latérale, interrompu au moins sur son quart médiaire : lautre moins apparent ou moins marqué , naissant vers le Liers environ de la fossette latérale , plus large- ment interrompu ; offrant quelquefois sur le milieu de sa lon- gueur les traces d’une ligne médiane. Æ£cusson en triangle obtus ; noir ; pointillé ; presque glabre. £lytres d’un sixième ou d’un cinquième plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; quatre fois ou quatre fois el demie environ aussi longues que lui ; élargies en ligne subsinuée jusqu’aux trois cinquièmes de leur longueur, rétrécies ensuite , subarrondies chacune à lextrémité, plus brièvement à l’angle sutural qu’au côté externe ; une fois plus longues qu’elles sont larges, prises ensemble ; offrant sur les côtés une gouttière assez étroite, nais- sant un peu après les épaules et prolongée jusqu’à la moitié de leur longueur , réduite à une légère strie postérieurement ; assez faiblement (1) convexes ; à fossette humérale avancée jusqu’à la base ; sans dépression bien sensible sur le milieu de celle-ci ; d'un roux testacé ; glabres ; ruguleusement et finement ponctuées; offrant, à partir de la suture, six ou sept stries assez finement ponctuées, plus légères ou peu distinctes vers l'extrémité. Intervalles plans : ordinairement presque égaux ou peu régulière- ment inégaux ; espace compris entre la septième strie et la juxla-marginale, sans trace de strie, égal à environ trois autres intervalles. Dessous du corps et pieds noirs ; hérissés de poils fins et cendrés. Prosternum comprimé et indistinet entre les hanches ; moins élevé qu’elles ; prolongé jusqu’à l'extrémité de l'arceau. Parme : Les environs de Constantinople (colleet. Wachanru); la Crimée (collect. Godart). Oss. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec PO. brevicollis ; elle en diffère par sa taille ordinairement un peu plus petite ; 56 PECTINIPÈDES, par ses antennes proportionnellement un peu plus longues ; par son prothorax à peu près en ligne droite à son bord antérieur , moins largement et moins uniformément relevé en rebord sur les côtés ; par ses élytres moins rugueuses, à stries mieux marquées et ordinairement distinctes, du moins les cinq premières, jusque près de l’extrémité. &. scutellaris. Suballongé ; noir : élytres d'un roux testacé. Prothoraæz en paralléh- pipède d'un cinquième ou d'un quart plus large que long ; presque en ligne droite sur tous ses côtés ; très-étroitement rebordé ; rayé de chaque côté de deux sillons transverses un peu divergents et raccourcis vers la ligne mé- diane ; rayé sur celle-ci d'un sillon affaibli en devant, plus marqué vers la base. Ecusson d'un roux testacé, à base obscure. Elytres presque glabres, peu garnies de poils ; ruguleusement ponctuées ; à neuf stries ponctuées et distinctes : rayées d'un sillon juxta-latéral depuis l'épaule jusqu'au cin- quième de leur longueur. Long. 0,0090 (4 1.) Larg. 0,0028 (1 1/4 1.) à la base des élytres. Corps suballongé ; très-médiocrement convexe. Téle noire ; finement ponctuée ; presque glabre ; marquée d’une fossette légère sur le milieu du front, et d’une dépression assez faible entre celle-ci et le côté interne de chaque œil ; sillonnée sur la suture frontale. Palpes noirs. Antennes prolongées environ jusqu’à la moitié du corps ; grossissant graduellement à partir du troisième ou du quatrième article ; noires, avec les trois pre- miers articles en partie d’un brun fauve. Prothorazx en parallélipi- pède transversal d’un cinquième ou d'un quart plus large que long ; en ligne presque droite sur tous ses côtés ; aussi large aux angles de devant qu'à ceux de derrière ; très-étroitement rebordé ; peu convexe ; finement ponctué ; glabre ; marqué de chaque côté de deux sillons transverses, naissant près des bords latéraux : l’antérieur, vers les deux cinquièmes de sa longueur, dirigé vers la ligne médiane qu’il n’atteint pas, en se rapprochant OMOPATIENS. — Omophlus. 57 un peu du bord antérieur : le postérieur , naissant vers les trois cinquièmes ou deux tiers, se rapprochant un peu de la base, en se dirigeant vers son pareil avec lequel il ne s’unit pas ; creusé sur la ligne médiane d’un sillon longitudinal, affaibli en devant, plus prononcé sur le milieu et surtout au devant de la base. Ecusson en triangle à côtés curvilignes ; d’un roux testacé, à base obscure. Elytres d’un sixième environ plus larges que le prothorax, un peu moins de quatre fois aussi longues que lui ; faiblement élargies jusque vers les deux tiers ; subarrondies chacune à l’extrémité ; peu ou très-médiocrement convexes ; marquées d’une fosselte humérale et d’une autre, au milieu de la base ; d’un roux testacé ; presque glabres, garnies de poils très-clair- semés et peu apparents,surlouten devant ; à neuf stries ponctuées distinctes : les troisième et sixième plus courtes et encloses par leurs voisines. /ntervalles rugueusemeut ponctués ; offrant à partir des épaules , un sillon juxta-latéral prolongé jusqu’au cinquième de leur longueur. Dessous du corps et pieds noirs ; garnis de poils cendrés peu épais. Prosternum très-comprimé, peu distinct entre les hanches, moins élevé qu’elles, non prolongé au-delà de l’extrémité de l’arceau. PatRiE : L'Egypte (collect. Reiche). Oss. Elle se distinguerait facilement des autres espèces connues par la couleur de son écusson, si cette couleur n’est pas suscep- tible de se montrer obscure chez d’autres individus, ce qui serait possible. La couleur des premiers articles des antennes peut en revanche être moins sombre ou plus claire chez d’autres exemplaires. ®. syriaceus ; (Dejean) Reiche. Allongé ; entièrement noir, garni de poils cendrés qui lui donnent une teinte d'un noir grisâtre. Antennes grossissant sensiblement vers l'extrémité. Prothorax presque en parallelipipède d'un tiers plus large que long ; étroitement rebordé; ponctué; marqué de deux sillons transverses interrompus dans le milieu.Elytres rugueusement ponetuces; à stries légères : la huitième 58 PECTINIPÈDES. et parfois aussi la septième, indistinctes ; à fossette humérale légère. Proster- num comprimé et peu distinct entre les hanches. Omophlus syriacus (DésEAN) Catal, (4827) p. 235.— Retcus. Inconnu. Il doit avoir vraisemblablement les antennes moins grosses que la ?. ? Sixième arceau ventral régulier, sans dépression. Jambes de devant denticulées sur leur arête externe. Peignes des ongles des pieds antérieurs, grêles. Long. 0,0095 à 3,0100 (41/4 à4 1/2 lig.). Larg. 0,0033 à 0,0034 (1 1/2 à 4 2/5 1.). Corps allongé ; noir, mais paraissant d’un noir cendré ou un peu ardoisé par l'effet des poils dont il est garni. Téte de moitié environ plus longue qu’elle est large vers les yeux ; subconvexe; assez grossièrement ponctuée ; hérissée de poils d’un brun cen- dré, assez longs, peu épais ; notée d’une fossette sur le milieu du front , et d’une dépression à peine moins faible au côté interne des yeux. Palpes et antennes noirs : celles-ci , peu et très briève- ment pubescentes ; un peu luisantes sur les premiers articles, mates sur les autres ; à peine comprimées,et grossissant sensiblement à parür du quatrième article. Prothorax presque en parallélipipède transversal, d’un tiers environ plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; tronqué en devant, mais subsinué derrière chaque œil ; très-faiblement élargi jusqu'aux deux cinquièmes de ses côtés, subparallèle ou à peine rétréci ensuite ; tronqué à la base ; très-étroitement rebordé en devant et à sa base ; à peine moins étroitement relevé sur les côtés en un rebord tranchant ; émoussé à ses angles , surtout aux postérieurs ; médiocrement convexe ; faiblement déprimé près du milieu de ses côtés ; offrant deux sillons interrompus dans leur tiers médiaire environ, nais- sant de chacun des bords latéraux : l’un , vers le tiers ou les deux cinquièmes : l’autre , vers les deux tiers ; noir, luisant ; ponctué à peu près comme Ja tête, près de ses côtés, plus légère- OMOPHLIENS. — Omophlus. 59 ment snr le dos ; hérissé de poils d’un brun cendré fins, peu épais, peu allongés et souvent usés sur le dos. ÆEcusson en triangle presque aussi long que large; à côtés un peu curvilignes; ruguleusement pointillé. Elytres d’un quart environ plus larges que le prothorax dans son milieu ; quatre fois environ aussi longues que lui ; munies d’un rebord latéral très-étroit et tranchant , presque planes ou peu convexes sur le dos, convexe- ment déclives sur les côtés ; à fossette humérale très-faible ; notées au milieu de la base d’une fossette plus distincte ; rugueuse- ment ponctuées ; noires ; garnies de poils eendrés fins, courts el presque couchés, leur donnant une teinte d’un noir grisätre ou un peu ardoisé ; à stries ponctuées légères ou peu prononcées : la huitième et parfois aussi la septième indistinctes : intervalle marginal faiblement sulciforme, après l'épaule. Repli réduit à une tranche à partir du niveau des hanches. Dessous du corps et pieds noirs, luisants, hérissés de poils cendrés. Prosternum comprimé entre les hanches et moins élevé qu'elles. Parig : La Syrie (collect. Reiche). Je n’ai vu que la © DESCRIPTION DE QUELQUES ELATÉRIDES NOUVEAUX OU PEU CONNUS PAR E. MULSANT er GUILLEBEAU Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 42 mai 4856. Athouns titanus. D'un noir brun, avec les élytres d'un brun noirûâtre et leur bord extérieur d'un testacé roussâtre; presque glabre en dessus (9). Téte déprimée sur le front ; grossièrement ponctuée, avec des empâtements lisses. Aréte frontale arquée , confondue avec l'épistome au milieu de sa partie antérieure. Deuxième article des antennes court : le troisième à peine moins long que le suivant. Prothorax rebordé latéralement ; à angles postérieurs munis d'une trés-petite dent dirigée en dehors ; ponctué ; offrant les traces d’une ligne médiaire lisse. Elytres à stries assez profondes, marquées de points ne les débordant pas. Intervalles finement et peu densement ponctués : les troisième à cinquième oblusément en toit en devant. Repli tranchant sur les côtés du ventre. Partie sternale de l'antépectus munie en devant d'un rebord court et convexe, suivi d’un sillon. Inconnu. DESCRIPTION DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. Gi e Corps assez large. Antennes un peu plus longuement pro- longées que les angles postérieurs du prothorax ; à articles quatrième à dixième dilatés au eôté interne, en forme de dent graduellement plus faible du quatrième au dixième. Prothorax presque parallèle, très-faiblement arqué sur les côtés depuis les angles de devant jusqu'aux cinq sixièmes de sa longueur, sub- parallèle ensuite, offrant, par là, une légère sinuosité vers les cinq sixièmes ; convexe ; presque glabre ; marqué de points un peu ou à peine moins gros que ceux de la tèle, moins serrés sur le dos que sur les côtés. Elytres trois fois ou trois fois et quart aussi longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux einq sixièmes, obtusément arrondies à l’extrémité, prises ensemble ; très-médiocrement convexes sur le dos. Intervalles peu ruguleuse- ment ponetués. Long. 0,02926 (40 1.). Larg. 0,0067 (3 1.). Corps allongé ; subparallèle; presque glabre en dessus (9). Téte d’un noir brun; creusée d’une dépression naissant au milieu du front, élargie d’arrière en avant jusque vers le bord antérieur; marquée de gros points, moins rapprochés sur le milieu de la dépression : plusieurs de ces points séparés par des espaces lisses simulant des empätements. 4réle frontale en are régulier assez faible ; offrant une tranche assez vive, saillante au- dessus du labre,confondu avec l’épistome sur la moitié médiaire au moins de sa largeur, lisse dans son milieu. Mandibules d’un rouge brun à la base, plus obscures à l'extrémité. Palpes d’un rouge brun. Antennes brunes ou d’un brun noir à la base, graduellement un peu moins obscures à l’extrémité ; peu pubes- centes; comprimées ; à deuxieme et troisième articles plus étroits que les suivants : le deuxième égal aux deux tiers du troisième : celui-ci un peu moins long que le suivant : les quatrième à dixième obtriangulaires, plus développés au côté interne et, par là, subdentés à ce côté. Prothorazx presque tronqué en devant , 62 DESCRIPTION avec les angles antérieurs déclives et avancés pour embrasser un peu les yeux ; à peine plus long sur son milieu qu’il est large à la base ; à angles postérieurs un peu obtus, faiblement plus prolongés en arrière que les angles de l’échancrure antéseutellaire, armés près de leur extrémité d’une petite dent dirigée én dehors ; muni latéralement d’un rebord un peu tranchant entièrement visible en dessus ; ponctué; d’un noir brun; presque glabre (9); offrant sur la ligne médiane une faible trace étroite, lisse ou à peine déprimée ; parfois noté d’une légère fossette , de chaque côté de la ligne médiane, vers les trois quarts de sa longueur. Ecusson brun ; presque parallèle , obtusément arrondi à l’extrémité ; subconvexe ou obtusément en toit ; pointillé : presque glabre. £lytres faiblement plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs, brunes , avec l'intervalle marginal d’un testacé roussâtre ; à neuf stries : les deux premières légères : les autres assez profondes , surtout les troisième à cinquième à leur partie antérieure: ces stries marquées de points assez pelits , irréguliers , ne les débordant pas : la sixième, avanete jusqu'à la base où elle s’unit à la cinquième : les septième et huitième plus courtes en devant : la neuvième un peu sinuée et suiciforme, depuis l’épaule jusqu'aux hanches pos- térieures. Intervalles marqués de points irréguliers, peu épais, un peu ruguleux ; presque glabres ou peu garnis près de la base et du bord marginal de poils courts et cendrés (9); presque plans : les troisième à cinquième obtusément en toit à leur partie antérieure : les troisième , cinquième et septième plus larges postérieurement que leurs voisins : le dixième ou mar- ginal presque nul en devant, graduellement moins étroit d'avant en arrière, un peu moins large que le neuvième vers les deux tiers de sa longueur. Repli d’un testacé roussâtre ; en gouttière et à peine plus large que le postépisternum , vers la moitié de celui-ci, réduit à une tranche sur les côtés du ventre jusqu’au quatrième arceau. Dessous du corps d’un noir brun , un peu DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 63 moins foncé sur l’antépectus ; ponctué assez grossièrement sur ce dernier, finement sur les autres parties pectorales et sur le ventre ; garni de poils fins, couchés, d’un fauve livide, luisants, mi-dorés à cerlain jour, donnant aux segments postérieurs de la poitrine et à ceux du ventre une teinte d’un noir verdätre. Partie slernale de l’antépectus à peine arquée à son bord antérieur ; munie à celui-ci d’un rebord convexe, à peine égal au diamètre du dernier article des palpes sur les deux tiers médiaires de sa largeur, rétréei à ses extrémités : ce rebord suivi d’un sillon transversal très-marqué. Métasternum suivi, à l'extrémité de sa ligne médiane, d’un trou profond, presque en losange, prolongé jusqu’au niveau du milieu de la longueur des hanches. Pieds d'un brun noir ou d’un noir brun, avec les tarses un peu moins obscurs en dessus, avec l’extrémité du dernier article et le dessous deg autres d’un rouge lestacé : hanches postérieures assez fortement élargies au côté interne de leur partie supérieure, graduellement rétrécies depuis l'insertion des cuisses jusqu'aux deux tiers de leur largeur, presque linéaires ou réduites à peu de chose extérieu- rement:tarses postérieurs graduellement moins épais du premier au quatrième article : le premier presque aussi long que les deux suivants réunis. ParRie : Le Midi de la France. Os. Cette espèce se distingue des autres par une taille beaucoup plus avantageuse. Elle s'éloigne des 9 des 4. fuscicornis et Dejeanii par la sixième strie des élytres avancée jusqu’au niveau de la cinquième avec laquelle elle se lie ; par les troisième à cinquième intervalles en toit en devant ; par le repli des élytres tranchant sur les côtés des deuxième à quatrième arceaux ; par la partie sternale de l’antépeetus munie en devant d’un rebord convexe et peu développé dans le sens longitudinal de l’insecte ; par le trou plus grand de l'extrémité du métasternum. Elle s'éloigne en outre de l’A. Dejani par l’arête frontale en arc 64 DESCRIPTION régulier, et du fuscicornis par celte arête confondue en devant avec l’épistome. | Athous HDejeanii. Dessus du corps d'un noir brun sur la téte et sur le prothorax, brun sur les élytres , avec le bord marginal de celles-ci d'un roux testacé ; pubes- cent (7), presque glabre (9). Téte déprimée sur le front ; assez grossière- ment ponctuée. Aréte frontale en angle tronqué en devant ; confondue avec l'épistome à son bord antérieur. Deuxième article des antennes court : le troisième presque aussi long que le quatrième. Prothorax muni latéralement d'un rebord visible en dessus ; à angles postérieurs armés d'une dent dirigée en dehors ; ponctué ; offrant à peine les traces d’une ligie médiane. Elytres à stries poncluées et assez prononcées. Intervalles presque plans ; pointillés. Repli à deux bords distincts sur les côtés du ventre. Partie sternale de l'antépectus relevée et obtusément arquée en devant, chargée un peu aprés d'une saillie transversale. Corps plus étroit, plus parallèle, moins convexe ; garni en dessus de poils d’un fauve cendré ou d'un fauve testacé , fins, couchés, mais très-apparents , qui lui donnent une teinte d’un brun fauve. #ntennes prolongées environ jusqu’au quart de la longueur des élytres ; d’un roux ou d’un fauve testacé : articles quatrième à dixième, moins dilatés, proportionnellement plus longs ; à dernier article quatre ou cinq fois aussi long qu’il est large, Prothorax presque parallèle ; à peine plus long sur son milieu qu’il est large à la base ; peu convexe. £lytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite ; peu convexes. intervalles plus sensiblement ruguleux : les troisième à cinquième moins sensiblement plus convexes que les autres vers la base. Pieds bruns , avec les tarses d’un brun testacé ou d’un testacé brun. e Proportionnellement plus large, moins parallèle, plus con- vexe ; brune et à peu près glabre en dessus , au moins sur le prothorax et sur les élytres. Antennes à peine plus longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; brunes à la DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 65 base, graduellement d’un brun rouge testacé vers l'extrémité ; à articles quatrième à dixième proportionnellement plus dilatés, moins longs. Prothorax un peu élargi en ligne faiblement courbe jusqu’à la moitié ou aux quatre septièmes, subsinueusemeni rélréci ensuite ; convexe ; à peine plus long sur son milieu qu'il est large à la base, un peu moins long qu'il est large vers la moitié de ses côtés ; marqué d’une dépression ou fossette obli- que contiguë au bord marginal vers le liers ou les deux cinquièmes de la longueur. Elytres subsinueusement élargies jusqu'aux deux tiers; médiocrement convexes. Intervailes moins ruguleux : les troisième à cinquième plus sensiblement convexes en devant. Pieds bruns ou d’un brun testacé sur les cuisses, d’un fauve ou d’un roux testacé graduellement plus clair sur les jambes et les tarses. Athous Dejeanii (Yvan) (Dessax) Catal. (1833) p. 89 — Id. (4837) p. 101. (Suivant un exemplaire envoyé à M. Foudras par feu le comte Dejean.) Long. 0,0187 (7 1.) 1. — 0,168 (7 1/2 1.) $. — Larg. 0,0045 (2 1.) . 0,0030 (21/5à24/2L) 9. Corps allongé ; subparallèle ; pubescent (4) ou presque glabre (9) en dessus. Téte brune ou d’un brun rougeûtre ; creusée d’une dépression naissant au milieu du front, plus prononcée sur ce point et près du bord antérieur que sur la région intermédiaire ; marquée de points assez gros, surtout sur Ja dépression. 4réte frontale en angle tronqué en devant; confondue dans cette partie tronquée, qui est lisse, avec l’épistome. Mandibules d'un rouge brun , avec l’extrémilé obscure ou noirâtre. Palpes teslacés ou d’un testacé fauve. Antennes d’un fauve testacé ordinairement plus obscures chezla 9 ; pubescentes; comprimées; à troisième et surtout deuxième articles plus étroits que le quatrième :le deuxième, près de moilié plus court que le troisième : celui-ci un peu moins long ou presque aussi long que Annales de la Société Linnéenne. 5 66 DESCRIPTION le quatrièine : les quatrième à dixième obtriangulaires , plus développés au côté interne et, par là, subdentés à ce côté. Prothorax presque tronqué en devant, subsinué derrière les yeux, avec les angles antérieurs déelives; à angles postérieurs non obtus, médiocrement prolongés en arrière el munis vers leur extrémité, d’une petite dent très-apparente dirigée en dehors ; muni latéralement d'un rebord entièrement visible quand l’insecte est examiné en dessus ; ponelué un peu moins grossièrement que la tête ; offrant les traces d’une ligne longitudinale médiane lisse ; noté d’une fossette de chaque côté de cette ligne, vers les deux tiers ou un peu plus de la longueur. Æcusson de la couleur des étuis ; obiusément arrondi à son extrémité ; subconvexe ; ponctué. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux fois et demie ou un peu plus aussi longues que lui ; brunes, avec l'intervalle marginal d’un roux teslacé ; à neuf stries étroites , linéaires , assez prononcées, marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas : les troisième à cinquième plus profondes vers la base : la sixième et surtout les septième et huitième non avancées jusqu’à la base : la neuvième sulciforme depuis l’épaule jusqu’au niveau des hanches postérieures. /Zntervalles marqués de petits points ; presque plans : les troisième à cinquième graduellement un peu élargis et subconvexes en devant : les troisième à septième un peu plus larges postérieurement que leurs voisins : le dixième ou marginal, presque nul en devant, graduellement moins étroit d'avant en arrière, un peu moins large que le neuvième vers les deux Liers de sa longueur. Æepli testacé ; à peine plus large que le postépisternum vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une tranche sur les côtés du ventre , mais offrant cependant ses deux bords distincts : l’interne graduellement moins élevé que l’externe d'avant en arrière. Dessous du corps brun ou d’un brun rougeàtre ; moins finement ponctué sur l’antépectus que sur les autres parties ; garni de poils fins , couchés , cendrés ou DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 67 d’un cendré fauve. Partie sternale de l’antépectus obtusément arquée et relevée à son bord antérieur : cette partie relevée à peine égale dans son milieu ausixième de sa largeur totale; chargée d’une saillie transversale vers les deux cinquièmes ou un peu plus de sa longueur jusqu'aux hanches de devant ; creusée d’un sillon transversal après la partie antérieure relevée, el d’un autre entre celui-ci et le relief transverse : ce dernier sillon ordinairement peu marqué chez le ;7. Pieds bruns sur les cuisses, un peu moins obseurs sur les jambes et surtout sur les tarses , souvent testacés ou d’un fauve testacé à l'extrémité de ceux-ci, chez Riot Parrie : Les parties méridionales de la France. Oss. Cette espèce varie un peu de teinte suivant le développe- ment de la matière colorante ; maïs nous ne lavons jamais vue d’un rouge brun ou d’une teinte plus claire en dessus, même sur les élytres. L’A. Dejeani a beaucoup d’analogie avee V4. titanus. I s’en distingue principalement par son arêle frontale, en angle tronqué au lieu d’être en are ; par son prothorax armé vers l’extrémité de sesangles postérieurs d’une dent dirigée en dehors plus prononcée; par la sixième strie des élytres avancée jusqu'à la einquième avec laquelle elle s’unit en devant; par le repli offrant même sur les côlés des premiers arceaux du ventre deux bords au lieu d’une simple tranche ; par la partie sternale de l’antépeetus obtusé- ment arquée en devant, au lieu d’être simplement munie d’un rebord convexe, chargée d’un relief transversal, vers les deux cinquièmes de l’espace compris entre les côtés du bord antérieur et les hanches de devant. Athous fuscicernis. ©. Dessus du corps variant du noir brun au brun fauve sur la téle et le prothorax, et du brun au roux testacé sur les élytres ; presque glabre. Tête déprimée sur le front ; grossièrement ponctuée. Aréte frontale arquée, un 68 DESCRIPTION peu avancée au-dessus de l'épistome qui reste libre. Deuxième article des antennes court : le troisième à peine moins long que le suivant. Prothorax muni latéralement d'un rebord visible ; à angles postérieurs munis d'une petite dent un peu dirigée en dehors; offrant les traces d'une raie longitudinale médiaire. Elytres à stries étroites, marquées de points ne les débordant pas ; la sixième raccourcie en devant. Intervalles plans , pointillés. Partie ster- nale de l'antépectus uni-sillonnée , arquée et relevée au devant de ce sillon. #. Inconnu. 9. Corps assez large. Antennes à peine aussi longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax; à articles quatrième à dixième dilatés au côté interne en forme de dent graduellement plus faible du quatrième au dixième. Prothorax un peu arqué sur les quatre cinquièmes antérieurs de ses côtés, parallèle ensuite ; convexe ; presque uniformément marqué de points un peu moins gros que ceux de la tête. Élytres légèrement élargies jusqu'aux trois cinquièmes , rélrécies ensuile en ligne graduellement plus courbe jusqu’à l'angle sutural; médiocrement convexes sur le dos. Intervalles à peine ruguleux. Long, 0,0135 à 0,0137 (6 à 7 1.). Larg. 0,0039 à 0,0045 (11/2à 21) Corps allongé; subparallèle. Téte ordinairement d’un brun noir, parfois brune, d’un brun rouge ou d’un rouge brun ; creusée d’une dépression naissant sur le milieu de son front et triangulaire- ment élargie d’arrière en avant jusqu’au bord antérieur (cette dépression ordinairement moins prononcée sur le disque de cette région triangulaire) ; marquée de gros points, séparés par des intervalles dont quelques-uns sont lisses ou empätés, près de la fosselte frontale : ces points donnant naissance à un poil court, fin et peu distinct Aréte frontale en arc régulier, ou parfois à peine anguleux dans le milieu de son bord antérieur ; légère- meut relevée ou un peu épaissie à ce bord ; un peu avancée au dessus de l’épistome qui est perpendiculaire et reste distinet sur DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 69 toute la largeur. Labre brun ou brun fauve; ponctué ; cilié. Mandibules brunes ou fauves. Palpes de cette dernière couleur. Antennes variant du brun au rouge brun ; médiocrement pubescentes ; comprimées ; à deuxième et troisième articles étroits: le deuxième à peine plus long que la moitié du troisième : celui- ci presque aussi long ou un peu moins long que le suivant ; les quatrième à dixième obtriangulaires ou plus dilatés au côté interne el paraissant, par là, subdentés. à ce dernier. Prothorax presque lronqué en devant, avec les angles antérieurs déelives et un peu avancés pour embrasser les Yeux; d'un cinquième environ moins large à la base qu’il est long sur son milieu ; à angles postérieurs un peu oblus , faiblement plus prolongés en arrière que les angles de l’échanerure antéseutellaire ; à peine muni à ces angles d’une petite dent relevée et obliquement dirigée en dehors ; muni latéralement d’un rebord entièrement visible quand l’insecte est examiné en dessus ; garni de quelques poils courts et peu distincts (9) ; offrant longitudinalement les traces d’une ligne médiane, souvent indistinele à ses extrémités ; ordinairement noir, parfois d’un brun rouge ou même d’un rouge brun. Ecusson de la couleur des étuis ; oblusément arrondi à l’extrémité ; pointillé ; pubescent ; subconvexe. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux fois et quart à deux fois et demie aussi longues que lui ; ordinairement brunes , avec l'intervalle marginal moins obscur, parfois d’un brun rouge , d’un rouge brun ou même d’un roux testacé ; presque glabres (9) , garnies sur les côtés de quelques poils peu distinets ; à neuf stries linéaires, étroites, marquées de points irréguliers, plus longs que larges , ne les débordant pas : les troisième à cinquième moins légères ou plutôt approfondies en devant ; les sixième à huitième non avancées jusqu’à la base : la neuvième sulciforme depuis l'épaule jusqu’au niveau des hanches postérieures. /a/ervalles plans ; irrégulièrement marqués de petits points peu serrés : le dixième ou marginal 70 DESCRIPTION presque nul en devant , graduellement moins étroit d'avant en arrière, moins large que le neuvième vers les deux tiers de la longueur. Æepli à peu près de la couleur du dessus ou du moins du dixième intervalle ; à peine aussi large ou à peine plus large que le postépisternum vers la moitié de celui-ci; presque réduit à une tranche sur les côtés du ventre jusqu'au premier arceau, offrant néamoins ses deux bords très-distincts quoique rapprochés: l’interne un peu moins saillant que l’externe. Dessous du corps d’un noir brun ou d’un brun noir dans l’état normal, d’un brun testacé ou d’un brun roux testaré chez les variétés plus claires ; assez grossièrement ponctué sur l’antépectus , plus finement sur les autres parties pectorales et surtout sur le ventre ; garni de poils fins, couchés, d’un fauve livide, luisants, mi-dorés à certain jour, donnant aux segments postérieurs de la poitrine et à ceux du ventre une légère teinte d’un noir verdâtre , chez les variétés foncées. Partie sternale de l’'antepectus sillonnée transversale- ment près de son bord antérieur, avec les traces légères d’un ou de deux autres sillons ; arqué plus fortement, ponctué et un peu relevé à son bord antérieur, offrant le milieu de cette partie arquée aussi développé dans le sens de la longueur de linsecte que le quart ou le tiers de la largeur de ladite partie sternale. Pieds pubescents ; de la couleur du dessus sur les cuisses, d’une teinte un peu plus claire sur les jambes et surtout sur les tarses: hanches postérieures un peu plus élevées que le niveau du ventre ; assez fortement élargies à leur partie supérieure vers linsertion des euisses,subgraduellement rétrécies depuis ce point jusqu’aux deux Liers, presque linéaires extérieurement : tarses postérieurs moins épais depuis le premier article jusqu’au quatrième : le premier un peu moins long ou à peine aussi long que les deux suivants réunis : le dernier égal aux deux précédents pris ensemble. Patrie : Le midi de la France. Oss. Nous n'avons vu que la ©. DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 71 Celte espèce varie beaucoup de couleur suivant le développe- ment de la matière colorante Chez les individus qui peuvent être considérés comme étant à l’état normal, la tête, le prothorax et le dessous du corps sont d’un noir brun ; mais chez d’autres individus les parties les plus foncées passent au brun, au brun rouge ou même au roux brun : les élytres et les cuisses, ordinaire- ment brunes, se montrent d’un roux testacé chez les variétés les plus claires. L’4. fuscicornis se rapproche de l4. Dejeanit ; mais il en diffère par sa taille moins avantageuse ; par son arète frontale régulièrement arquée, laissant distinet l’épistome ; par sa partie sternale de l’antépectus non chargée d’un relief transverse vers les deux cinquièmes de sa longueur jusqu’aux hanches, ete. Athous escorialensis. Corps ordinairement brun en dessus,avec l'intervalle marginal des élytres d'un fauve testacé, mais parfois d'un rouge brun ou brunätre, ou même avec les élytres d'un fauve ou roux testacé chez le S ; pubescent (7), pres- que glabre (2). Téle déprimée sur le front; grossièrement ponctuée. Arêle frontale en angle obtus,non avancée au-dessus de l'épistome qui reste distinct. Deuxième article des antennes court : le troisième à peu près aussi long que le suivant. Prothorax très-étroitement rebordé latéralement ; à angles postérieurs munis d’une petile dent dirigée en dehors ; ponctué ; offrant les traces d'une ligne médiane. Elytres à slries ponctuées assez prononcées. Intervalles en partie presque plans ; finement ponctués. Repli offrant deux bords distincts sur une portion des côtés du ventre. Partie sternale de l'anté- peclus munie en devant d'un rebord presque uniforme, peu étroit. . Corps plus étroit, plus parallèle, moins convexe, garni en dessus de poils d’un cendré fauve,fins, couchés, mais très-appa- rents. Antennes prolongées au moins jusqu’au quart antérieur des élytres ; à articles plus allongés, proportionnellement moins élargis et moins dentés au côté interne : le troisième un peu moins long que le quatrième : le dernier, quatre fois au moins aussi 72 DESCRIPTION long qu'il est large. Prothorax à peine ou très-faiblement arqué sur les côtés depuis les angles de devant jusqu’à la sinuosité, vers les trois quarts de sa longueur, un peu élargi d'avant en arrière après celle-ci ; peu convexe ; un peu plus long sur son milieu qu'il est large à sa base ; offrant sur les côtés, un peu avant la moitié de sa largeur, les traces plus ou moins distinctes d’une faible dépression. Elytres presque parallèles jusqu'aux quatre ein- quièmes, obtusément arrondies à l’extrémilé, prises ensemble ; très-peu convexes ; à stries moins profondes en devant ; à inter- valles plus ruguleux : les deuxième à cinquième moins convexes ou moins sensiblement en toit. Repli offrant ses deux bords dis- üinets jusqu’à l'extrémité du quatrième arceau. Deuxième sillon transversal de la partie sternale ordinairement plus faible. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. 2. Corps plus large, moins parallèle , plus convexe, presque glabre en dessus, Antennes à peine plus longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; à articles quatrième à dixième, proportionnellement plus larges, plus dilatés au côté in” terne el moins longs : le neuvième au moins aussi long que le quatrième : le dernier deux fois el demie aussi long qu'il est large. Prothorax plas sensiblement arqué depuis les angles anté- rieurs jusqu'à la sinuosité , vers les trois quarts de la longueur de ses côtés , parallèle ensuite ; convexe ; à peine plus long sur son milieu qu’il est large à la base. Elytres sinuées après les épaules, élargies assez faiblement ou médioerement jusqu'aux quatre seplièmes , rétrécies ensuile ; médiocrement convexes. Repli offrant jusque vers la partie postérieure du deuxième ar- ceau ventral ses deux bords distinets , graduellement réduit ensuite à une tranche, ou à bord interne moins saillant. Premier article des tarses postérieurs un peu moins long que les deux suivants réunis. Aihous escorialensis, D, Antas,in litter. DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. Ta Long, 0,0123 à 0,146 (5 1/2 À G 1/2 1.). Larg. 0.0033 (4 4/21.). .— 0,0045 (21). 9. Corps allongé ; subparallèle ; pubescent (4) ; presque gla- bre (?) ; ordinairement brun en dessus, avec le bord des élytres fauve ou testacé , mais offrant des teintes diverses suivant le développement de la matière colorante, parfois d’un rouge brun plus pâle sur les élytres que sur la tête et le prothorax (2), ou même d’un roux testacé également plus pâle sur les élytres que sur les parties précédentes. Téte marquée d’une dépression nais- sant au milieu du front et prolongée jusqu’au bord antérieur, ordinairement plus prononcée à ses deux extrémités ; marquée de grospoints. 4rête frontale en angle oblus, non avancée sur l’épistome qui reste distinct sur sa loute sa largeur et subperpen- dieulaire ou déclive d’arrière en avant dans son milieu. Mandi- bules d’un rouge brun ou testacé, teinte variable à la base, obscures à l'extrémité. Palpes testacés ou d’un fauve testacé, même chez les variétés les plus foncées. Æniennes testacées pubescentes ; comprimées ; à deuxième article étroit el à peine aussi long que le troisième : celui-ci à peu près aussi long que le suivant : les quatrième à dixième, obtriangulaires , plus développés au côté interne qu’à l’externe et, par là, subdentés à ce côté. Prothorax presque tronqué en devant, avec les angles antérieurs déclives el un peu avancés ; plus long sur son milieu qu'il est large à la base ; sinué vers les trois quarts de ses côtés ; à angles postérieurs un peu oblus, médiocrement prolongés en arrière, et armés vers leur extrémité d’une petite dent oblique- ment dirigée en dehors ; muni latéralement d’un rebord très- étroit, assez visible quand l’insecte est examiné en dessus ; généralement marqué de points aussi gros que ceux de la tête ; offrant longitudinalement sur la ligne médiaire une raie sulci- forme (7) ou une trace lisse (2) indistincte à ses extrémités ; ordinairement noté d’une fosselte, de chaque côté de cette ligne = i 4 DESCRIPTION médiane, vers les trois quarts de sa longueur. Écusson de la couleur des étuis ; obtusément arrondi à lextrémité ; subconvexe; pointillé. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax ; deux fois et quart à deux fois et demie environ aussi longues que lui ; à neuf stries : les cinq premières plus profondes en devant,graduellement moins prononcées postérieurement.étroites, marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas : les sixième à huitième et surtout la septième avancées jusqu'à la base : la neuvième sulciforme depuis l'épaule jusqu’au niveau de la hanche postérieure. /ntervalles marqués de pelits points : les deuxième à sixième en partie au moins subconvexes ou légère- ment en Loit en devant, presque plans postérieurement : le margi- nal un peu subsinué, presque également un peu plus étroit depuis après l'épaule jusqu’au niveau du milieu du premier arceau ven- tral, faiblement moins étroit postérieurement. Repli testacé ou testacé roussätre; en goultière el faiblement plus large que le postépisternum, vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une tranche sur les côtés du ventre, offrant néanmoins deux bords distincts au moins jusque près de l’extrémité du deuxième arceau ventral. Dessous du corps d’un brun noir ou brun, avec le bord postérieur des arceaux du ventre plus clair , chez les individus ayant toute leur couleur : moins foncé et parfois d’un roux tes- tacé chez quelques individus, avec le bord des arceaux du ventre plus päle encore ; assez grossièrement ponctué sur l’antépectus, plus finement sur les autres parties pectorales et surtout sur le ventre ; garni de poils fins et couchés. Partie sternale de l'antépectus munie en devant d’un rebord subeonvexe, presque uniformément égal sur les trois quarts médiaires de sa largeur ou peut-être un peu plus court dans son milieu, à peine plus développé dans ce point, dans le sens de la longueur de l’insecte que le septième ou le huitième de la largeur totale de la partie sternale : ce rebord suivi d’un sillon, puis d’un autre plus ou moins léger ; légèrement en relief transverse après ce dernier. DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 75 Pieds d’un fauve testacé graduellement plus elair depuis les cuisses, chez les individus le plus fortement colorés, d'un testacé plus ou moins clair chez les autres. Æanches postérieures un peu élevées au-dessus du niveau du premier arceau ventral ; offrant leur plus grande dilatation vers l’origine des cuisses, graduelle- ment rétrécies jusqu’au milieu de leur largeur, linéaires exté- rieurement. Tarses postérieurs graduellement moins épais, du premier article au quatrième : le premier, à peu près aussi long que les deux suivants réunis. Paraie : les environs de l’Escurial, en Espagne (collection Arias). Oss. Cette espèce varie beaucoup de teinte , depuis le brun, jusqu’au roux lestacé ; néanmoins elle se distingue des espèces voisines, par son arêle frontale en angle obtus dirigé en avant, non avancée au dessus de l’épistome qui reste distinet sur toute sa largeur , subperpendiculaire ou plus ordinairement déclive d'avant en arrière et dépassant sensiblement alors à son bord antérieur celui de larête frontale ; par sa partie sternale de l’antépectus munie en devant d’un rebord presque moins court d’avant en arrière près des côtés que dans son milieu. Athous Godarti. Dessus du corps ordinairement d'un noir brun sur la téte et le prothorax, brun ou d'un brun châlain sur les élytres, avec le bord de celles-ci testacé ; pubescent (7 $). Téle et prothorax ponctués : la première dépri- mée sur le front. Aréte frontale tronquée, relevée à ses extrémités ; avancée sur l'épistome qui reste distinct. Prothorax muni, sur les côtés, d'un rebord très-élroit, peu distinct en dessus dans sa moitié antérieure. Ecusson obtusé- ment en toit. Elytres à stries ponctuées : intervalles ruguleusement pointillés. Repli à deux bords distincts sur les côtés du ventre. Partie sternale de l'anté- pectus arquée et relevée en devant : cet arc aussi long que le tiers de sa lar- geur. Dessous du corps ordinairement d'un noir brun. Pieds d'un fauve lestacé. 76 DESCRIPTION #. Corps plus étroit ; moins convexe. Antennes prolongées environ jusqu'au einquième des élytres ; à articles plus allongés, proportionnellement moins larges : les quatrième à dixième plus régulièrement obtriangulaires, moins dilatés au côté interne, peu dentés à ce côté : le dernier, trois fois et demie aussi long qu’il est large sur son milieu. Prothorax presque parallèle, à peine élargi en ligne presque droite ou à peine sinué jusque vers la moitié de sa longueur , faiblement rétréci ensuite jusqu’à la subsinuosité, puis subparallèle ou à peine élargi d'avant en arrière, aussi large à ses angles postérieurs que vers la moitié de sa longueur ; d’un cinquième plus long sur son milieu qu’il est large à sa base ; peu convexe. Élytres presque parallèles jusqu'aux deux liers, peu rétrécies jusqu'aux quatre cinquièmes, obtusément arrondies à lextrémité ; peu convexes. 9. Corps moins étroit ; plus convexe. Antennes prolongées à peine jusqu’à l’extrémité des angles postérieurs du prothorax : à articles quatrième à dixième proportionnellement moins longs ou plus larges, plus dilatés au côté interne, plus visiblement sub- dentés à ce côté : le dernier, deux fois et demie aussi long qu'il est large sur son milieu. Prothorax faiblement arqué sur les côtés jusqu’à la subsinuosité, subparallèle ou faiblement élargi ensuite, un peu moins large à l'extrémité de ses angles postérieurs que vers la moitié de sa longueur ; d’un sixième environ plus long sur son milieu qu’il est large à la base ; médiocrement convexe. Élytres subsinueusement élargies jusqu’à la moitié, rétrécies fai- blement ensuite, en ligne graduellement moins courbe ; très- médiocrement convexes. Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 4/21.). Larg. 0,0022 (1 L.). Corps assez allongé ; subparallèle; pubescent (7. £) ; ordi- nairement d'un noir brun ou d’un brun noir sur la tête et sur le prothorax, brun ou d’un brun châtain sur les élytres, avec l'intervalle marginal de celles-ci testacé. Tête marquée de points DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 77 gros ou assez gros, peu serrés, donnant chacun naissance à un poil fin, cendré ou cendré nébuleux ; creusée sur le front d’une dépression naissant sur le milieu du front , élargie d’arrière en avant jusqu'au bord antérieur. Æréte frontale lronquée en devant, relevée à ses extrémités et paraissant quelquefois, par là, échan- crée dans son milieu ; avancée au-dessus de lépistome, qui est perpendiculaireet reste distinel sur toutesalargeur. Handibules d'un brun rouge, à extrémité noire. Palpes leslacés ou d’un roux tes- lacé. Antennes pubescentes ; comprimées ; ordinairement brunes ou d’un brun noir ; quelquefois brunes, avec le premier ou les deux premiers articles d’un rouge brunâtre ; d’autres fois d’un rouge fauve ou d’un rouge testacé, avec la seconde moitié des articles quatrième à dixième brunätre ; à deuxième et troisième articles étroits : le deuxième à peine plus long que la moitié du troisième : celui-ci un peu moins long que le suivant : les quatrième à dixième, obtriangulaires : les cinquième à dixième légèrement arqués à leur côté interne. Prothorax presque tron- qué en devant, avec les angles antérieurs déclives ; subsinué sur les côtés vers les quatre cinquièmes de leur longueur ; à angles postérieurs un peu oblus , médiocrement prolongés, munis vers leur extrémité d’une dent très-petite el souvent peu distincte, dirigée en haut ou un peu de côté ; ordinairement noir brun ou brun noir ; ponctué à peine moins grossièrement que la tête, et, comme celle-ci, garni de poils fins ; n’ofrant pas ou offrant à peine les traces d’une ligne longitudinale médiane. Écusson de la couleur des étuis ; pointillé ; pubescent ; en toit obtus ou chargé d'une faible arète longitudinale. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à sa base ; une fois ou une fois el quart plus longues que lui ; ordinairement brunes, ou d’un brun chätain, avec le dixième intervalle testacé, et parfois avec le sutural d’une teinte rapprochée ; à neuf stries assez prononcées , à peine affaiblies d'avant en arrière, marquées de points assez pelils, ne les débordant pas : la première subsuleiforme par l’effet de l'inter- 75 DESCRIPTION valle sutural légèrement relevé : les sixième à huitième non avancées jusqu’à la base : la neuvième la plus profonde sur toute sa longueur. /ntervalles ruguleusement pointillés ; pubescents : les troisième à cinquième légèrement convexes en devant , plus sensiblement chez la 9 : le dixième, presque aussi large que le neuvième vers les deux tiers de sa longueur. Repli testacé ; une fois au moins plus large que le postépisternum vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une tranche vers les côtés du ventre, mais offrant néanmoins ses deux bords distincts. Dessous du corps ordinairement noir, noir brun ou brun noir, quelquefois avec les sutures des flancs de l’antépectus et le bord de Parceau postérieur du ventre d’un fauve testacé ; moins finement ponctué sur l’antépectus que sur les autres parties pectorales ; pubescent. Partie sternale de l’antépectus arquée et relevée à son bord antérieur : cet arc presque aussi long sur son milieu que le tiers de sa largeur ; rayée d’un sillon transversal assez prononcé ser- vant de limite à la partie arquée : marquée d’un autre sillon plus léger suivi d’un relief transversal plus ou moins sensible. Pieds d’un fauve testacé sur les hanches, testacés sur les jambes et les tarses : hanches postérieures à peine plus élevées que le niveau du ventre; offrant vers le point d'insertion des hanches la plus grande dilata- tion de leur partie supérieure , graduellement rétrécies de ce point jusqu’à la moitié de leur largeur, presque linéaires exté- rieurement : deuxième, troisième el quatrième articles des tarses garnis en dessous d’une sorte de petite houppe de poils ; le pre- mier des postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis : le dernier, plus grand que les deux précédents, pris ensemble. PaTRiE : le midi de la France. Ors, Nous l’avons dédiée à notre ami M. Godart , l’un de no meilleurs entomologistes lyonnais. Dans l’état qui semble être normal, le dessous du corps parait être noir ou d’un noir brun sur la tête et sur le prothorax,et brun ou DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. | 29 brun châtain sur les élytres : nous n’avons pas eu d’exemple de celle couleur passant au testacé ; cependant chez quelques individus, surtout chez le , l'intervalle sutural des élytres est d’un fauve testacé. L’4. Godarti se distingue des espèces voisines par son arêle frontale tronquée , relevée à ses extrémités ; par la couleur de ses antennes ; par son écusson en loit ; par la forme de la partie sternale de son antépeclus ; par les deuxième à quatrième articles des tarses garnis en dessus de houppes de poils. Il s'éloigne de l’olbiensis avec lequel il a quelque analogie, par sa taille plus avantageuse et par l'intervalle marginal des élytres testacé. Athous vestitus.,/. Corps ordinairement brun ou d'un brun de poix, en dessus, avec l'inter- valle marginal des élytres testacé ; pubescent (7). Tête déprimée sur le front ; ponctuée. Aréle frontale arquée, avancée un peu au dessus de l'épis- tome qui reste distinct. Deuxième article des antennes court : le troisième, un peu moins long que le quatrième. Prothorax à peine muni d'une petite dent à ses angles postérieurs ; étroitement rebordé ; ponclué. Elytres à stries poncluées, élroites. Intervalles plans, finement ponctués. Repli offrant deux bords distincts sur la majeure partie des côtés du ventre. Partie sternale de l'antépectus arquée et un peu relevée en devant, aussi développée dans le milieu de cette partie arquée que le cinquième de sa largeur.Dessous du corps ordinairement brun ou brun noir, avec le bord des arceaux et les côtés du ventre testacés. Pieds de cette couleur. d. Corps assez étroit ; presque parallèle ; peu convexe ; pubescent. Antennes prolongées jusqu’au cinquième ou au quart des élytres ; à articles proportionnellement plus allongés, moins dilatés, moins dentés : le troisième plus étroit et d’un cinquième moins long que le quatrième : le dernier trois ou quatre fois aussi long qu’il est large vers la inoitié de sa longueur. Prothorax faiblement élargi en ligne presque droite jusqu’à la moitié de sa longueur, offrant dans ce point vers ses bords latéraux une 30 DESCRIPTION dépression qui le fait paraïtre un peu brusquement élargi vers ladite moitié, rétréci ensuite en ligne droite ; peu convexe ; d'un cinquième environ plus long sur son milieu qu’il est large à la base. Élytres presque parallèles jusqu’à moitié, faiblement rétré- cies ensuile jusqu'aux quatre cinquièmes, obtusément arrondies à l’extrémité, prises ensemble ; peu convexes sur le dos ; à inter- valles peu ruguleux. Repli offrant deux bords distincts et à peu près égaux jusque vers la moilié du cinquième arceau. Partie prosternale, à peine marquée d’un second sillon transverse et d’un relief à peine distinct après celui-ci. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. Athous vestitus (Dessan). Catal. (1833) p. 90. — Zd, (1837), p. 101. Long. 0,0142 (5 L.). Larg. 0,0026 (4 1/5 1.). Corps allongé ; presque parallèle ; garni de poils assez fins, peu épais, cendrés, en partie mi-couchés (7). Tête couleur de poix, fauve ou d’un brun rougeatre ; pubescente ; marquée d’une dépression naissant au milieu du front , graduellement élargie d’arrière en avant jusque près du bord antérieur, avec le disque de cette région non déprimé ; ponctuée ; à arête frontale un peu relevée en rebord, tranchante, arquée, un peu avancée au-dessus de l’épistome : celui-ci , court , perpendiculaire et distinct sur toute sa largeur, de l’arête frontale. Labre, palpes el mandibules d’un rouge brun, fauves, ou d'un rouge testacé : les mandibules obscures ou noirâtres à leur extrémité. Antennes pubescentes ; fauves ou d’un fauve testacé : deuxième et troisième articles plus étroits que les suivants : le deuxième , de deux tiers aussi long que le troisième : celui-ci, un peu moins long que le suivant. Prothorax presque tronqué ou à peine arqué en devant ; à angles postérieurs faiblement plus prolongés en arrière que les angles de l'échancrure antéseutellaire , un peu obtus à leur extrémité, à peine munis à celle-ci d’une dent dirigée en dehors et peu dis- , DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 81 tincte; marqué de points à peine plus petits que ceux de la tête, mais moins serrés sur le dos ; muni latéralement d’un rebord très-étroit, plus affaibli et peu visible en dessus dans la moitié antérieure de ses côtés ; d’un brun de poix, un peu plus rou- geâtre sur le dos que sur les côtés ; offrant les traces d’une ligne longitudinale médiaire. Ecusson oblusément arrondi à l'extrémité; finement et deusement ponctué ; pubescent ; d’un brun de poix. Elytres d’un quart plus larges en devant que le prothorax'à ses angles postérieurs ; deux fois à deux fois et quart aussi longues que lui ; peu convexes sur le dos (7); à neuf stries un peu affaiblies d’avant en arrière, assez étroites, marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas ; les troisième à cinquième plus prononcées en devant : les sixième à huitième non avancées jusqu'à la base : la neuvième très-peu sinuée entre les épaules et le niveau des hanches postérieures ; d’un brun de poix ou d’un brun rougeñtre, comme le prothorax, avec l'intervalle marginal testacé. Zntervalles plans ; assez finement ponctués : le septième à peine caréné depuis l'épaule jusqu’au cinquième de la longueur, près de la septième strie : le neuvième graduellement moins étroit d’avant en arrière, un peu plus étroit vers les deux tiers de la longueur que le neuvième. Repli testacé ; plus large, même sans son rebord, que le postépisternum vers la moitié de celui-ci, à peu près réduit à une tranche sur les côtés du ventre,maisoffrant néanmoins sur la majeure partie de ceux-ci, deux bords distinets. Dessous ducorps d’un brun plus foncé ou plus noirâtre sur les deux dernières parties pectorales que sur l’anté- rieure ; ventre d’un brun obseur, avec les côtés et le bord posté- rieur des arceaux, lestacés, et le dernier de ceux-ci graduellement de même couleur d'avant en arrière ; ponctué peu finement et peu densement sur l’antépectus, pointillé sur le reste ; brièvemen ! el parcimonieusement pubescent. Partie sternale de l’'antépectus arquée en devant et légèrement relevée à son bord antérieur, aussi développée dans le milieu de cette partie arquée aue Annales de la Société Linncennr. 6 82 DESCRIPTION le cinquième ou le sixième de sa largeur ; creusée d’un sillon transverse très-prononcé après cetle partie arquée ; offrant au moins les traces d’un second sillon, suivi d’un relief plus ou moins faible. Pieds testacés, plus foncés sur les cuisses, plus clairs sur les autres parties. Æanches postérieures un plus élevées que le ventre ; offrant près de l'insertion des cuisses la plus grande di- latation de leur bord supérieur, rétrécies à partir de ce point jusqu’à la moilié, linéaires ensuite : dernier article des tarses postérieurs égal aux deux précédents pris ensemble. ParriE : le midi de la France (collect. Godart). Oss. La couleur doit sans doute varier un peu suivant les individus. L’A. vestitus se distingue de quelques espèces voisines par sa couleur à peu près uniforme en dessus, à l'exception de l’inter- valle marginal des élytres qui est testacé : par sa carène frontale faiblement arquée , non confondue à sa partie antérieure avec l’épistome ; par la ligne déprimée de sa tête plus saillante sur son disque ; par la grandeur relative des deuxième, troisième et quatrième articles des antennes ; par le seplième intervalle des élytres offrant après l'épaule une très-légère carène ; par la forme de la partie sternale de Pantépectus et par celle de ses han- ches postérieures. Athous cylindricollis. Corps d'un rouge testacé, plus foncé ou nébuleux sur le disque du prothorax et des élytres, plus pâle sur les côtés ; garni de poils fins et d’un cendré fauve. Téle el prothorax marqués de points assez gros ou médiocres : la première, déprimée sur le front. Aréle frontale obtusément tronquée en devant ; un peu avancée au dessus de l'épistome qui reste distinct. Deuxième article des antennes égal aux deux tiers du troisième. Elytres à stries ponctuées. Intervalles assez finement ponclués ; presque plans. Dessous du corps brunâtre sur l'antépectus, d'un flave rouge sur le reste. Partie prosternale & deux sillons transverses : le deuxième presque obsolète ; arquée en devant : la partie arquée plus longue que l'espace séparant les sillons. DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 83 + Corps subparallèle. Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié du corps ou aux deux cinquièmes des élytres; à articles allongés, peu dentés ; le dernier cinq ou six fois aussi long qu’il est large. Prothorax à peine élargi d'avant en arrière , graduel- lement un peu plus large après la moitié de sa longueur, ou au moins aussi large à celle-ci que vers les angles postérieurs ; d’un quart plus large sur son milieu qu’il est large à la base ; peu convexe ; à peine muni d’une pelite dent à ses angles posté- rieurs. Elytres subparallèles, à peine plus larges vers la moitié de leur longueur; obtusément arrondies à l'extrémité ; peu convexes. Intervalles ruguleux. çe. Inconnue. Long. 0,0112 (5 1.), larg. 0,0033 (1 1/2 1.). Corps allongé : presque parallèle ; peu convexe (7) ; garni de poils assez fins, peu épais,couchés ou presque couchés,cendrés ou d’un cendré fauve. Téte d’un rouge testacé ou d’un rouge testacé brunätre; creusée d’une dépression naissant du milieu du front et graduellement élargie jusqu’à l’arête frontale ; marquée de points assez gros sur la partie déprimée, un peu moins gros postérieurement. Aréte frontale oblusément tronquée ou très- oblusément arquée en devant ; avancée au-dessus de l’épistome : celui-ci court, perpendiculaire et distinet sur toute la largeur de l’arête frontale. Zfandibules d’un rouge brun, à extrémité noire ou obseure. Palpes d’un flave testacé ou d’un testacé rougeâtre. Antennes prolongées au moins jusqu’à la moitié du corps (7) ; pubescentes ; d’un flave testacé ; à deuxième article égal aux deux tiers du troisième : celui-ci à peu près égal aux deux tiers du quatrième. Prothorax presque tronqué en devant, sinué derrière chaque œil ; à angles postérieurs médiocrement prolongés en arrière, en ligne droite à leur côté externe, en ligne arquée à l’interne, un peu oblus , muni d’une très-petite dent dirigée en dehors ; ponctué, à peine plus finement que la partie postérieure 84 DESCRIPTION de la tête ; muni latéralement d’un rebord très-étroit entièrement visible en dessus, au moins chez le Z : offrant vers sa moitié la trace d’une ligne médiane ; d’un rouge testacé brun ou d’un brun rouge testacé, plus clair sur les côtés , plus obscur sur le milieu ; pubescent. Écusson obtusément arrondi à l'extrémité : subconvexe ; ponetué ; pubescent ; brun. Ælytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux fois et quart environ aussi longues que lui; à neuf stries prononcées, un peu affaiblies d'avant en arrière, assez étroites, marquées de points à peu près aussi larges que longs, ne les débordant pas ou les débordant à peine : les troisième à cinquième un peu plus pro- fondes en devant : les sixième et septième presque avancées jusqu’à la base : la huitième, plus courte en devant : la neuvième, un peu sinuée depuis les épaules jusqu'au tiers ; d’un rouge tes- tacé, plus pâle d'avant en arrière, plus foncé ou plus obscur près de la suture, plus päle sur les côtés. ntervalles presque plans ; finement ponctués ; à pubescence presque mi hérissée : le dixième, réduit au rebord jusqu’au liers ou aux deux cinquiè- mes, au moins aussi large postérieurement que le neuvième vers son extrémité. Repli testacé ; près d’une fois plus large que le postépisternum vers la moilié de la longueur de celui-ci ; presque réduit à une tranche sur les côtés du ventre, offrant néamoins ses deux bords distincts ; élargi vers l'extrémité. Dessous du corps d’un brun rouge testacé ou d’un rouge testacé brun sur l’antépec- lus, d’un rouge testacé graduellement plus pâle ou passant au flave rougeàtre sur les autres parties ; ponctué, moins finement sur l’antépectus que sur les autres parties ; peu densement garni de poils fins, cendrés et couchés. Partie sternale de l'antépectus creusée, vers sa parlie antérieure , de deux sillons transverses, dont le second en partie obsolète ; obtusément arquée à son bord antérieur : celle partie arquée aussi longue dans son milieu que le cinquième environ de la longueur du sillon. Pieds d’un flave rougetre ; pubescents : hanches postérieures un peu plus élevées DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 65 que le ventre ; offrant près de l’insertion des cuisses la plus grande dilatation de leur bord supérieur , rétrécies en ligne un peu courbe, à partir de ce point jusqu’à la moitié de leur largeur, linéaires dans la moitié extérieure. Dernier article des tarses à peu près aussi grand que les deux suivants réunis. Patrie : les environs de Bordeaux (collect. Perroud). Oss. L’4. cylindricollis se distingue de PA. subtruneatus par son prothorax et ses élytres d’une couleur presque uniforme ; par la longueur proportionnelle des deuxième et troisième articles des antennes ; par le deuxième sillon de la partie sternale de l’antépectus, presque oblitéré. Il s'éloigne de l'A. vestitus par la couleur de ses élylres ; par son arête frontale obtusément tronquée ; par le troisième arlcle des antennes proportionnelle- ment plus court. Athouns subirumentus,. Corps garni en dessus d'une pubescence d'un cendré fauve (7 9). Téte et prothorax marqués de points assez gros : la première déprimée sur le front ; d'un fauve testacé, avec la partie postérieure obscure. Aréte frontale presque tronquée en devant ; un peu avancée au dessus de l'épistome qui reste distinct. Deuxième et troisième articles des antennes courts, presque égaux. Prothorax brun, orné de chaque côté d'une bande longitudinale teslacée. Elytres brunes près de la suture et sur le neuvième et partie du huitième intervalle, testacées sur le reste ; à stries ponctuées. Intervalles assez finement ponctués ; presque plans. Dessous du corps brun sur l'antépec- tus. Ventre et pieds, testacés. Partie prosternale à deux sillons transverses, arquée en devant : cette portion arquée plus longue que l'espace séparant les sillons. #,. Taille ordinairement moins avantageuse. Corps plus étroit ; un peu plus pubescent. Antennes prolongées environ jusqu’au cinquième des élytres ; à articles proportionnellement plus allongés, moins dilatés, moins dentés : le dernier trois ou quatre fois aussi long qu’il est large. Prothorax un peu rétréci d'arrière en avant sur le cinquième antérieur , subparallèle 86 DESCRIPTION jusqu'à la sinuosité, vers les trois quarts de la longueur , un peu élargi ensuite d'avant en arrière ; d’un cinquième plus long sur son milieu qu’il est large à sa base ; peu convexe ; à peine muni d’une petite dent relevée à ses angles postérieurs. Elytres sub- parallèles où plutôt faiblement rétrécies jusqu'aux quatre seplièmes de leur longueur; plus sensiblement rétrécies ensuite, assez étroites à l’extrémité ; peu convexes. Intervalles ruguleux ; plus densement garnis de poils mi-hérissés. Repli offrant ses deux bords plus égaux, plus distincts sur une plus grande étendue. Premier article des tarses postérieurs aussi long que les deux suivants réunis. 9. Corps d’une taille un peu plus avantageuse; plus parallèle ; plus sensiblement convexe ; à peine moins pubescent. Antennes à peine prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax ; à articles proportionnellement moins allongés , plus dilatés : le dernier, deux fois et demie à trois fois aussi long qu'il est large. Prothorax sensiblement arqué sur les côtés jusqu’à la sinuosité, parallèle ensuite ; armé à l'extrémité de ses angles postérieurs d’une petite dent dirigée en dehors el très-distinete ; moins d’un cinquième plus long sur son milieu qu’il est large à la base ; médiocrement convexe. Elytres parallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, obtusément arrondies à l’extrémité ; médiocre- ment convexes. Intervalles moins densement et moins ruguleuse- ment pointillés ; moins pubescents. Repli offrant son bord interne moins distinct, en partie voilé par les côtés du ventre. Premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que les deux suivanis réunis. Elater marginalis var. (Dauc.) (Des) Catal. (1833) p. 90. Athous parallelus (Dexean.) Catal. (1833) p. 90. — Zd. (1837) p. 401. Long. 0,0090 à (4 l.) Larg. 0,0018 (4/8 1.) Corps allongé ; presque parallèle ; peu (4) ou médiocre- DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 87 ment (9) convexe ; garni de poils assez fins, peu épais, d’un fauve cendré, en partie mi-couchés {7 $). Tete d’an rouge brun, avee la partie postérieure plus obscure ; creusée d’une dépression naissant au milieu du front et graduellement élargie jusqu’à l’arête frontale ; marquée de points assez gros, presque réticu- leux. Aréte frontale obtusément tronquée ou très-obtusément arquée en devant; un peu avancée au-dessus de l’épistome : celui- ei court , perpendiculaire et distinct , sur toute sa largeur, de l’arête frontale. Mandibules d’un rouge brun, à extrémité noire. Palpes d’un rouge testacé , à dernier article souvent obscur. Antennes pubescentes ; d’un brun de poix ou d’un brun rouge ; à deuxième et troisième articles presque égaux, plus étroits que les suivants : le troisième, de moitié moins long que le quatrième. Prothorax presque tronqué en devant ; à angles postérieurs médiocrement prolongés, un peu obtus el munis vers leur extré- mité d’une petite dent dirigée en dehors ; ponctué, à peine plus finement que la tête ; muni latéralement d’un rebord étroit, peu visible en dessus dans sa moitié antérieure ; sans trace de ligne médiane ; brun, d’un brun rougeätre ou d’un brun de poix; orné de chaque côté, d’une bande longitudinale d’un rouge testacé ou d'un rouge brunâtre, s'étendant depuis le bord externe jusqu’au côlé interne des yeux ; pubescent. Ecusson obtusément arrondi à l'extrémité ; subconvexe ; marqué de points assez gros el presque contigus ; brun ou d'un brun noir. £lytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux fois à deux fois et quart aussi longues que lui ; à neuf siries prononcées , un peu affaiblies d'avant en arrière, assez étroiles, marquées de points plus longs que larges, ne les débordant pas : les troisième à cinquième un peu plus profondes en devant : les sixième à huitième, à peine ou moins avancées en devant jusqu’à la base : la neuvième un peu sinuée depuis l’épaule jusqu'au tiers ; d’un brun de nuance variable, soit obscur , soil tirant sur le rougeàtre sur le deuxième et ordinairement sur le troisième inler- 88 DESCRIPTION valle,sur le neuvième, les deux cinquièmes antérieurs du huitième et parfois sur une partie du septième , Lestacées sur le reste. fntervalles presque plans; assez finement ponctués ; à pubes- cence mi-hérissée : le dixième, presque nul jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur, plus étroit postérieurement que le neuvième. Repli testacé ; un peu moins étroit que le postépister- num vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une tranche sur les côtés du ventre, offrant néanmoins sur la majeure partie de ceux-ci deux bords distinets. Dessous du corps brun ou d’un brun noir sur Fantépectus, avec la partie sternale de celui-ci souvent un peu moins foncée, d’un rouge brun sur les autres par- uies pectorales, testacé ou d’un fauve testacé sur le ventre ; ponctué moins finement sur l’antépectus que sur le reste ; peu densement garni de poils fins, cendrés et couchés. Partie ster- nale de l’'antépectus creusée, vers sa partie antérieure, de deux sillons transverses ; obtusément arquée à son bord antérieur : cette partie arquée aussi longue dans son milieu que le sixième environ de la largeur du sillon. Pieds d’un testacé encore plus clair que le ventre ; pubescents : hanches postérieures un peu plus élevées que le ventre ; offrant près de l’insertion des cuisses la plus grande dilatation de leur bord supérieur, rétrécies à partir de ce point jusqu’à la moitié de leur largeur , linéaires dans la moitié extérieure. Dernier article des tarses aussi grand que les deux suivants réunis. Parme : le Midi de la France (collect. Godart). Oss. La couleur varie un peu de teinte ; les parties brunes sont ordinairement un peu plus obscures chez le Z'et font ressortir davantage les parties testacées. Les élytres ont ordinairement les deuxième et troisième inter- vailes bruns; souvent le sutural est presque de la même couleur, surtout chez la 9 ; d’autres fois au contraire le troisième est en majeure partie où entièrement téslacé, principalement chez le #. Le septième a souvent ses deux cinquièmes antérieurs bruns du DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 89 côté externe ; d’autres fois ilest entièrement testacé : le huitième est brun sur les deux cinquièmes antérieurs moins le sixième voisin de la base : le neuvième est brun, mais d’une teinte moins obscure postérieurement : le dixième ou marginal est testacé, au moins en majeure parlie. L’A. subtruncatus se distingue des autres espèces voisines par son prothorax paré de chaque côté d’une bande longitudinale testacée, de largeur à peu près égale ; par ses élytres testacées sur leur région longitudinale médiaire, brunes près de la suture et près du bord extérieur ; par sa earène frontale presque tron- quée ou très-obtusément arquée en devant, non confondue vers le milieu de son bord antérieur avec l’épistome qu’elle ombrage un peu et qui reste distinet sur toute sa largeur ; par les deuxième et troisième articles des antennes presque égaux ; par son protho- rax sans traces de ligne médiane ; par la partie sternale de son antépectus creusée de deux sillons transverses presque également prononcés ; par la forme de ses hanches postérieures. Cette espèce est désignée dans le catalogue Dejean sous le nom de parallelus , déjà employé par Say pour une autre espèce d’Athous. Athous analis. Dessus du corps ordinairement brun ou brun fauve, quelquefois testacé ; pubescent (7 $). Téle et prothorax ponctués : la première, plane sur le front. Aréte frontale tronquée en devant, saillante au dessus de l'épistome qui resle distinct. Deuxième et troisième articles des antennes presque égaux, plus courls que le quatrième. Prolhorax à peine rebordé latéralement ; à peine muni d'une petite dent aux angles postérieurs. Elytres à stries ponctuées: Intervalles ruguleusement pointillés. Repli à deux bords distincts sur les côtés du ventre. Partie slernale de l'antépectus arquée en devant : cet arc aussi long dans son milieu que le tiers de sa largeur. Partie postérieure du ventre, antennes, jambes et tarses, testacés. #, Corps plus étroit, moins convexe. Antennes prolongées 90 DESCRIPTION environ jusqu’au cinquième des élytres ; à articles plus allongés, proportionnellement plus grêles : le dernier, trois fois au moins aussi long qu’il est large dans son milieu. Prothorax subparal- lèle, à peine élargi d'avant en arrière jusqu’à la moitié, faible- ment rétréci ensuite jusqu’à la sinuosité , puis légèrement élargi d'avant en arrière, aussi large à ses angles postérieurs que vers la moitié de sa longueur ; d’un quart environ plus long sur son milieu qu’il est large à la base ; très-médiocrement convexe. Elytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne graduellement plus courbe ; peu convexes. Deuxième sillon transversal de la partie sternale ordinairement faible, parfois peu distinct. 9 Corps plus large , plus sensiblement convexe. Antennes à peine prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax ; à articles moins allongés, un peu plus dilatés au côté interne, obtu- sément subdentées à ce côté ; à dernier article deux fois ou deux fois et quart aussi long qu’il est large dans son milieu. Prothorax sensiblement arqué sur les côtés depuis les angles de devant jusqu’à la subsinuosité, subparallèle ensuite, moins large aux angles postérieurs que vers la moitié de sa longueur ; d’un cinquième environ plus long sur son milieu qu’il est large à la base ; médiocrement convexe. Elytres subsinueusement élargies jusque vers la moitié de leur longueur , rétrécies ensuite en ligne graduellement plus courbe ; très-médiocrement convexes . Intervalles moins ruguleux. Deuxième sillon de la partie sternale de l’antépectus moins prononcé que lantérieur, mais toujours distinet. Athous analis (Rex). in. collect, Long. 0,0078 4 0,0106 (3 1/2 à 4 3/4). Larg. 0,0016 à 0,0022 (2/3 à 4 L.) Corps allongé ; subparallèle ; pubescent ( $). Ordinairement brun en dessus, avec les angles antérieurs et postérieurs du DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 91 prothorax testacés ; mais souvent d’une teinte moins sombre surtout sur les élytres, et alors d’un brun fauve , d’un fauve brunâtre, d’un fauve testacé ou mème lestacé. 7'ête marquée de points serrés et assez gros ; plane ou à peine déprimée sur le front. A4réte frontale lronquée en devant, avec ses extrémités légèrement relevées et subarrondies ; tranchante à son bord antérieur ; avancée au dessus de l’épistome qui est perpendieu- laire et distinet de l’arête sur toute sa largeur. Labre d’un rouge testacé ; pointillé ; cilié. Mandibules et palpes testacés : les premières, obscures à l’extrémité. 4ntennes testacées ou d’un lestacé pâle ; pubescentes ; subcomprimées ; à deuxième et troisième arlicles plus courts, plus étroits, presque égaux : le troisième souvent variablement un peu plus long que le deuxième, égal environ aux deux liers du suivant : les quatrième à dixieme obtriangulaires : le quatrième , le plus large, le plus dilaté à son côté interne, le moins obtus à son angle antéro-interne : les sui- vants, un peu arqués à leur côté interne. Prothorax presque tronqué en devant, avec les angles antérieurs déclives ; subsinué sur les côtés vers les quatre cinquièmes ou un peu plus de sa longueur; à angles postérieurs un peu obtus, médiocrement pro- longés, terminés par une pelite dent relevée ou dirigée en dehors et à peine sensible ; à peine rebordé sur les côtés, surtout vers la moitié de ceux-ci ; pubescent ; n’offrant pas ou offrant à peine les traces d’une ligne longitudinale médiaire ; un peu moins gros- sièrement ponetué que la tête ; ordinairement brun, avec les angles testacés ou d’un fauve testacé, mais souvent d’une teinte plus claire. Ecusson de la couleur des étuis ; pointillé ; subcon- vexe. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; une fois plus longues que lui; à neuf stries assez prononcées , à peine affaiblies d'avant en arrière, marquées de points crénelant à peine les intervalles : la première aussi prononcée que les autres , subsulciforme sur une partie de sa longueur : les sixième à huitième,non avancées jusqu’à la base : ao O2 DESCRIPTION la neuvième la plus profonde de toutes. /ntervalles ruguleuse- ment pointillés ; pubescents : les troisième à cinquième légère- ment convexes en devant, surtout chez la 4 : le dixième presque aussi large vers les deux tiers de sa longueur que l'intervalle voisin. Repli de la couleur des étuis ; une fois environ plus large que le postépisternum vers la moitié de celui-ci ; presque réduit à une tranche sur les côtés du ventre,mais offrant néanmoins ses deux bords distinets. Dessous du corps brun, chez les individus ayant acquis toute leur couleur, ou brun sur les médi et post- pectus et d’un brun fauve sur le reste, avec la partie postérieure du dernier arceau ventral testacé ; parfois presque entièrement de celte couleur, chez les variétés les plus claires ; ponctué moins finement sur l’antépectus que sur les autres parties; garni de poils fins et couchés. Purtie sternale de l'antépectus arquée et relevée à son bord antérieur: cet arc aussi long sur son milieu que le tiers de sa largeur ; ereusée d’un sillon transversal limitant la partie arquée et, un peu après, d’un autre plus faible : l’espace séparant les deux sillons plus court que la partie antérieure arquée : fossette de la partie postérieure du métasternum réduite à un point. Pieds fauves sur les cuisses, testacés sur les jambes et les Larses , avec les cuisses parfois de même couleur chez les variétés pales : hanches postérieures à peine plus élevées que le niveau du ventre ; offrant vers le point d'insertion des cuisses la plus grande dilatation de leur partie supérieure : celle partie graduellement rétrécie ensuite jusqu’à la moitié, linéaires dans leur moilié externe : deuxième el troisième articles des tarses garnis en dessous de poils fins et allongés , simulant une sorte de sole s’avançant sur l’article suivant : premier article des postérieurs aussi long que les deux suivants réunis : le quatrième, très-court : le dernier aussi grand que les deux précédents, pris ensemble. Cette espèce a été prise par M. CI. Rey, dans les environs de Hyères et de Marseille, en juin. DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 93 Oss. Elle varie beaucoup sous le rapport de la teinte et présente toutes les nuances entre le brun et le testacé. L’A. analis se distingue des autres espèces voisines par son arêle frontale tronquée, avec les extrémités légèrement relevées, non confondue avec l’épistome ; par lesarticles cinquième à dixième de ses antennes légèrement arqués à leur eôlé interne ; par son prothorax à peine rebordé , peu ou point muni d’une petite dent à l'extrémité, sans trace bien distincte de ligne médiane ; par ses élytres offrant le dixième intervalle presque égal au neuvième vers les deux tiers de sa longueur ; par le développement de l'arc de sa partie prosternale ; par le trou situé à Pextrémité de la ligne médiane du métasternum réduit à une sorte de point enfoncé. Athous olbiensis. Noir, garni d'une pubescence cendrée et peu épaisse qui lui donne une teinte d'un noir grisâtre. Téle el prothorax marqués de points assez gros : la première, déprimée sur le front. Arêle frontale épaissie, échancrée dans son milieu, avancée au dessus de l'épistome qui reste distinct. Troisième et quatrième articles des antennes presque égaux : le deuxième, court. Protho- rax offrant les traces d'une ligne médiane légère et raccourcie. Ecusson caréné longitudinalement. Elytres à stries étroites el ponctuées : les sixième à huitième,non avancées jusqu’à la base.Intervalles rugueusement ponctués ; plans : le septième faiblement caréné après l'épaule. Partie sternale de l'anté- pectus à un sillon transversal, avec la partie antérieure obtusément arquée. Long. 0,0078 à 0,0084 (3 4/2 à 3 3/41). Larg. 0,0017 à 0,0018 (3/4 à 4/5 1.). Corps allongé ; noir, garni d’une pubescence cendrée peu épaisse, le faisant paraître d’un noir grisätre. 7éte couverte de points confluents, assez gros, rugueux ; déprimée sur le front ; à arête frontale relevée , renflée ou épaissie et échancrée dans son milieu, avancée au dessus de l’épistome : celui-ci court, perpendiculaire. Mandibules et palpes en partie ferrugineux, 94 DESCRIPTION noirâtre à l’extrémité. Æntennes un peu plus longuement prolon- gées que les angles postérieurs du prothorax ; noires, pubescentes; comprimées ; à deuxième et troisième articles plus étroits que les quatrième el cinquième : le deuxième , court : les troisième et dixième presque égaux en longueur : les quatrième à dixième graduellement plus étroits. Prothorazx tronqué en devant, avec les angles antérieurs un peu avancés ; presque parallèle, un peu plus étroit en devant ; à angles postérieurs médiocrement prolon- gés en arrière, un peu obtus ; d’un quart plus long qu'il est large ; muni latéralement d’un rebord étroit, peu visible en dessus dans la moitié antérieure ; marqué d’une ponctuation ana- logue à celle de la tête, plus serrée sur les côtés que sur le disque ; offrant sur les deux tiers antérieurs de sa ligne médiane les traces d’une raie légère. £cusson plus long que large ; obtusément arrondi à l'extrémité ; pointillé ; pubescent ; chargé longitudinale- ment d'une carène médiane.£lytres un peu plus larges en devant que le prothorax ; deux fois et quart à deux fois et demie aussi longues que lui; presque parallèles jusqu’aux trois quarts,rétrécies ensuite en ligne graduellement plus courbe jusqu’à l'angle sutu- ral ; peu convexes sur le dos ; à neuf stries étroites, affaiblies d'avant en arrière , marquées de points ne les débordant pas : les sixième, septième et huitième non avancées jusqu’à la base . Intervalles rugueusement et finement ponctués ; plans : le septième chargé au dessus de l’épaule, d’une légère carène. Repli aussi étroit jusqu’à son rebord interne que le postépisternum vers le milieu de sa longueur ; réduit, à partir du bord postérieur du premier arceau ventral, à peu près à une tranche, offrant néan- moins ses deux bords distinets à un grossissement suffisant. Dessous du corps parcimonieusement pubescent et de la couleur du dessus ; marqué de points plus serrés et moins pelits sur l’antépectus que sur le reste : partie sternale de l’antépectus obtusément arquée en devant, un peu relevée jusqu’au sillon transversal servant de limite à ce rebord, offrant dans son milieu DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 95 une longueur égale au tiers de sa largeur. Pieds noirs, avec les tarses d’un ferrugineux obseur : hanches postérieures dilatées médiocrement et presque uniformément sur la moitié interne de leur bord supérieur, rétrécies ensuite et réduites presque à rien à leur extrémité marginale : premier article des larses un peu plus long que le deuxième : le dernier moins long que les deux précédents réunis, Patrie : Hyères (collect. Rey); Provence (colleet. Gacogne). Oss. Cette espèce se distingue des voisines par sa couleur, par la carène de l’écusson , surtout par son arête frontale échancrée et par le septième intervalle légèrement caréné. Cardiophorus versicolor. Suballongé ; d'un noir gris ; revétu en dessus d’un duvet long, soyeux, d'un gris flavescent, luisant et mi-doré à certain jour. Antennes, palpes, jambes et larses d'un rouge ferrugineux ou testacé. Téle déprimée en devant. Arête frontale semi-hexagonale, un peu avancée au dessus de l'épistome qui reste distinct. Prothorax à deux petites entailles au devant de l'écusson ; fendu longitudinalement vers chaque sixième externe de la base ; à peine déprimé sur le milieu de la ligne médiane. Elytres à stries ponctuces : les troisième et quatrième,et cinquième et sivième,postérieurement unies et plus courtes. Partie sternale de l'antépectus tronquée et relevée, en devant. Long. 0,0100 (4 1/2 |,). Larg. 0,0029 (4 4/3 1.). Corps suballongé ; d’un noir gris ; finement ponctué en dessus et revêtu d’un duvet long , soyeux, d’un gris flavescent, luisant et mi-doré à certain jour. Téte déprimée en devant. 4réte frontale en demi-hexagone ou en angle largement tronqué en devant ; un peu avancée au dessus de l'épistome qui est perpendiculaire et resle distinct sur toute sa largeur. ZLabre, palpes et mandibules d’un rouge ferrugineux ou testacé : ces dernières noirältres à l'extrémité. Antennes à peine plus longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; d’un rouge ferrugineux ou 96 DESCRIPTION testacé ; pubescentes ; comprimées ; à deuxième article égal à environ la moitié du troisième : celui-ci, à peu près égal aux suivants : les troisième à dixième obtriangulaires. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié de ses côtés, plus faible- ment rétréci ensuite en ligne presque droite ; à peine sinué au devant des angles postérieurs ; médiocrement prolongé à ceux-ci; à deux petites entailles au devant de l’écusson ; échancré entre cette partie antéscutellaire et chaque angle postérieur ; rayé, vers chaque sixième externe dé la base, d’une ligne un peu oblique- ment longitudinale, parallèle au bord externe, avancée environ jusqu’au cinquième postérieur de la longueur ; à peine aussi long sur son milieu qu'il est large à la base ; sans rebord sur les côtés, si ce n’est aux angles postérieurs ; médiocrement convexe ; peu sensiblement déprimé sur le milieu de sa ligne médiane ; pointillé ; d’un noir gris , revêtu d’un duvet couché de différents côtés. Ecusson revêtu d’un duvet semblable ; cordiforme. £lytres deux fois et quart environ aussilongues que le prothorax ; presque parallèles du sixième aux quatre septièmes de leur longueur, postérieurement rétrécies ; très-médiocrement convexes ; d’un noir gris ; revêtues d’un duvet moins épais et moins flavescent qne celui du prothorax ; à stries ponetuées : la cinquième sulei- forme en devant : la neuvième,sur toute sa longueur : la sixieme, réduite sur le calus à une rangée de points : les septième et huitième un peu plus courtes en devant : les troisième et quatrième. et cinquième et sixième, postérieurement unies par paires et plus courtes. Jntervalles à peu près plans ; pointillés. Repli unifor- mément étroit à partir du premier arceau ventral jusqu’à l’extré- mité. Dessous du corps d’un noir gris; pointillé ; garni d’un duvet gris cendré, moins épais et plus court que celui du dessus. Partie sternale de l’antépectus tronquée et relevée en devant : Pieds pubescents ; d’un noir gris ou brun gris sur les cuisses ; hanches antérieures, genoux, jambes d’un rouge ferrugineux ou d’un fauve testacé : larses lestacés. DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 97 Patrie : le midi de la France. Oss. Cette espèce se distingue des espèces voisines par son duvet long, soyeux, châloyant. Hiacanihus acratus. Allongé ; peu convexe ; bronzé en dessus et en dessous ; garni de poils finis d'un cendré flave ou mi-doré. Téle notée d'une fossetie sur le malieu du front: bord antérieur de celui-ci avancé et tronqué dans son milieu, rétréci et sinué sur les côtés. Epistome indistinct. Antennes noires ; à deuxième article égal aux deux tiers du quatrième : le troisième, un peu moins court. Prothorax offrant les traces d'un sillon vers l'extrémité de la ligne médiane. Elytres à stries ponctuées , étroites. Intervalles plans, finement ponctués. Partie sternale de l'antépectus arquée en devant : cet arc aussi long sur son milieu que le quart de sa largeur, suivi d'une dépression transverse au moins aussi longue. Pieds bronzés : genoux et ongles testacés. Diacanthus aeratus (CL. Rev.)in colléct: Long. 0,0107 à 0,0112 (4 3/4 à 51.). Larg. 0,0026 (4 4/5 1.). Corps allongé ; peu convexe ; bronzé, luisant, et garni de poils couchés, flavescents, mi-dorés, en dessus. 7e déelive ; marquée d’assez gros points, plus serrés sur sa partie postérieure que sur l’antérieure ; notée d’une fossette sur le milieu du front; tronquée et plus avancée sur la partie médiaire de son bord antérieur, rétrécie el sinuée sur les côtés de celui-ci ; peu ou point saillante au dessus du labre. Æpisiome indistinet. Labre, mandibules el palpes maxillaires, bronzés. Mächoires testacées, pâles. #ntennes prolongées un peu au delà des angles postérieurs du prothorax : comprimées ; un peu pubescentes ; d’un noir un peu bronzé ; à deuxième et troisième articles plus étroits : le deuxième à peu près égal aux deux tiers du quatrième : le ein- quième, un peu moins court : les quatrième à dixième obtrian- gulaires. Protorazx sinué sur les côtés près de la base des angles postérieurs ; élargi d'avant en arrière en ligne légèrement arquée Annadcs de la Société Linnéenne. 7 98 DESCRIPTION depuis les angles de devant jusqu’à la sinuosité, offrant sur cet espace sa plus grande largeur vers les trois cinquièmes ou deux tiers de sa longueur, élargi d'avant en arrière depuis la sinuosité jusqu’à l'extrémité des angles postérieurs où il offre sa plus grande largeur ; médiocrement prolongé et un peu obus à ces angles ; un peu plus ou à peine plus long sur son milieu qu'il est large à l'extrémité de ses angles postérieurs ; très-médiocrement con- vexe ; garni de points plus petits et moins serrés que ceux de la tête, donnant , comme ceux-ci, naissance à un poil flavescent ; offrant les traces d’un léger sillon vers l’extrémité de la ligne médiane. Ecusson pointillé ; pubescent ; légèrement déprimé sur sou disque. £lytres de la largeur, après les épaules, du protho- rax à ses angles postérieurs ; deux fois environ aussi longues que jui ; subparallèles ou à peine élargies jusqu'aux quatre septièmes, rétrécies ensuile en ligne graduellement plus courbe jusqu’à l'angle sutural ; peu convexes sur le dos ; bronzées et pubescentes comme le prothorax ; à neuf siries à peine avancées en devant jusqu’au niveau de la moitié de l’éeusson : ces stries étroites , marquées de points ne les débordant pas : les quatre premières plus prononcées en devant ; la neuvième sulciforme. Intervalles plans ; pointillés. Repli bronzé ; de moitié plus large que le postépisternum, vers le milieu de celui-ci ; uniformément à peine plus large que la moitié du postépisternum sur les côtés du ventre. Dessous du corps d’un bronzé à peine plus obscur que le dessus ; garni de poils fins et couchés, cendrés ou d’un cendré flaveseent ; moins finement ponctué sur l’antépectus que sur le reste. Partie sternale de l’antépectus obtusément arquée et un peu relevée, en devant : cette partie arquée rebordée, aussi longue dans son milieu que le quart de sa largeur, suivie d’une dépres- sion transversale à peine plus développée dans le sens de la longueur que la partie arquée ; chargée longitudinalement sur son milieu, après celte dépression, d’une carène à peine appa- rente à certain jour. Pieds bronzés, pubescents, avec les genoux, DE QUELQUES ÉLATÉRIDES. 98 les ongles et l'extrémité du dessus des deuxième à quatrième articles des tarses testacés. Hanches postérieures offrant vers l'insertion des cuisses la plus grande dilatation de leur partie supérieure, graduellement rétrécies de ce point à leur côté ex- terne : premier article des tarses postérieurs près de moitié plus grand que le suivant. Patrie : le Mont-Pilat (collect. Rey). Oss. Cette espèce se rapproche du D. metallicus par sa cou- leur ; mais elle en diffère par sa structure plus étroite ; par la couleur de ses antennes, par les proportions des deuxième et troisième articles ; par la forme de la partie antérieure de la région sternale de l’antépectus , par la couleur des pieds, ete. NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE L'AMPHIMALLUS MARGINATUS, PAR D. MULSANT er Varéry MAYET. Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 9 juillet 4855. RTS LÉ LG — Larve hexapode ; courbée. Tête convexe ; d’un roux livide , lisse ou à peine hérissée de quelques poils peu apparents : épisiome en parallélipipède transverse. Labre élargi depuis sa base jusqu’à sa moitié , en ogive en devant, rugueux ou râpeux sur sa surface, cilié. Mandibules subeornées et d'un roux livide à la base ; noires et cornées à l’extrémité, tronquées à celle- ci de manière à se joindre et à faire l'office de tenaille coupante, quand elles se rapprochent. Mächoires presque pédiformes, naissant près du bord postérieur de la partie inférieure de la tête; anguleusement dirigées en dehors dans leur milieu ; embrassant les côtés du menton dont elles voilent les bords, et la partie an- térieure ; à un seul lobe, munies à leur côté interne de cils spinosules et de nombreuses petites dents qui s’entrecroisent pour diviser plus facilement les matières alimentaires. Palpes maxil- laires filiformes ; de trois articles. Æntennes plus longuement prolongées que la partie antérieure des mandibules; filiformes ; de quatre articles, non compris le nodule basilaire : le premier article cylindrique , moins long que le deuxième : celui-ci quatre fois aussi long que large, cylindrique : le troisième un peu AMPHIMALLUS MARGINATUS 101 plus long que le premier, prolongé en forme de dent au dessous du quatrième : celui-ci ovalaire. Corps courbé en arc ; composé de douze arceaux ; les dix premiers blancs, ridés et garnis en dessus de poils roux , sétulosules : le onzième presque glabre : le douzième ardoisé, tronqué à l’extrémité, garni vers celle-ei de poils roux spinosules : anus offrant une fente longitudinalement dirigée en bas : et de chaque côté une ligne transversale ou un peu remontlante. Dessous du corps hérissé de poils flexibles, clair- semés. Pieds allongés , d’un blanc livide ; cuisses plus longues que les jambes : celles-ci paraissant composées de deux pièces non articulées ; garnies de poils roux spinosules. Turses ter- minés par un ongle ; renflés en dessous dans leur milieu ; plus épineux que les jambes. Ces larves, trouvées dans l’automne de 1854, ont été tenues dans une terre modérément humectée, sur laquelle nous semions de l'orge, dont ces larves rongaient les racines. Vers le 40 juin 1855, ces larves se construisirent une coque de terre agglutinée, dans laquelle elles se transforment en une nymphe , dont voici la description. NYMPHE: long. 0,0135 (6 1.) Corps oblong ; glabre. Zéte subperpendiculaire. Antennes couchées longitudinalement au dessous de la tête, avec la mas- sue verticalement relevée, quand l'insecte est couché sur le dos. Elytres et ailes déhiscentes : les secondes en majeure partie voilées par les premières; les unes et les autres repliées en dessous, prolongées environ jusqu’au troisième arceau ventral. Cuisses transversalement dirigées du côté externe : les quatre antérieures visibles et un peu moins prolongées que le côté extérieur du corps : les postérieures en partie voilées par les organes du vol et un peu plus longuement prolongées que les autres. Jambes for- mant avec les cuisses un angle aigu ; toutes visibles. 7Zarses 102 AMPHIMALLUS MARGINATUS. dirigés d’une manière un peu obliquement longitudinale ; con- vergeant chacun avec leur pareil vers la partie médiane du corps: les postérieurs prolongés presque jusqu’à l'extrémité du ventre. Abdomen offrant en dessus neuf arceaux visibles, offrant vers le troisième sa plus grande largeur, graduellement rétréci à partir de celui-ci : les six premiers courts, à peu près égaux : les trois derniers graduellement plus longs : le dernier terminé par une pointe cornée, servant à l’insecte à se lourner dans sa coque. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES LONGICORNES , PAR E. MULSANT et GUILLEBEAU, (Lue à la Société Lianéenne de Lyon, le 42 août 1855.) Exocentrus puncetipennis. Dessus du corps d'un rouge brun ou d'un fauve brun. Prothorax arqué à son bord antérieur, garni de poils cendrés et couchés, relevé en forme de carène sur sa ligne médiane. Elytres garnies sur leur moitié antérieure et sur leur quart ou tiers postérieur d'un duvet cendré, parsemées d'espaces ponctiformes dénudés donnant chacun naissance à un poil obscur hérissé ; ornées entre ces deux points d'une bande transversale brune anguleuse, plus prolongée en arrière sur la suture que vers le bord externe. Troisième, quatrième et cinquième articles des antennes annelés. Long. 0,0056 (21/21.). Lars. 0,0022 (4 [.). Corps assez allongé ; médiocrement convexe ; d’un rouge brun ou d’un fauve brun ou brunâtre, et garni de duvet. Tête perpen- diculaire ou inclinée ; subconvexe ; rayée depuis le bord posté- rieur jusqu’au niveau de la base des antennes d’une ligne longi- tudinale médiaire peu profonde ; d’un rouge brun ou brunâtre , garnie de duvet cendré ; hérissée de quelques poils obscurs : labre plus päle. Æntennes d’un quart ou d’un tiers plus longues que le corps; sétacées ; ciliées en dessous ; de onze articles : le pre- 104 DESCRIPTION mier légèrement renflé vers son milieu, aussi long que le quatrième, moins long que le troisième ; d’un fauve brun,avec les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et quelquefois sixième, briève- ment annelés de blanc à leur base. Prothorax arqué à son bord antérieur ; tronqué à la base ; élargi en ligne courbe jusqu'aux trois cinquièmes de ses côtés,el armé dans ce point d’une épine un peu dirigée en arrière, rélréci en ligne un peu courbée en de- dans, à partir de ce point jusqu’au bord postérieur ; rebordé à la base ; plus large que long ; convexe ; d’un rouge brun ou brunà- tre ; garni de poils cendrés, couchés, relevés et formant longitu- dinalement sur la ligne médiane une sorte de carène ; hérissé près des côtés, de quelques poils obscurs. Ecusson en triangle à côtés un peu courbés ; rouge brun, revêtu d’un duvet cendré. Élytres près d’une fois aussi larges en devant que le prothorax à sa base ; d’un cinquième ou d’un quart plus larges que ce dernier dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois el demie environ aussi longues que lui ; presque parallèles jusqu’à la moitié, faiblement élargies vers les quatre septièmes, subarron- dies à l’extrémité (prises ensemble), mais souvent un peu subarrondies chacune à l’angle sutural ; généralement moins contiguës à la suture dans leur cinquième postérieur ; médiocre- ment convexes ; à fond d’un rouge brun, ou d’un fauve brun ; ornées d’une bande transversale brune,garnie de poils concolores, comme formée sur chaque élytre de deux taches unies : cette bande plus prolongée en arrière sur la suture qne près du bord externe, naissant à ce dernier vers la moitié de la longueur, couvrant jusqu'aux deux tiers, naissant aux quatre cinquièmes de la suture et couvrant jusqu'aux cinq seplièmes de celle-ci, offrant à son bord antérieur deux angles dirigés en avant sur chaque élytre, l’un aux deux cinquièmes internes, l’autre au sixième de la largeur voisin du bord externe, offrant sur la suture une entaille plus profonde et plus large que les autres comprises entre les angles : celte bande moins sinuée ou moins anguleuse à son bord posté- D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE. 105 rieur, dont la partie suturale est la partie la plus prolongée en arrière ; couvertes sur le reste de leur surface de poils cendrés ou d’un blanc cendré, couchés, parsemées de petits espaces dénudés, circulaires, du milieu de chacun desquels sort un poil obseur ou noirätre, long, hérissé, un peu dirigé en arrière. Dessous du corps d'un brun rouge ou d’un rouge brun , plus pâle sur lantépectus que sur le ventre ; garni de poils couchés, assez épais, cendrés ou d’un blanc cendré. Pieds de la couleur du dessous du corps et garnis comme lui de poils cendrés ; hérissés de quelques poils obscurs sur les jambes et les tarses. Cuisses en massue dans leur milieu. Jambes antérieures sub- échancrées vers le milieu de leur arête inférieure : les intermé- diaires, échancrées vers les deux tiers de leur arête supérieure. Premier article des tarses presque aussi long que les deux sui- vanis réunis. Celte espèce se trouve en juillet dans les environs de Lyon ; sa larve vit dans l’orme. Os. Elle se distingue facilement des £x. balteaius et adsper- sus par la bande de ses élytres plus prolongée en arrière sur la suture que près du bord externe ; par son prothorax arqué en devant, etc. Vo ici la description de cet insecte dans ses premiers états : Larve allongée ; apode ; blanche ; hérissée de poils fins, assez clairsemés , blanchâtres, moins relevés, plus épais et plus apparents sur la moitié antérieure des parties supérieure et infé- rieure du premier segment. Zéte parallèle jusqu’au bord anté- rieur du front ; blanche ; rayée d’une ligne longitudinale médiaire. Epistome lransversal ; membraneux et d’un blanc livide dans sa partie médiaire, subeorné et d’un rouge brun sur les côtés. Labre plus étroit, arqué à son bord antérieur. {ntennes nulles ; indiquées seulement par une petite fossette ponetiforme. Mandibules arquées ; cornées ; brunes où d’un rouge brun, un peu obtuses à leur extrémité. Mdchoires à un lobe, cilié ou garni de poils 106 DESCRIPTION . rigides à son côté interne. Palpes maxillaires aussi avancés que le lobe maxillaire ; graduellement rétrécis depuis la base jusqu’à l'extrémité ; de trois articles. Menton presque carré. Languelte échancrée en devant. Palpes labiaux peu apparents. Corps paraissant composé de treize segments, presque quadran- gulaire, subgraduellement rétréci jusqu’au neuvième, faiblement renflé du dixième au douzième : le dernier brusquement plus étroit : le premier, au moins aussi grand que les deux suivants réunis, offrant en devant deux dépressions contiguës sur la ligne médiane, couvrant presque toute sa largeur, prolongées jusqu’à un peu plus de Ja moitié de sa longueur : les quatrième à dixième offrant en dessus et en dessous un mamelon rétractile servant à la progression. Stignates au nombre de neuf paires : la pre- mière près du bord antérieur du deuxième segment : les autres sur les quatrième à dixième anneaux. Cette larve se creuse des galeries dans l’écorce de l’orme et s’y prépare une retraite pour passer à son second élat. Nymple allongée ; blanche dans les premiers jours. Téte in- clinée. Antennes prolongées de chaque côté du corps jusques à la moitié environ des organes du vol, où elles se courbent en dedans et reviennent le long de la ligne médiane jusqu’au niveau des cuisses antérieures : ces organes, quand la nymphe offre à la vue sa parie supérieure, passent latéralement sur les deux premières paires de pieds. Prothorax moins long que les deux segments suivants. 4bdomen garni de poils très-clairsemés, fins et peu distincts ; de neufsegments : les six premiers très-distinets, presque égaux, en ligne droile et presque en forme de tranche sur les côtés : les premier et deuxième peu sensiblement relevés à la partie antérieure de leurs côtés : les septième à neuvième, graduellement rétrécis mais distinetement articulés : le dernier tronqué à son extrémité, muni de cinq pointes subcoruées : une dans le milieu du bord supérieur : une courbée en dedans à la partie supérieure de chaque bord latéral : une courbée en dehors D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE. 107 à la partie inférieure de chaque bord latéral. Elytres et ailes divergentes , incourbées en dessous, prolongées jusqu’à l’extré- mité du quatrième arceau ventral. Pieds offrant les cuisses dirigées en dehors d’une manière un peu obliquement transver- sale, avec les jambes presque appliquées contre les cuisses et les tarses étendus dans la direction de la ligne médiane : les posté- rieurs prolongés jusqu’à l'extrémité du sixième arceau ventral. Les quatre pieds antérieurs libres et visibles sur le dessous du corps : les cuisses et les jambes des postérieurs voilées, presque jusqu’à l’extrémité, par les organes du vol. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE DU GENRE @GRCHESIA, PAR E. MULSANT et GODART, (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 11 février 1856.) OGrchesia maculata. Suballongée ; garnie de poils fins, soyeux et couchés. Téte, prothorax et écusson d'un brun noir ou d'un noir brun : celui-ci noté de deux fossettes basilaires. Antennes d'un fauve testacé; à massue en partie obscure de quatre ou cinq articles. Elytres d'un fauve testacé ; marquées chacune de deux taches et d'une bande transversale noire ou noirûâtre : la première tache, ovale, discale, sur le second septième de leur longueur : la deuxième, mar- ginale, vers les deux cinquièmes : la bande, vers les deux tiers. Poitrine brune : ventre et pieds d'un fauve testacé. Long. 0,0056 (2 1/21.). Larg. 0,0020 (9/10 1.). Corps suballongé ; longitudinalement un peu arqué ; peu con- vexe ; garni de poils fauves , fins et couchés. Téte finement ponctuée; pubescente; brune : labre et parties de la bouche d’un fauve testacé. Palpes de cette dernière couleur. Antennes d’un fauve testacé sur leur première moitié et à l’extrémité du der- nier article , brunes sur le reste ; à premier article allongé , renflé : le deuxième un peu plus gros et à peu près aussi long ORCHESIA MACULATA. 109 ou à peine moins long que le troisième : les quatre ou cinq der- niers constituant une massue fusiforme, Yeux noirs ; à grosses facettes ; séparés, l’un de l’autre, dans leur point le plus rappro- ché, par un espace égal aux deux tiers ou aux trois quarts de celui qui sépare les antennes entre elles, à leur base. Prothorax obtusément arqué ou subarrondi en devant ; à angles antérieurs inclinés et invisibles en dessus ; élargi en ligne courbe assez régulière jusqu'aux trois quarts de sa longueur, offrant vers les angles postérieurs ou un peu avant,sa plus grande largeur ; d’un tiers environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; presque en ligne droite à son bord postérieur, avec les angles à peine courbés en arrière et le tiers médiaire à peine plus pro- longé en arrière, à peine sinué de chaque côté de celte partie médiaire qui est tronquée ou plus sensiblement en ligne droite : médiocrement convexe en devant, peu convexe en arrière ; noté, vers chaque quart externe de sa base, d’une fosseite longitudi- nale ou triangulaire assez marquée, avancée jusqu'au tiers posté- rieur de la longueur ; d’un brun noir ; pointillé d’une manière presque squammuleuse ; garni de poils fauves, fins et couchés. Ecusson presque en carré, une fois plus large que long, un peu arqué en arrière à son bord postérieur ; brun ; pointillé ; pubes- cent. Elytres, en devant, de la largeur du prothorax à ses angles postérieurs ; quatre fois environ aussi longues que lui; subpa- rallèles depuis la base jusqu’à leur milieu, rétrécies ensuite, et plus sensiblement depuis les deux tiers jusqu’à l’angle sutural ; peu convexes sur le dos ; relevées à la suture en un rebord sutural, affaibli près de la base et prolongé à peu près jusqu’à l'extrémité, paraissant, par là, rayées d’une suture juxta-suturale; superficiellement pointillées, presque lisses; garnies de poils d’un fauve testacé, très-fins, soyeux et couchés ; d’un fauve testacé, ornées chacune de deux taches et d’une sorte de bande trans- versale noires ou d’un noir brun : la première tache, la plus grosse, ovale, couvrant plus du tiers médiaire de la largeur, sur 110 ORCHESIA MACULATA. le deuxième septième de la longueur : la deuxième, ponctiforme, située près du bord externe, vers les deux cinquièmes de leur longueur , ordinairement moins marquée ou plus faiblement apparente : la bande, située vers les deux tiers de leur longueur, constituant avee sa pareille une bande un peu arquée en devant, paraissant composée de trois Laches subponctiformes liées ensem- ble. Repli prolongé jusqu’à l'extrémité du troisième arceau ven- tral, où il se réduit à une tranche. Dessous du corps brun ou d’un brun fauve sur les parties pectorales, fauve ou d’un fauve testacésur le ventre ; pointillé ; parcimonieusement pubescent. Postépister- nums quatre fois aussi longs qu’ils sont larges dans leur milieu, Pieds d’un fauve testacé. PATRIE : la Sicile. DESCRIPTION NOUVELLE ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE DU GENRE BOSTRICHUS, PAR E. MULSANT et CI. REY. (Présentée à la Société Lianéenne de Lyon, le 11 juin 1853). Bostrichus alni. Elongatus, cylndricus, maitidus, parcè pilosellus, piceus, anlennis pedibusque rufo-teslaceis ; prothorace medio elevato , antice asperato, pos- lice sublævigato ; elytris punctalostriatis, apice oblique subretusis , den- ficulatis. Long. 0,0035 ( 4 1/2 I. ). Corps allongé, sublinéaire , cylindrique, couleur de poix , cilié, principalement en avant et sur les côtés, de poils pâles, disposés en séries longitudinales sur les élytres. Tête verticale, fortement engagée sous le prothorax, légère- ment convexe sur le front, longitudinalement subcarénée à sa partie antérieure ; d’un brun de poix, quelquefois un peu rou- geâtre ; finement chagrinée; grossièrement ponctuée ; hérissée en devant de longs poils pales, et transversalement sillonnée à lépistome. Celui-ci bissinueux à son bord antérieur. Parties de la bouche lestacées, avec les mandibules ferrugineuses à leur base, d’un brun de poix à leur extrémité. Yeux noirs, déprimés. 112 DESCRIPTION Antennes courtes, à peine de la longueur de la tête, d’un testacé un peu rougeätre, avec le bouton pàle à son sommet , légèrement pubescent. Le premier article offrant en dessous rtois ou quatre longs poils, et le deuxième, deux semblables : un en dessus , l’autre en dessous. Prothorax grand, oblong, cylindrique, d’un tiers plus long que large, de la largeur des élytres ; élevé et comme gibbeux au milieu de son disque; tronqué à la base, réfléchi sur les côtés qui sont subparallèles ; fortement arrondi à son bord an- térieur qui est garni d’un liseré pâle, formé de poils courts et serrés ; à angles postérieurs arrondis , les antérieurs nuls ; d’un noir de poix brillant, quelquefois un peu ferrugineux ; glabre, lisse ou obsolètement ponctué à sa moitié postérieure ; garni à sa moitié antérieure d’aspérités nombreuses dirigées en arrière, et hérissé de poils pàles, ayant aussi la même direction, plus longs sur le bord apical, On aperçoit en outre de chaque côté, à la base, une impression oblique , obsolète. Ecusson oblong , très-petit, lisse, d’un brun de poix. Elytres d'un tiers plus longues que le prothorax, eylindri- ques, d’un brun de poix brillant, avec une petite tache ferru- gineuse au calus huméral; marquées de stries obsolètes, for- mées de points rugueux, assez gros , assez serrés el peu pro- fonds : les intervalles présentent une ligne de points beaucoup plus pelits et plus écartés, souvent peu visibles , el en outre une série de poils päles et redressés. Enfin elles sont oblique- ment coupées à leur extrémité, où elles offrent des denticules assez nombreuses , disposées sur trois séries longitudinales sur chaque élytre : la première, auprès de la suture, composée de quatre ou cinq denticules ; l’intermédiaire , ordinairement de quatre; l’extérieure, interrompue , très-irrégulière , formée de sept ou huit. Dessous du corps convexe, brillant, d’un noir de poix, parcimonieusement poilu. #’entre assez densement ponctué. D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE COLÉOPTÈRE. 113 Pourine assez fortement ponctuée sur les côtés , presque lisse sur son milieu. Pieds courts, larges; comprimés; d'un teslacé rougeûtre. Tibias triangulairement dilatés et obliquement tronqués à leur extrémité ; denticulés et ciliés à leur tranche externe et au som- met, et simplement ciliés vers l’extrémité de leur tranche in- terne. Hanrhes antérieures et intermédiaires hérissées de lougs poils pâles. Turses grèles ; testacés ; ciliés en dessous de quei- ques poils pales. ParriE ; Environs de Lyon, sur les troncs d’aulne , dans lin- térieur desquels la larve se creuse des galeries profondes. Oss. Cette espèce est très-voisine du Bostrichus monographus, Gxz. Elle s’en distingue par sa taille un peu plus courte , par sa couleur constamment plus obscure, par les aspérités du protho- rax plus fortes, par les points des stries plus gros et plus mar- qués , et par les denticules de la ironcaiure des élytres plus nombreuses. Annales de la Société Linnéenne. 8 NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE L'AGNATHUS DECORATUS. DESCRIPTION DE LA LARVE ET DE LA NYMPHE DE L'AGNATHUS DECORATUS . PAR KE. MULSANT et ©l- REY, (Mémoire lu à la Société Linnéenne de Lyon, le 43 juin 1858.) LARVE. Corpus elongatum, leviter convexum , parce ciliato-pilosellum , luteo- testaceum, tenuissime longitudinaliter canaliculatum, segmentis duodecim prœæter caput compositum ; hoc vertical) ; segmentis tribus primis , ullimis- que tribus cœteris majoribus ; ultimo granulato, apice profunde bifoveolato et bihamato. Pedes sex, triarticulati. Long. 0,006 — 0,007 (2 1/2 à 2 3/4 lignes). Corps allongé, légèrement convexe , d’une couleur testacée ; marqué sur son milieu d’un sillon longitudinal très-fin qui par- court tous les segments, excepté la tête ; finement et obsolète- ment chagriné en travers; cilié de quelques longs poils päles , disposés principalement sur six séries longitudinales : la pre- mière marginale, formée d’un seul poil pour chaque segment ; la deuxième sur les côtés, formée de deux poils pour chaque segment; la troisième dorsale formée de la même manière que la précédente. LARVE DE L'AGNATHUS DECORATUS. 115 Tête verticale, déprimée sur le front, où elle présente deux sillouis arqués en dedans, convergeant à l’occiput, et se recour- bant intérieurement sur eux-mêmes à leur extrémité comme pour former une espèce de boucle elliptique ; obsolètement cha- grinée, tranversalement ridée en avant; arrondie sur les côtés qui sont faiblement gibbeux vers l’insertion des antennes , d’où elle se rétrécit brusquement; ciliée de quelques longs poils pàles ; d’un jaune testacé , avec la partie antérieure et lPépistome plus obscurs ; celui-ci légèrement échancré. Labre transversal , large- ment arrondi au sommet, dont le bord présente sur son milieu une très-faible pointe ou angle obtus; d’un roux de poix testacé ; cilié de six à huit poils brillants, jaunâtres. Aandibules cornées, assez courtes , solides, d’un roux de poix testacé , avec le som- met plus obscur. Palpes maxillaires testacés, de trois articles apparents , diminuant graduellement d'épaisseur : les deux pre- miers courts, le troisième aussi long que les deux précédents réunis. Palpes labiaux , menton et lévre inférieure d’un testacé très-pàle. Yeux nuls ou non apparents. Antennes insérées sur une espèce de tubercule court ou bour- relet ; d’un testacé de poix; de trois articles apparents : le pre- mier court, épais ; le deuxième un peu moins épais, mais d’une moitié plus long que le précédent; le dernier très-petit, subulé , tronqué. Les trois segments thoraciques qui portent les pieds, plus grands que les suivants : le premier d’un tiers plus grand que le deuxième, en carré transversal, postérieurement rétréei ; offrant, à chaque série, un fascicuie de poils de plus que dans les autres segments ; les deuxième el troisième suségaux , trans- versaux , plus larges en arrière qu'en avant; ce dernier posté- rieurement plus large que le précédent. Les six premiers segments abdominaux courts , transversaux, allant graduellement en s’élargissant un peu , épaissis en bour- relet sur les bords. et présentant chacun vers l’angle antérieur un 116 LARVE DE L'AGNATHUS DECORATUS. pelit sligmate arrondi, ombiliqué ; marqués chacun postérieure- ment d’un léger sillon transversal s’affaiblissant et disparaissant sur le dos, et en outre, sur les côtés d’une impression oblique, oblongue , assez marquée. Les trois derniers segments allant en se rétrécissant un peu , plus grands que les précédents , à stigmates semblables, à bour- relets moins épais. Le pénuliième plus long que le précédent et un peu plus lisse. Le dernier un peu plus long que le pénul- ième, convexe, granuleux ; à bord postérieur snbbissinueuse- ment tronqué, tranchant; creusé en dessus de deux fosseltes arrondies , profondes, obscurcies, et en outre armé latérale- ment de deux crochets solides, recourbés en haut, rembrunis à leur pointe ; garni en dessus el principalement sur les côtés de quelques longs poils, d’un jaune pâle. Dessous du corps déprimé, testacé , obsolètement chagriné en travers. Le segment anal plat, marqué à la base d’une petite strie longitudinale, obseure; crné au sommet de deux pelits sillons sémi-lunaires, joignant la tranche apicale qui est rem- brunie. Pieds assez courts, insérés sur un prolongement coxal, assez développé, conique, composé de trois ou quatre pièces ; d’un testacé de poix ; garnis de quelques rares poils jaunâtres ; com- posés de trois articles : le premier un peu plus large au som- met où il est tronqué ; le deuxième un peu moins épais et pres- que aussi long que le premier, un peu plus étroit vers l’extrémité ; le troisième en forme d’ongle recourbé en dedans, fortement réuni au précédent, avec lequel il semble ne faire qu'un. Oss. Cette larve dont tous les anneaux et tous les organes sont plus ou moins rétractiles , présente plus ou moins de rides ou plis à son épiderme, suivant la tension qu’éprouve celui-ci dans les divers mouvements du corps. Quand elle est près de se transformer , elle devient plus courte, plus épaisse et beau- coupplus voülée, NYMPHE DE L'AGNATHUS DECORATUS. HIT NYMPHE,. La Nymphe, dans laquelle on reconnait facilement l’insecte parfait, est assez convexe. La téte, infléchie en dessous, est for- tement engagée dans le prothorax. Les yeux, assez gros, sont à moitié voilés par les bords de celui-ci. Les palpes sont tous libres. Les antennes dont on compte distinctement tous les arti- cles , rejetées en arrière le long des côtés du prothorax, viennent s'appliquer , par leur sommet, contre les cuisses intermédiaires. Les élytres, repliées sous le corps, dont elles atteignent les deux tiers de la longueur , présentent sur les côtés deux plis longitu- dinaux , parallèles. Les seoments thoraciques répondant aux mésosternum et métasternum , sont faiblement convexes, tandis que les segments abdominaux le sont assez fortement en travers. Ceux-ci sont au nombre de six, et le segment anal, arrondi à son sommet, laisse dépasser en arrière un lobe large, déprimé , terminé par quatre lanières, dont les intermédiaires courtes , rap- prochées l’une de l’autre, subparallèles ; les extérieures diver- gentes, beaucoup plus longues, spiniformes. Les pieds antérieurs et intermédiaires sont en dehors des élytres contre lesquelles ils sont appliqués, à l’exception des ti- bias et tarses antérieurs qui s’en détachent un peu. Les tarses présentent distinctement tous leurs articles , et même leurs cro- chets. Les pieds postérieurs se trouvent engagés sous les élytres, à l'exception des genoux qui les débordent sensiblement. La larve de l’Ægnathus decoraius se vencontre, ainsi que lin- secte parfait, au bord des rivières, dans les vieilles souches d’aulne. Elle vit en compagnie du Rhizophagus cœruleus et d'un Bostrichus ( Bostrichus alni), dont nous avons donné ci-devant la description. Suivant toutes nos présomplions , elle doit être parasite des larves de ce dernier xylophage , car nous l'avons souvent trouvée mêlée à celles-ci et au fond des galeries qu’elles 118 NYMPHE DE L'AGNATEUS DECORATUS. s'élaient creusées dens l’intérieur du bois. Les larves des RAïzo- phages , trop petites et trop déprimées, ne sauraient pratiquer des chemins suffisants pour laisser passage à une larve du vo- lume de celle de l’Agnathus. D'ailleurs leurs petites galeries, peu profondes, ne s’écartent guère de la surface de l’aubier à laquelie elles sont parallèles, et c’est le plus souvent dans le cœur mème du bois que nous avons surpris la larve de l’Ægnathus. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. À — Larve grossie de l'Ægnathus decoratus. — 2 — Tête grossie de la même. — 3 — Segment anal de la même, vu par dessus. — 4 — Nymphe de l'4gnathus decorarus. NOR dl À CZ. Rey del. RP AE el” 2ymphe 7 A Cagnathus IT Memptères lomopteres : np. de Figrie a Lyen TL Dethaul Jeuli 5 DESCRIPTION HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES PAR E. MULSANT et CL REY. Présentée À la Société Linré-nne de Lyon, le 12 novembre 1853. FAMILLE DES SCUTELLÉRIDES. GENRE STERNODONKUS,. (oreovoy, sternum , édcus dent). CARACTÈRES DU GENRE. Corpus breve, scutiforme. Caput elongatum. — Rostrum mediocre. Oculi minuti, globosi. — Ocelli postici, distantes. Antennæ subgraciles, arlieulo tertio sequenti duplo breviore. Prothorax lransversus, angulis posticis rotundato-dilatatis. Scutellum oblongum , postice rotundatum. Prosternum antice bispinosum. Pedes sat validi, spinosuli. Corps court, assez épais , en forme d’écusson. Téte allongée, un peu plus large à la base; les lobes latéraux réunis en avant du lobe médian. Rostre médiocre , atteignant la moitié du corps, de quatre articles apparents, se logeant dans une raiaure qui parcourt le dessous de la tête et toute la poitrine. 120 DESCRIPTION Yeux pelits, saillants, globuleux. Ocelles distants, situés à la base du verlex en arrière de la ligne des yeux. Antennes assez grêles , de cinq articles : le deuxième près de trois fois plus long que le troisième, celui-ci deux fois plus court que le suivant, le quatrième et cinquième subégaux. Prothorax court , transversal, à côtés assez profondément sinueux , el à angles postérieurs dilatés en forme d’oreillette arrondie. Ecusson oblong, largement arrondi en arrière, aussi long mais un peu plus étroit que l’abdomen. Hémélytres presque entièrement cachées par l’écusson , seu- lement visibles sur les côtés , à la base. Prosternum muni en avant, de chaque côté de la rainure ros- trale , d’une dent spiniforme un peu déjetée en dehors. Pieds assez courts et assez robustes. Tibias spinosules en des- sous. Türses de trois articles, le deuxième beaucoup plus petit. Ongles garnis chacun en dessous d’un appendice membraneux. Os. L'espèce typique de ce genre s'éloigne des véritables 4n- cyrosoma, Am. et Serv. par ses pieds plus courts , plus distine- tement spinosules, et surtout par son proslernum antérieure- ment bidenté. Ce dernier caractère représente en quelque sorte, mais à l’état de rudiment, cette plaque prosternale qui vient re- couvrir la base des antennes dans les genres Pachycoris, Psa- casta , Trigonosoma et Eurygaster. Notre nouvelle coupe fait done le passage de ces qualre genres à ceux qui n’ont aucune trace de celte plaque prosternale (G. Ancyrosoma, Graphosoma, Podops, elc.). Siernodontus ohbtusus. Scutiformus, postice roiundatus, convexus, crebre brunneo-rugoso-punc- tatus , fusco-grisco-lestaceus ; capilis und, prothoracis scutellique quinque lineis pallidis subelevalis ; prothoracis angulis posticis obtuse rotundato- dilatatis , lineis pallidis intermediis intus arcuatis ; ventre macul& semicir- culari incisurisque lateralibus nigris DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 81 Long. 0,006 - 0,008 (2 2,3 à 3 L.). Larg. 0,004 - 0,003 (2 à 2 4/2 1.). Corps en écusson , postérieurement arrondi, convexe , cou- vert de points enfoncés , rugueux , brunätres. Téte allongée , rugueusement ponctuée, testacée ; antérieure- ment entaillée à la réunion des deux lobes latéraux : ceux-ci rebordés sur les côtés, le lobe médian relevé en carène pale, et n’oceupant au plus que les trois quarts de la longueur totale. Yeux petits , saillants, d’un ferrugineux obscur. Ocelles petits, ferrugineux. Æostre roux, avec l’extrémité rembrunie. Antennes assez grêles , atteignant à peine la moitié du corps ; testacées, avec le dernier article ordinairement ferrugineux : les premier à troisième presque glabres, les quatrième et cinquième légèrement pubescents. Prothorax court, transversal, deux fois et demie plus large que long ; crénelé et assez fortement sinueux sur les côtés ; carrément échancré au bord antérieur, bissinueux à la base ; à angles pos- térieurs débordant sensiblement les hémélytres et dilatés en oreil- lette arrondie ; subdéprimé en avant où il présente quatre cicatri- ces transversalement disposées et réunies deux à deux ; convexe en arrière ; couvert de points rugueux obscurs , dont les inter- valles , sur la partie antérieure du disque, se changent quelque- fois en tubercules lisses ; paréen outre de cinq lignes élevées pâles, lisses ou légèrement ridées, ordinairement bordées de noir : la médiane droite , plus saillante et plus épaisse en avant, faisant suite à celle de la tête : les deux intermédiaires faibles, souvent réduites à des rangées de tubereules , et sensiblement arquées en dedans : les deux externes assez saillantes, divergeant en dehors dans la direction des angles. Écusson en carré long , postérieurement largement arrondi ; longitudinalement convexe, couvert de points enfoncés rugueux et brunätres ; d’un testacé plus ou moins obseur,avec cinq lignes 122 DESCRIPTION longitudinales päles, ordinairement bordées de noir, lisses ou légèrement ridées : la médiane plus saillante , un peu plus épaisse en arrière, droite et faisant suite à celle de la tête et du prothorax ; les deux iniermédiaires plus faibles , très-légèrement flexueuses et faisant suite à celles du prothorax ; les deux exter- nes assez marquées , sensiblement flexueuses , faisant suite aux deux externes du prothorax. Partie visible des hémélytres, faiblement sinueuse sur les côtés à la base ; Lestacée, marquée de points enfoncés obscurs, et chargée sur son milieu d’une carène oblique : celle-ci limitée en dedans, sur toute sa longueur apparente , par un trait brunätre, et en dehors par un trait de la même couleur , mais seulement visible en arrière. Abdomen légèrement dilaté sur jes côtés, où il déborde visi- blement les hémélytres et l’écusson ; marqué d’une tache noire à chaque ivtersection des segments. Ventre convexe, rugueusement ponctué; lestacé avec une grande tache discoïdale , sémicirculaire , noire , plus ou moins effacée chez les Z, plus marquée chez les ? ; paré en outre sur les côtés d’une petite tache noire à chaque intersection des seg- ments. Les stigmates ocellés, rembrunis. Poitrine variolée de ta- ches et de peints enfoncés, obseurs. Pieds assez courts, rugueux , d’un teslacé obscur, densement ponctués de brun. Cuisses avec quelques taches noirâtres. Zibias spinosules. Premier article des tarses sensiblement dilaté. PaTRiE : Environs de Marseille. Assez rare. Os. La couleur varie dans cette espèce. Quelquefais , chez la £ surtout , la tête, le prothorax et l’écusson sont presque entiè- rement d’un brun ferrugineux , moins les lignes longitudinales päles qui n’en ressortent que davantage. Elle ressemble , au premier coup d'œil , à l’Ancyrosoma albo- lineata, Fas. Outre les caractères génériques , elle en diffère par ses angles prothoraciques moins saillants et arrondis, par les ii- DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 123 gnes päles internes du prothorax qui se recourbent intérieure- ment en avant , au lieu de se déjeter en dehors , et par son ahdo- men un peu plus dilaté sur les côtés et à intersections maculées de noir. Les lignes intermédiaires päles de l’écusson sont aussi moins droites, et celui-ci est beaucoup plus largement arrondi postérieurement , e qui donne à tout le corps une forme plus obtuse en arrière. Les pieds sont aussi plus obscurs , proportion- nellement plus courts et moins grèles. GENRE DÉERULA. ( deon, cou, cum, cicatrice }). CARACTÈRES DU GENRE. Corpus breve, postice rotundatum. Caput oblongum. — Rostrum mediocre. Oculi minuti, prominuli, subglobosi. — Ocelli postici, dis- tantes. Antennæ subgraciles, articulis sc:undo , tertio et quarto sub- æqualibus. Prothorax iransversus , brevis, biplagiatus. Scutellum magnum, postice rotundatum. Prosternum antice simplex, nec dentatum , nec laminatur:. Pedes breves, sat validi, spinosuli. Corps court, assez épais. Tête en hémieyele allongé ; les lobes latéraux réunis en avant du lobe médian. Yeux petits, saillants, subglobuleux. Ocelles distants , placés à la base du vertex , en arrière de la ligne des yeux. Rostre assez grêle , atteignant la moitié du corps, de qua- tre articles apparents, se logeant dans une rainure qui parcourt le dessous de la tête et toute la poitrine. Antennes assez grèles, de cinq articles : le premier le plus court : les deuxième, troisième el quatrième subégaux : le cin- quième le plus long. 124 DESCRIPTION Prothorax court, transversal, avec ses côtés presque rectili- gnes , el ses angles postérieurs fortement arrondis, débordant à peine les hémélytres ; marqué sur le dos de deux cicatrices transversales. Écusson oblong , aussi long mais plus étroit que l’abdomen , arrondi à son extrémité. Hémélytres presque entièrement recouvertes par l’écusson , seulement visibles sur les côtés à la base. Prosternum simple , sans dent ni dilatation lamelliforme. Pieds assez courts el assez robustes. 7ibias spinosules en dessous. Zarses de trois articles, le deuxième beaucoup plus pelit. Ongles garnis chacun en dessous d’un appendice mem- braneux. Oss. Dans ce genre les deuxième, troisième et quatrième ar- ticles des antennes sont presque de la même longueur, tandis que le troisième est toujours sensiblement plus court que le quatrième, el toujours au moins une fois plus court que le deuxième dans tous les Scutellérides à grand écusson (Orbiscuti , Amor). Ce caractère le rapproche des Pentatomites ( Coniscuti, Auvot}, et surtout des espèces de Pentatoma dont Hahn a composé son genre Eysarcoris. BDeruwuia flavoguttata. Breviter ovalis , convexa, rugoso-punctata , fusco-testacea ; capite viltis duabus longitudinalibus obscurioribus medio line& pallid& elevatä; thor ace disco transversim biplagiato tuberculisque duobus albidis munita ; scutello basi albido biguttata viltisque tribus pallidis ornata ; abdominis incisuris nigris ; ventre vitlis duabus fuscis ; femoribus antè apicem maculatim n- gro-annulalis , tarsis apice pics. Long. 0,003 — 0,006 (2 1/4 à 2 2/31.). Larg. 0,004 — 0,005 (2 à 2 1/21.). Corps court, convexe, postérieurement arrondi, rugueuse- ment ponclué. DS DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 12 Tête en demi-cercle allongé, fortement ponctuée, teslacée ; légèrement entaillée au sommet ; parée de deux bandes obseu- res , larges , qui se réunissent en avant ; les lobes latéraux re- bordés , énelosant le lobe médian qui est d’un quart plus court , pâle et relevé en carène. Yeux globuleux , assez saillants, noirà- tres. Ocelles peu saillants, ferrugineux. Rostre ferrugineux, avec l'extrémité obscure. Antennes assez grêles , alteignant à peine la moitié du corps, d’un testacé ferrugineux : le troisième article à peine plus court que le précédent : les deuxième et quatrième subégaux : les pre- mier, deuxième et troisième presque glabres : les quatrième et cinquième légèrement pubescents : celui-ei d’une moitié plus long que le précédent. Prothorax court , transversal , deux fois plus large que long ; bissinueusement échancré au sommet, bissinueux à la base; à côtés reclilignes, à angles antérieurs recourbés en une petite dent; à angles postérieurs fortement arrondis et un peu plus saillants que la base des hémélytres ; transversalement convexe ; rugueusement ponctué, chargé sur son disque de deux petits tu- bereules pales , lisses, au-devaut de chacun desquels se trouve une large cicatrice transversale , obscure; testacé , avec les bords latéraux , toute la partie antérieure médiane située entre les deux cicatrices , beaucoup plus pâles , et une teinte rembrunie vers les angles postérieurs. Ecusson en carré long, postérieurement arrondi ; longitudina- lement convexe, rugueusement ponctué; leslacé, avec deux taches basilaires d’un blane vif, tuberculiformes, lisses, limitées de cha- que côté par un trait noir , et donnant naissance chacune à une bande étroite , un peu plus pàle que la couleur foncière, exté- rieurement accompagnée d’une teinte un peu plus obscure, et souvent obsolète et peu apparente; paré en outre sur son milieu d’une autre ligne longitudinale pâle, quelquefois assez visible à la base, puis s’oblitérant pour reparaître après le mi- 126 DESCRIPTION lieu, mais plus étroite et enclose d’une teinte obseure qui se prolonge jusqu'au bout. Le milieu de la base est souvent étroi- tement pâle. Partie visible des hémélytres ponctuée, testacée , chargée d’une carène obliqne. Abdomen légèrement dilaté en arrière sur les côtés, où il déborde visiblement les hémélytres et l’écusson ; paré d’une ta- che noire à chaque intersection des segments. Dessous du corps convexe, fortement ponctué ; testacé, avec deux bandes obscures, plus effacées dans le #7, plus ap- parentes dans la ? , partant de Pangle prothoracique postérieur pour aller obliquement se réunir avant le sixième arceau ventral. Bords latéraux tachés de noirs. Srigmates obscurs , premier ar- ceau noir au milieu de sa base. Poitrine avec quelques taches obseures auprès des hanches. Pieds assez courts, rugueux, spinosules, testacés. Cuisses avec un anneau de taches noires avant leur sommet. Zarses d’un brun de poix à l'extrémité. Patrie : St-Loup près Marseille. Juin. Rare. Oss. Cette espèce simule assez bien le Pentatoma perlatum. Wor (Eysarcoris perlatus , Haux) par sa taille , par son faciès, par la sculpture de son prothorax, et par la disposition des 1a- ches de l’écusson. Mais le développement de ce dernier qui est largement arrondi au sommet et cache presque entièrement Îles hémélytres, le range forcément dans la première division des Seutellérides , c’est-à-dire parmi les Orbieusti d'Amyot. Sciocoris auritus. Brevis, subdepressus, griseo-testaceus, densits nigro-punctatus ; protho- racis hemelytrorumque lateribus aniicis pallidioribus ; prothorace trans- versim sulcato ; abdominis lateribus fusco-maculatis ; scutello basi utrinque puncio pallido notalo ; membranä pellucidä, obscuro-maculatà. Long.0,005-0,006 (2 à ? 4/2 lig.); larg. 0,0035 0,004 (4 1/4 à 4 1/2 1.). DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 127 Corps court, en carré un peu plus long que large, un peu rétréci en avant, largement arrondi en arrière; subdéprimé, d’un gris testacé, couvert de points enfoncés noirs, assez serrés. Tête à peine plus longue que large, entaillée au devant des yeux, faiblement sinueuse sur les côtés ; plane au milieu, légè- rement relevée sur les bords, arrondie au sommet, où elle présente une petite fissure au point de réunion des lobes laté- raux ; le lobe médian enclos par ceux-ci et n’occupant que les trois quarts de la longueur totale ; d’un gris testacé plus ou moins obscur, suivant que les points enfoncés sont plus ou moins bru- nâtres, avec un petit trait plus pâle, souvent imponclué, situé en dehors des ocelles. Ceux-ci arrondis, saillants, obscurs. Yeux bruns, globuleux, très-saillants. Rostre d’un testacé plus ou moins rembruni, avec la base o:dinairement plus pàle et l’extré- mité toujours plus foncée. Antenes assez courtes, pas plus longues que la tête et ie prothoray réunis; brièvement pubescentes ; d’un testacé ferru- gineux, avec les quatrième et cinquième articles un peu plus obscurs ; à deuxième article sensiblement plus grand que le troisième, celui-ci plus court que le quatrième. Prothorax faiblement convexe: court, transversal, deux fois et demie plus large que long; légérement arrondi sur les côtés, subbissinueusement échancré au milieu de son bord antérieur. presque droit au milieu de sa base : celle-ci obliquement coupée sur les côtés, depuis l’écusson jusqu'aux angles postérieurs : ceux-ci arrondis, les antérieurs obtus; d’un gris testacé plus ou moins obseur, couvert de points enfoncés brunàtres, avec les côtés pâles, depuis l’angle antérieur jusqu’après le milieu ; creusé sur le disque d’un sillon transversal plus ou moins mar- qué, non prolongé jusqu'aux bords latéraux, et devant lequel on remarque deux faibles cicatrices transversales, plus ou moins pâles et plus ou moins imponetuées; chargé en outre, vers les angles postérieurs, d’une espèce de gibbosité où tubercule obtus. 128 DESCRIPTION On aperçoit quelquefois chez certaines variétés de petites verrues pâies le long du sillon transversal, et, en arrière de celui-ci une ligne longitudinale très-fine, plus pàle que la couleur générale et souvent à peine visible. Ecusson alleignant à peine les deux tiers de l'abdomen, en triangle allongé et arrondi au sommet, légèrement sinueux sur les côtés; paré de chaque côté de la base d’un petit tubercule lisse, pàle, extérieurement limité de noir; un peu convexe à la base, subdéprimé à sa dernière moitié, où il offre la trace affaiblie d’une carène longitudinale; d’un gris testacé plus ou moins obscur, couvert de points enfoncés brunâtres, avec l’ex- trémité ordinairement plus claire. Hémélytres de la longueur du prothorax à leur base, rétré- cies en arrière, où elles laissent à découvert une partie du dos de labdomen. Corie d’un gris plus ou moins obscur, couverte de points enfoncés brunâtres, et chargée d’une nervure longi- tudinale assez saillante, un peu plus päle, oblique, et n’atteignant pas le bord postérieur. Membrane déhordant souvent l’extré- mité de l'abdomen, surtout chez les «’ ; pàle, diaphane, ridée, et chargée de six ou sept nervures, plus ou moins arquées, dont les intervalles sont parés de taches brunes. Tranche de l’abdo- men ornée, à chaque intersection des segments, de taches obscures, formées de points enfoncés noirâtres. Dessous du corps faiblement convexe, d’un testacé ferrugineux ; couvert de points enfoncés obscurs, ei souvent de taches plus ou moins rembrunies sur les côtés de la poitrine et du ventre ; celui-ci distinetement maculé de brun à sa tranche latérale. Pieds spinosules, d’un testacé livide, ponctués de brun, avec le sommet des tarses et des tibias plus obscurs, et une ou deux taches brunàtres avant le sommet des cuisses. PaTRiIE : Avignon, Marseille, Nimes. Assez commun, sous les pierres, parmi les mousses qui couvrent les rochers, dans les lieux arides et escarpés. DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 129 Oss. Cette espèce diffère de tous ses congénères par sa mem- brane transparente, maculée de points bruns, et chargée de six ou sept nervures, tandis que les autres espèces en offrent cinq au plus, même chez les individus les plus complets. Elle est d’une taille plus courte que l'umbrinus, dont elle se dis- tingue encore par les côtés du prothorax distinctement bordés de pâle en avant. De plus chez les «7, l’échanerure du quatrième arceau ventral est aiguë, au lieu d’être arrondie. Capsus Wersini. Elongatus, subdepressus, glaber, parum nitidus; capite, prothoracis parte anlicä scutelloque luteis ; hemelytris virescentibus, punclo interno nigro apice nolalis ; antennis apice fuscis, basi pallido-viridibus et nigro annulatis ; pectore, ventre pedibusque pallido-luteis, his nigro punctatis ; membran& pellucidä, cum maculà magnä, subquadratä, apical ; cellul& basali simplici, oblongä, corne, luteo-virescenti. Long. 0,0031 (1 2/51.).— Larg. 0,0010 (1/2 1.). Corps allongé, subdéprimé, glabre. Téte triangulaire, assez convexe; pubescente au sommet ; d’un jaunàtre mat, avec deux séries de linéoles transversales, obscures, situées en avant de chaque côté du chaperon ; marquée de chaque côté, en arrière, d’une impression joignant le bord interne des yeux. Ceux-ei grands, très-saillants, globuleux, plus ou moins obseurs. Hec grêle, atteignant le tiers de la longueur du corps; testacé, obscur au sommet. Antennes finement pubescentes, grêles, presque aussi longues que le corps : à premier article subeylindrique, cinq fois plus court que le suivant, d’un vert très-pàle, avec la base et un anneau obscur après son milieu : le second très-grèle, linéaire, plus long que le suivant, obscur au sommet, avec la base d’un vert très-pàle, annelée de noir : Les deux derniers obseurs, le dernier plus court que le précédent. | Prothorax transversal, une fois plus court que long, faible- Annales de la Société Linnéenne. 9 130 DESCRIPTION ment convexe; en cône largement tronqué au sommet, et légè- rement arrondi aux angles postérieurs ; d’un vert tendre, avec la partie antérieure jaunàtre ; obsolètement chagriné en arrière, et marqué en avant de deux cicatrices transversales. Ecusson assez grand, triangulaire, légèrement convexe ; obsolètement ridé en travers ; d’un jaune d’ocre. Hémélytres subdéprimées, subparallèles, cinq fois plus longues que le prothorax, très-finement chagrinées ; d’un vert tendre, avec la base un peu plus claire; parsemées de petits points, souvent peu visibles, d’un vert un peu plus foncé; offrant chacune à leur extrémité un point noir, situé vers le milieu du bord apical de la corie. Hembranes diaphanes, ornées chacune d'une grande tache noire plus ou moins carrée, obliquement disposée, s'étendant depuis le bord apical jusqu’à la cellule basilaire. Celle-ci oblongue, de la même consistance que les hémélytres; d’un vert un peu jaunätre; rectangulaire à sa parlie postéro-interne. Dessous du corps püle. Pieds d'un testacé pâle, marqués de points noirs. Turses légèrement verdâtres, avec le sommet des angles obscur. PATRIE : Cette espèce a été trouvée dans le département de l'Ardèche, par M. Forel. Nous l’avons dédiée à M. Yersin, natura- liste du canton de Vaud, connu par divers travaux pleins d'intérêt sur les Orthoptères. Os. Cetle espèce ressemble au Capsus Paylulli, FazL. dont elle diffère par son corps glabre, plus allongé, par la couleur des antennes et des pieds, et par sa cellule basilaire unique. Capsus Foreli. Oblongus, subdepressus, glaber, nitidissimus, niger ; antennarum articu- lis ultimis duobus ferrugineis ; sculelli apice summo, hemelytrorum ventris- que basi, pecloreque medio luteo-albidis ; pedibus membrané fusc4, cum cellul& basali simplicr. DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. 131 Long. 0, 0033" 1 4/2 L.).— Larg. 0,0017" (3/4 1.). Corps allongé, subdéprimé, glabre, lisse ou très-obsolètement chagriné. Tête triangulaire, convexe, noire, lisse, très-luisante; mar- quée sur le milieu du vertex d’un petit sillon longitudinal court, obsolète, visible seulement à un certain jour, et d’une très- faible impression, de chaque côté, vers l’angle postéro-interne des yeux. Ceux-ci grands, saillants, globuleux, brunâtres. Bec grêle, dépassant le tiers de la longueur du corps; testacé, avee la base ferrugineuse et le sommet noir. Antennes plus longues que la moitié du corps, grêles, pubes- centes : le premier article épais, subecylindrique, d’un noir lui- sant, presque glabre, offrant à sa tranche supérieure, avant le sommet, un poil raide, noir, assez long : le deuxième linéaire, noir, cinq fois plus long que le précédent, et une fois plus que le suivant : les deux derniers ferrugineux, le dernier plus court que le précédent. Prothorax transversal, une fois plus court que large; en cône largement lronqué au sommet, et arrondi aux angles pos- térieurs ; transversalement convexe en arrière, el subdéprimé en avant, où il offre deux faibles impressions transversales ; d’un noir luisant; lisse à sa partie antérieure, et obsolètement chagriné à sa parie postérieure. Ecusson grand; triangulaire; légèrement convexe; transversa- lement ridé; d’un noir peu brillant, avec la pointe apicale blanchàtre. Hémélytres subdéprimées ; trois fois plus longues que le pro- thorax ; subparallèles ou faiblement rétrécies en arrière après leur milieu ; obsolètement chagrinées ; d’un noir luisant, ainsi que l’appendice, avec une grande tache d’un blanc jaunätre mat, occupant toute la base moins le bord latéral et la pointe apicale de la clé. La partie qui avoisine les angles antérieurs de l’écusson, 132 DESCRIPTION DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES. reste légèrement enfumée. Membrane obscure, à deux nervures, et n’offrant qu’une seule cellule basilaire. Dessous du corps convexe, d’un noir luisant, avec les hanches el toute la région médiane de la poitrine et de la base du ventre d’un blanc jaunatre. Pieds noirs ou d’un noir brun, avec la base des cuisses d'un blanc fauve, au moins jusqu'à la moitié de la longueur sur les cuisses antérieures, au moins jusqu'au tiers sur les posté- rieures. Cette belle espece a élé trouvée dans le département de l’Ar- dèche, par M. Forel, zélé naturaliste du canton de Vaud, à qui nous l'avons dédiée. Elle a également été prise dans le midi de la France par M. Foudras. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE QUI SE RATTACHE A CE TRAVAIL. Figure 4 — Prosternum du G. Sternodontus. — Prosternum du G. Ancyrosoma. — Prosternum du G. Pachycoris. — Antenne du G. Derula. 2 è 4 — 5 — Antenne du G. Graphosoma. 6 — Capsus Yersini. 7 — Capsus Forel. DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'ELENOPHORUS COLLARIS, COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES LATIGÈNES, PAR EC. MULSANT uwx V. MULSANT. (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 mai 4856.) Larve hexapode ; allongée ; semi-cylindrique ; d’un flave pâle. Tête paraissant composée de deux parties : l’antérieure plus étroite el plus courte, presque en demi-cercle une fois plus large que long, offrant en dessus le labre et lépistome : la seconde, séparée de la première par un sillon transversal d’un rouge tes- tacé, en parallélogramme une fois plus large que long , offrant un petit tubereule vers chacune des extrémités de son bord anté- rieur , et munie sur les côtés de poils blonds assez épais. Epis- tome et labre transverses ; séparés lun de l’autre par un sillon d’un rouge testacé. Le premier, hérissé de soies raides , d’un blond testacé : le second, chargé sur les côtés d’un petit tuber- cule garni de soies semblables. Handibules très-robustes; cornées; très-arquées ; terminées en pointe obtuse ; munies à la base d’une sorte de dent molaire, et d’une autre dent moins prononcée et un peu obtuse, entre celle-ci et l'extrémité ; d’un rouge testacé, avec l'extrémité et le côté interne , noirs. Häe/oires à un seul lobe, muni à son côlé interne de poils spiniformes. Palpes maxillaires de trois articles : les premier et deuxième subeylindriques : le deuxième, le plus long : le dernier, conique , assez court. Wen- lon en carré plus large que long ; avec ia pièce prébasilaire 134 LARVE DE L'ELENOPHORUS COLLARIS. chargée à sa partie antérieure d’une saillie ou arête transverse , trois fois plus large. Palpes labiaux courts. Antennes plus lon- guement prolongées que la partie antérieure de la tête, quand les mandibules sont à l’état de repos ; de quatre articles : le basilaire, très-court : les deuxième el troisième, cylindriques, égaux : le dernier court. Corps revêlu d’une peau parcheminée; d’un flave päle ou d'un flave testacé livide, avec le bord postérieur des anneaux moins pèle par l’effet du repli de la peau ; de douze an- neaux ; à peu près glabre, lisse et luisant sur les onze premiers : le prothoracique plus grand que le suivant d’un tiers ou de deux cinquièmes, el d’un tiers que le troisième : les quatrième à on- zième presque égaux : le dernier rétrécien ligne courbe, ob- triangulaire à côtés curvilignes , plus large à la base qu’il est long sur son milieu , hérissé de quelques poils postérieurement et à son extrémité: à bords repliés en dessous, moins largement sur les côlés qu’à sa partie postérieure, où le bord de ce repli constitue un arc dirigé en arrière, après lequel se montre la région anale ; pourvu au-devant de celle-ci de deux sortes de tu- bercules hérissés de poils raides dirigés en dehors et servant à la progression. Dessous du corps à peu près de la couleur du des- sus. Pieds courts ; disposés par paires sous chacun des trois pre- miers anneaux : les antérieurs beaucoup plus robustes que les autres, extérieurement garnis de poils flexibles, et à leur côté interne de poils spinosules plus courts; Lerminés chacun par un ongle long et robuste. Stigmates au nombre de neuf paires ; disposés comme chez la plupart des autres larves. Elle se tient cachée dans la terre à la manière de celle des Blaps, ou n’en fait sortir que la partie antérieure de son corps sous les débris de substances animales ou sous les matières immondes qui lui servent de nourriture. Elle se pratique dans le sol une retraite pour y passer l’état de nymphe. ADDITIONS ET RECTIFICATIONS AU CATALOGUE DES COCCINELLIDES, PUBLIÉ EN 4853, par EÆ. MULSANE. ( Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 42 mai 1856). HiPPODAMTAIRES. 55. Bippodamia leporinma. [n ovale allongé; peu convexe. Pro- thorax noir, paré, de chaque eôté, d’une bordure blanche, presque inter- rompue dans son mülieu. Elytres d'un jaune fauve, ornées d'une bande subbasilaire étendue d'un calus à l'autre, et chacune de deux taches, noires : l'antérieure presque en triangle transversal : la postérieure, moins grosse, obtriangulaire, liée à la précédente. Long. 0,0056 (2 1/2 L.) Larg. 0,0042 (1 7/8 1.) Corps oblong ou en ovale allongé; peu convexe; pointillé ; luisant, en dessus. Téte noire, parée sur le milieu du front, d’une tache blanche, en losange. Prothorax noir, orné de chaque côté d’une bordure blanche, très-rétrécie ou presque interrompue dans son milieu. Æcusson noir. Elyires d’un jaune fauve ou d’un jaune roux, ornées d’une bande subbasilaire raccourcie à ses extrémités, el chacune de deux taches, noires : la bande, étendue transversalement d’un calus à l’autre, avancée dans son milieu jusqu’à l’écusson, échancrée en are sur chaque élytre, entre l’écusson et le caius, enelosant un espace plus jaune que le reste de l’étui, en arc bissinué à son bord postérieur, couvrant sur la suture près des deux septièmes de la longueur : la tache antérieure, presque en forme de triangle arrondi plus large que 156 COCCINELLIDES. long et arrondi à ses angles postérieurs, couvrant des deux cin- quièmes aux cinq septièmes de la longueur, et du sixième juxta-. sutural à peu près au bord externe : la deuxième, moins grosse, obtriangulaire, au moins aussi rapprochée de la suture, un peu moins voisine du bord externe et surtout du bord apical, com- mençant aux deux tiers de la longueur, ordinairement liée à la précédente vers les trois cinquièmes externes de son bord anté- rieur. Dessous du corps et pieds noirs, Epimères des médi et postpectus, blanches. s PaTRIE : la Californie (collect. Buquet). La Naemia litigiosa avait été décrite quelque temps auparavant (1847) sous le nom de Coccénella seriata, par M. Melsheimer, dans les procès-verbaux de l’Académie de Philadelphie, t. 3, (1848) p. 177, il convient de lui rendre ce nom spécifique. Voyez Mecsueim. Calal. {1853) p. 129 (*). COCCINELLAIRES. 2. Anisosticta PBoliwmiama. Corps ovale oblong ; médiocrement convexe ; flave en dessus, avec le bord externe d'un flave rosé ; paré sur le prothorax, de chaque côté de la ligne médiane, de deux grosses taches noires trilobées ; orné sur chaque élytre d'une bordure suturale prolongée à peine au-delà de la moitié, anguleusement dilatée dans son milieu, et bilobée postérieurement, el chacune d'une ban@e longitudinale et de deux taches ponchformes, noires : la bande naissant sur le calus, inégalement plus large jusqu'à un peu plus de la moilié, lite à une sorte de point : les taches ponctiformes, égalemement juxla-suturales, situées l'une, aux trois quarts : l'autre, près de l'extrémité. Dessous du corps noir. Pieds flaves. Long. 0,0023 (1 1/2 1.). Larg. 0,0020 (9/10 L.). (1) Catalogue of the Described Coleoptera of the United States, by Frederich Ernest Melsheimer, revised by S. S. Haldeman and J. L. Le Conte. Washing- ton Smithonian institution, July, 4853, in-8. ADDITIONS ET RECTIFICATIONS, 137 Corps ovale ou ovale oblong ; médiocrement convexe. Téte plus large que longue ; penchée; ponctuée ; flave ou d’un flave rosé, parée sur sa parie postérieure, à partir du milieu du front, d’un bandeau noir, profondément entaillé dans son milieu. Palpes maxillaires el antennes d'un flave rosé, légèrement obseurs à l'extrémité. Prothorax bissinueusement échaneré en devant; à angles antérieurs avancés en forme de dent : les postérieurs plus faiblement dirigés en arrière ; arqué sur les côtés, à peine plus étroit aux angles de devant qu’à ceux de derrière ; bissinué à sa base, avec la partie médiane plus prolongée en arrière que Îles angles ; deux fois au moins aussi large à la base qu’il est long sur son milieu; relevé en rebord sur les côtés, sans rebord apparent à la base ; médiocrement convexe en dessus ; plus fine- ment ponetué que les élytres ; flave, avec les rebords d’un flave rosé; paré de chaque côté de deux grosses taches noires, trilo- bées, paraissant formées de la réunion de trois points noirs obtriangulairement disposés. Ecusson pelit; noir; en triangle à côtés curvilignes, plus large que long. £lytres d’un quart ou d’un tiers plus larges que le prothorax ; près de quatre fois aussi longues que lui; arrondies aux épaules ; à peine élargies en ligne droite jusqu’à la moitié, en ogive obtuse postérieurement ; assez largement relevées en rebord ou en gouttière sur les côtés ; médiocrement convexes; poncltuées; d’un jaune pâle, avec le rebord d’un flave rosé, ornées d’une bordure suturale, à peine prolongée au-delà de la moitié, et chacune d’une bande longitu- dinale et de deux taches ponctiformes, noires : la bordure sutu- rale, naissant de la base, couvrant environ le cinquième de la Jar- geur de celle-ci, sur chaque élytre, parallèle jusqu’un peu au-delà du cinquième de la longueur de la suture, anguleusement dilatée dans son milieu, bilobée à son extrémité ou comme terminée par deux points unis transversalement : la bande commencant sur le calus par une sorte de point, prolongée jusqu'à un peu plus de la moitié de leur longueur sur une largeur d'environ les 138 COCCINELLIDES. deux cinquièmes de leur largeur, mais inégalement large, sinuée vers le tiers de leur côté interne, bissinuée au côté externe, puis liée après la moilié à une tache ponctiforme, ovale : les deux taches ponctiformes rapprochées de la suture : la posté- rieure, voisine de l'extrémité, presque en forme de virgule transverse, rétrécie de dedans en dehors, presque liée par son côté externe à la tache ponctiforme qui termine la bande longi- tudinale : la tache ponctiforme antérieure, située entre la pos- térieure et la bordure suturale. Repli flave. Dessous du corps noir. Pieds flave ou d'un flave rosé. Parrie : la Hongrie. J'ai reçu cette belle espèce de mon ami M. Dobrn, l’un des entomologistes vivants à qui la science a le plus d'obligations, pour l’activité qu’il sait imprimer à la Société qu’il préside avec tant de zèle et de distinction. Oss. Elle a beaucoup d’analogie avec l. 19-punctaia, dont elle reproduit à peu près le même dessin, en sorte qu’on serait de prime à bord tenté de la considérer comme une variété de celle-ci, offrant les deux premières taches juxta-suturales de chaque élytre, unies entre elles et à la seutellaire pour constituer une bordure suturale, et dont les quatre premières Laches juxta- marginales se sont également unies pour former la bande longi- tudinale; mais la partie anguleuse de la bordure suturale, qui représenterait la première tache juxta-suturale, est située vers le quart de la longueur des étuis , chez l'espèce ci-dessus décrite, et vers le cinquième seulement chez la 49-punctata : celte même tache s'étend à peine jusqu’au tiers de la largeur, chez la première, et presque jusqu'à la moitié, chez la seconde. Les autres taches juxta-suturales ont également des positions différentes : la deuxième ou celle qui termine la bordure suturale de la Dokrniana dépasse la moitié de la longueur ; la troisième est située aux trois quarts de la longueur ; la quatrième, aussi rapprochée de la suture que la précédente, près de l'ex- ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 139 trémité : chez la 19-punctata au contraire , la deuxième n’ar- rive pas à son bord postérieur jusqu'à la moitié de la lon- gueur des étuis : la troisième est située aux deux tiers à peine, et la quatrième, moins rapprochée de la suture que la troisième, est séparée de l'extrémité par un espace plus grand que son dia- mètre. Enfin les épimères et les côtés du ventre sont noirs, chez l’exemplaire de la Dohrniana que j'ai eu sous les yeux. 15. Adonia interrogans. Ovale-oblongue. Prolhorax noir, paré en devant el de chaque côté d’une bordure d'un blanc flavescent, et noté sur son disque, de deux lignes de méme couleur, obliques, raccourcies, presque convergentes postérieurement. Elytres d'un jaune tlestacé, ornées d’une bordure suturale prolongée à peine jusqu'aux trois quarts, et chacune d'une bande longitudinale naissant du calus, formant postérieurement un arc à son côté externe et un angle rentrant à son côlé interne, noires. Long. 0,0056 (2 4/2 L.). Larg. 0,0033 (4 4/2 1.). Corps ovale-oblong; peu convexe. Tête noire, parée sur le milieu du front d’une tache ovale, d’un blanc flavescent, croisée par une ligne de même couleur, prolongée transversalement jusqu'aux yeux : épistome flave : mandibules noires. Antennes et palpes maxillaires d’un flave testacé ou livide, avec l’extrémité obscure. Prothorax noir; paré en devant et de chaque côté d’une bordure d’un blanc flavescent, orné sur son disque de deux lignes de même couleur, longitudinalement obliques, posté- rieurement presque convergentes, n’alteignant ni la bordure antérieure ni la base : la partie noire rétrécissant le milieu de chaque bordure latérale, comme si un point noir était lié à elle. Elytres d’un jaune pàle ou testacé ; ornées d’une bordure sutu- rale noire, à peine plus large en devant que la base de l’écusson, faiblement et graduellement élargie ensuite jusqu’au quart de la longueur, puis prolongée en se rétrécissant progressivement jusqu'aux deux liers ou trois quarts; parées chacune d’une bande également noire, naissant du calus, égale au tiers de la 140 COCCINELLIDES. largeur de l'étui, longitudinalement prolongée jusqu'aux deux uiers, en formant une dilatation anguleuse vers la moilié de la longueur : cette bande liée par son bord externe, à partir de la moilié de la longueur de chaque élytre, à un are obliquement dirigé vers les cinq sixièmes de la suture qu’il n’atteint pas : cet are formant à son côté interne, avec l'extrémité de la bande longitudinale, un angle rentrant dirigé en dehors : cette bande et cel arc consliluant sur l’élytre gauche une sorte de signe interro- galif, en regardant l’insecte d’avant en arrière. Dessous du corps el pieds noirs : épimères blanches. Plaques abdominales en arc à peine prolongé jusqu’à la moilié de l’arceau. ParRiE : la Chine (collect. Buquet). 28. Harmonia diomea. Ovale. Prothorax et élytres d'un flave testacé : le premier, paré d'une tache noire, couvrant les trois cinquièmes médiaires de la base, semi-circulaire en devant, avancée près du bord anté- rieur, liée à un point noir dans le milieu de chacun de ses côtés : les secondes, parées d’une bordure suturale graduellement réduite au rebord, d'un point sur le calus, et ordinairement d'une très-petite lache située, dans la même direction longitudinale, vers le mulieu de la longueur, noirs. Long. 0,0045 (2 1.). Larg, 0,0033 (1 1/2 L.). Corps ovale; très-médiocrement convexe. Tête flave; mar- quée sur le milieu du front d’une tache obtriangulaire noire. Prothorax d’un flave testacé ; marqué d’une tache noire, semi- orbieulaire, couvrant les trois cinquièmes médiaires de la base, avancée jusqu’au sixième antérieur, liée à un point noir, vers le milieu de chacun de ses côtés. E£lytres d’un flave testacé, ornées d’une bordure suturale, d’un point et d’une très-pelite tache, noirs : la bordure suturale, à peine aussi large que la base de l’écusson, graduellement rétrécie à partir du cinquième de la largeur, réduite à peu près au rebord sutural à partir de la moilié ou un peu plus : le point, assez gros, couvrant le calus : la petite tache, ponctiforme ou presque linéaire, située vers la ADDITIONS ET RECTIFICATIONS, 141 moitié de la longueur, à égale distance du bord externe que le point du calus. Dessous du corps noir, avec les côtés de l’abdo- men d’un jaune lestacé. Mésosternum échancré jusqu’au tiers. Plaques abdominales presque en forme de V. Epimeres d’un jaune testacé. Pieds de la même couleur. Patrie : la Chine (collect. Buquet). Dans le même genre doivent être opérées les rectifications suivantes : EH. venusta ; Mecsueimer, au lieu de BK. notulata. Coccinella venusta, Mersu. Descript. in Proceed. of the Acad, of nat. scient. of Phi- ladelph. t. 3 (1848), p. 178. — Meusn. Catal. (1853) p. 129. HI. picta ; Ravpaz, au lieu de EH. contexta. Coccinella picta, RannaLL, Descript., etc. in Boston, journ, of the nat, Hist. t, 2, p. %. Coccinella concinnata, Mesueim. Proceed. of the Acad. of nat. Science. of Philadelph. t. 3, p. 178. — Mersueim. Catal. (1853) p. 129. 15. Coccinella juliana. Ovale ; médiocrement convexe. Protho- raz noir, paré sur les côtés d'une tache d'un blanc flavescent en carré large etirrégulier, et d'une bordure antérieure de méme couleur (au moins chez l'un des sexes). Elytres d'un jaune testacé, parées chacune d'une bande noire, en arc chrigé en arrière, étendu depuis l'écusson jusqu'au calus, festonné postérieurement près de la suture. Long. 0,0056 (2 1/2 [.). Larg. 0,0045 (2 1.). Corps brièvement ovale; médiocrement convexe; luisant. Tête noire, parée sur le front d’une bande transversale blanche, rétrécie dans son milieu : mandibules blanches, avec l'extrémité noire. Antennes d’un blanc flavescent, avec l'extrémité obscure. Palpes maxillaires noirs. Prothorax noir, orné en devant d’une bordure d’un blanc flavescent, égale environ au septième de la longueur : celte bordure, liée de chaque côté à une tache irré- gulièrement quadrangulaire, plus large que longue, prolongée à 142 COCCINELLIDES. son côlé interne environ jusqu aux deux cinquièmes de la lon- gueur, couvrant presque les deux tiers du bord latéral, un peu sinuée à son bord postérieur. Æcusson noir. Elytres d’un jaune testacé ; parées chacune d’une bande noire, en forme d’are trans- versal dirigé en arrière, naissant de l’écusson, étendu jusqu’au calus, offrant près de la suture, à son bord postérieur, une sorte de feston ou une sorte de dent très-obluse : cette bande arquée laissant entre lui et la base un espace d’une teinte plus claire que le reste. Dessous du corps et pieds noirs. Epimères des médi et postpectus, blanches. Paris : la Californie ( collect. Buquet). Oss. Je n'ai vu que l’un des sexes. HALYZIAIRES. 3. Mmatis œirce. Ovale; médiocrement convexe. Prothorax d'un blanc flavescent ; marqué sur son disque d'une sorte de M noire. Ecusson blanc. Elytres chargées d'un pli tranverse vers les cinq sixièmes de la longueur ; d'un jaune testacé , ornées chacune de neuf points noirs : deux près de la base (l'externe sur le calus) : trois en rangée arquée en arrière vers le tiers de la longueur : trois en rangée transversale vers les deux tiers : le neuvième sur le milieu du pli. Long. 0,0078 (31/2 l.). Larg. 0,0064 ( 2 3/41. ). Corps ovale ; médiocrement convexe; pointillé; luisant en dessus. 7ëte noire, parée d’une bordure postérieure et d’une autre au côté interne des yeux, d’un blanc flavescent. Antennes el palpes mazillaires d'un jaune testacé : les premières , obtu- ses à l’extrémité., Prothorax d'un blanc livide ou flavescent ; paré sur le disque d’une sorte d'M noire, paraissant formée de taches unies. Ecusson d’un blanc flavescent. Elytres d’un jaune testacé; chargées d’un pli transverse vers les cinq sixièmes de la longueur ; ornées chacune de neuf taches ponctiformes, noi- ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 143 res : les première et deuxième formant avec leurs semblables une rangée très-faiblement arquée en arrière : la deuxième ou ex- terne, sur le calus : la première ou interne, de moitié plus rap- prochée de la deuxième que de la suture : les troisième , qua- trième et cinquième , constituant sur chaque élytre une rangée arquée en arrière, vers le tiers de la longueur : la troisième , située près de la suture : la cinquième, voisine du bord externe : la quatrième, plus petite, plus postérieure, plus rapprochée de la cinquième que de la troisième : les sixième, septième et hui- tième constituant avec leurs pareilles une rangée transversale vers les deux tiers de la longueur : la sixième aussi voisine de la sulure que la troisième : la huitième, à peine aussi voisine du bord extérieur que la cinquième : la septième, plus petite, un peu plus rapprochée de la huitième que de la septième : la neu- vième , obliquement transversale, sur le pli, vers le milieu de la largeur : les troisième, cinquième , sixième et huitième, les plus grosses. Dessous du corps el pieds d’un jaune testacé partie médiaire de la poitrine et du ventre , noire. PATRIE : la Chine (collection Buquet). 3. Cleïis lieïa. Briévement ovale ; médiocrement convexe ; d’un roux testacé ou d'un jaune d'ocre , luisant en dessus, un peu plus pâle en des- sous : prothorax marqué de cinq points obscurs. Ventre nébuleux sur son milieu. Long. 0,0045 ( 2 1.). Larg. 0,0016 ( 2/3 1.). Corps brièvement ovale ; médiocrement convexe ; presque lisse sur la tête et sur le prothorax , superficiellement et finement ponctué sur les élytres ; d’un roux testacé ou d’un jaune d’ocre luisant, en dessus. Té/e, antennes el palpes de même couleur. Prothorax marqué d’un point anté-seutellaire et de quatre autres disposés en demi-cercle autour de celui-ci , obscurs ou nébuleux. Elytres pourvues d’un rebord plan très-étroit. Dessous du corps un peu plus päle que le dessus : médi et postpectus et partie 144 COCCINELLIDES. inédiaire du ventre, d’une teinte nébüleuse ou un peu obscure. mésoslernum échancré à peine jusqu’au quart. Parme : la Chine (collect. Buquet). 3. Propylea conglobata. Brièvement ovale. Prothorax flave, au moins en devant, sur les côtés et sur les parties latérales de la base. Elytres flaves, avec la suture, un trait subapical , et chacune quatre taches disposées presque comme celles d'un damier , noires. Côlés du ventre et pieds flaves , ou d'un flave pâle. Long. 0,0045 (21.). Lars. 0,0033 (1 1/2 1.). Corps brièvement ovale ; convexe ou médiocrement convexe ; glabre ; pointillé ; luisant. Téte flave , ornée sur le front d'une tache noire, en carré large ; un peu obscure sur le disque de l’é- pistome. Æntennes et palpes en partie flaves , en partie brunà- tres. Prothorax échancré en devant, avec la partie médiaire de cette échancrure en ligne droite ; élargi d'avant en arrière, sur les côtés, subeurvilinéairement près des angles, en ligne droite dans sa partie moyenne ; en are médiocrement dirigé en arrière et peu sensiblement bissinué à la base ; convexe ; moins super- ficiellement pointillé que la tête ; lave en devant, sur les côtés el sur le sixième externe de la base, noir sur le reste : la par- tie noire, arquée en devant et entaillée sur la ligne médiane , dilatée de chaque côté comme si un point noir était lié à elle, couvrant les deux tiers médiaires de la base. Ecusson triangu- laire; noir. Elytres ornées d’une bordure suturale , d’un trait transversal subapieal, etchacune de quatre taches presque carrées et disposées comme celles d’un damier, noires : la première, irrégulière , couvrant le calus, prolongée jusqu’au quart de sa longueur à son côté interne , plus prolongée à son côlé externe et comme liée et confondue à une autre tache : la deuxième, car- rée, liée à la bordure suturale, du quart presque à la moitié ; liée par son angle antéro-externe à l’angle postéro-externe de la première , et par son angle postéro-exlerne à l’angle antéro-in- ADDITIONS EL RECTIFICATIONS. 145 terne de la troisième : celle-ci, presque en parallélogramme de moitié plus long que large , située dans la direction longitudinale de la première , liée par son angle postéro-interne à la quatrième : celle-ci transversale , unie à la bordure suturale. Dessous du corps noir , avec les cotés du ventre largement flaves, Pieds de celle dernière couleur. Patte : la Chine (collect. Buquet). Oss. Elle a la plus grande analogie avec la P. 14-punctata, var. D, et peut-être n’en est-elle qu'une variété singulière. Elle se distingue toutefois de celle-ci, par la tache indiquée comme ja troisième dans l’état normal de la 2. 14-punctata, intimement confondue avec la quatrième ; par la sixième, nulle; par la cinquième (correspondant à la troisième de la 14-punctata) plus longue que large en raison de la nullité de la tache subexterne ; par les côtés du ventre et les pieds d’un flave à peu près uni- forme. CARIAIRES. 15. Leiïis calypso. Briévement ovale. Prothorax d'un blanc fla- vescent, noir sur la partie médiaire. Elytres noires , ornées chacune d’une tache subarrondie , jaune , couvrant le quart médiaire de la longueur et du liers aux cinq sixièmes de la largeur. Long. 0,0067 (3 1.). Larg. 0,0056 (2 1/2 1.). Corps brièvement ovale ; eonvexe ou médiocrement con- vexe; pointillé ; brillant en dessus. Téte noire. Antennes et palpes lestacés : Les seconds , obscurs à l’extrémité. Prothorax d’un blanc flavescent, noir sur sa partie médiaire : celle-ci, aussi large en devant que le bord postérieur de l’échancrure , arquée en dedans à ses côtés, couvrant les deux tiers médiaires environ de la base. Ecusson noir. Elytres subarrondies postérieurement; convexes ou médiocrement convexes, mais extérieurement peu déclives et formant une tranche égale environ au dixième de la Annales de la Société Linnéenne. 40 146 COCCINELLIDES. largeur, vers le liers de la longueur ; noires , parées chacune d’une tache jaune brièvement en ovale transverse ou subarron- die, couvrant le quart médiaire de la longueur et du tiers in- terne aux cinq sixièmes de la largeur : repli noir. Dessous du corps noir : côlés du ventre parés d’une large bordure d’un orange testacé, dentée à son côté interne. Pieds noirs : soles des tarses roussàtres. Patrie : la Chine (collect. Buquet). COELOPHORAIRES. 95. Cœlophora symholiea. Subhémisphérique ; d'un jaune tes- tacé en dessus. Prothorax paré de deux gros points noirs, liés à la base et situés chacun près de la ligne médiane. Elytres ornées d'une bordure su- turale étroite, ovalairement dilatée aux cinq sivièmes de la longueur, liée vers le tiers à une tache dilatée jusqu'au tiers de la largeur ; parées d'un gros point sur le calus, et d’une bande longitudinale prolongée près de la tranche , depuis les deux jusqu'aux cinq septièmes de la longueur, noirs. Long. 0,0051 (2 4/4 1.). Larg. 0,0039 (1 3/4 1.). Corps subhémisphérique ; pointillé; d’un jaune testacé en dessus. Téte, antennes et palpes de même couleur ou d’une teinte rapprochée. Prothorax orné de deux gros points noirs, liés à la base, près de la ligne médiane, égaux chacun au cin- quième au moins de la largeur du bord postérieur. Elytres or- nées d’une bordure suturale, de deux taches et d’une bande longitudinale raccourcie à ses extrémités , noires : la bordure su- turale, naissant à l'extrémité de l’écusson, où elle est à peine plus large que le rebord , un peu moins étroite ensuite ; liée au tiers de la longueur avec la deuxième tache, et ovalairement ren- flée vers les cinq sixièmes en forme de tache suturale : la première tache ponctiforme, siluée sur le calus , égale au cin- quième de la fargeur : la deuxième, plus grosse , liée à la bor- dure suturale, vers le Liers de la longueur , étendue jusqu’au ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 147 tiers interne de la largeur , figurant une courte bande trans- versale croisant la bordure suturale : la bande longitudinale, prolongée des deux aux cinq septièmes de la longueur , près de la tranche marginale à laquelle elle est presque parallèle, pou- vant paraitre formée de deux laches unies : fossettes du repli mé- diocrement prononcées. Repli, dessous du corps et pieds d’un jaune testacé : épimères du médipeetus plus pâles : disque du postpectus noir ou obscur. Parrie : la Chine (collect. Buquet). Os. La tache juxta-suturale pourrait peut-être se montrer quelquefois isolée de la suture, et la bande longitudinale inter- rompue dans son milieu. CHILOCORAIRES. 15. Chilocorus monaclaus. Dessus du corps très-convexe et subcomprimé. Téte d'un rouge testacé. Prothorax noir. Elytres marron ou d'un brun marron , souvent d'une teinte graduellement plus claire sur un espace indéterminé, près de l'écusson. Repli noir extlérieurement, d'un rouge teslacé sur sa moilié interne. Dessous du corps et pieds de cette der- nière couleur. Long. 0,0042 (1 7/8 L.). Larg. 0,0033 (1 4/2 L). Corps subhémisphérique ; très - convexe et subcomprimé ; pointillé ; luisant en dessus. Zéte fauve ou d’un rouge testacé. Prothorax peu ou point émoussé aux angles ; en ligne droite sur les côtés ; de moitié à peine aussi long à ceux-ci que sur la ligne médiane ; faiblement relevé en rebord sur les côtés ; tron- qué ou émoussé au devant de l’écusson et sinué de chaque côté de cette faible troncature , à la base ; noir ou brun, peu distine- tement d’un brun rouge à son bord antérieur , entre chaque si- nuosité postoculaire et les angles de devant. Ælytres très con- vexes , mais sensiblement moins déclives extérieurement ou of- frant une tranche peu nettement limitée, assez étroite ; moins 145 COCCINELLIDES. finement ponctuées sur celle tranche que sur le dos ; d’un brun marron ou de couleur marron , avee le dos souvent d’une teinte plus claire, sur un espace indéterminé et à limites peu précises, couvrant parfois la moitié interne de la largeur depuis la base jusqu’à la moilié environ de la longueur. Repli noir sur la moi- tié externe, d’un rouge testacé sur l’interne. Dessous du corps et pieds d’un rouge testacé. Patrie : la Chine (collect. Buquet). Oss. La teinte du dessus du corps pourrait peut-être se mon- trer parfois plus foncée et passer au noir, sans laisser de traces d’un espace plus elair. Le Chilocorus bivulnerus est identique à la Coccinella stigma, Say, Boston, journ. t. 4. p. 203. Il est nécessaire de lui conserver celte dénomination. Voyez Mersneim. Catal. (1853) p. 150. EXOCHOMAIRES. 85. @reus cerberus. Subhémisphérique. Prothorax et élytres noirs : le premier à peine bordé de jaunâtre aux angles de devant et à la sinuosilé posloculaire : les secondes, sans laches. Téle, poitrine et pieds d'un rouge lestacé. Ventre d'un jaune testacé. Long. 0,0033 (4 1/2 1.). Larg. 0,0028 (4 1/4 1.). Corps subhémisphérique, pointillé : brillant, en dessus. 7éte d'un rouge lestacé. Prothorax subarrondi sur les côtés; à peine émoussé aux angles de devant ; sensiblement sinueux de chaque côté de la partie médiaire de la base ; noir, étroitement et souvent peu distincitement paré d’une bordure jaunâtre soit aux angles de devant, soit vers la sinuosité postoculaire. Elytres subarrondies ou largement en ogive postérieurement ; très-convexes ; à tran- che inclinée et étroite ; sans tache : repli noir ; creusé de fosseltes profondes pour loger l'extrémité des cuisses intermédiaires et postérieures. Aepli prothoracique creusé d’une fossette. Dessous ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 149 du corps d'un rouge testacé sur la poitrine, d’un jaune testacé sur le ventre. Pieds d’un rouge testacé. Patrie : la Chine (collect. Buquet) Ajoutez à la synonymie de l’Ex. tripustulatus : Chilocorus verrucatus, Mezsnem., Proceed. of the Acad. of nat. scient. of Philadelph. t. 3, p. 180. — Mecsaeim., Catal. (1835) p. 430. Rectifiez de la manière suivante la synonymie de l’Ex. margi- nipennis : Exochomus margimipernmis; Le Conte. Coccinella marginipennis, Le Conre, Ann. of Lyceum of New-Yorck, t. 4 p. 173. Exochorus prætextatus, Marsa. Proceed. of the Acad. of nat, scienc. of Philadelph. t, 8, p. 180. Voy. Mecsaeru. Catal, (4853) p. 130. BRACHYACANTHAIRES. Au genre Bruchyacantha appartiennent les espèces suivantes : Brachyacantha albifrons ; Say. Coccinella albifrons, Sax. Journ. of. the Acad. of Philadelph. t. 4, p.94, 6.— Murs. Spec. p. 1049. Voy. Mecsnem. Catal, (1853) p. 430. B. 10-pustulata ; Mersuerm. Noire, avec la téte, les bords latéraux du prothorax et dix taches sur les élytres, fauves. Pieds d'un jaune testacé. Hyperaspis 10-pustulata, Mecsarim. Proceed. of the Acad. of the nat. scienc. of Phila- delph. t. 3, p. #77, 2. Brachyacantha fulvopustulata, Meusaew, L. c. p. 178, 2. — Id, Catal, (1853), p. 430. Patrie : les Etats-Unis. Rectifiez de la manière suivante les noms des espèces ci- après. 159 COCCINELLIDES. B. basalis ; Mezsaermer,au lieu de BB. confusa. Brachyacantha basalis, Mersu. in Proceed. of the Acad. of nat. scienc, or Philadelphia, t. 5 (1848) p. 179. 3.— Id. Catal. (1853) p. 130. B.quadripunetata ; Mecs. au lieu de BB. diversa. Brachyacantha quadripuretata, Meusa. Proceed. loc. cit. p. 178.—/d, Catalogue (1833) p. 130. HYPERASPIAIRES. Suivant M. Melsheimer, la Cocc. undulata de Say ( Journ. of the Acad. of Philadelph. t. 4, p. 92),est bien, ainsi que je l’avais indiqué, mon Hyper. elegans. Peut-être, selon le Catalogue du savant précilé, est-ce la Cocc. lugubris de Randall? (Voy. MeLsa. Catal. (1853) p. 151). M. Melsheimer, quand mon Spéciès était à impression, publiait dans le t. 35, p. 180 des Procès-verbaux de l’Académie des Science de Philadelphie , sous le nom de EH. fimbriolata, l'espèce que j'ai décrite sous le nom de rufomarginata. Le premier de ces noms doit lui être restitué. (Voy. MeLsu., Catal. (1853), p. 151. Ajoutez comme synonyme de l’EX. signata 3 Ouiv. Hyperaspis leucopsis, Meusuerm. in Proceed. of the Acad. of nat. scienc. of Phi- ladelph. 1. 3. (1848). 179. — Meusa. Catal. (1853), p. 434. Mettez : Au lieu de : FE. Guexi, Muzs. Spec. p. 687. (Voy. Mauss. Catal. (1853) p. 131. MI. bigeminata ; RanpaLr. Coccinella bigeminata , Ranoaux , Descript, of n. spec. of Coleopt. of Maine, in Boston , Journ, of. Nat. Hist, t. 2. p. 32. — Muus. Spec. p. 1050, ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 151 EPILACHNATRES. 112 8- Epilachna serwva. Ovale; pubescente. Prothorax et élytres d'un roux brunâtre ou d'un roux testacé brunâtre : le premier , paré sur ses côtés d’une bordure flave : les secondes , ornées chacune, depuis l'épaule jusqu'à l'angle sutural, d'une bordure flave et d'une bordure noire, au de- dans de celle-ci. Suture noire. Long. 0,0190 (4 1. ). — Larg. 0,0067 (3 1.). Corps ovale; convexe; garni d’un duvet cendré, d’un roux brunâtre ou d’un roux testacé brunâtre , en dessus. Tête , an- tennes el palpes, de même couleur. Prothorax paré sur les côtés d’une bordure flave ou d’un flave roussâtre , étendue en devant jusqu’à la sinuosité postoculaire, graduellement rétrécie jusqu’à l'angle postérieur ; offrant, au-dedans de celle-ci, une bordure noirätre , plus ou moins marquée , prolongée derrière le bord antérieur, £cusson de la couleur foncière. Ælytres arrondies aux épaules presque à partir des angles du prothorax , offrant vers leur tiers leur plus grande largeur , rélrécies en ogive dans leur tiers postérieur ; convexes ; d’un roux testacé brunâtre ; parées , depuis l'épaule jusqu’à l’angle sutural, d’une bordure flave , presque uniforme , à peine égale au douzième de la lar- geur ; ornées au côté interne de celle-ei d’une bordure noire ure fois plus large; marquées d’une bordure suturale également noire, à peine plus large que la marginale flave. Repli d’un flave roussà- tre sur sa moilié externe , d’un roux brun sur l’interne. Des- sous du corps d’un roux brun. Plaques abdominales prolongées jusqu'aux trois cinquièmes de l’arceau. Pieds d’un roux testacé brunâtre. ParrE : Quito (collect. Buquet.. ASPIDIMÉRAIRES. 25. Aspidimerus ? stellawis. Ovale ; convere; pubescent ; noir en dessus. Elytres ornées chacune d'une tache d'un jaune orangé subarron- 152 COCCINELLIDES. die , plus large que longue, couvrant le sixième submédiaire de la longueur et depuis le tiers environ jusqu'aux trois cinquièmes de la largeur. Dessous du corps et pieds, noirs. Long. 0,0033 (1 1/2 1.) Larg. 0,0022 (1 1.). Cet insecte est un Aspidiméraire. Il se rapproche du Cryptogo- nus orbiculus , dont il semble néanmoins différent ; mais l’exem- plaire que j'ai eu sous les yeux était trop englué de gomme pour pouvoir être décrit avec exactitude. PATRIE : la Chine ? (collect. Buquet). SCYMNIAIRES. Les Scymnus ochroderus , Murs. el xanthaspis , Murs. parais- sent ne constituer qu'une même espèce offrant quelques varia- lions , et doivent être réunies sous la première de ces déromina- tions. (Voy. Mezsnerm. Catal. (1853) p. 131. Au sous-genre Diomus paraît appartenir l’espèce suivante : S. ornatus ; Le Conrs. Elliptique; convexe ; densement et légèrement ponctué ; noir : élytres ornées chacune d'une grande tache oblique située avant le milieu , et, après eelui-ci, d'une autre grande orbicutaire , d’un roux cluir : base des antennes, tibias et tarses, d'un fauve roux. Pla- ques abdominales oblilérées extérieurement : mésosternum large, un peu échancre. Scymnus ornatus, I. L. Le Conte, Gen. Rem. up. the Coleopt. of Lak. sup. p. 239. 52, Parie : les environs du lac Supérieur. Au lieu de : Sc. chatchas, Muis. mettez : Se. collaris ; Mecsx. Scymnus collaris, Meusn. in Proceed. of the Acad, of Nat, Scienc. of Philadelph. t, 3 (1848) p. 180. 1. — Mersu. Catal. (1853) p. 191. ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. 153 Peut-être l'espèce portant le nom de Sc. creperus ( Speciès , p. 985) est-elle la même que celle décrite quelque temps aupara- vant par M. Le Conte (Lak. super. p. 258), sous la dénomination de caudalis (Voy. Mecs. Catal. (4855), p. 181. L’insecte considéré comme étant le ’ du Sc. caudalis (loc. citat.), se rapporte au Scym. fastigiatus, Muus. (Speciès, p. 986). (Voy. Mezsu. , calal. (1853), p. 181. Au lieu de : Sc. fastigiatus, Muis. Mettez Se. consobrinus ; Le Conre. Lak. Sup. p. 238. (Voy. Mezsn. Catal. (1853) p. 131. À la division AA. se rapporte l'espèce suivante : S. 1acusiris ; Le Conre. Briévement ovale ; convexe ; ponctué ; noir. Mésosternum large , presque tronqué. Plaques abdominales entières , poncluées à la base, atteignant presque le bord marginal du premier arceau. Scymnus lacustris , 3. L, Le Conte, Gener. Remark, up. the Coleopt. of Lak. super. p. 239. 51. Long. 0,0009 (4/2 1.). # Dernier arceau de l’abdomen creusé d’une impression trian- gulaire profonde ; moins densement ponctué à la base. Pieds roux ou bruns bordés de roux. £ Dernier arceau de l’abdomen entier ; uniformément et den- sement ponctué. Antennes et pieds noirs : les dernières de ceux- ci, parfois roux. Pari : les environs du Lac Supérieur. TABLE DES ADDITIONS ET DES RECTIFICATIONS A MON CATALOGUE DES GOCCINELLIDES (1853) (!). Hippodamiaires. Hieponamia, Chevr. Leporina, Muls. n. sp. Californie. Convergens , Guer. Modesta, Melsheim. Nazmia, Muls. Seriata, Melsh. Litigiosa , Muls. Cocecinellaires. AmsosricrA , Chevrolat, Dobrniana, Muls. n. sp. Hongrie. ADONIA , Muls. Interrogans, Muls. n. sp. Chine. Harmonia , Muls, Dionea , Muls. n. sp. Chine. Venusta , Melsh, bre Muls, Picta, Randall. Er , Muls. CocaneLLaA , Linné. Juliana, Muls, n. spec. Californie. Halyziaires, Anaris, Muls. Circe, Muls. n, sp. Chine. 45-punctata, Oliv. Mali, Say. Labiculata, Say. (1) Opuscules Entomol. 3° cahier. — Ann, de la Soc. Linn, de Lyon, 1853. TABLE DES COCCINELLIDES. Cas, Muzs. Licia , Muls. n, sp. Chine. ProPyLEA , Muis. Conglobata, Muls. n. spec. Chine. Cariaires. Les, Muls. Calypso, Muls. n. sp. Chine. Cælophoraires. Coscoraora, Mucs. Symbolica , Muls. n. sp. Chine. Chilocoraires. Carzoconus , Leach. Monachus , Muls. n. sp. Chine. [Bivalnerus , (Dej.) Muls. | Stigma , Say. Exochomaires. Orcus, Muls. Cerberus, Muls. n. sp. Chine. Exocnomus , Redtenb, Tripustulatus, de Geer. Verrucatus, Melsh. abs Le Conte. Prœtextatus , Melsh. Brachyacanthaires. BracazAcANTHA , Chevr. Albifrons , Say Etats-Uuis. Decempustulata , Melsh. id, Fulvopustulata, Melsb. Basalis , Melsh. Confusa , Muls. Quadri-punctata , Meleh. Diversa , Muls. Hypéraspiaires. Hyperasris (Chevrolat), Redtenb. Fimbriolata , Melsh. Rufo-maginata , Muls. 156 TABLE DES COCCINELLIDES. Signata , Oliv. Leucopsis , Melsh. Bigeminata , Randall. Guexi , Muls. Epilachnaires. EriLacuna, Chevr. Serva , Muls. n. sp. Equateur, Aspidiméraires. Asernimerus , Muls. Stellaris , Muls. 0. sp. Chine Scymniaires. Scymnus, Kugel. (Diomus). Ornatus, Le Conte, Lac supérieur (Pullus). Far , Melsh. Chatchas , Muls. Caudalis, Le Conte. Creperus ? Muls. Consobrinus, Le Conte. Fastigiatus , Muls. Caudalis, Le Conte. Lacustris, Le Conte. Lac supérieur, DESCRIPTION NOUVELLE ESPÈCE DE LONGICORNE CONSTITUANT UN NOUVEAU GENRE DANS CETTE TRIBU DE COLÉOPTÈRES , PAR E. MULSANT. Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 40 mars 4866. Genre Menesia, MENrsis. CaracTÈres. Ælytres presque planes longitudinalement sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; presque parallèles dans leur seconde moitié ; subarrondies à l’extrémité ou obliquement coupées dans leur moitié interne. Zntennes subfiliformes ou pres- que sétacées, un peu plus longues que le corps ; ciliées en des- sous ; à troisième et quatrième articles à peu pres égaux ; insérées dans l’échancrure des yeux. Front bombé. Yeux très-profondé- ment échancrés, mais non divisés : la partie antérieure plus grosse, subarrondie. Pieds courts. Jambes intermédiaires échan- crées vers l’extrémité de leur arête externe. Ongles simples. L’insecte qui sert de base à ce genre s'éloigne , par ses yeux non divisés, des Polyopsies, dont il se rapproche par son port, par sa pelitesse , par les troisième et quatrième articles de ses antennes presque égaux. Ce dernier caractère l’éloigne des Saperdes. 158 LONGICORNE NOUVEAU. Menesia Perrisi. Corps hérissé de poils fins et obscurs ; noir , avec les pieds d’un jaune orangé : deux taches subponctiformes sur la partie postérieure de la téte , une bande longitudinale médiaire sur le prothorax , deux taches ponctifor- mes sur chaque élytre : l'une petite, près de la suture aux trois cinquièmes : l'autre ronde, plus grosse, entre celle-ci et l'extrémité , formées de poils blancs ; une bande longitudinale sur les postépisternums , une bordure in- terrompue dans son malieu sur le bord des quatre premiers arceaux du ven- tre, formées de poils semblables. Long. 0,0036 (1 2/3 1.). Larg. 0,0016 à 0,0018 (2/3 à 5/4 1.). Corps presque parallèle. Tée perpendiculaire ; pointillée ; hérissée de poils fins, obscurs ; bombée sur le front; noire ou d’un noir un peu ardoisé, ornée sur sa partie supérieure de deux taches subponetiformes, produites par des poils blancs : labre noir. Palpes d’un fauve brunàtre. Yeux très pronfondé- ment échancrés, mais non divisés en deux parlies. Antennes insérées dans cette échancrure ; au moins aussi longues que le corps ; de onze articles ; sélacées, grêles ; à premier article plus gros, un peu renflé dans son milieu : le troisième à peu près égal au quatrième ou à peine plus grand que lui; brièvement pubescentes ; ciliées en dessous ; à premier article noir : les au- tres bruns ou d’un brun cendré. Prothorax moins long que large ; tronqué en devant, tronqué ou à peine bissubsinué à la base ; presque cylindrique ou à peine renflé dans le milieu de ses côtés ; sans rebord à ceux-ci ; trés-étroitement rebordé à la base , à peine relevé en rebord dans le milieu de son bord anté- rieur; pointillé ; hérissé de poils fins et obscurs; noir, paré longitudinalement sur la ligne médiane d’une bande formée de poils d’un blanc de lait, et un peu relevée en carène. £cusson presque carré ; revêtu d’un duvet d’un blanc de lait. Elytres d’un tiers plus larges en devant que le prothorax; quatre fois à peu Menesia Perrisi. 159 près plus longues que lui; parallèles jusqu'aux quatre cinquièmes; échancrées chacune dans la moitié interne de leur bord postérieur, et offrant par-là une sorte de petite dent au milieu de ce bord ; planes sur le dos, perpendiculaires sur les côtés jusqu'aux trois quarts de leur longueur et graduellement convexement déclives vers l’extrémité ; à fosselte humérale légère ; marquées à la base de gros points qui vont en s’affaiblissant, presque imponcluées à l'extrémité ; hérissées de poils noirs fins et obscurs; noires ; pa- rées chacune de deux taches ponctiformes formées par un duvet blanc de lait : l’antérieure, petite, située près de la suture, vers les trois cinquièmes de la longueur : l’autre plus grosse, arron- die, située vers les six septièmes de la longueur. Dessous du corps hérissé de poils obscurs ; presque imponctué ; noir, avec les épimères du médipeetus, les postépisternums et la partie la- térale du bord postérieur des quatre premiers arceaux du ventre, couverts de poils blancs : la bordure des anneaux du ventre gra- duellement rétrécie à partir des côtés jusque près de la ligne mé- diane où elle s’efface. Pieds d’un jaune orangé. Cette espèce a été trouvée dans les environs de Mont-de. Marsan (Landes), par M. Perris, l’une de nos gloires entomolo- giques. Oss. Cet insecte paraît avoir beaucoup d’analogie avec la Poly. bipunctata décrite par Zubkoff et par Germar ; mais elle s’en distingue par ses yeux non-divisés; par la tête ornée de deux taches ponctiformes formées par des poils ; par les élytres parées chacune de deux taches semblables au lieu d’une; par la posté- rieure de ces taches, orbiculaire au lieu d’être en demi-lune. DESCRIPTION DK DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU DANS LA FAMILLE DES ULOMIENS , PAR P. PERROUD et E. MULSANT, (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 44 juillet 1856.) Genre Melasia , Merasie (Chevrolat). (Méaç; noir.) CaracTÈREs. Anlennes grossissant graduellement à partir du cinquième article : le premier subeylindique : le deuxième court: le troisième un peu plus étroit et à peine aussi long que le sui- vant : les quatrième et cinquième submoniliformes : les sixième à dixième plus sensiblement comprimés, transverses, presque en parallélipipèdes à angles émoussés ou écointés, non en forme de coupe : le onzième, ovalaire. Yeux transverses ; échan- crés dans leur milieu. Prothorazx bissinué à la base, avec le tiers médiaire de celle-ci arqué en arrière et plus prolongé que les angles postérieurs. Repli des élytres non prolongé jusqu’à l’an- gle sutural. Menton en ovale transverse. Postépisternum environ une fois plus large en devant qu’en arrière. Jambes de devant élargies depuis la base jusqu'à l'extrémité ; denticulées sur leur arête externe. Premier article des tarses postérieurs plus long Helasia gagatina. 161 que les deux suivants réunis ; au moins aussi grand que le der- nier. Corps environ une fois plus long que large. Ces insectes se distinguent des Ulomes , avec lesquels ils ont beaucoup de rapports , par leur corps moins allongé ; par les ar- ticles sixième à dixième des antennes non en forme de coupe, n'ayant pas le bord antérieur de ces articles coupés en ligne droite , ni les angles de devant vifs; surtout par la forme de leur menton , en ovale transverse , au lieu d’êlre obtriangulaire. 1. MI. gagatima. Ovalaire oblongue ; une fois au moins plus longue que large; peu for- tement convexe; d'un noir luisant ; parties de la bouche, antennes, extrémité des jambes et tarses, d'un rouge lestacé. Prothorax de deux tiers, au moins plus large en arrière qu'il est long sur son milieu ; muni sur les côtés d'un rebord un peu plus large dans le milieu de sa seconde moilié: pointillé. Elytres offrant vers le milieu leur plus grande largeur ; à neuf stries porc- tuées el assez profondes : les deuxième à septième oblitérées à leur extrémi- té. Intervalles un peu crénelés par les points des stries ; presque pointillés ; presque plans. Long, 0,0078 4 0,0088 {3 4/2 à 3 3/4 L.). Larg. 0,0045 (2 1). Corps ovalaire oblong ; une fois au moins plus long qu'il est large vers les deux Liers ; peu fortement ou assez médiocrement convexe ; d’un noir luisant ou brillant, en dessus. Téte subcon- vexe ; pointilée ; offrant entre les yeux les faibles traces d’un sillon transverse ; échancrée en are assez faible au bord antérieur du front ; noire ou d’un noir brun, moins foncé en devant : abr'e et parties de la bouche d’un roux ou d’un rouge testacé. Antennes de même couleur. Prothorax assez faiblement échancré en devant avec les angles sensiblement avancés ; élargi en ligne courbe jus- qu’à la moitié, subparallèle ensuite ; à angles postérieurs rectan- gulaires , peu ou point émoussés ; bissinué à la base , c’est-à- dire en arc où presque en angle oblus dirigé en arrière dans le Annales de la Société Linnéenne. 41 162 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. tiers médiaire de celle ei et plus prolongé que les angles ; assez faiblement sinué entre cette partie arquée et les angles posté- rieurs , presque en ligne droite sur la partie externe de sa base ; muni en devant d’un rebord très-faible, interrompu dans son milieu ; sans rebord à la base; pourvu sur les côtés d’un rebord graduellement élargi jusque vers la moilié, presque uniformé- ment plus large ensuite jusque près des angles postérieurs , où il se rétrécit el s’affaiblit; de deux tiers ou de trois quarts plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; convexe ; d’un noir lui- sant; peu densement el assez superficiellement pointillé. Ecusson on triangle moins long que large , à côtés ceurvilignes; noir ; pres- que impointillé. Elytres à peine élargies , dans leur milieu ; ré- trécies ensuite en ligne courbe jusqu'à l’angle sutural, et plus sensiblement à partir des deux tiers; peu fortement convexes ; d’un noir luisant ; à neuf stries non avancées toul-à-fait jusqu’à la base (seulement les sixième à huitième), ponctuées : les pre- mière ou deuxième à septième ou huitième oblitérées à leur ex- trémité : les quatrième et cinquième plus courtes, prolongées à peine au-delà des trois quarts de la longueur ; à strie juxta-su- turale rudimentaire, obsolète. Zntervalles presque plans ou à peine subconvexes ; un peu crénelés par les points des stries ; presque impointillés. Repli non prolongé jusqu’à l'angle sutural. Dessous du corps noir; luisant ; finement et longituinalement rayé sur les côtés de l’antépectus ; offrant sur le ventre quelques rides obsolètes. Prosternum rebordé jusque vers lextrémité des hanches ; dépassant un peu le bord de l’arceau. Pieds médiocres ; cuisses et jambes d’un noir brun, avec les genoux d’un rouge brun : tibias postérieurs graduellement fauves ou d’un fauve tes- tacé : Libias antérieurs finement denticulés sur un peu plus de la seconde moitié de leur côté externe : tarses d’un rouge, d’un roux ou d’un fauve testacé, garnis de poils de même couleur , ainsi que Pextrémité des jambes. Ongles de même couleur. Celle espèce, suivant M. Grué, habite la Sicile. Melasia tarsalis. 163 2. M. tarsalis (Cn£vroLaT). Ovalaire, subparallèle, moins d'une fois plus longue que large ; assez médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; d’un noir luisant, avec les mächoires , les palpes , les deux premiers articles des antennes, d’un rouge brun; les quatre premiers articles des tarses antérieurs et tous les ongles, d'un roux leslacé. Prothorax une fois plus large en arrière qu'il est long sur son milieu,muni sur les côtés d'un rebord presque égal; su- perficiellement poinlillé. Elytres offrant vers les trois cinquièmes leur plus grande largeur ; à neuf slries assez profondes jusqu’à leur extrémité, ponc- tuées. Intervalles un peu crénelés par les points des stries ; à peu près imporntillés. Melasia tarsalis (Cugvrozar) in collect. Loug. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 1/21.); larg. 0,0051 à 0,0036 (2 4/4 à 2 4/2 1.). vers les trois cinquièmes des élytres, Subparallèlement ovalaire ; moins d’une fois plus longue que large ; médiocrement convexe sur le dos , convexement déclive sur les côtés ; d’un noir luisant ou brillant , en dessus, Téte subconvexe ; superficiellement pointillée; rayée d’un sillon trans- verse entre les yeux, dans la partie correspondant à leur échan- crure ; obtuse ou faiblement échancrée au bord antérieur du front ; noire, avec le bord antérieur du labre d’un brun rouge ; mévhoires ct palpes d’un rouge brun. Antennes brunes , avee le deuxième article et ordinairement aussi le premier, d’un rouge brun ou d’un rouge ferrugineux. Prothorax assez faiblement échancré en avant , avec les angles antérieurs sensiblement avancés el assez vifs ; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes ou trois seplièmes de ses côtés, subparallèle ou faible- ment élargi ensuite en ligne à peu près droite ; à angles posté- rieurs reclangulairement ouverts, peu ou point émoussés ; bis- sinué à la base, c'est-à-dire en arc ou presque en angle obtus, 164 COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. dirigé en arrière dans le liers médiaire de celle-ci et plus prolongé que les angles, assez faiblement sinué entre cette partie arquée et les angles postérieurs, presque en ligne droite sur la partie externe de sa base ; muni en devant d’un rebord très-faible, interrompu dans son milieu; sans rebord à la base ; pourvu sur les côtés d’un rebord presque égal, rétréci à ses extrémités ; un peu plus d’une fois plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; convexe ; noir, luisant ; peu densement et superficielle- ment pointillé , surtout sur le disque. £lytres graduellement et faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes , obtusément arrondies postérieurement, prises ensemble ; médiocrement con- vexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; d’un noir luisant ; à neuf stries non avancées lout-à-fait jusqu’à la base (surtout les sixième à huitième), ponctuées et prononcées à leur extrémité : les quatrième et cinquième plus courtes, prolongées à peine jusqu'aux trois quarts, unies postérieurement el encloses par les voisines : à sirie juxta-suturale rudimentaire ou obsolète : Intervalles subconvexes ; un peu crénelés par les points des stries ; presque impointillés. Replé non prolongé jusqu’à l’angle sulural. Dessous du corps Œ’'un noir luisant ; chargé de lignes longitudinales légères, ridé longitudinalement sur le milieu des trois premiers arceaux du ventre. Prosternum rebordé presque jusque vers l'extrémité des hanches ; dépassant un peu le bord de l’arceau. Pieds médiocres ; noirs, avec les genoux d’un brun rouge, les quatre premiers articles des Larses antérieurs, les poils de l'extrémité des tibias postérieurs , ceux du dessous des larses et les ongles, d’un roux testacé: tibias antérieurs finement denticu- lés presque sur toute la longueur de leur côté externe. Patrie : le Sénégal. Oss. Celte espèce a beaucoup d’analogie avec la précédente ; mais elle s’en distingue par son corps proportionnellement plus court, plus large, moins régulièrement convexe, offrant vers les Melasia tarsalis. 165 trois cinquièmes ou un peu après plutôt que vers la moitié sa plus grande largeur, subparallèle dans la moitié médiaire de sa longueur au lieu d’être plus régulièrement ovalaire ; par son prothorax plus large relativement à sa longueur , muni sur les côtés d'un rebord plus régulier ; par les stries de ses élytres non oblitérées à leur extrémité ; par les intervalles de ces stries plus ou moins convexes ; par la couleur des antennes, des parties de la bouche ei des tarses. ADDITIONS ET OBSERVATIONS RELATIVES A LA MONOGRAPHIE DES PALPICORNES, PAR BE. MULSANT, (Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 41 août 48586.) VO D Cm Le genre Tropisternus, établi par Solier (*) dans la tribu des Palpicornes, paraissait jusqu'à ce jour ne devoir compren- dre que des Coléoptères étrangers à l’Europe; or voici qu’une es- pèce de ce genre, et qui plus est une espèce mexicaine, vient d’être prise dans un ruisseau coulant dans la forêt des Maures, en Provence, par M. Robert, l’un de nos entomologisies méri- dionaux les plus zélés. Avant de décrire cette espèce, pour les entomologistes qui n'auraient pas dans leur bibliothèque l’ouvrage de M.Chevrolat sur les Coléontères du Mexique, rappelons la place que doit occuper dans la série zoologique la coupe générique à laquelle elle appartient. Les Palpicornes compris dans ma famille des EKy rophi- liens, sc distinguent des autres insectes de celle tribu, par le deuxième article des tarses postérieurs long : le premier étant très-court , suivant les caractères plus concis indiqués par M, La- cordaire dans son excellent Genera. La première branche de cette famille ou celle des EKyäro- philaires, se distingue par ses »650 et mélasternumr unis el formant une saillie continue, terminée en pointe spiniforme. Is ont aussi les tarses intermédiaires et postérieurs plus sensible- {‘) Annales de la Soc. entomol. de France, t. 3 (1834), p. 299 à 318. ADDITIONS ET OBSERVATIONS 167 ment comprimés el plus densement ciliés que chez les insectes de la branche suivante ; mais on trouve à cet égard des espèces qui forment des transitions presque insensibles entre ces deux divisions. L'épine ou la pointe métasternale se prolonge généra- lement au-delà de la hanche. Les Hydrophilaires peuvent être partagés en deux rameaux : court; creusé d'une ‘goullière à sa partie postérieure ou supéro-postérieure. HYoROPHILATES. Proslernum relevé en carène, et sans gouttière à sa partie postérieure ou supéro-postérieure, Bypeates. Les Hydrophilates se partagent eux-mêmes en deux genres : { : :" Le ! plus court que l'avant dernier. Septième et huitième articles des antennes lunulés. Pièce prébasilatre non creusée d'une fossette arrondie, Goultière prosternale ordinairement presque horizontale ou déclive d’avant en arrière, Cinquième arceau ventral inerme. Ongles des pieds intermédiaires et postérieurs armés chacun en dessous d’une dent à moitié aussi longue que la METICNEUS enr principale, Hydrophilus. cle des pal- pes maxil-\ Presque aussi long, aussi long ou plus long que l'avant laires dernier. Septième et huitième arücles des antennes non lunulés, Pièce prébasilaire creusée d’une fossette arrondie pour recevoir la tête du prosternum. Celui-ci creusé d’une fossette ordineirement verticale. Cin- quième arceau du ventre généralement armé d’une épine, rarement réduite à une faible carène, Ongles | des pieds intermédiaires et postérieurs munis chacun d'une dent presque aulle où trés-courte. Tropisternus. Genre Zropisternus , TROPISTERNE ; Solier (!). ? 2 (rsc7tc, carène, orépvov, sternum.) Canacrères. Dernier article des palpes maxillaires presque aussi long, aussi long ou même un peu plus long que l'avant (1) Annales de la Soc. entom., t. 3, p. 302 et 305. 168 PALPICORNES. dermier. Labre et épistome transverses. Mandibules cachées ; bifides ou bidentées à l’extrémité. Hächoïres à deux lobes ; ci- liées. Menton presque rectangulaire, un peu plus large que long. Antennes de neuf articles : le premier grand , déprimé, un peu arqué : le deuxième moins long, subeylindrique : les troisième à cinquième courts : le sixième élargi en entonnoir ou en oublie : les seplième à neuvième subcomprimés, transverses, constituant avec le précédent une massue à peu près aussi lon- gue que jes cinq premiers réunis : les septième et huitième, non lunulés : le neuvième moins court. £cusson grand ; en triangle. Pièce prébasilaire creusée d’une fossette pour recevoir la tête du prosternum : celui-ci creusé à sa partie postérieure d’une gout- tière verticale ou presque verticale, pour recevoir la partie an- térieure du mésosternum. Héso et métusternum conslituant une saillie continue : le métasternum terminé par une pointe prolon- gée au-delà de l’extrémité des trochanters. J’enfre ordinaire- ment de cinq areeaux , offrant parfois une partie du sixième vi- sible : le cinquième généralement armé d’une épine , rarement réduite à une faible carène. Pieds comprimés. Tarses intermé- diaires et postérieurs longuement ciliés d’un côté. Ongles sans dent ou munis seulement d’une dent rudimentaire ou très-courte à la base de chacune de leurs branches. Os. À en juger par vingt espèces différentes examinées dans la magnifique collection de mon ami M. Perroud, la fossette prébasilaire , la direction de la gouttière prosternale et l’épine du cinquième arceau ventral, seraient, avec la longueur propor- ticnnelle et un peu variable du dernier article des palpes maxil- laires, les caractères les plus saillants de ce genre, Il est étonnant qu'aucun des auteurs qui ont décrit ces insec- tes n’aient fait mention de l’épine parfois si prononcée dont le cinquième arceau ventral est armé. ADDITIONS ET OBSERVATIONS. 169 Fropisternus apicipalpis, Chevrolat. Elliptique ; d'un noir olivacé , en dessus : palpes et antennes d'un rouge testacé : dernier article des premiers , noir à son extrémité : massue des secondes d'un noir grisâtre. Téle armée de deux rangées de points conver- gentes sur le milieu du front, avancées , puis courbées jusqu'au mulieu du devant de chaque œil. Prothorax marqué près des côlés d'une rangée courte et oblique de points. Elytres presque lisses. Dessous du corps et pieds noirs : ceux-ci bruns ou d'un brun rougeûtre vers les genoux. Cinquième arceau du ventre orné sur la moilié antérieure de sa ligne médiane, d'une forte épine comprimée et mi-relevée. Hydrophilus apicipalpis, Cnevrorar, Coléopt. du Mexique, première centurie, troisième fascicule (1854). Tropisternus apicipalpis, og Casreunau, Hist, Nat. 1, 2. p, B3. 3.— Laconvarme , Gener, t. 1, p. 452. Long, 0,0123 à 0,0135 (5 1/2 4 6 L.). Larg. 0,0061 à 0,0967 (2 3/4 à 3 1.). Corps elliptique ou ovale oblong; médiocrement convexe ; glabre ; presque lisse ; d’un noir olivacé, en dessus. Téte pen- chée ; presque en triangle tronqué en devant; médiocrement convexe; d’un noir olivacé; lisse, marquée d’une rangée de points naissant vers le milieu du bord antérieur de chaque œil, avancée el courbée du côté interne, puis prolongée en arrière jusque sur le milieu du front, où elle se réunit en courbe étroite à sa pareille. Parties de la bouche et palpes d’un rouge testacé pâle : dernier article de ceux-ci, noir sur son dernier liers pos- téricur. Antennes d’un rouge testacé pâle , avec la massue d’un noir grisätre. Yeuc d’un blanc livide , au moins après Ja mort, échancrés à leur partie postérieure. Prothorax bissinué en de- vant, avec les angles antérieurs anguleusement avancés dans l’échancrure postérieure des yeux ; élargi en ligne un peu courbe d'avant en arrière; coupé à la base en ligne presque droite ou plutôt très-légèrement arquée en devant , tronquée au devant de , l'écusson , et légèrement sinuée de chaque côté de cette tronca- 170 : PALPICORNES. ture ; étroitement et à peine rebordé sur les côtés, dont les bords sont tranchants en dessous ; sans rebord à la base; près d'une fois aussi large à cette dernière qu'il est long sur son milieu ; convexe ; lisse , marqué de chaque côté, d'une rangée oblique de points, naissant vers le liers où les deux cinquièmes de Îa longueur du segment prothoracique , près du bord latéral dont elle reste isolée, obliquement dirigée vers le centre, prolongée jusqu'aux rois cinquièmes environ de la longueur et le quart externe à peu près de la largeur ; d’un noir olivacé. Ecusson triangulaire , plus long qu’il est large à la base ; lisse ; d’un noir olivacé. ÆElytres aussi larges en devant que le prothorax à sa base ; trois fois environ aussi longues que lui; à peine élargies jusque vers la moitié de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe jusque près de langle sutural, où elles sont obluses ; très-étroilement rebordées ; médiocrement convexes; presque lisses, offrant, à une forte loupe, des rangées de points longitudinales, superficielles et peu distinctes ; d’un noir olivacé. Repli réduit à peu près à une tranche, par suite de sa surface repliée en dedans, graduellement rétrécie d'avant en arriére, offrant une sinuosité vers le milieu de sa longueur. Dessous du corps noir; garni d’un court duvet qui le fait paraitre d’un noir légèrement olivätre. Méso et mélasternum saillants, presque plats en dessus : le mésoslernum élargi dans son milieu : le mélasternum faisant suite au précédent graduellement rétréci en pointe prolongée un peu au-delà du premier arceau ventral. Cinquième arceau ventral armé sur la première moilié de la lon- gueur de sa ligne médiane d’une épine comprimée, obliquement relevée. Pieds noirs ou d’un noir brun, passant graduellement vers l’extrémilé des cuisses et surtout sur Îles genoux au brun rouge où même au rouge brun. Cuisses pubescentes à la base et presque jusqu’à la moitié de la longueur , glabres ensuite. Jam- bes de devant lisses , ornées près du bord externe d’une rangée longitudinale de points donnant chacun naissance à un poil sou- ADDITIONS ET OBSERVATIONS. 171 vent usé : jambes intermédiaires et posiérieures ponctucées et garnies sur leurs deux tranches de poils spiniformes : les inter- médiaires un peu moins longues que les trois premiers articles des tarses réunis. Cette espèce a été prise au nombre de deux exemplaires par M. Robert , dans un ruisseau des montagnes des Maures (Var). En créant le genre Sternolophus, Solier n’a pas indiqué la longueur approximative de la pointe mélasternale, et M. de Castelnau (*) dit que le sternum est prolongé en arrière en une pointe vrès-courte. Celle indication m'avait porté à établir le genre Æelobius (?) sur une espèce de Stenelophe, ayant lépine prolongée jusqu'un peu au-delà de la moitié du second arceau ventral. Mais ayant eu depuis cette époque l'occasion de revoir les insectes de la collection Dejean, acquis par M. le docteur Jourdan pour le Musée de Lyon ; j'ai reconnu que les espèces rentrant dans le genre établi par Solier , avaient l’épine méta- sternale assez longuement prolongée. Le genre Æelobius doit donc êlre supprimé. Voici la description de l'espèce sur laquelle il était fondé. Sternolophus meticollis ; Mursanr. Ovale allongé ; d'un brun olivätre et brillant en dessus. Palpes et base des antennes d'un fauve testacé ; extrémité des premiers, noirâtre. Pro- thorax marqué de chaque côté de deux rangées de points, naissant presque du bord latéral : l'antérieure, arquée : la postérieure obliquement dirigée en arrière. Ecusson moins de moilié plus long que large. Elytres à quatre rangées striales de points : les deux internes, prolongées presque jusqu'à l'extrémité et postérieurement réunies. Dessous du corps brun : côtés du ventre tachés de fauve obscur. Pieds de devant fauves ; à base brune. (£) Hist. nat. 1. 2. p. 54. (?) Mémoires de l’acad. des sc. de Lyon, nouv. série. t. 4. (4851) p. 75. 172 PALPICORNES. Helobius noticollis, Murs, Mém. de l'acad, des sc. de Lyon, nouv. série t, {. (1861) (classe desc.) p. 75. Lon. 0,0107 (4 3/4 1.). Larg. 0,0056 (2 1/2 1.). Corps elliptique ou en ovale allongé; d’un brun olivatre; lisse et brillant, en dessus. Téte subconvexe ; marquée de chaque côté du front d’une sorte de ligne enfoncée, arquée ou anguleuse, formée par des points , naissant vers le bord antéro-interne de chaque œil , plus densement ponctuée dans sa moilié antérieure et s'éloignant graduellement de l’œil , dont elle se rapproche progressivement dans sa seconde moitié ; ornée sur l’épistome de deux ares formés par des points, isolés l’un de l’autre par un espace égal environ au quart médiaire de la largeur, suivant chacun presque parallèlement le bord externe de l’épistome, jusque vers la partie postérieure de celui-ci. Palpes lestacés ou d’un roux livide avec l'extrémité du dernier article brièvement noirâtre. Æ#ntennes d’un roux livide ou testacées, à massue d’un noir ou brun gris. Prothorax tronqué peu régulièrement en devant et en arrière ; élargi en ligne presque droite, et très-étroite- ment rebordé sur les côtés ; convexe ; marqué de chaque côté de deux rangées de points : l’antérieure, arquée, naissant du bord externe, au septième de sa longueur, étendue jusqu'aux trois septièmes de sa largeur, d’abord presque parallèlement au bord antérieur, puis dirigée en arrière : la deuxième , naissant du bord latéral, un peu après le milieu de sa longueur, obliquement dirigée vers le quart interne de la largeur et les deux tiers de la longueur. Ecusson en triangle, moins de moitié plus long qu'il est large à Ja base ; plus large à celle-ci que le tiers de chaque étui. Elytres faiblement plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs qu’elles embrassent un peu; faiblement élargies en ligne à peine courbe, jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus de leur longueur, terminées ea ogive obtuse, prises ensem- ble; médiocrement convexes ; marquées de quatre rangées ADDITIONS FT OBSERVATIONS. 173 striales de points assez pelits : ces rangées à peu près à égale distance : les deux internes , prolongées distinctement jusque près de l'extrémité et postérieurement réunies : page inférieure des élytres à neuf stries, jusqu’au repli au moins dans leur par- tie apparente. Repli réduit à peu près à une tranche , par suile de l’une de ses faces repliée en dedans. Dessous du corps noir ou d’un noir mat et brun ; garni d’un duvet court. Prosternum chargé d’une carène plus anguleusement prolongée en devant qu’enarrière. Méso et métasternum consliluant une saillie con- tinue, fauve ou d’un brun fauve, presque uniformément étroite dans la plus grande partie médiaire de sa longuenr , comprimée el un peu rétrécie en devant, postérieurement terminée en pointe prolongée au moins jusqu’à la moitié du deuxième arceau ventral. Ventre orné sur le côté de chaque arceau , d’une tache fauve ou d'un fauve testacé ou obseur. Pieds antérieurs fauves , à base obscure et pubescente (les autres pieds manquent). Cette espèce, communiquée par mon ami le capitaine Godart, a été prise dans les environs d'Oran. Oss. Peut-être est-ce l’insecte décrit par M. de Castelnau, sous le nom de Sternolophus Solieri, et qu'il serait difficile de reconnaître au caractère indiqué d’une pointe slernale très- courte. Quant au Sternolophus rufipes de Fabricius, en adoptant pour tel l’exemplaire de la collection Dejean inscrit sous ce nom, il peut être caractérisé ainsi : Sternolophus rufipes ; Fasnicius. Elliptique ou ovale allongé ; noir et luisant en dessus. Palpes et base des antennes, testacés : extrémité des premiers, noirâtre. Prothorax marqué de chaque côté de deux rangées de points transversalement un peu arquées en arrière, naissant du bord latéral : la première, vers le cinquième : la deu- zième, un peu après la moitié. Ecusson de moitié au moins plus long qu'il 174 PALPICORNES. est large. Elytres offrant quatre rangées striales de points très-petts, et mon- trant entre celles-ci les traces d'une rangée plus superficielle. Dessous du corps brun : côtés du ventre tachés de fauve. Pieds d’un fauve roux ou d'un fauve testacé : base des cuisses antérieures brièvement notrâtre et pubescente. Hydrophilus rufipes, Favr. Entom. Syst. 1. 1. 4. p. 483. 6. — Id. Syst, Eleuth. t. 4. p. 254. 8. — Henssr, Naturs, t. 7. p. 307. 14.— De Casreun. Histoire naturelle, 1. 3. p. 54. 2. Loog. 0,0407 (4 3/4 1). Larg. 0,0086 (212 1.). Patrie : les Indes Orientales, la Chine. Chez les Hypnopraires les #néso et métasternum ne forment pas une saillie continue. Leur mélasternuin, quand il se termine en pointe, atleint à peine le niveau du bord postérieur de la hanche. Les parties sternales fournissent, au moins pour la distinction des espèces, des caractères qui n’ont pas été utilisés. Ainsi les Hydrobies décrits dans mon Hist. nat. des Palpicornes pourraient être divisés dela manière suivante. À. Epistome coupé en devant en ligue à peu près droite, Téte marquée au côté in- terne des yeux d’une fossette ponetuée ou d’une rangée oblique de points, B. Métasteraum relevé en devant en unelame à tranche horizontale aussi saillante que celle du mésosternum ; postérieurement terminé par une pointe libre ou détachée des parties voisines. Mésosteraum comprimé en forme de lame à tranche horizontale ; à peu près aussi long sur cette tranche qu'il l’est à ça base. — Oblongus. BB. Métasteraum non relevé en devant en une lame à tranche horizontale aussi saillante que celle du mésosternum ; non terminé postérieurement en pointe libre. C. Mésosternum relevé en lame comprimée et presque triangulaire , aussi saillante que les hanches. — Oblongus. CC. Mésosteraum à peine apparent, beaucoup moins saillant que Les hanches. — Fuscipes. NOTICE SUR JEAN-THÉODOSE DOUBLIER, PAR HN. MULSANTY. (Eue à la Société Linnéenne de Lyon). Re Notre ancienne Provence dans laquelle l’Entomologie a fait, dans l’espace de peu de temps, des pertes si regreitables (*}, a vu s’éteindre encore une de ces existences d'élite qui semblent avoir pour essence l’amour du bien et du beau, et pour besoin l’étude ou Padmiration des œuvres de Dieu. En esquissant la vie de celui sur la tombe duquel je veux essayer de jeter quelques fleurs, en vous parlant d’un naturaliste admis par la Société Linnéenne au nombre de ses correspondants, J'ai non-seulement pour but de remplir un devoir imposé aux fonctions que votre bienveillance m’a confiées, je tiens surtout à acquitter une des dettes les plus chères de Pamitié. Jean-Théodose Dougrier naquit le 11 janvier 4814, à Dragui- gnan, chef-lieu du département du Var, d’une famille honorable. Enfant , 1l montra des dispositions précoces et un vif désir de s'instruire; dès cet âge, il sut se distinguer par celle amé- nilé et celle douceur qui firent toujours le fond principal de () MM. Solier et Fonscolombe , et MMmes Marie Wachanru et Louise-Caro!ine d’Aumont. 176 NOTICE son caractere, el dont lous ses trails portaient si vivement l’em- preinte. Il fit avec succès ses études au collége de Draguignan. Ses rapports de tous les jours avec son oncle (*), naturaliste distingué, la vue des échantillons nombreux rassemblés par ce savant, lui inspirèrent de bonne heure cette admiration pas- sionnée pour les œuvres de la création, qui ne devait s’éteindre en lui qu'avec la vie. Sous les yeux de son bon parent, il commença à s'occuper de Minéralogie; mais un peu plus tard, ayant eu l’occasion de recevoir un certain nombre de Coléoptères exotiques, leurs formes si variées et si singulières, la beauté de leurs élytres parées de teintes la plupart si brillantes, lui firent prendre l’Entomologie en affection toute spéciale. Les insectes devinrent dès lors l’objet de ses recherches. Dans ce but, combien de fois n’a-t-il pas visité le bois de Maumont, ceux de Mascarelle et du Rouet, suivi les bords de la rivière d’Argens, exploré la plaine des Maures, poussé ses excursions jusqu’à la montagne de l’Esterel ou jusqu'aux plages sablonneuses de Saint-Raphacl. Chaque promenade lui offrait des conquêtes faciles et l’enchainait par des liens plus forts à celte étude atta- chante. Tel est l'avantage de l’histoire naturelle: les objets compris dans son domaine sont si nombreux, que sans sortir des limites d’un cercle assez restreint, elle peut sans cesse fournir des aliments nouveaux à la mobilité toujours renaissante de nos désirs. La mort de son père (?) lui imposa une charge bien douce et bien facile pour son cœur, celle de servir à sa mère de protecteur (1) Dominique Doublier, aujourd'hui présideut de la Société d'Etudes scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan , et membre de diverses autres Sociétés savantes, (?) I mourut le 27 mai 1839, âgé de soixante et un ans. Il était premier adjoint au maire de Draguignan, el Puu des membres de la maison de commerce établie sous la raison sociale de Clément frères et Ci, SUR J.-T. DOUBLIER. 177 et d'appui, de l’entourer encore de plus d'amour, s’il était possible, pour lui faire oublier son veuvage. Dès ce moment, il identifia pour ainsi dire sa vie avec la sienne. Malgré le bonheur apporté plus tard, dans son intérieur, par celle qu'il se plaisait à nommer un ange de vertu et de modestie, il ne put jamais se séparer de celle qui lui avait donné le jour, ni rien diminuer des soins affectueux qu'il lui prodiguait. Un cœur doué d’une tendresse filiale si vive, ne pouvait être insensible aux peines des autres. Sa charité inépuisable envers les pauvres ne se bornait pas à ouvrir sa bourse aux misères noloires , sa main discrète allait surtout chercher celles qui se cachaient. Il semblait avoir des soulagements pour toutes les souffrances, des baumes pour toutes les douleurs ; il se faisait tout à ious. Il avait été investi, le 1” octobre 1859, de la charge de greffier du tribunal de Commerce de Draguignan, et malgré l'exactitude et la régularité avec lesquelles il s’acquitta toujours de ses fonctions , il sut distribuer ses heures de manière à donner à l’histoire naturelle une bonne partie de son temps. Des circonstances particulières me fournirent, il y a plus de vingt ans, l’occasion d’être son premier correspondant. Les rapports qui s'établirent entre nous à celte époque, et qu'il sut toujours rendre si agréables, ne tardèrent pas à se changer en une amitié intime, dont le temps, loin d’altérer les douceurs, resserra de plus en plus les nœuds. Je serais bien oublieux d’ailleurs, si je’ ne redisais ici de combien d'espèces rares ou même inédites (*) je lui ai été rede- vable, durant les quatre lustres de nos relations si nombreuses ; si je ne faisais rejaillir sur lui toute la gloire de ces découvertes. Puissent les deux Coléoptères ‘?) chargés de transmettre son (1) Oxypleurus Nodieri, Niphona picticornis, Bolbocerus gallicus, etc. (?) Harmonia Doublieri. — Hymenorus Doublieri, Annales de la Société Linnéenne. 42 178 | NOTICE nom aux entomologistes à venir, leur faire connaitre aussi toute ma reconnaissance ! Vers le milicu d'octobre 1845, il vint visiter Lyon qu'il ne connaissait pas encore. Les jours qu’il passa dans nos murs furent pour tous les amis de l’Entomologie des moments de fête. Il visita ceux d'entre eux qui se trouvaient alors à la ville (‘), admira leurs belles collections. et s’en retourna plus attaché que jamais à l'étude de l’histoire naturelle. L'année suivante, il voulut parcourir les montagnes de la Grande-Chartreuse, et recueillir de sa main les espèces alpines dont sa collection ne s'était jusqu'alors enrichie qu'avec le secours de ses amis. De Draguignan, il se dirigea sur Saint-Bonnet, dans les Hautes-Alpes, butina sur une partie de sa roule, visila Grenoble, et arriva le 20 juillet au monastère, où nous nous étions donné rendez-vous. La route si accidentée et si pittoresque qui depuis Fourvoierie se déroule en sinuosités nombreuses sur les rives du torrent ; les roches gigantesques et souvent perpen- diculaires dont elle est bordée; ces sapins qui semblent pendre sur la tèle du voyageur, ou qui d’autres fois, échelonnés sur ces pies dentelés, offrent l’image des géants cherchant à escalader les cieux ; ces eaux, parfois profondément encaissées, qui descendent en se brisant contre les roches dont leur lit est obstrué ; l'horizon borné qu’on a devant soi, et dont le tableau mobile change pres- que à chaque pas; l’imposante majesté du désert, tout contri- bua à électriser son imaginalion facilement impressionnabie; il arriva au couvent ému de plaisir et d’admiration. D’autres surprises l'allendaient bientôt. Ces forêts antiques, ces prairies émaillées de fleurs, allaient lui offrir une multitude de Coléo- plères qui jamais ne s'étaient présentés vivants à ses yeux. La Grande-Chartreuse sera loujours la terre promise pour nos entomologistes. Malgré les soins de l’administration forestière à (1) MM. LE. Armaad, Foudras, Gacogne, Guillebeau, G. Levrat, Merck, Perroud et Rey. SUR J.-T. DOUBLIER. 179 tirer parti des bois en temps utile, à ne pas les abandonner aux outrages des ans et des vers rongeurs, une foule d’arbres de diverses essences, des sapins surlout, nés sur des points où la hache ne peut aller les frapper, deviennent à leur déclin le berceau d’un grand nombre d'insectes ; ceux-ci descendent ensuite de ces hauteurs , pour visiter les ombelles des prés. Les trois jours passés dans ces lieux ne purent émousser ses jouissances. Longtemps après, il aimait à se rappeler les moments passés le soir à la fenêtre de sa cellule, à contempler, par un beau clair de lune, ces remparts naturels servant à enclore le désert, et sur lesquels viennent expirer les derniers bruits du monde ; à reposer ses regards sur les sombres rideaux de sapins déployés devant lui; à les élever vers ce grand Som, dont la tête clienue semble soutenir la voûte des cieux ; à prêter l'oreille à ce silence, ailleurs inconnu, que troublaient seuls les cris lugubres de loiseau des ténèbres, ou la voix sonore de la cloche du couvent. Il vit encore une fois Lyon à son retour. En 1845, dans un voyage entrepris avec deux de mes amis (*), dans le midi de la France, nous arrivames à Draguignan dans la première quinzaine de juin. Nous recümes de la famille Doublier cet accueil d’une cordialité empressée dont l’amitié la plus affectueuse peut seule trouver le secret. Pendant trois jours, nous parcourûmes, sous la conduite de notre ami, les localités les plus favorisées, et nous trouvâmes à nous y enrichir de quelques-uns des insectes les plus rares de ces contrées pri- vilégiées. Peu de temps après notre départ, le cœur de Doublier, si bien fait pour aimer, se trouva livré à une préoccupation à laquelle se rattachait-le bonheur de sa vie. L'amour et la raison, si rare- ment d'accord , semblaient s’être entendu cette fois pour le et (1) MM. Gacogne et Léoa Olph-Galliard. 180 NOTICE guider dans le choix d’une compagne. Après cinq mois d’espé- rances el de craintes, ses vœux finirent par être exaucés, et le 21 décembre 4845, il épousait M‘ Marie-Adèle Porre. Rien ne manqua dès lors à sa félicité, si ce n’est de voir un être nouveau venir resserrer encore les liens de son heureuse union. Après quatre ans el demi d'attente le Ciel exauça ses désirs ; il lui naquit une fille, le 18 mai 1850. Quelques mois après, dans un nouveau voyage dans le midi, j'arrivai à Draguignan dans la soirée du mercredi 28 août; je n’oublierai jamais cette date. Notre ami, prévenu de ma visite, m’altendait à la ville, pour me conduire à sa campagne, où se trouvait sa famille. Le plaisir d’être ensemble,les douces causeries, la diversité et la richesse des produits de ce sol méridional, nous firent parcourir, sans nous en douter, la distance à franchir. Le ciel élail empourpré des derniers rayons du jour, quand nous touchions au but de notre promenade. Je revis là sa bonne mère, qui cinq ans auparavant avait eu pour nous des soins si attentifs et si délicats ; je donnaï à sa jolie fillette un baiser, qui devait ètre aussi Île dernier; et je fus présenté à sa jeune femme qu’il me Lardait de connaître. L’esquisse charmante qu’il m’en avait tracée n'avait rien de flatté; si j'avais eu à peindre la douceur unie à la grâce, je n'aurais pas choisi d'autre modèle. Le souper nous allendait. L'amitié s'était chargée d’y ajouter tous ses charmes. La table avait été dressée dehors, devant la maison, sous le voile étoilé de la nuit, près du jardin, dont les fleurs caressées par la brise légère, nous envoyaient les parfums de leurs odorantes corolles. Des insectes crépusculaires inconnus à nos con- trées (*), attirés par l'éclat des flambeaux, venaient s’abattre sur la nappe et nous procurer les plaisirs d'une chasse facile. Jamais, je crois, jouissances plus douces ne me firent passer des mo- (1) Des Vesperus strepens P1. SUR J.-T. DOUBLIER. 18 i ments plus délicieux. Hélas, qui m'aurait dit que peu d'années après, Je serais le seul survivant de tous ceux avec lesquels J'étais alors si joyeusement attablé ! Le lendemain, après une visite à son frère, nous passämes en revue les richesses de son cabinet. Outre les insectes, il offrait une petite collection d'oiseaux empaillés avec beaucoup d'art, des coquillages et diverses autres productions naturelles. Il me fit faire la connaissance de M. Jaubert, amateur plein de zèle et de talent, qui depuis a malheureusement délaissé l’entomologie pour létude des fossiles. Puis, pressé par le temps, il fallut m'arracher à ses instances et prendre la route de Toulon, sans avoir pu faire une excursion dans les alentours. C'était pourtant là un des plaisirs qui avaient pour lui le plus de douceur, que celui de passer quelques journées avee d’autres amis de la nature, de les conduire dans les lieux les plus riches en espèces rares, de leur fournir l’occasion de se féliciter des moments passés près de lui. Combien de fois n’a-t-il pas ainsi piloté les entomologistes de passage (") sur son départe- ment ? Sa générosité, pour ceux qui le favorisaient d’une visite, était souvent embarrassante. Dans son empressement à leur être agréable , il leur offrait jusqu'aux objets uniques de ses collec- tions , il les forçait à les accepter, s’il avait cru lire dans leurs yeux le simple désir de les posséder. Doublier se préparait à donner le Catalogue des Coléouières du département (?). 11 aurait pu se faire plus spécialement con- nailre dans la science, en mettant au jour ses découvertes ou ses observations, si le manque d'ouvrages et une foule d’autres obsta- (4) MM. Arias, Bompart, de Cérisy, Foudras, l’abbé Fouruier,Gabillot, Gacogne,Guérin, Hauri, l'abbé V. Mulsant, Perroud, Rey, Robert, Schaum, etc. Outre Les personnes déjà nommées, il avait eu divers correspondants : MM. Billot, de Hagueneou ; Ecoffet, de Nimes; d’Aumont; Donzel, de Lyon; Gaubil; Wachanru, de Marseille, ete. (?) Dans le second voiume du Prodrome d'histoire naturelle, dont le premier tome venait alors de paraitre. 182 NOTICE cles ne rendaient toute publication bien difficile pour un habitant de la province,surtout pour celui qui est éloigné des grands centres de population. Ses penchants d’ailleurs ne le poussaient pas vers la renommée. L'étude de l'Histoire naturelle était une distraction qui plaisait à ses goûts ; il ne cherchait rien au-delà des jouis- sances agréables qu’elle lui procurait. La Société Linnéenne de Lyon l'avait admis au nombre de ses correspondants; sa mo- destie ne lui avait jamais permis d'ambitionner l’honneur d’ap- partenir à un autre corps savant. J'en aurais sans doute dit assez pour faire connaître l’entomo- logiste, el surtout l’homme aimable et bon par excellence ; peut- être devrais-je me borner à raconter comment s’est terminée celle existence si douce et néanmoins si bien remplie. Mais quelques uns des détails qui vont suivre m'ont paru si touchants, que je n’ai pu résister au désir de les rapporter. Ils serviront d’ailleurs à compléter celte notice. Doué de cette droiture de cœur qui semble devenir de plus en plus rare, doté des qualités les plus aimables, de toutes celles qui constituent l’homme de bien, il ne manquait, faut-il le dire, il ne manquait à Doublier, distrait par les occupations de la vie, que de remplir plus exactement tous les devoirs de la religion, pour être en tous points le modèle le plus accompli. Le voir arriver à cet élal de perfection, était le rêve de M"° Doublier, Pobjet incessant de ses prières. C'était trop peu pour elle que d’être unie: à lui durant les jours si courts que nous avons à passer sur la terre, elle voulait avoir l'assurance de n’être pas séparée de son ami pendant cette vie future, au sein de laquelle la mort n'aura plus d’empire. Un soir du mois de janvier 1852 ("), tourmentée d’une ma- nière plus vive par celte pensée, elle se jette à genoux aux pieds de son lit, et les yeux humides de larmes: Mon Dieu! mon (*) Epoque durant laquelle avaient lieu, à Draguignan, les exercices du Jubilé. SUR J.-T. DOUBLIER. 183 Dieu! s'écrie-t-elle dans son cœur, serais-je destinée, après avoir goûté lei bas avec mon époux un bonheur sans mélange, à ne pas le voir partager avee moi la félicité promise à ceux qui vous auront servi fidèlement? Ah! plutôt qu'il en soit ainsi, coupez le fil de cette vie qui se montre encore à moi sous un jour si riant ; exigez, s’il le faut, un sacrifice plus pénible encore ; mais Ô mon Dieu! prètez l'oreille aux supplications que je vous adresse pour cet autre moi-même. Elle se relève alors avec confiance. Sa prière élait animée d’une foi trop vive pour n'être pas écoulée... Le lendemain ses vœux étaient exaucés | Hélas ! le bonheur parfait ne peut durer sur la terre. Celui dont jouissaient ces époux fut mis, un an après, à une rude épreuve. La fille que ie Ciel leur avait accordée après cinq ans environ d’altente et de prières, cette enfant dont les qualités ai- mables et précoces faisaient l’adiniration de tous , cet objet de leur joie et de leur orgueil, leur fut enlevée le 31 jan- vier 1855. Pour faire diversion à cet événement cruel, et pour se distraire tous les deux de la pensée d'une perte si douloureuse, le voyage de Rome fut résolu; mais captivé par les obligations de la recetie municipale (*) qui lui avait été confiée depuis quelques années, notre ami fut obligé de renoncer, pour son compte, à ce projet, dont la non réalisation lui causa de profonds regrets jusqu’à la fin de sa vie. Son épouse partit done seule avec son oncle. Elle s’embarqua à Marseille ; visita Gênes et Florence. Dans la capitale du monde catholique, elle assista aux céré- monies si émouvantes de la semaine sainte. Notre ambassa- deur à Rome, dont Doublier avait l'honneur d’être personnelle- ment connu, M. le comte de Rayneval, si chligeant pour tous, (4) Il avait cédé sa charge de greffier du tribunal de Commerce de Draguignan le 20 mai 1844, et avait été nommé receveur municipal le 25 mai 1847, fonctions qu'il a exercées jusqu’à sa mort, 184 NOTICE lui procura toutes les facilités possibles pour augmenter les agré- ments de son séjour dans la ville éternelle ; il Ini fit même obtenir, le mercredi après Pâques, une audience particulière du Souverain Pontife. Elle poursuivit sa route jusqu’à Naples, où MM. Costa, ces naturalistes si connus, eurent pour elle et pour son onele ces attentions délicates qu’on est si heureux de trouver sur une terre étrangère. Depuis Gênes, leur petite caravane s'était enrichie de la compagnie de M. l’abbé Glaire, doyen de la faculté de théologie de Paris ; il voulut bien partout leur servir de cicérone ; il sut leur faire oublier une partie des ennuis et des longueurs du voyage. M" Doublier rentra le 10 mai, à Draguignan, émerveillée de tout ce qu'elle avait vu. Pendant l'absence de son épouse, notre ami cherchait dans la chasse aux insectes une distraction à ses chagrins; mais le coup qu'il avait reçu avait été si rude, qu’il se plaignait de ne pouvoir plus faire de longues excursions. Ses sentiments, depuis la mort de sa fille, avaient pris un caractère plus profondément religieux. Il aimait à se la figurer au milieu des esprits célestes qui entourent le trône de Dieu. Dès ce jour, il ne cessa de l'invoquer comme un ange protecteur, de la conjurer de lui servir de guide, et de venir à sa dernière heure lui adoucir le passage de cette vie à l’autre. Quelquefois après cette prière : 11 me semble, répétait-il à sa bien-aimée, il me semble que je ne craindrais pas la mort! On aurait dit qu'il pressentait sa fin prématurée. Et cependant lout était fait pour l’attacher encore à ce monde! Il venoit d’avoir depuis peu l’espérance d'obtenir un nouveau gage de la fécondité de son épouse, quand après une course faite par un temps froid, une pneumonie se déclara. À peine commencait-il à être hors de danger, qu’une autre maladie, la suette, le jeta bientôt dans un délire prolongé. Il recouvra enfin assez de lucidité pour recevoir et apprécier les consolations et les secours que la religion accorde au chrétien mourant. Puis, SUR J.-T. DOUBLIER. 185 tout à coup, ses yeux prirent une vivacité extraordinaire ; les bras tendus , il s'efforçait de soulever son corps affaibli ; ses lèvres murmuraient le nom de sa fille chérie. Il voyait sans doute alors cet ange qu’il avait si souvent invoqué, venir au- devant de son âme pour la conduire dans les voies de léternité. Après dix minutes de ce spectacle saisissant, pendant lequel les assistants altendris fondaient en larmes , il abandonna sa main à celle qu'il avait tant aimée, pour lui faire sentir les derniers mouvements d'un cœur qui n’avait cessé de battre pour elle Bientôt les ombres de la mort commencèrent à l’envelopper , et quelques moments après il exhalait son dernier soupir. C’était le dimanche 15 janvier 4854 , vers les dix heures du soir. La nouvelle de ce douloureux événement ne plongea pas seu- lement dans le deuil ses parents et ses amis. Le nom de Doublier inspirail tant de sympathie, il était si universellement aimé, que la population de la ville presque tout entière, se porta spontanément à ses funérailles. Riches et pauvres, chacun voulut se faire un devoir de lui dire un suprême adieu. Aucun discours ne fut pro- noncé sur sa tombe; mais la tristesse peinte sur Lous les visages, les larmes abondantes qui coulaient des yeux , exprimaient avec une éloquenc2 plus saisissante que les se Ja perte cruelle que le pays venait de faire. Quand l’ange de la mort a pris son vol vers une maison , il est rare qu'il ne revienne pas frapper d’autres coups, à des distances plus ou moins rapprochées. Qui de nous a vécu un peu de temps sans en faire la triste expérience ! La famille Doublier en offrit une nouvelle preuve. Une des lantes de notre ami, veuve de l’an- cien bibliothécaire de la ville, le suivit de près. Sa pauvie mère , qui aurait donné mille fois sa vie pour la sienne , ter- mina son existence le 15 décembre suivant. Dans les premiers mois de 1855 , l’un de ses oncles, receveur de l’hospice et son successeur en qualité de receveur municipal, paya son tribut. Enfin le 25 septembre de la même année , sa veuve désolée, 186 NOTICE SUR J.-T. DOUBLIER. subit le même sort. Depuis le printemps , elle s'était retirée à la campagne pour y sevrer son enfant né cinq mois après le décès de son père. Elle n’y put échapper au fléau qui décimait Draguignan ; elle fut atteinte de la suette , et mourut en tour- nant ses derniers regards sur sa fille, qu’elle laissait orpheline à seize mois ! Pauvre enfant ! dont le front , à votre naissance , a été voilé d’un crêpe funèbre ! Vous, qui n’avez jamais connu la douceur des baisers d’un père ; vous, qui avez vu s’éteindre une mère si parfaite, au moment où à peine vous commenciez à bégayer son nom , et à sentir le prix de ses soins el de son amour ! Si jamais ces lignes tracées par l’amitié venaient à tomber sous vos yeux, puissent-elles vous dire de quels excellents parents vous êtes issue! Lorsqu'on sait, comme eux, passer sur la terre en y faisant le bien, s’y concilier l'estime et l’affection, on laisse, dans le cœur de ceux qui nous ont connu, des regrets vivement sentis, et que le temps, destructeur de toutes choses, ne saurait complètement effacer | DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES D'OISEAUX MOUCHES, PAR J. BOURCIER et E. MULSANT, Trochilus H{daliae. Bec médiocre ; assez faiblement arqué ; subeylindrique ; graduellement et peu sensiblement rétréci jusque près de l’extré- mité, où il est subcomprimé et terminé en pointe ; à mandibule supérieure noire, un peu incourbée à l'extrémité : inférieure, d'un blanc flavescent ou carné, à extrémité brune ou d’un brun noir. Zéte brune ; parée au-dessus des yeux d’une bande sour- cilière d’un roux très-pâle. Cou orné de plumes en partie d’un mi-doré cuivreux, à barbes basilaires et terminales brunes, voi- lant en partie la couleur mi-dorée. Dos vert, luisant. Couvertures caudales à plumes vertes sur le disque , avee l'extrémité de chaque barbe allongée, grêle ou linéaire et d’un roux très- pâle ou d’un pâle roussàtre. Ailes falciformes, étroites ; aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun violacé, à couvertures vertes. Queue à dix rectrices ; assez étroites ; luisantes : les médiaires d’un vert cendré : les submé- diaires à externes passant graduellement au vert noir ou au brun noir : toutes progressivement blanches à l'extrémité : les médiaires, à peine plus longues que tout le corps depuis l'extrémité du bee ; les submédiaires à externes graduellement plus courtes : les ex- 188 OISEAUX-MOUCHES NOUVEAUX. ternes, à peine égales , depuis leur base , à la moitié de la lon- gueur des médiaires. Dessous du corps roux ou d’un roux canelle assez vif sur la gorge et la poitrine, passant graduellement au roux pâle et au blanc roussàtre, postérieurement. Couvertures sous-caudales flexibles ; assez longues ; d’un blanc sale. Page inférieure de la queue un peu plus pâle que la supérieure , à reflet légèrement violâtre. Pieds d’un blane sale, ou livides ; non emplumés. Cette espèce habite l’intérieur du Brésil. Elle appartient au même groupe que le Davidianus de Lesson. Frochilus Aspasiæ. Bec médiocre ; faiblement arqué ; graduellement et faible- ment rétréci jusque près de l'extrémité où il est subcomprimé et terminé en pointe ; à mandibule supérieure noire ; à mandibule inférieure blanche ou d’un blanc flavescent dans sa première moilié, noire dans la seconde. Téte brune ; parée au-dessus des yeux d’une bande sourcilière d’un blanc roussàtre naissant vers le milieu de chaque œil, et prolongée en arrière, peu marquée en devant. Cow revêtu de plumes en partie brunes, en partie d’un bronzé mi-doré. Dos d’un vert brun. Couvertures caudales for- mées de plumes soyeuses, allongées, d’un roux foncé, prolongées jusqu’à la moitié des rectrices médiaires. Ailes falcifornes, étroiles ; à peine prolongées jusqu'à l’extrémité des rectrices sub- externes ; offrant les deux baguettes extérieures plus fortes ; brunes, avec les couvertures légèrement bronzées ou d’un bronzé mi-doré. Queue à dix rectrices ; assez étroites ; luisantes : les médiaires bronzées à la base, puis d’un brun noir légèrement bronzé, avec l'extrémité d’un blanc roussätre passant graduelle- ment au blanc : les submédiaires à externes offrant progressive- ment noires les parties bronzées, avec les bords d’un blanc roux OISEAUX-MOUCHES NOUVEAUX. 189 ou d’un roussätre moins päle près de la base que vers l'extrémité : les médiaires aussi longues que les deux cinquièmes de toute la longueur du corps depuis Pextrémité : les submédiaires un peu moins longues que les médiaires : les autres, graduellement plus courtes : les externes, à peine égales aux lrois cinquièmes des médiaires. Dessous du corps entièrement d’un roux foncé , paré d’une bande suboculaire noire, naissant vers la moilié inférieure de chaque œil et prolongée en arrière. Couvertures sous-caudales rousses, soyeuses , prolongées presque jusqu'à lextrémité des rectrices externes. Page inférieure de la queue offrant les parties foncées d’un noir violàtre sur les médiaires, d’un brun noir vio- lâtre sur les autres. Pieds blancs ; dénudés. PatuiE : la Nouvelle-Grenade. Celle espèce appartient au même groupe que la précé- dente. DESCRIPTION DE LA LARVE DU LUDIUS FERRUGINEUS, Lun. PAB EE: MULSANYX et GUILLEBEAU. (Luo à la Société Linnéenne de Lyon, le 44 juillet 4836.) — RER DS > CE Larve allongée ; presque cylindrique; hexapode ; de douze anneaux outre la lêle ; revêtue d’une peau coriace ou parche- minée, lisse, luisante, en majeure partie d’un flave testacé ou d’un flave orangé, suivant l’âge ou les circonstances, avec les extrémités, et divers signes plus foncés sur les autres anneaux. Téte d'un roux fauve ; au moins aussi longue que large; à peine arquée sur les côtés; un peu rétrécie d’arrière en avant ; échan- crée et denticulée à son bord antérieur; dirigée en avant; déclive et moins épaisse d’arrière en avant; déprimée en dessus, un peu inégale; rayée de deux sillons longitudinaux, un peu en zig-zag, silués chacun près de la ligne médiane, naissant vers le bord antérieur et prolongés jusque vers les deux tiers de la longueur; marquée de chaque côté, près de son bord postérieur, de trois points enfoncés, transver- salement disposés, donnant chacun naissance à un poil souvent usé ; à suture cervicale, représentée par deux lignes postérieu- rement réunies presque en demi-cercle, formant une figure ovalaire ouverte en devant et avancée jusqu’à la moitié de la longueur, où chaque ligne se dirige transversalement vers le bord latéral. Epistome marqué de chaque côté de la ligne médiane, d'un point enfoncé vers la base du labre: celui-ci, court, étroit, situé dans une échancrure de l’épistome. Handi- bules saillantes ; arquées ; cornées ; noires ; lerminées en pointe à leur extrémité ; armées d’une forte dent au milieu de leur LARVE DU LUDIUS FERRUGINEUS. 191 côté interne. 4ntennes insérées au côlé externe de la base des mandibules : de quatre pièces: la basilaire, subglobuleuse, membraneuse, blanchätre : les autres d’un flave roux ou d’un roux fauve: la deuxième grosse, presque cylindrique, plus longue que les deux suivantes prises ensemble : la troisième, presque cylindrique, offrant de chaque côté à son extrémité, une saillie, courte, conique, membraneuse : la quatrième, grêle, conique, terminée par un poil. £chancrure progéniale prolongée jusqu'aux deux tiers du dessous de la tête ; remplie par les mâchoires et par le menton, et par trois peliles pièces situées en arrière des précédentes, et disposées d'avant en arrière dans l'ordre ci-joint : deux, une: les trois pièces antérieures d’un flave orangé, allongées, presque parallèles : les mächoires un peu plus étroites postérieurement que le menton. Hächoires bi-articulées ; garnies au côté interne d’une membrane ciliée. Palpes maxillaires dépassant en devant les mandibules dans l’état de repos; d'un roux fauve ; coniques; de quatre articles. Palpes labiaux de même couleur que les précédents ; de moitié plus courts ; coniqnes; de deux articles. Co/ps presque cylin- lindrique jusqu’au onzième anneau inclusivement; rayé d’une ligne longitudinale médiaire; offrant sur chacun des onze pre- miers anneaux: 1° un point enfoncé, latéral, près du bord antérieur : 2° deux lignes obscures en forme de V incomplet postérieurement, situées près du bord antérieur, et de chaque côté, une autre un peu plus en dehors: 5° un anneau linéaire obscur, situé près du bord postérieur : 4° deux points enfoneés donnant chacun naissance à un poil souvent usé, situés près du bord postérieur, l’un, vers le bord latéral : l’autre, entre celui-ci et la ligne médiane : 5° une ligne longitudinale située de chaque côté el raccourcie à ses extrémités sur chaque arceau : le premier segment ou prothoracique plus foncé, d’un roux fauve, aussi long environ que les deux suivants réunis, offrant de plus que les autres de chaque côté de la ligne médiane : 1° deux points 197 LARVE DU LUDIUS FERRUGINEUS. enfoncés près du bord antérieur : l’un, près de la ligne du milieu : l’autre, entre celui-ci et le latéral : 2° deux lignes transversales, formant avec leurs pareilles une sorte d’are interrompu et dirigé en arrière, près du bord antérieur: % un faisceau de lignes longitudinales courtes et obseures, près de l'anneau linéaire, entre la ligne du milieu et le bord latéral : sur cet anneau les deux lignes en forme de V sont situées près de la moitié de la longueur, et les lignes latérales manquent ou sont peu marquées : anneaux einq à onze presque égaux : le douzième plus long que le onzième, en cône oblus; marqué de points enfoncés un peu irrégulièrement disposés, donnant chacun naissance à un poil ; offrant son arceau inférieur à peine prolongé au-delà du sixième basilaire de sa longueur, arrondi en demi-cerele à son extrémité : cet areeau raccourci offrant, outre l'anus, un petit mamelon exsertile servant à la marche de la larve. Dessous du corps plus pale que le dessus; montrant sur le premier arceau une pièce en angle très-ouvert, dirigée en arrière el appuyée contre la pre- mière paire de pieds : cetle pièce paraissant représenter le pro- sternum. Pieds au nombre de six, disposés par paire sous chacun des trois premiers segments ; de longueur médiocre ; formés de quatre pièces, garnies en dessous de poils spinosules : la dernière terminée par un ongle assez long. Stigmates au nombre de neuf paires : la première ou thoracique, située près du bord antérieur du deuxième anneau, ou joignant la ligne longitudinale servant à séparer les arceaux supérieurs des inférieurs : les huit autres paires, un peu plus en dehors, sur les quatrième à onzième segments. Long. 0,0247 (1% 1.). Cette larve vit dans les parties gàtées ou dans le terreau de divers arbres, el y subit sa métamorphose en nymphe. L’insecte parfait parait en juin ou juillet. INTRODUCTION. HÉTÉROMÈRES. DEUXIÈME DIVISION. La deuxième division des Hétéromères de France, a pour caractères: Tlanches antérieures oblongues et allongées, obliques ou contiguës. Antennes insérées à découvert ou peu voilées à la base. Ongles rare- ment pectinés et dans ce cas, tête inclinée, soil paraissant appliquée contre le prothorax, soit séparée de lui par un nodule ou sorte de cou, mais non enfoncée dans ce segment. Les insectes de la division précédente, les premiers Latigènes du moins, destinés par leur défaut d'ailes à une existence toute terrestre, avaient besoin d’une conformation en harmonie avec leur genre de vie. Obligés de chercher une retraite soit dans le sol, soit sous divers corps chargés de les cacher ou de leur offrir un abri durant leur repos, les joues forment sur les côtés de leur tête un rebord plus ou moins lar- ge, qui parfois se prolonge sur les yeux en forme de canthus pour protéger ces organes de la vision. Leurs pieds, uniquement destinés à la marche, ont les hanches de devant globuleuses et le plus souvent séparées par le prosternum. Ici, ces hanches qui déjà chez les derniers Pectinipèdes ont offert des modifications dans leur forme, sont oblongues ou allongées, obliques et presque loujours contiguës, pour répondre aux besoins d’une vie de relation différente, et les antennes sont insérées à découvert, ou à peine voilées à leur base par un rebord à peine indiqué. Annales de la Société Linnéenne. 43 194 HÉTÉROMÈRES. Ces derniers Hétéromères peuvent être répartis dans les Tribus suivantes : Tribus. | Tête toujours engagée dans le prothorax ; plus étroite E que celui ci ; le plus souvent verticale ou inclinée, : Antennes insérées vers le milieu du côté interne 2 ä des yeux: ceux-ci, oblongs, situés longitudinale- Z 51 ment ou obliquement sur les côtés de Ja tête. 3 S Palpes maxillaires généralement longs ; à dernier ds article plus ou moins allongé. BARBIPALPES. 9 53 Tête accolée contre le prothorax, c’est-à-dire ne se paraissant ni engagée dans ce segment, ni séparée 3 Eu ei de lui par un nodule ou sorte de cou; verticale 3 DT #| ouinclinée, Prothorax plus large à sa partie posté- & (all rieure ; souvent bissinué à la base, Pieds posté- e rieurs ordiuairement allongés. LONGIPÈDES, Ë Tête penchée. Premier arceau du ventre = | ordinairement moins long près de l’ori- 5 2 gine des cuisses que le second. Elytres = n … AR £ 2 3 g larges, surtout après la moitié de leur 2/7 E ES + longueur. LATIPENNES, CAEN ER EM CERTES 3 ï 5 2 Téte pas ou inclinée ; le plus souvent 4 E se [S séparée du PrOtROEEx par un nodule ou E 2 ë 5 © sorte fe cou. Premier arceau du vente El 2 HE E ordinairement plus long vers l’origine 24 ( = — des cuisses que le deuxième. Elytres de É £ ë | largeur médiocre, COLLIGÈRES. à ê 5 Ongles divisés. Téte inclinée ; séparée du GE | prothorax par un nodule ou sorte de 5 a \ cou. VÉSICANTS. É 7 | Antennes sétacées ou plus minces vers leur extrémité, Tête penchée ; engagée dans le prothorax ou non séparée de lui par un nodule. Prothorax plus étroit près de sa base que vers sa partie antérieure. Corps ordinairement allongé, souvent étroit, ANGUSTIPENNES. prolongée en forme de museau. Antennes grossissant plus ou moins vers l'extrémité ; insérées en devant des yeux : ceux-ci, ROSTRIFÈRES. semi-globuleux. FBARBIPALPES. 495 TRIBU Drs BARBIPALPES. CaracrÈRes. Téle non prolongée en devant en forme de museau ; toujours engagée dans le prothorax ; plus étroite que celui-ci ; le plus souvent verticale ou inclinée. Antennes insérées vers le milieu, ou sou- vent un peu après, du côté interne des yeux : ceux-ci oblongs, situés longitudinalement ou obliquement sur les côtés de la tête , rarement d’une manière subtransversale. Palpes maxillaires généralement longs, souvent inclinés ; à dernier article plus ou moins allongé , le plus souvent en forme de coutre ou de hache. Hanches antérieures obliques ou allongées, le plus souvent contiguës ou non séparées par un proster- num aussi saillant qu’elles. Ventre de cinq arceaux, ou offrant rarement chez quelques ;' une partie du sixième arceau visible. Tarses antérieurs et intermédiaires de cinq articles : les postérieurs de quatre. Ongles ordinairement simples ; rarement armés d’une dent. De tous les caractères particuliers à ces Hétéromères, la longueur de leurs palpes maxillaires souvent pendants ou inclinés comme la barbe d’un vieillard, semble leur signe le plus distinctif,et justifier le nom de Barbipalpes donné aux insectes de cette tribu. ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS. Les pièces dont se compose l'enveloppe extérieure du corps de ces petits animaux offre, comme dans toutes les autres tribus, des modifica- tions plus ou moins sensibles qui concordent avec le genre de vie de ces insectes. La féle , parfois simplement penchée, le plus souvent subperpendicu- laire ou inclinée, se rapproche ordinairement soit de la forme arrondie, soit de celle d’une sorte de triangle tronqué en devant et presque équi- latéral ; mais d’autres fois elle est plus ou moins brusquement rétrécie en devant, à partir du bord antérieur des yeux. En général elle s’en- fonce profondément dansle prothorax,quelquefois au point d’être voilée par ce dernier comme par un capuchon, quand linsecte est examiné 196 BARBIPALPES. perpendiculairement en dessus ; chez quelques espèces au contraire, comme les Mélandryes en offrent l'exemple, elle se dégage sensible- ment du segment thoracique. Le labre, loujours très-visible, affecte habituellement la forme d’un parallélogramme transverse, parfois faiblement échancré au milieu de son bord antérieur. Les mandibules, cornées, courtes, très-arquées, voilées par le labre ou ordinairement peu visibles dans l’état de repos, sont lanlôt en pointe, tantôt bidentées à l'extrémité, et parfois armées en outre, près de celle-ci, d'une autre dent qui les semble montrer tridentées en devant. Les mâchoires sont presque membraneuses et divisées en deux lobes, dont l'extérieur presque droit, chez quelques-uns, courbé sur l’interne chez le plus grand nombre , est généralement plus gros et plus cilié. Les palpes mazxillaires, habituellement allongés, souvent pendants ou inclinés, sont composés de quatre articles, dont les trois premiers of- frent dans leur conformation plus de diversité que chez la plupart des insectes des autres tribus. Le dernier, comprimé et plus ou moins allongé,est tantôt en forme de cène,comme dans les Conopalpes; tantôt subparallèle dans sa moitié basilaire et obliquement coupé dans la seconde, comme chez les Tétratomes ; tantôt enfin il affecte la figure d'un couire ou d’une hache. Souvent alors son bord inférieur ou le plus long esi membraneux ou presque pulpeux et creusé d’un sillon longitudinal, indiquant que le bord de chacun des côtés cornés est resté libre dans ce point, ou ne s’est qu'imparfaitement soudé à son pareil. Le menton, toujours assez élroit pour laisser à découvert la base des mâchoires, s'élargit d’arrière en avant chez les uns , se montre presque carré ou parallélipipède chez les autres, avec son bord antérieur entier ou peu échancré. La languette, membraneuse ou d’une faible consistance,est souvent presque entière ; d'autres fois échancrée, comme chez les Osphyes. Les palpes labiaux, toujours courts, cachés chez un grand nombre, par suite de l'inclinaison de la tête et de son rapprochement de la poitrine, sont composés de trois articles dont le dernier est ordinaire- ment le moins gros. Les joues, en général peu développées, n’entament quelquefois pas les yeux d’une manière sensible ; chez quelques-uns, comme chez les Serrop2lpes, elles forment une sorte de sillon, élargi d'arrière en avant, que semble rendre plus prononcé le bord latéral et tranchant du front. INTRODUCTION. 197 L'épistome est toujours transverse et séparé du labre et du front par un sillon ou du moins par une suture plus ou moins distincte. Le front, parfois très-rétréci par les yeux, comme quelques Orehésies en offrent l'exemple, montre chez les autres une étendue variable. Les yeux, situés sur les côlés de la têle, y affectent une direction un peu variable. Chez les uns, ils suivent à peu près la ligne longitudi- nale des côtés ; chez d’autres , ils vont s’écarlant l'un de l’autre vers leur partie antérieure, et se montrent ainsi plus ou moins obliques ; plus rarement ils se rapprochent de la disposition transversale ; jamais hémisphériques, comme chez les derniers Hétéromères , ils sont le plus souvent oblongs ou ovalaires, soit entiers, soit faiblement échan- crés par les joues vers le milieu de leur côté interne ; d’autres fois cette échanerure plus profonde leur donne la figure réniforme. À peine sail- lants et parfois mème en partie voilés par le bord antérieur du protho- rax, chez les espèces lucifuges , comme chez les Orchésies et les Hallomènes, ils jouissent de toute leur liberté et se montrent sensible- ment proéminents chez les espèces diurnes, comme on le voil chez les Mélandryes. Les antennes, à base toujours découverte ou à peine ombragée par le bord très-légèrement saillant du front, sont insérées vers le milieu, soit un peu avant, soit un peu après, du côté interne des yeux. Tantôt elles sont presque atlenantes au bord entier de ces organes ; tanlôt elles naissent dans la sinuosité de leur échancrure. Souvent plus ou moins courtes, elles se prolongent rarement comme chez les Osphyes jusqu'au delà de la moitié de la longueur du corps. Quelle diversité n'offrent-elles pas selon les genres ! Grèles et presque sétacées chez les Serropalpes , subfiliformes et plus épaisses chez les Dircées , elles grossissent très-faiblement chez les Mélandryes et les Hypules ; sont presque fusiformes chez les Eumorphes ; se terminent chez d’autres par une massue soit renflée dans son milieu, comme chez les Orchésies, soit brusquement presque égale et perfoliée comme chez les Tétra- tomes. Sous le rapport de la longueur et de la forme de leurs articles, elles fournissent des différences souvent caractéristiques ; ainsi les deuxième , troisième et quatrième articles ont des proportions varia- bles suivant les genres. Les articles sont aïlongés chez les Serropalpes ; couris el presque moniliformes chez les Abdères ; en général, ils sont au nombre de onze et souvent même le dernier est appendicé ou comme composé de deux articles soudés ; ils sont réduits à dix, chez les Cono- palpes. Le prothorax, habituellement plus large que long, montre parfois à 198 BARBIPALPFS. cette règle des dispositions exceptionnelles. Sa figure offre des varia- tions nombreuses ; en demi-cerele chez les Eustrophes , en ogive chez les Orchésies , en trapèze chez les Mélandryes , il passe presque au carré chez les Hypules, et se rapproche de l’ovale transversal chez les Osphyes. Dans les premières de ces formes, ses angles antérieurs s’inflé- chissent et restent invisibles en dessus ; ses bords latéraux s’émoussent en devant, se montrent tranchants seulement dans leur moitié posté- rieure, et fournissent par là des caractères faciles à utiliser. Chez plusieurs, comme chez les Eustrophes et les Orchésies, il voile de son bord antérieur la tête qu'il embrasse comme une sorte de capuchon , chez d’autres, comme les Mélandryes, il la laisse plus ou moins dégagée; ordinairement il offre à la base sa plus grande largeur ; quelquefois eomme chez les Osphyes et surtout les Mycétomes, il se rétréeit un peu au devant d'elle. Ses angles de derrière, souvent vifs el prononcés, se prolongent parfois en arrière comme chez les Eustrophes, ou d’autres fois s’arrondissent comme chez les Osphyes. À son bord postérieur ou près de celui-ci, il est à peu près de la largeur des élytres ; tantôt ce bord est presque en ligne droite, tantôt il est plus ou moins sensible- ment hissinué. Quelquefois, au devant de chaque sinuosité ou près d'elle, il est creusé d’une fossette profonde, comme chez les Hypules et les Marolies. Ses côtés, le plus souvent sans rebord, en montrent un chez les Tétratomes ou se relèvent en goutiière chez les Osphyes. Plus ou moins convexe, chez les uns, seulement en devant, il se rapproche chez d’autres, de lasurface presque plane. Sa ligne médiane est rare- ment sillonnée. Souvent garni de poils fins et soyeux, il est d’autres fois complètement glabre. Chez plusieurs , les intervalles de ses points semblent offrir l'apparence de fines écailles. L’écusson , toujours apparent, montre toutes les transitions entre le triangle et le carré transverse. Les élytres, toujours libres, voilent chez presque tous des ailes bien développées. Leur forme varie un peu ; parfois presque parallèles jus- que près de l'extrémité, elles commencent souvent à se rétrécir à partir de la moitié ou un peu plus ; d’auires fois elles vont s’élargissant sensiblement vers les deux tiers. En général leur convexité est médiocre ou assez faible. Elles n’offrent souvent point de traces de fossette humé- rale, elles montrent rarement leur surface glabre ; tantôt sans stries comme chez les Osphyes et les Conopalpes, tantôt unistriées ou rayées de stries assez faibles, mais d’autres fois celles-ci sont plus prononcées, comme les Mélandryes et les Mycéiomes en offrent des exemples. Leur repli toujours étroit se réduit généralement à une tranche INTRODUGTION. 199 avant son extrémité , et fréquemment à partir des hanches posté- rieures. Le dessous du corps,dontl'étude est généralement trop délaissée, fournit des caractères importants. Les hanches antérieures par suite de leur ailongement, ont de la tendance à se rapprocher, à comprimer, à annihiler le prosternum, qui le plus souvent ne les sépare pas d’une manière visible ; quelquefois cependant , comme chez les Hallomènes et quelques autres , il leur empêche d'être contiguës et se montre aussi saillant qu’elles. Le mésosternum , ordinairement rétréci d'avant en arrière et terminé en pointe, est à peu près parallèle dans sa seconde moitié chez les Mycélomes. Sa longueur proportionnelle fournit des caractères qui ne doivent pas être négligés ; prolongé à peu près jusqu’à l'extré- mité des hanches chez les Dircées proprement dites , il se distingue par son raccourcissement chez les Xylites. Les postépisternums ou épisternums du poslpectus habituellement allongés, sont tanlôl presque parallèles, comme chez les Mélan- dryes, tantôt rétrécis progressivement d'avant en arrière et terminés en pointe obtuse ; rarement ironqués, comme chez les Eustrophes. L'épimère postérieure est souvent peu distincte. Le ventre, ordinairement de cinq arceaux, laisse rarement apparaître unefaible portion du sixième, comme chez les ’ des Serropalpes. Le dernier ne fournit pas, comme chez les Pectinipèdes, des signes aussi tranchés pour la séparation des sexes. Les pieds ont une longueur variable suivant le rôle qu'ils doivent jouer. Les hanches antérieures, ovoïdes ou oblongues, n’afteignent jamais le développemeni qu'elles offriront souvent dans quelques-unes des tribus : suivantes. : Les hanches intermédiaires, parfois presque globuleuses, affectent plus ordinairement une figure allongée. Les hanches postérieures, transversales chez les uns, sensiblement obliques chez les autres, ont quelquefois une importance remarquable ; ainsi, chez les espèces destinées à sauter, comme les Orchésies, où elles doivent servir d'attache aux muscles puissants chargés defaire mouvoir la cuisse, elles ont au moins aulant de développement dans le sens de la longueur de l’insecte, que le premier arceau ventral. Les cuisses, ordinairement peu épaisses, souvent comprimées, quelque- 200 BARBIPALPES. fois un peu arquées, sont démesurément renflées chez divers mâles des espèces du genre Osphye. Les jambes, plus que les cuisses, offrent des dimensions variables. Le plus souvent, leur longueur est proportionnée à celle de la pièce qui les précède ; mais chez les Orchésies, elles ont élé raccourcies, pour agir avec plus d'énergie sur les éperons chargés de chasser l’insecte en avant. Chez les Eustrophes, elles contribuent elles-mêmes à donner à la progression plus d'énergie, grâce aux dentelures dont elles sont munies. Les éperons qui les terminent ont un développement et une structure relatifs à l'usage pour lequel ils sont destinés ; d’une brièvelé insigni- fiante chez quelques-uns, ils s’allongent plus ou moins quand ils doivent offrir à l’insecte le moyen d'échapper par des sauts à l'ennemi dont il est menacé. Chez les Orchésies auxquelles ils servent à bondir, non seulement ceux des quatre derniers pieds ont acquis une longueur anormale, les postérieurs surtout, mais ils sont pectinés en dessous pour trouver des points d'appui plus nombreux et agir avec une puis- sance plus énergique. Presque toujours, les derniers sont les plus développés ; chez les Anisoxyes, par exception, les intermédiaires sont les plus allongés. Ordinairement, ils sont insérés sur la même ligne ; chez les Mélandryes et les Serropalpes, dont les tibias antérieurs sem- blent échancrés en dessous, l’un des deux naît visiblement d’un point moins avancé. Les farses composés d’un article de moins aux pieds postérieurs qu'aux autres, offrent dans la forme et la longueur proportionnelle de leurs pièces des caractères souvent trop négligés. La première, géné- ralement la plus longue, ordinairement plus courte que le tibia, en dépasse la grandeur aux pieds postérieurs des Orchésies. Le plus sou- vent, dans cette tribu, elle égale ou surpasse en longueur tous les articles suivants pris ensemble ; quelquefois, comme chez les Tétrato- mes, elle présente un développement moins remarquable. La plupart de ces petiles pièces tarsiennes affectent une structure grêle ; chez un grand nombre, cependant, l’avant-dernière se montre triangulaire- ment dilalée et s’avance sous la dernière en forme de sole, ou d’autres fois est distinciement bilobée. Chez les tarses antérieurs, les quatre premiers articles sont quelquefois plus ou moins sensiblement dilatés, soit dans les deux sexes, soit seulement chez le mâle, et garnis alors de poils soyeux ou faisant ventouse. Chez d’autres espèces, chez les sau- teuses surtout, les arlicles des tarses de derrière sont munis de petites pointes terminales, destinées à concourir à l’action des éperons. INTRODUCTION. 201 Les ongles, habituellement simples où munis à la base de leur côté interne d’une petite saillie insignifiante , sont terminés à leur extrémité par deux ou trois dents chez les Osphyes ("). »# LA = VIE ÉVOLUTIVE. Au sorlir de l'œuf, les insectes dont j'essaie d'esquisser l’histoire n'ont pas tous cette presque uniformité de configuration que présentent les Latigènes ; cependant les larves qui nous sont connues de nos Barbi- palpes, présentent des caractères communs servant à montrer les re- lations plus ou moins rapprochées qu’elles ont entre elles. Leur corps, ordinairement glabre ou presque glabre, tantôt presque semi-cylindrique, tantôt moins convexe ou plus élargi, se compose outre la tête de douze segments , dont les trois thoraciques portent chacun en dessous une paire de pieds semi-cornés et terminés par un ongle. Elles ont la tête presque arrondie , subécailleuse ; le labre et l'épistome distincts du front ; les mandibules peu ou point saillantes, larges, cornées, surtout à leur extrémité, ordinairement échancrées à cette dernière; les mâchoires à un seul lobe cilié ; les palpes coniques ; les maxillaires de trois articles : les labiaux, courts, de deux seule- ment ; les antennes insérées près de la base des mandibules, de quatre articles : le premier gros et court : les deux suivants assez allongés, souvent presque égaux : le dernier, grêle et court; les ocelles nuls; les trois segments thoraciques peu différents : l’antérieur ordinairement le plus grand ; les stigmates au nombre de neuf paires : le premier, entre le premier et le deuxième arceau inférieur : les autres sur les parties latérales du dos de chacun des huit premiers segments abdo- minaux. Toutes ces larves ont pour mission de vivre de malières végétales. Les unes rongent et perforent les bolets implantés sur le tronc de nos arbres ulcérés, ou se nourrissent des substances cryptogamiques qui s'étendent sous les écorces. Les autres, auxiliaires du temps et des divers agents destructeurs des bois, attaquent les parties ligneuses de ces végétaux ornements de nos champs ou de nos forêts, de ceux prin- cipalement dont le déclin ou la décrépitude semblent appeler les outrages. La Providence leur a donné une conformation et des insiru- ments appropriés au rôle qui leur a été assigné. Leur bouche a été (4; Chez les Scotodes, étranvers à la France, ils sont divisés longitudinalement, comme chez divers Longipèdes ou chez les Vésicauts. 202 BARBIPALPES. armée de tenailles assez robustes pour déchirer les fibres déjà moins tenaces de ces troncs altérés; leur corps lantôt semi-cylindrique et revêtu d’uné peau lisse, semble fait pour glisser avec facilité dans les dédales creusés par elles, tantôt moins convexe et pourvu de pieds dirigés en dehors, paraît fait pour ramper avec moins de peine dans ces chemins couverts. Souvent l'extrémité de leur abdomen est pourvu d’appendices rétractiles ou de deux crochets recourbés chargés de faci- liter leurs mouvements. Quand elles sont arrivées au terme de la vie laborieuse à laquelle elles sont condamnées dans la première phase de leur existence, elles se pratiquent une retraite dans ces lieux protecteurs de leur jeune âge, pour y cacher dans le repos et dans l'obscurité les jours consacrés à l'état de nymphe. Sous cette forme, on peut déjà, comme chez les autres Coléoptères, reconnaître les principaux organes de l’insecte futur, en dépit des ban- delettes qui enveloppent son corps comme celui d’une momie, et au bout d’un espace de temps variable, mais toujours assez court, l'animal rejette ces sortes de voiles désormais inutiles, pour se montrer sous sa forme la plus intéressante. GENRE DE VIE DES INSECTES PARFAITS. Débarrassés enfin des langes du jeune âge, la plupart des Barbipalpes sont réservés en général à un rôle obscur ou peu brillant. Ceux qui ron- geaient, à l’état de larve, ces bolets dont la vie parasite s’entrelient aux dépens de nos arbres maladifs, restent le plus souvent attachés à ces substances cryptogamiques, qu'ils ont reçu la mission de détruire. D'autres qui sous leur figure vermiforme rampaient sous les écorces ou se praliquaient des galeries dans le sein de nos grands végétaux, dont ils hätaient ainsi la vieillesse ou la mort,viennent encore chercher sous leur ombre un abri protecteur. Les uns, ennemis du jour, se réfugient durant les heures diurnes, dans les crevasses des arbres, sous les portions de leur enveloppe cor- ticale détachées des couches ligneuses, dans les obscures retraites de leurs flanes excavés, ou d’autres fois se bornent à se tenir collés contre leurs troncs rembrunis, dans les points inaccessibles aux rayons directs de l’astre du jour. Quelques autres, amis de la lumière, montrent une activité proporlionnée à l’état élevé de l'atmosphère ; on les voit, sous un ciel ardent, parcourir quelquefois les airs d’un vol rapide, ou, plus INTRODUCTION. 203 souvent, se plaire sur les troncs vieillis ou desséchés, à se réchauffer aux feux bienfaisants du soleil. Les premiers , en général, ont des couleurs lugubres ou obscures. C’est le noir, le brun, le marron, le fauve ou le testacé, dont leur robe offre principalement les nuances à peine variées ; parfois quel- ques taches plus claires viennent seules faire quelque diversion à la monotonie habituelle de leur corsage. Leurs yeux presque sans saillie et parfois en partie voilés par le bord antérieur du prothorax, leur tête inclinée et plus ou moins encapuchonnée dans le prothorax, trahissent leurs habitudes lucifuges.Leur eorps est le plus souvent revêtu de poils fins et soyeux destinés à leur permettre de glisser avec plus de facilité dans les dédales étroits qu’ils ont pratiqués. Les derniers montrent ordinairement sur leur enveloppe extérieure des teintes moins tristes ; souvent même leur euirasse brille d’un éclat métallique. Leurs yeux faisant saillie, leur Lète dégagée et penchée en avant, suffisent pour révéler leur diurne activité. Les Barbipalpes ont recu de la nature des moyens divers de tromper l'œil de leurs ennemis ou de se soustraire à leurs poursuites. Les espèces amies du jour, en déployant leurs ailes avec prestesse, parvien- nent parfois à échapper aux dangers dont elles sont menacées. Les crépusculaires ou nocturnes, se confondent souvent par la couleur de leur manteau avec celle des corps sur lesquels ces pelits animaux reposent. Plusieurs, à l'approche du péril, se laissent choir dans le gazon et s’y tiennent immobiles. Quelques autres, plus favorisés, sont pourvus de pattes longues el robustes, d’éperons allongés et même pectinés, à l’aide desquels ils peuvent, par des sauts élonnants, éviter la main prête à les saisir, ou glisser entre les doigts qui déjà les tien- nent captifs. | Toutes les zônes de notre pays sont appelées à fournir leur contingent à celte tribu. Mais si quelques-uns de ces Coléoptères ne semblent se plaire qu'aux chaleurs du midi, les auires, en plus grand nombre, recherchent d’une manière plus spéciale les parties plus attiédies ou plus froides de notre territoire. La plupart de nos grands végétaux à leur déclin et même les modestes arbrisseaux de nos haies, sont ex- posés à leurs outrages. Parmi les arbres, les saules el les aunes, amis des eaux, les chênes séculaires, ou les conifères qui couvrent d’un sombre manteau le sommet de nos montagnes , paraissenten nourrir le plus grand nombre dans leurs flancs, ou les porter dans les bolets attachés à leurs troncs. Nos Barbipalpes ne sauraient être comptés parmi les courlisans des 204 BARBIPALPES. fleurs; le vulgaire a rarement l’occasion de lesvoir. Aucun d'eux n’a recu un de ces noms populaires qui se perpétuent dans chaque province par la tradition. Mais pour l'ami de la Nature, pour celui qui cherche à ad- mirer les desseins de la Providence dans les œuvres de la création, leur étude n'en est pas moins digne d'intérêt. Pour le moraliste ou le philosophe, l'obscurité dont leur existence est couverte pourrait rap- peler cette vie modeste et retirée dans laquelle le sage aime à se cacher et qui offre souvent les voies les plus sûres pour arriver au bonheur. HisTORIQUE. Voyons maintenant les différentes phases qu'a subies la classification de ces insectes. 1761. Le lécislateur des sciences naturelles, le grand Linné, dont les travaux nous serviront toujours de point de départ, colloqua dans son genre Chrysomelu (!) la seule espèce de nos Barbipalpes connue de lui. 1775. Cette espèce, qui pendant quelque temps fut aussi la seule ins- crite dans les ouvrages de Fabricius, fut placée par cet illustre natura- liste avec les Helops. 1787. Le professeur de Kiel, dans sa Mantissa Insectorum, augmenta le genre précité d’une autre espèce de nos Barbipalpes, et en plaça, parmi les Lymexylons, une troisième, confondue par Schaller avec les Mordelles, et pour laquelle Hellenius, dans les Mémoires de l’Académie des sciences d’Upsal , avait , l’année précédente (1786), créé le genre Serropalpus. Trois ans plus tard, en 4790, Fabricius, dans les Mémoires de la Société des Naturalistes de Copenhague, formula les caractères du genre Tetratoma, sur la proposition d'Helwig, qui lui avait communiqué deux espèces inédites, pour servir à l'établissement de cette coupe. 1792. Le savant écrivain danois, dans son Entomologia systematica, égara parmi les genres Elater, Notoxus et Mycetophagus quelques autres espèces appartenant à cette tribu. Deux ans plus tard (1794 ) Panzer , dans le seizième cahier de sa Faune des Insectes, donna les caractères du genre Hallomenus indiqué par Helwig. (t) Chrysomela caraboides, Linw. INTRODUCTION. 205 1796. Lalreille,dont les essais de classificalion étaient loin de révéler le coup d'œil admirable et l'esprit méthodique dont il devait bientôt faire preuve, Latreille, conduit par les caractères tirés du nombre des tarses à rapprocher les uns des autres tous nos Hétéromères, fit entrer le genre Serropalpus dans sa douzième famille. 1798. Les autres écrivains entomologiques de la seconde moitié du dix-huitième siècle (!), méconnaissant les affinités qui lient nos Barbi- palpes, en avaient disséminé les espèces connues et jusqu'alors peu nombreuses, dans les genres Helops, Lymexylon, Mordella, Tenebrio, Cantharis, Elater, Elateroides, Ips, Ptlinus, Megaloma , Dermestes, avec lesquels elles n’ont que des rapports très-équivoques ou peu sen- sibles, lorsque Paykull, dans sa Fauna suecica, les rassembla dans les genres Serropalpus et Tetatroma indiqués précédemment, et dans ceux de Xylita, Hallominus ( Hallomenus de Panzer) et Hypulus () qu'il établissait ou dont il donnait les caractères. Toutefois si le savant suédois montrait qu'il avait saisi les rapports existants entre les espèces comprises dans chacune de ces coupes géné- riques, en éloignant celles-ci les unes des autres, il prouvait assez que les liens qui les rattachent lui avaient échappé. Illiger, vers le mème temps (1798) fit donc faire à la science un pas plus marqué, en réunissant nos Barbipalpes connus de lui dans le genre Serropalpus, et dans celui de Hallomenus indiqué par Helwig et caractérisé quelques années auparavant par Panzer. 1800. M. Duméril, à qui l’on doit avec Latreille la division des insec- tes en familles naturelles, fit entrer, avons nous dit (*), le genre Serro- palpus d’abord dans la famille des Lucifuges et peu de temps après dans celle des Ornéphiles. 1801. Fabricius, dans son Systema Eleutheralorum, fut entraîné par le travail d’Illiger à réunir, sous un même nom générique, les insectes de cette tribu qu'il avait égarés parmi les Lymexylon, les Notoxus et les Elaler; mais par un esprit de contradiction dont il a (4) Schaller (Abhandl, de hallisch. Naturf. Geselisch. 1. 1. 4783.)—Gmelin.(C. Linn. Syst. Natur. 1. 4, 1788).— de Villers (c. Linn. Entomol. 1789.) — Queusel (Dissertat 1790). — Rhen, Schneider , Kugelann (Schneïler’s N. Magaz. 1792.) — Panzer. (Entomol, german. 1794 et Faun. Insect. German.) — Henosr. (Natursyst. t. 4 Kæf. 1792) etc. (?) Kugelann avait indiqué sou: le nom de Mystaxis une coupe semblable(roy. ILricen Verzeich., p. 123.) (3) Hist. nat. des Coléopt. de Fr, (Latigenes p. 3.) 206 BARBIPALPES. malheureusement donné plusieurs fois des preuves, au lieu d'adopter le nom de Serropalpus, il créa celui de Dircaea. Ce genre fut partagé en deux divisions : la seconde comprit les espèces sauteuses, ou les Hallomènes de l’entomologiste prussien. Quant à ceux de nos Barbi- palpes qu'il avait confondus avec les Helops, il les éloigna de ses Dircées et fonda pour elles le genre Melandrya. 1804. Latreille, dans son Hisloire naturelle des Crustacés, des Arachnides et des Insectes, avait partagé, avons-nous dit (t), les Coltoptères ayant les tarses de devant et ceux du milieu de cinq arü- cles, et les postérieurs de quatre, en deux tribus : les Osscurs et les Versicoors. Les premiers furent divisés en Sabulicoles et en Herbicoles. Ceux-ci comprirent quatre familles : les Diapériales, les Cossypheurs, les Hélopiens et les Macrogastres. Le genre Tetratoma prit place dans la première de ces familles : dans la troisième figurèrent les Hallomènes, les Serropalpes et les Mélan- dryes, conjointement avec les Pythes, les Hélops, les Lagries et les Notoxes. Dans cet ouvrage, où Latreille a souvent montré ce coup d'œil admi- rable qui l’a élevé à un si haut rang, quoique la plupart des espèces de nos Barbipalpes décrits par les entomologistes du nord lui fussent inconnues, il les a en général assez naturellement réparties dans les trois genres précités. Il restreignait celui de Serropalpus à ses limites naturelles ; rapportait avec raison aux Mélandryes l'espèce désignée sous le nom de variée, jusqu’à ce jour laissée à tort avec les Dircées, et joignant à cette coupe une autre espèce (?), à l’aide de laquelle il devait fonder le genre Scraplia, dans son Genera. 1807. Dans ce dernier ouvrage, il modifia les bases des familles composant sa tribu des Osscurs herbicoles. Il réunit les Cossypheurs aux Diapériales. Sa famille des Hélopiens, qui était la troisième dans son Histoire naturelle, devenue la seconde par celte suppression, s'enrichit d'un genre nouveau, celui d'Orchesia, démembré des Hallomènes d'Helwig et de Panzer, et s’appauvrit de celui de Votoxus qui fut placé ailleurs. 1809.Dans ses Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux Latreille remania d'une manière moins heureuse celte partie de sa classification.Nos Barbipalpes compris dans sa famille des Ténébriomtes, s'y trouvèrent en compagnie d’une foule d'insectes offrant avec eux des différences frappantes. (4) Hist, nat. des Coléopt. ([Latigènes p. 4.) (2?) Melandrya fusca. INTRODUCTION. 207 Deux ans auparavant (1807) Illiger établissait dans la famille des Hélopiens de Latreille , sous le nom d’Osphia, un genre nouveau qu'Olivier créait quatre ans plus tard sous celui de Nothus. 1810. Gyllenhal, dans le deuxième volume de ses Insecta suecica, suivit en partie, en la modifiant selon ses vues, la division des Hétéro- mères établie par Latreille dans son Histoire naturelle. Le savant suédois, dont les descriptions serviront toujours de modèle, partagea cette grande section des Coléoplères en sept familles. En voici le tableau, qui devait trouver place dans l'introduction qui précède nos Latigènes. 1° Quatre palpes ; à dernier article un peu plus épais, ovalaire : celui des palpes antérieurs parfois sécuriforme. Languette presque entière. Antennes moniliformes, souvent plus épaisses vers l'extrémité. Tête grande, infléchie, plus large que le thorax, unie à celui-ci par un col étroit. Elytres flexibles. Ongles des tarses bifides. Aleloïides. (Genres Meloe, Apalus, Lytta, Anthicus, Lagria.) 2° Quatre palpes inégaux : les antérieurs beaucoup plus longs, à dernier article plus épais, subsécuriforme. Antennes filiformes ou sétacées, souvent dentées en scie ou pectinées. Corps oblong , subdé- primé, souvent dilaté postérieurement. Thorax plus étroit que les élytres. Pyrochroïdes. (Genres Pyrochroa, Pytho, Calopus.) 3° Palpes inésaux : les antérieurs beaucoup plus grands ; à dernier grand, le plus souvent sécuriforme. Mâchoires membraneuses, bifides. Antennes. filiformes, à deuxième article court :les derniers souvent moniliformes. Corps le plus souvent oblong, convexe. Tête enfoncée. Thorax presque de la largeur des élytres. Hélopiens. (Genres Serropalpus, Dircaea, Hallomenus, Melandrya, Helops, Allecula, Mycetophyla, Conopalpus.) 49 Antennes plus épaisses vers l'extrémité, en massue, parfois pres- que brusquement ; ordinairement insérées sur le rebord saillant de la tête. Corps glabre, convexe, soit ovale, soit presque orbiculaire, soit linéairement allongé. Diapériales. (Genres Diaperis, Tetratoma, Anisotoma, Cossyphus, Hypophloeus, Boros, Phaleria.) 5° Antennes bréviuseules; moniliformes, insérées sous le rebord 208 BARBIPALPES. saillant de la tèle, un peu plus épaisses vers l'extrémité. Mandibules fortes, cornées, ne couvrant pas la mâchoire. Corps oblong ou ovale ; revêtu d’une enveloppe dure ; pourvu d’un écusson, Ténébrionites. (Genres Tenebrio, Upis, Blaps, Opatrum, Bolitophagus.) 6° Antennes un peu plus épaisses extérieurement, le plus souvent dentées en scie ou flabellées, libres à la base, non insérées sous le rebord de la tête. Corps épais, arqué, atténué postérieurement. Tête sessile, très-infléchie. Abdomen conique. Mordellones. (Genres Mordella, Ripiphorus .) 7° Antennes allongées, filiformes ou sétacées, libres à la base. Bouche avancée, quelquefois prolongée en museau. Corps oblong, souvent allongé. Pieds assez longs. Cistélines. (Genres Cistela, Necydalis, Salpingus.) Dans ce travail, nos Barbipalpes presque tous compris dans la troisième famille, où ils se trouvent accolés à quelques-uns de nos Latigènes et de nos Pectinipèdes, s'enrichirent du genre Conopalpus. # 4817. Latreille, dans la partie entomologique du Règne animal de Cuvier, retoucha de nouveau sa classification des insectes. Il réunit en une seule famille, sous le nom de Mélasomes, celle des Ténébrionites. Celle des Diapériales devint celle des Taxicornes ; etles Hélopiens pri- rent le nom de Sfénélytres. Nos Barpipalpes presque tous compris dans ceux-ci, y furent assez malheureusement unis, dans deux divisions A différentes, à d’autres insectes ayant avec eux des rapports peu nombreux. 1818-1819. Peu de temps après, sans changer l’ordre qu'il venait d'établir, il jeta un nouveau jour sur l’histoire méthodique de plusieurs de ces insectes, dans la seconde édition du Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, et, guidé par Illiger , exposa à l’article Mélandrye de cet ouvrage, les variations nombreuses qu'avait jusqu'alors subies la dénomination générique de quelques-uns de ces petits animaux. 1825. Déjà mieux inspiré dans ses Famulles naturelles du règne animal, il commença à comprendre les rapports nombreux existants entre les divers Coléoptères de cette tribu. La plupart furent englobés dans sa famille des Sténélytres ; mais d’autres restèrent encore égarés dans celle des Taxicornes, savoir : les Hallomènes et les Eustrophes, parmi les Diapériales : les Tétratomes et les Orchésies, avec les Crassicornes. INTRODUCTION. 209 1829. Enfin dans la seconde édilion du Règne animal, nos Barbi- palpes, à part le premier et le dernier des genres que nous y avons ad- mis, composèrent sa tribu des Serropalpides, la troisième de sa famille des Sténélytres. 1832. Stephens, dans ses llustrahions, avait donné pour caractères à ses Mélandrydes : tête non cordiforme, enfoncée dans le prothorax. Elytres libres, n'embrassant pas les côtés du ventre. Penullième arlicle de tous les tarses bifide (‘). Antennes courtes, à peine prolongées au-delà du prothorax. Il les divisa de la manière suivante : GENRES, A. Avant dernier article des tarses bilobé. B. Téte et prothorax plus étroits que les élytres. Lagria BB. Tète et prothorax aussi larges onu à peine moins larges que les élytres, C. Palpes maxillaires à dernier article avale ou linéaire, concave à son côlé Interne, D. Corps ovale, déprimé, plus étroit en devant, Melandrya. DD. Corps oblong, convexe. Phlototrya. CC. Palpes maxillaires à dernier article ovale, non con- cave à son côté interne E. Prothorax rétréci à sa partie postérieure. Hypulus. EE. Prothorax plus large en arrière qu'en avant. Abdera CCC. Palpes maxillaires à dernier article sécurilorme. F. Prothorax transverse, semi-circulaire. Scraptia. FF. Prothorax transverse, non semi-circulaire. Xylita . FFF. Prothorax oblong. Dircaca. A Tarses postérieurs à dernier article entier. G. Tibias postérieurs munis d’éperons très-courts, Hailomenus. GG. Tibias postérieurs armés d’éperons allongés. Orcuesia. 4839. Dans son Manuel, le même auteur se borna à peu près à mo- difier l'ordre d’après lequel quelques-uns des genres étaient disposés. 1845. M. le docteur L. Redtenbacher, en publiant les genres de la Faune des Coléoptères d'Autriche, disposés d’après une méthode ana- lytique, donna aux Serropalpes les caractères suivants Tarses postérieurs de quatre articles : les antérieurs de cinq. Ongles simples. Hanches antérieures coniques, saillantes au-dessus de la cavité dans laquelle eïles sont reçues. Palpes mazxillaires allongés ; dentés au () Caractère qui ne convient pas à tous. Annales de la Société Linnéenne. 44 210 BARBIPALPES. côté interne ; terminés par un article séeuriforme. Prothorax presque toujours arrondi sur les côtés ou n’offrant que près de sa base un bord tranchant. Zéle verlicale et enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax. Il la divisa comme sui : GENRES. A. Prothorax aussi long ou plus long que large, rétréci à sa base. B. Autennes grossissant insensiblement, Hypulus. BB, Antennes avec les trois derniers articles plus grands. Elyires deux fois aussi larges en devant que le prothorax à sa base. Agnatlus. AA. Prothorax beaucoup plus large que long. C. Articles des antennes généralement deux fois au moins aussi longs chacun qu’ils soul larges. Serropalpus, CC. Articles des antennes à peu près aussi larges chacun qu'ils sont longs. D. Quatrième article des tarses intermédiaires trés-petit et bilobé. E. Corps presque cylindrique. Elytres notablement rétrécies à leur partie postérieure. Prothorax sens fossette. Dircaea. FE. Corps plus ou moins faiblement convexe on subié- primé, Elytres presque toujours élargies postérieu- rement. Prothorax presque toujours creusé de fossettes, F. Prothorax trapéziforme, rétréci en devant , faihle- ment bissinué à la base. Antennes cambrées. Elytres à stries séparées par des intervalles saillants, Melandrya. FF, Prothorax non trapéziforme, transversal, élargi et arrondi dans le milieu de ses côtés. Antennes non cambrées. Elyires densement et rugueusement ponctuées. Phryganophilus. DD. Quatrième article des tarses intermédiaires simple, cylindrique. G. Tibias postérieurs armés à leur extrémité de deux épe- rons allongés presque aussi longs que le premier article des tarses, H. Corps également cbtus ou obtusément arrondi en de- vant et en arrière. Angles postérieurs du prothorax prolongés en pointe spiniforme. Eustrophus. HU. Corps rétréci postérieurement, Angles postérieurs du prothorax non prolongés en pointe. Orchesia . GG, Tibias postérieurs munis à leur extrémité de deux éperons courts. I, Elytres presque planes, élargies postérieurement, Pytho. II. Elytres convexes, rétrécies postérieurement. Hallomenus. INTRODUCTION. 211 1845. La même année, M. Blanchard donnait pour caractères à sa famille des Mélandryides , faisant partie de sa tribu des Cantha- ridiens : Crochets des tarses simples. Palpes maxillaires très-grands, à dernier article très-sécuriforme (!). Il la divisait ainsi : GENRES. 4° Antennes de onze articles , presque filiformes, à dernier article ovalaire, Palpes à premier article conique; le denxième très- grand. Melandrya. 2° Antennes de onze articles, épaississant graduellement vers l'extrémité. Palpes à premiers articles grèles. Scotodes. 30 Antennes longues, de dix articles, un peu en scie : les trois derniers cylindriques. Palpes très-longs, prolongés intérieure- ment en forme de dent. Corps allongé. Conopalpe. 4° Antennes longues, filiformes, très-grêles. Palpes très-grands : les deuxième et troisième articles prolongés en dedans: le dernier très-large. Gorps long. Pattes très-grèles. Serropalpe. 5° Antennes moniliformes, de onze articles. Palpes ayant les trois derniers articles en massue ovale, Hypule. 6v Antennes de onze articles, coniques, grossissant peu vers l’ex- trémité. Palpes à premiers articles cylindriques. Pattes grèles. Tarses à avant-dernier article bilobé. Dircaea. 7° Antennes presque filiformes, de douze articles (2). Palpes médiocres, à dernier article élargi, peu sécuriforme. Hallomene. 8° Antennes de onze articles, terminées en massue. Palpes à der- nier article très-sécuriforme. Pattes postérieures propres au saut. Orchesia. Anteones un peu élargies vers l'extrémité, de onze articles, le 9° dernier un peu pointu. Palpes assez courts, médiocrement élarois à leur extrémité. Corselet large. Eustrophe. 40° Antennes filiformes, de onze articles: le dernier conique,un peu pointu. Palpes longs, à dernier article sécuriforme, Seraptia. 1849. M. L. Redtenbacher, dans sa Faune d'Autriche, ajouta au ta- bleau précité entre AA et C : « Dernier article des palpes très-long, conique. Conopalpus. & & Dernier article des palpes sécuriforme, (*) Caractère qui ne se retrouve pas chez tous. (?) Ces insectes n’ont réellement que onze articles : le dernier est appendicé comme chez beaucoup d’autres insectes de cette tribu. 212 BARPBIPALPES. Après avoir déroulé l'histoire des progrès à l'aide desquels les in- sectes objets de ce travail ont fini par être réunis en une Tribu assez naturelle, il me reste à exposer la manière dont j'ai eru devoir les divi- ser. L'étude que j'ai faite de ces petits animaux m'a porté à ajouter quel- ques coupes génériques nouvelles à celles déjà nombreuses établies auparavant. De quelque manière qu'on les envisage , elles contribue- ront, je l'espère, à indiquer la marche de la Nature, et à conduire par des voies plus sûres el peut-être plus faciles à la connaissanee des espèces. Nous partageons nos Barbipalpes en sept petites familles : | | les où munis seulement d’une dent rudimentaire à la base de leurs branches, simp | Antennes brusquement terminées par une massue perfoliée de quatre articles, plus longue que tous les articles pré cédents réunis, — Antennes de onze articles, Hanches de devant ordinairement conti Antennes non brusquement terminées par une massue perfohée de quatre articles, plus longue que tous les articles précédents réunis. Hanches de devant séparées par un prosternum très-visible, aussi saillant qu’elles. Tète incli- née et voilée par le prothorax. 8; parfois séparées par un prosternum aussi saillant qu'elles, mais alors tête en majeure partie visible en dessus. guë Hanches de devant contizués. Tête inclinée ou subperpendicu- laire, complètement ou en ma- jeure partie voilée par le prothorax , quand l’insecte est vu perpendiculairement en dessus. Prothorax ordinairement presque en ligne droite à La base. Tête penchée, en majeure parlie visible, quand l'insecte est vu en dessus. Prothorax creusé de deux fosseties longitudinales au devant de la base; ordi- nairement bissinué à cette der- nière, Hanches de devant séparées par un prosternum aussi saillant qu’elles. Téte penchée en majeure partie visi- ble en dessus. Antennes de dix articles allongés. Dernier article des palpes maxillaires long et conique. offrant chacune de leurs branches terminée par deux ou trois dents. TÉTRATOMIENS. ORCHÉSIENS, SERROPALPIENS. MELANDRYENS. MYCÉTOMIENS. CONOPALPIENS. OSPHYENS. TÉTRATOMIENS.— Tetratoma. 213 PREMIÈRE FAMILLE, TÉTRATOMIENS. Canacrères. Ongles simples ou munis seulement, à la base de cha- cune de leurs branches, d’une dent rudimentaire. Antennes de onze articles ; brusquement terminées par une massue perfoliée de même grosseur, composée de quatre articles, plus longue que tous les articles précédents réunis. Téle subperpendiculaire ; en majeure partie voilée par le prothorax quand linsecte est examiné perpendiculairement en dessus. Æanches de devant séparées par un prosternum aussi saillant qu'elles. Hanches postérieures un peu obliquement transverses ; moins développées longitudinalement que chacun des arceaux du ventre. Ces insectes se réduisent au genre suivant : Genre Tetatroma, TétnaromE ; (Hezwic) Fagricius (1). (r$Toz, quatre ; rcoucc, pièce ) CaraAGTÈRESs. Antennes assez courtes ; insérées à découvert vers le milieu de la partie antéro-interne des yeux ; de onze artieles : le pre- mier un peu renflé : le deuxième ovalaire, un peu moins étroit que le suivant : les troisième à seplième inégalement étroits : les troisième et quatrième subeylindriques : les cinquième à septième submonilifor- mes : les huilième à onzième brusquement plus gros, constituant une massue perfoliée, d'égale grosseur : les huilième à dixième, subeylin- driques, moins longs que larges : le onzième, ovoïde. Téle rétrécie au devant des yeux. Æpistome et labre transverses. Mandibules cachées dans le repos ou ne dépassant pas le labre ; inégalement bifides à l’ex- trémité. Palpes maxillaires assez longs ; subcomprimés ; à deuxième article obiriangulaire, un peu arqué : le troisième , transverse : le quatrième subparallèie dans sa première moitié, obliquement coupé dans la seconde. Menton élargi d’arrière en avant, tronqué à sontbord antérieur ; plus large que long. Yeux un peu obliquement transverses ; faiblement enlamés par les joues. Prothorax transverse ; rebordé sur les côtés ; tranchant sur loule la longueur de ses bords latéraux ; bis- (1} Skivier af Natur, Selesk. 1. 4, cah. 4% (1798) — Scnenminen's Neuest. Magaze p. #9 etp. 391. 214 BARBIPALPES. subsinué à la base. Elytres voilant le pygidium. Arceaux du ventre au nombre de cinq : le premier le plus grand : les deuxième à quatrième à peu près égaux. Pieds médiocres. Eperons des übias, très-courts. Tarses à avant-dernier article entier. æ. Prosternum ne dépassant pas les hanches de devaut. B. Prothorax subéchancré au devant de l’écusson, à sa base. 1.7. fumgorwum ; Fagricius. Corps oblong ; ponctué, glabre en dessus. Téle el massue des antennes, noires. Palpes, sept premiers articles des antennes, prothorax, dessous du corps et pieds, d'un flave ou d'un jaune roux. Elytres d’un bleu foncé verdätre. Prothorazx subtrisinué à la base. Tetratoma fungorum , Fazr, ir Skrivt, af Natur. Selsk. t, 4. cah, 4, (1790). — 24. in Scuxgiver’s neuest. Magaz, p. 20.—Id.Entom. syst. t. 4. part, 2, p. 507. 1.— Id. Syst. eleuth. t, 2. p. 574. 1.— Panzer, Faun. germ. 9, 10.—/d. Entom. germ. 345. 4. — Kucecanx, Verzeichn. in Scunetber s Magaz. p. 553. 4. — Ceneru, Faun. ingri, prod. p. 115. 351, — Payk. Faun. suec, L. 3. p. 557. 4.— WaLcx. Faun. par. tu. 4. p. 289 (tetratoma pour fungorum). 1. —Larr. Hist. nat. t 40. p. 315. 4, pl. 89. fig, &4et pl. 10 fig. 4.—Jd. Gener, t. 2. p. 180. 4.— 7d. Dict. class. d’hist. uat.t. 16, p. 197.—GvLLenn, Ias. suec.t, 2, p. 554. 1. — Lauanck, Anim. s. vert. 4 4, p. 587, 1. — Duméric, Dict. des sc. nat. #3. p. 834. 1, —- Muus, Lettr, t. 2. p. 287. 2. — De Castecn. Hist. nat. t.%. p. 228. 1. — XL, Rénruxs. Faun. austr, p- 202. 1. Tetratoma dermestoides, Henesr, Naturs.t. 4 (Kæf.) p. S8. 7. pl. 38. fig. 7 etc. Long. 0,0036 à 0,0054 (1 23 à 2 251. ).Larg. 0,0012 à 0,0029 ( 3/5 à 1 I. ). Corps oblong ; subparallèle ; médiocrement convexe, luisant et glabre en dessus. Téle presque perpendiculairement inclinée ; marquée de points assez gros el peu rapprochés sur le front, plus petits et plus serrés sur l’épistome, donnant naissance, principalement sur le der- uier, à des poils roussâtres ; noire : partie antérieure de l’épistome roux ou d’un roux obseur. Palpes d’un jaune roux. Antennes de même couleur sur les sept premiers articles : à massue noïre ou d’un noir grisètre, pubescente. Prothorax à peine échancré en are, en devant ; élargi sur les côtés en ligne irrégulièrement arquée, un peu anguleuse vers les deux liers, rétrécie en ligne courbe à partir de ce point ; subar- rondi aux angles postérieurs, muni à ceux-ci d’une très-petite dent ; en arc dirigé en arrière, subsinué au devant de l’écusson et à peine plus légèrement entre celui-ci et les angles postérieurs ; à peine re- bordé en devant; rebordé sur les côtés et à la base ; creusé d’une TÉTRATOMIENS. — Tetratoma. 245 fossetle au devant de chaque sinuosité latérale de celle-ci ; une fois au moins plus large dans son diamètre transversal le plus grand que long dans son milieu ; convexe ; marqué de points assez gros el peu rapprochés ; d’un jaune roux ou d’un jaune roussàire. Ecusson presque pentagonal ; plus large que long ; ponctué ; d’un bleu noir. Elytres presque parallèles jusqu'aux deux liers, subarrondies ou en ogive obtuse postérieurement; munies d’un rebord étroit sur les côtés et moins sensiblement dans la partie postérieure de la suture ; médiocre- ment ou peu fortement convexes ; creusées d’une fossetle humérale ; couvertes de points un peu plus gros et plus rapprochés que ceux du prothorax ; d’un bleu foncé verdâtre. Repl étroit, graduellement réduit à une tranche à Fextrémité. Dessous du corps d’un roux testacé ou d’un roux flave, souvent nébuleux sur les medi et postpectus; ponctué; garni de poils peu apparents. Prosternum ne dépassant pas les hanches. Pieds d’un jaune pâle ; les Larses d’un roux jaune : premier article des postérieurs aussi long que le dernier. Cette espèce a été découverte par Helwig dans les environs de Bruns- wik. Elle habite durant l'automne les champignons qui vivent en para- site, principalement sur le peuplier et le saule; souvent,surtout pendant l'hiver, on la trouve sous les écorces sous lesquelles végètent des subs- tances eryptogamiques. Elle est médiocrement commune dans les en- virons de Lyon. BB. Prothorax nou subéchancré au devant de l'écusson, à sa base. 2. M. Hbesmarestii , Larreze. Corps oblong ; ponctué ; d'un vert noir, luisant et garni de poils peu serrés, en dessus el en dessous : pelpes el base au moins des antennes,fauves. Pieds d'un flave roussätre. Prothoraæ tronqué au devant de l'écusson el sinueux de chaque côté de cette troncature, a la base. Tetratoma Desmurestii, Late Gener t. 2. p. 180. 2.— Zd. Dict, class. d'Iist, mal. t. 16. p: 197. — Lavwarck, Auim. s. vert, t. 4. p, 387. 2. — Mucs. Lettr. 1. 2, p, 287. 3. Long 0,0036 (1 2/31). Larg. 0,0013 (3/5 L.). Corps oblong ; subparallèle ; médiocrement d’un vert noirâtre lui- sant, et garni de poils fauves peu épais ou elairsemés, en dessus. Tête couverte de poils très-serrés : moitié antérieure de l’épistome, labre et palpes d’un fauve testacé. Antennes parfois entièrement presque de même couleur , ordinairement à premier el deuxième article d’un 216 BAKBIPALPSS. fauve livide : les troisième à septième, fauves ou d'un fauve obscur : les quatre derniers d’un gris sombre ; pubescentes. Prothorax tronqué ou à peine échancré en devant ; élargi sur les côtés en ligne irrégu- lièrement arquée, un peu anguleuse vers les deux tiers, rétréci en ligne courbe à partir dece point; à angles postérieurs très-ouverts et munis d’une très-petite dent ; en arc dirigé en arrière, tronqué ou obtus au- devant de l’écusson et sinueux entre cette troncature et chaque angle postérieur, à la base; à peine rebordé en devant, rebordé sur les côtés et à la base ; creusé d’une fossette au devant de chaque sinuosité basi- laire ; une fois au moins plus large dans son diamètre transversal le plus grand que long dans son milieu ; convexe ; marqué de points un peu plus gros‘et sensiblement moins rapprochés que ceux de la tête, donnant chacun naissance à un poil assez long, couché, fauve. Ecusson pentagonal; ponctué. Elytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers, en ogive un peu obtuse postérieurement ; munies latéralement d’un rebord étroit ; moins sensiblement rebordées dans la partie posté- rieure de la suture ; médiocrement ou peu fortement convexes ; creusées d’une fossette humérale ; marquées de points au moins aussi gros que ceux du prothorax, mais un peu plus rapprochés et également pilifères. Dessous du corps d'un noir verdâtre ; ponctué ; garni de poils courts et peu apparents. Prosternum ne dépassant pas les hanches de devant. Pieds d’un jaune pâle ou d’un flave roussâtre : premier article des tarses postérieurs aussi long que le dernier. Cette espèce est rare dans les environs de Lyon, et assez générale - ment en France. On la trouve principalement en aulomne, sous les écorces des chênes et de divers autres espèces d'arbres, envahies par des substances cryptogamiques ; quelquefois dans les troncs des saules pourris ou imprégnés de matières fongueuses. aa. Prosteraua: dépassant les hanches de devaut. 8. T. ancora : Fagnicius. Corps oblong ; ponctué ; presque glabre, en dessus. Téle el prothorax teslacés, d'un flave ou d'un fauve testacé : massue des antennes obscure. Elytres noires, ornées chacune de cinq taches d'un jaune testucé : la première, arrondie, à l'épaule : la deuxième sur le disque, liée oupresque lice à la première : la troisième, étroite, sur la suture, liée ou presque liée à la deuxième : la quatrième, liée au milieu du bord externe : la cinquième, oblique, située sur le disque, vers les deux tiers : ces taches de formes variables et diversement unies. Tetratoma ancoru. Fasa, Skrivter af Natur. Selsk.t. 1, lencah.— [d. ir Scuneien's n. TÉTRATOMIENS. — Zetratoma. 247 Magaz. p. 20. 2.— /d. Ent. syst. t. 1.2. v. 508. 2. — Z4. Sÿst. Ele uth. t. 2, p. 575. 4. — Henosr, Nalursyt. 1. 4. p. 89. 8. pl. 58. {. 8, H, insecte grossi. =— Panz. Fauu. germ. 9. 9.—I4, Ent, germ. p. 345. 2.— Kucez. Verzcich. in Scuxeisns Mag. p.554. 9. — Lars. Hist. nat, L. 10, p. 515.2. — Gyivenu. Ins. suec. t. 2. p. 555. 2. — Zerrersr. Faun. lapp. p. 257. 1. — Id. Ins. lapp. p. 155. 1. — Saure. Ins. feu. p. 460, 1. — pe Casresx. Hist. nat.t. 2. p. 225. 2. pl. 19. fig. 4. Long. 0,0033 à 0,0036 (1 1/2 à 4 9/3 1.). Larg. 0,001 à 0,0014 (4/2 à 3/5 1.). Corps oblong ; subparallèle ; médiocrement ou peu fortement con- vexe ; luisant, en dessus. 7éle penchée ; couverte de points assez serrés, donnant chacun naissance à un poil d’un fauve livide ; testacée ou d’un fauve testacé : épistome, labre et palpes ordinairement un peu plus päles. Antennes un peu prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax ; testacées sur les six ou sept premiers articles ; à massue grise ou d’un gris obseur ou noirâtre. Prothorax tronqué ou à peine échancré en devant ; arqué sur les côlés ; un peu plus large en arrière qu'en avant; subarrondi aux angles antérieurs ; à angles postérieurs ouverts, assez prononcés, ou munis d’une très-petite dent souvent peu apparente; à peu près sans rebord en devant ; muni sur les côtés d’un rebord tranchant, à peine denticulé vu à une forte loupe, relevé de manière à former une gouttière très-élroile ; rebordé à la base ; presque tronqué ou très-légèrement sinué au devant de l’écusson, sub- sinué entre ce point el chaque angle postérieur ; une fois au moins plus large dans son diamètre transversal le plus grand que long dans son milieu ; médiocrement convexe ; marqué de points assez gros, mé - diocrement rapprochés, donnant chacun naissance à un poil peu dis- tinct, souvent usé ; ordinairement marqué d’une très-pelite fosselte au devant de chaque sinuosité du quart externe de la base ; testacé, d’un fauve testacé ou d’un roux fauve. Ecusson presque en carré plus large que long, écointé à ses angles postérieurs el un peu arqué en arrière, ou presque pentagonal ; d’un jaune Llestacé, ponctué. Elytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers ou un peu plus, en ogive un peu ob- tuse postérieurement ; munies latéralement d’un rebord étroit ; parais- sant plus étroitement rebordées à la partie postérieure de la suture ; très-médiocrement convexes ; glabres ; garnies de points au moins aussi gros que ceux du prothorax et presque moins rapprochés ; d'un jaune teslacé à taches noires, ou noires ou d’un brun noirûtre, ornées chacune de cinq taches d’un jaune testacé : la première, subar- rondie, à l'épaule : la deuxièine, tantôt presque carrée ou subarrondie, tantôt presque triangulaire, du deuxième au troisième sixième de la 248 BARBIPALPES. lonsueur, Lrès-voisine de la suture par son angle antéro-interne, sépa- rée du bord externe par un espace à peu près égal à son diamètre, presque liée ou souvent largement liée par son angle antéro-externe à l'angle postéro-interne de la première : la troisième suturale, allongée, obtriangulaire, étroite, du quart à la moitié de la longueur, parfois liée à la deuxième : la quatrième liée au bord externe du tiers aux trois cinquièmes , mais qnelquefois prolongée en se rétrécissant jusque près de l’angle sutural , étroite , entaillée en devant ; souvent unie en devant à la partie postérieure de la première, dont elle semble alors la continuation : la cinquième, transverse, un peu obliquement dirigée de dedans en dehors, des trois cinquièmes aux deux tiers de la longueur, un peu plus rapprochée de la suture que du bord externe : ces taches variables dans leur développement el conséquemment dans leur forme et leur union, de telle sorte que les éluis paraissent quelquefois d’un jaune testacé, ornés d’une tache seutellaire cordiforme et chacun de deux autres grosses, noires où brunes : la tache cordiforme, entou- rant l’écusson, étendue jusqu’à la moilié de la base, prolongée jus- qu’au cinquième de la suture : la première tache particulière à chaque étui, presque transverse, avancée en forme de dent assez longue, à chacune de ses extrémités antérieures, brièvement bidentée dans sa moitié postérieure externe, couvrant du quart aux quatre septièmes de la longueur ou un peu plus, et du huitième juxta-sutural aux trois quarts ou un peu plus de la largeur en devant, plus rapprochée de la suture et du bord externe postérieurement, liée ou à peu près, par sa dent antéro-interne à la tache cordiforme, unie par ses angles posté- rieurs à la deuxième qui est apicale ; ces deux taches enelosant entre elles un espace d’un jaune testacé, oblique, arqué en arrière. Dessous du corps noir ou d’un noir brun ; ponctué : antépectus testacé. Proster- num dépassant les hanches de devant. Pieds d'un jaune pâle ou d’un flave roussätre. Premier arlicle des tarses postérieurs aussi grand à peu près que le dernier. Cette espèce a été découverte par Helwig, dans les environs de Bruns- wik. Elle est rare en France : on la trouve dans les parties froides ou élevées. Je l'ai prise à la Grande-Chartreuse, dans les mois de juin et de juillet dans les bolets de sapins. Elle a été trouvée en mai dans le Bugey, par M. CI. Rey, sur les troncs pourris des hètres. Ors. La couleur de celte espèce varie. Parfois le vertex et le disque du prothorax sont obscurs. Les parties brunes des élytres passent quel- quefois au noir. Le dessous du corps et les pieds montrent aussi leur couleur plus ou moins modifiée : les cuisses postérieures surtout sont ORCHÉSIENS. 249 les plus promptes à se rembrunir. Dans ces variétés foncées quelquefois la lache pâle et suturale des élytres disparaît. DEUXIÈME FAMILLE. ORCHÉSIENS. Caractères. Ongles simples ou seulement munis, à la base de chacune de leurs branches, d’une dent rudimentaire. Antennes de onze articles ; non brusquement terminées par une massue de quatre articles, de crosseur uniforme, aussi longues que ious les articles précédents réunis. Téle inclinée ou subperpendiculaire ; voilée en totalité ou presque en totalité par le bord antérieur du prothorax, quand l’insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Yeux situés longitudinale- ment sur les côtés de la tête ; non saillants ; échancrés à leur côté in- terne. Hanches antérieures obliques, ovoïdes, rétrécies postérieurement; séparées par un prosternum aussi saillant qu'elles. Ces insectes se divisent en deux branches. = Z Branches. + 5 {au moins aussi lougs que le tiers du premier article des n ” " . . “ a tarses, Tibias postérieurs soit comprimés, parallèles et CA É 3 É : , K denticulés sur leur arête externe, soil armés d’épe- Z\ rons pectinésen dessous, ORCHÉSIAIRES. 3 Æ n “ 0 # . . “ £ | très-courts. Tibias postérieurs ni denticulés sur leur © arêle externe, ni munis d'éperons pectinés. HALLOMENAIRES, Fs] PREMIÈRE BRANCHE. ORCHÉSIAIRES. CaracrÈres. Eperons des tibias postérieurs au moins aussi longs que letiers du premier article des tarses. Tibias postérieurs soil parallèles, comprimés et denticulés sur leur arête externe , soit armés d’éperons pectinés en dessous. 220 BARBIPALPES. Ces insectes se partagent en deux genres : GENRES. ! plus longs que le premier article des tarses postérieurs ; den- ticulés sur leur arète externe ; munis d’éperons moins longs a que la moitié du premier article destarses postérieurs , nou È pectinés en dessous. Hanches postérieures moins développées © / lougitudinalement que le premier arceau ventral. Eustrophus. A &. # | moins longs que le premier article des tarses postérieurs ; non Ê denticulés sur leur arête externe ; armés d’éperons pectinés E en desseus,aussi lougs au moins que les deux tiers du premier article des tarses postérieurs. Hanches postérieures aussi dé- : veloppées longitudinalement que le premier arceau ventral. Orchesia. Genre Eustrophus, Eusrrorue ; (Illiger) (1) Latreille (?) (Évarpowc:, mobile.) CaracrÈres. Antennes de onze articles; assez courtes; subcomprimées et un peu dentées à partir du cinquième article, graduellement et faiblement élargies depuis celui-ci jusque vers le milieu de leur se- conde moitié, progressivement rétrécies ensuite; à premier article comprimé, le plus long : le deuxième, de moitié plus court que le sui- vant : les quatrième à dixième , à peine aussi longs ou moins longs que larges : le onzième moins court que le dixième, rétréci à son extré- milé, paraissant presque formé de deux articles soudés. Téte petite ; - inclinée ; à peu près entièrement voilée par le bord antérieur du pro- thorax, quand l'insecte est vu en dessus. Yeux longitudinalement situés sur les côtés de la tête ; ordinairement contigus au bord du prothorax ; échancrés à leur côté interne ; séparés l’un de l’autre par un espace plus grand que le diamètre transversal de l’un d'eux. Palpes maxillaires subcomprimés ; à articles assez serrés, grossissant graduel- lement : le dernier tronqué à son extrémité. Prothorax en demi-cerele plus large que long : à côtés déclives et tranchants sur toute leur lon- gueur. Postépisternums faiblement rétréeis d'avant en arrière ; un peu obliquement tronqués à l'extrémité. Pieds comprimés ; de médiocre (1) Izuicer, Magaz. 1, 6, p.335 (2) Larrecce, Gener, t. 4, p. 379, — Id. Regu. Anim. de Cuv.t, 3 (1817), p. 504. ORCHÉSIENS. — Eustrophus. 291 longueur. Hanches postérieures moins développées dans le sens de la longueur de l’insecte, que le premier arceau ventral. Cuisses compri- mées. Tibias parallèles ; comprimés, les postérieurs plus longs que le premier article des larses des mêmes pieds ; munis d’éperons non pectinés en dessous, égaux à peu près au Liers de la longueur du pre- mier article des tarses. Tarses à pénultième article entier : le premier des postérieurs aussi grand que tous les suivants pris ensemble. Corps ovalaire ou oblong. Ces insectes paraissent vivre à Loutes les époques de leur vie active dans les substances cryptogamiques. La larve de la seule espèce connue n’a pas encore été décrite. 1. E. dermestoides ; Fagricius. Ovalaire ou oblong ; médiocre- ment convexe; noir ou d’un noir châtain ; ponctué d'une maniére fine, ruguleuse ou presque squammiforme ; garni en dessus de poils fauves, fins, soyeux et couchés. Palpes, antennes et pieds, d’un rouge brun. Elytres à dix stries très-légères ou à dix rangées striales de points graduellement plus faibles d'avant en arrière, Mycetophagus dermestoides, Faër. Entom. Syst. t. 4, 2. p. 498, 3,—Id. Syst Eleuth. t. 2, p. 568, 13. — Ouv. Encycl Méth. t. 8 (1821), p.71, 14. Eustrophus dermestoides, Iuuc. Mag. t. 6 (1807), p. 363. — Lartr. Gener. t. 4, p. 379. — Dr Casrern. Hist, nat, t. 2,p. 248.—L. ReorTens. Faun. austr. p. 610. Long. 0,0056 à 0,0061 (2 1/2 à 2 3/4 1.). Larg. 0,0029 à 0,0032 (1 1/3 à 1 2/51) Corps ovalaire ou oblong; obtusément arqué longitudinalement ; médiocrement convexe ; en dessus, noir ou d’un noir châtain ; ponctué d’une manière fine, ruguleuse ou faisant paraître les intervalles presque squammiformes : chaque point donnant naissance à un poil fauve, fin, soyeux, couché. Téle petite. Palpes et antennes d'un rouge brun ou d’un brun rouge. Prothorax obtusément arqué en devant; à angles antérieurs presque nuls, inclinés et invisibles en dessus ; à côtés déclives, sans rebords, et tranchants en dessous sur toute leur longueur ; paraissant, vu en dessus, par l'effet de la déclivité de ses bords, en demi-cercle près d’une fois plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; rayé au devant de son bord postérieur et pa- raissant, par-là, muni d’une sorte de rebord moins étroit dans son milieu que près des côtés ; obtus au devant de l’écusson et sinué près de chaque angle postérieur: chacun de ceux-ci, dirigé en arrière et embrassant un peu les angles huméraux des élytres; peu convexe sur 292 BARBIPALPES. [a le dos, convexement déclive sur les côtés. Ecusson en triangle subé- quilatéral ; à côtés un peu curvilignes. Elytres à peine moins larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; près de trois fois aussi longues que lui; graduellement et presque insensiblement rétrécies jusqu'aux deux tiers,en ogive obtuse ou subarrondies à l’extré- mité; rebordées ; peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; à dix stries très-lésères, ou plutôt à dix rangées striales de points moins pelits en devant, graduellement plus légers et moins apparents postérieurement, longitudinalement séparés les uns des autres par un espace à peine plus grand que leur diamètre; offrant en outre une rangée rudimentaire prolongée depuis l’écusson jusqu’au tiers environ de la longueur. /ntervalles plans; ponctués et garnis de poils comme le reste du dessus. Dessous du corps noir où d’un noir châtain, parfois brun châtain ; peu pubescent sur la poitrine; garni sur le ventre de poils plus apparents, souvent d’un fauve mi-doré à certain jour. Pieds bruns, d’un brun rouge ou d’un rouge brun. Postépisternums trois fois aussi longs ou un peu plus qu'ils sont larges dans leur milieu. Cuisses antérieures et intermédiaires presque parallèles: les postérieures, un peu arquées. Cette espèce, assez rare en France, se trouve principalement dans les parties froides ou montagneuses. Elle a été prise, par M.le capitaine Gaubil, dans les environs de Bitche, en Alsace. Genre Orchesia, OrcHésIE ; Larreie (1). (Sgyecua, je saute ). CaracTÈREs. Anlennes insérées vers le milieu ou un peu avant du côté interne des yeux, dans une échancrure de ces organes; assez courtes; de onze articles ; le deuxième à peine moins long que le troisième: les quatrième à dixième un peu moins longs que larges : les cinq derniers constituant une massue : le dernier, plus long que large, souvent rélréci ou comme appendicé à son extrémité. Téle petite; inclinée ; voilée presque entièrement par le bord antérieur du prothorax, quand l’insecte est vu perpendiculaire- ment en dessus. Mandibules bifides. Palpes maxillaires allongés ; à arti- cles serrés : le troisième, court, transverse : le quatrième cultriforme. Yeux longitudinalement situés sur les côtés de la tête; peu ou point (*) Larrence, Geuer. t, 2, p. 195. — Id, t. 4, p. 379. € +2 ORGHÉSIENS. — Ürchesia. 23 saillants ; échancrés vers le milieu de leur côté interne. Prothorux arqué en devant; à côtés tranchants dans leur moilié postérieure seulement. Repli des élytres latéral. Prosternum séparant les hanches de devant ; aussi saillant qu’elles. Mésosternum prolongé entre les hanches, en se rétrécissant graduellement. Postépisternums rétrécis d'avant en arrière, terminés en pointe obtuse. Pieds postérieurs allongés. Hanches posté- rieures à peu près aussi développées, dans le sens de la longueur de l'insecte, que le premier arceau ventral. Cuisses postérieures compri- mées ; un peu arquées, subéchancrées dans la seconde moitié de leur arète inférieure; celte arète tranchante, écointée ou subcanaliculée postérieurement, pour permettre au tibia, dans la flexion, de se loger en partie sous elle. Tibias postérieurs plus courts que le premier article des tarses des mêmes pieds. Eperons des Libias antérieurs courts : ceux des intermédiaires et des postérieurs pectinés d’un côté: les intermédiaires médiocres : les postérieurs au moins aussi longs que les deux tiers du premier article des tarses postérieurs. Tarses antérieurs assez épais, subparallèles : les derniers graduellement rétrécis : avant- dernier article des antérieurs et des intermédiaires presque bilobé, avancé en forme de sole sous l’article suivant : avant-dernier article des tarses postérieurs entier. Corps arqué longitudinalement, rétréci postérieurement. Les Orchésies, soit dans leur jeune âge, soit sous leur forme parfaite, vivent aux dépens des substances cryptogamiques, principalement de celles qui s’attachent en parasites aux troncs des arbres. Dans leur dernier état, grâces à leurs pieds postérieurs plus longs, à leurs quatre derniers éperons pectinés, et dont les derniers surtout sont si allongés, elles jouissent de la faculté de bondir, c’est-à-dire d'envoyer leur corps à une certaine distance. Leurs hanches de derrière on! recu un développement remarquable, pour concourir à ces actes, en fournissant aux muscles chargés de faire mouvoir la cuisse des points d'attache plus nombreux. æ Yeux séparés l’un de l’autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace à peine plus grand que le tiers de celui compris entre la base des deux antennes. Trois derniers articles des antennes plus longs chacun et plus gros que le huitième, 1. @. micamss; Panzer. Corps ordinairement d'un brun de poix, généralement plus clair, fauve ou d'un fauve brunâtre à l'extrémité ; ruguleusement ponctué; pubescent et soyeux en dessus. Trois derniers articles des antennes plus longs, formant avec les deux précédents une 224 BARLIPALPES. massue fusiforme. Yeux séparés, dans leur point le plus rapproché, par un espace à peine plus grand que le tiers de l'espace compris entre les antennes. Pieds souvent plus clairs que le reste du corps. Megatoma picea, Herssr. Naturs. t. #4, p. 97. 5. pl. 39. fig. 5, a, b, c. Dermestes piceus, Panz. Enlom. German. p. 97. 11. Hallomenus micans, Paxz. Taun, Germ. 46, 18.— Zd. Ent. Germ.p 370. 2 — luc. Kaef, Pr. p. 135. 3. — Payk. Faun, Suec. 1. 2. p. 191. 2. — Gyicens. Ins, Suec. t. 2. p. 532, 6. — Zd. t. 4. p, 510. 6. — Sauus. Ins, Fenn.p. 453, 6. Hallominus micans, Warcr. Faun. par. 1. 1, p. 175. 2. — Durrscu. Faun. Austr, t. 2. p. 267. 1. Dircœa micans, Fasr. Syst. Eleuth. t. 2. p. 91, 41, Mordella boleti, Marsu. Entow. brit. p. 494. 20. Anaspis clavicornis, Lara. Hist. nat. t. 10. p. 417. 1. Orchesia micans, Larr. Gener. t. 2.p. 195. 1. — Scuôxu. Synon. Ans. t, 2, p. 51. 1. — Lawarck, Anim. 8. vert. t, 4, p. 386. 1.— Gozvruss, Handb p. 3535. — Guéux, in Dict. class, d’hist, nat. t. 12. p. 301, — Curmnis, Brit. Entom, t, 5. 197. — Zerrensr. Faun, lapp. p. 285. 1.— 14, Ins. lapp. p. 164. 1.— Srern. Brit. Entom. t 5. p. 41. 14. — Zd. Manual, p. 330. 2590. — De Casrein. Hist. nat, t. 2. p. 247. 1. — L. Rentenn. Faun. aust. p. 611. Long. 0,0039 à 0,0050 (1 3/4 à 2 4/4 1.). Lars. 0,0014 à 0,0016 ( 2/3 à 7/10 |. ). Corps oblong ; longitudinalement arqué; médiocrement ou faible- ment convexe; ordinairement brun ou d’un brun de poix, générale- ment plus clair ou d’un brun fauvé ou fauve vers l'extrémité, parfois presque entièrement de cette dernière couleur ; ponctué d’une manière fine, ruguleuse, faisant paraître les intervalles presque squammifor- mes : chaque point donnant naissance à un poil fauve, soyeux, fin et couché. Téte, palpes et antennes d’un fauve brunâtre, fauves ou d’un fauve Lestacé : les antennes, à premier article renflé : le deuxième plus gros et un peu plus court que le troisième, comme lui un peu plus long que large : les quatrième à huitième, plus larges que long : les neuvième et dixième au mcins aussi longs chacun que le troisième : le onzième, le plus long, rétréci en pointe à son extrémité : les trois derniers plus longs chacun et plus gros que le huitième, constituant avec les deux précédents qui sont courts une massue subfusiforme, offrant vers le quart basilaire du dernier sa plus grande largeur. Yeux bruns; séparés l’un de l’autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace à peu près égal au tiers du diamètre transversal de l’un d'eux, à peine plus grand que le tiers de l’espace compris entre les antennes, à leur base. Prothorax oblusément arqué ou subarrondi en ORCHÉSIENS. — Ürchesia. 295 devant ; à angles antérieurs presque nuls, inclinés et invisibles en dessus; élargi en ligne courbe un peu irrégulière sur les côtés, offrant vers les angles postérieurs sa plus grande largeur ; d’un tiers environ moins long sur son milieu qu’il est large à la base ; tronqué ou oblus et un peu prolongé en arrière sur le cinquième ou sur le quart mé- diaire de celle-ci, légèrement sinué de chaque côté de cette troncature, avec les angles postérieurs un peu courbés en arrière; médiocrement convexe en devant, peu convexe en arrière; parfois marqué d’une légère fossette au devant de chaque sinuosité basilaire,rendant celles-ci moins indistinctes ; brun ou d’un brun fauve; pointillé; garni de poils fauves. Ecusson en demi-cercle plus large que long et un peu obtus postérieurement. Elytres, en devant, de la largeur du prothorax à ses angles postérieurs; quatre fois au moins aussi longues que lui; à peine élargies depuis la base jusqu’à leur milieu; rétrécies ensuite jusqu’à l’angle sutural; peu convexes sur le dos; relevées à la suture ou munies d’une sorle de rebord sutural, plus apparent depuis le quart ou le tiers de leur longueur à peu près jusqu'à l'extrémité, paraissant, par là, rayées d’une sorte de strie juxta-suturale. Dessous du corps d’un rouge brun ou d’un fauve brun ou brunâtre ; finement ponctué ; parcimonieusement pubescent. Mésoslernum presque pa- rallèle ou graduellement moins étroit. Postépislernums trois fois aussi longs qu’ils sont larges à la base. Pieds d'un brun fauve, fauves ou d’un fauve testacé, surtout sur les jambes et sur les tarses : premier article des tarses postérieurs à peu près ou à peine aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce paraît habiter presque toutes les parties de la France. Elle vit dans les bolets parasites des chènes, des noyers, des sapins, etc. M. Guérin, dans le Dictionnaire classique d'histoire naturelle, 1. 49, p- 301, a le premier fait connaître les premiers états de cet insecte. Sa larve a été décrite depuis par MM. Waterhouse (1), Braselmann (?) et plus complètement par MM. Chapuis et Candèze (°). Elle n’est pas bien rare dans les environs de Lyon. (?) Entomolog. Magaz. 1. 3. (1824), n. 9, p. 576. pl. 10. fig. 2. (?) Verhandl. der Naturforsch. Verein de Preuss-Rheinl, t, 1, p- 47. (5) Catalogue des Larves des Coléoptères, p. 180. pl. 6. fig, 8. 8, a et 8, b’, détails, Annales de la Société Linnéenne. 45 226 BARBIPALPES. 22. Yeux séparés l'uu de l'autre, dans leur point le plus rapproché. par un espace plus grand que la moitié de celui compris entre les antennes: quatre derniers articles de celles-ci plus longs chacun que le septième. 8. Elytres unicolores. 2. @. sepicela; Rosexnauer. Corps ordinairement brun sur la téte, fauve ou d'un brun fauve sur le prothorax et les élytres; ruguleusement pointillé et garni de poils soyeux. Quatre derniers articles des antennes plus longs chacun que le septième, formant une massue grossissant jusqu'à la moilié du dernier. Yeux séparés, dans leur point le plus rapproché, par un espace égal à plus de la moitié de celui compris entre les antennes. Prothorax bissubsinué à la base; creusé vers chaque sinuosité d'une fosselte profonde. Dessous du corps brun ou fauve. Pieds fauves ou d'un fauve testacé. Orchesia sepicola, Rosennauen, Beitrag, zur Iusekten-Faun. Europ. 1° cab, (1847,) p. 352. { suivant le tÿpe, obligeamment communiqué par l’auteur ). Long. 0,0033 (4 1/2 L.) Larg. 0,0011 à 0,0013 (1/2 à 3/5 L.) Corps oblong; longitudinalement arqué; médiocrement ou faible- ment eonvexe; d’un brun fauve ou d’un fauve brun sur la tête, fauve sur le prothorax et sur les élyires; ponctué, d’une manière fine, ruguleuse, faisant paraître les intervalles presque squammiformes ; chaque point donnant naissance à un poil fauve, fin, couché. Téle brune ou d’un brun fauve. Palpes d’un testacé päle. Anlennes d'un testacé pâle à la base, plus obscur à l’extrémité; à premier article renflé : le deuxième un peu plus gros et au moins aussi long que le troisième, comme lui un peu plus long que large : les quatrième à septième plus larges que longs : les huitième à dixième, plus longs chacun que le troisième : les quatre derniers constituant avec le pré- cédent, qui est court, une massue presque fusiforme ou plutôt grossissant graduellement jusque vers la moitié du onzième : celui-ci, le plus long de tous, rétréci en pointe à son extrémité. Yeux bruns; séparés l’un de l’autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace à peu près égal au diamètre transversal de l’un d’eux, égal environ aux deux Liers de celui compris entre les antennes, à leur base. Prothorax obtusément arqué ou subarrondi en devant; à angles antérieurs inelinés et invisibles en dessus; élargi sur les côtés en ligne courbe assez régulière, offrant sa plus grande largeur vers les angles posté- rieurs ou plutôt un peu au devant; d’un tiers environ plus large à la ORCHÉSIENS. — Orchesia. 297 19 base qu'il est long sur son milieu ; presque en ligne droite à son bord postérieur, avec les angles un peu courbés en arrière, à peine plus prolongé en arrière sur le tiers médiaire de ladite base, el à peine sinué de chaque côté de cette partie qui est plus sensiblement en ligne droite ; médiocrement convexe en devant, peu convexe en arrière ; marqué d’une fossette très-prononcée , vers chaque subsinuosité basilaire, c’est-à-dire vers chaque quart externe environ de la base ; cette fossette avancée jusqu’au tiers ou aux deux cinquièmes posté- rieurs de la longueur; fauve; pointillé ; garni de poils concolores. Ecusson plus large que long, un peu rétréci d'avant en arrière, obtu- sément tronqué à l'extrémité; fauve ou d'un fauve nébuleux ; pointillé ; pubescent. Elytres, en devant, au moins de la largeur du prothorax à ses angles postérieurs; quatre à cinq fois aussi longues que lui; à peine élargies depuis la base jusqu'à leur milieu, rétrécies ensuite jusqu’à l'angle sutural; peu convexes sur le dos ; relevées à la suture, ou munies d’une sorte de rebord sutural, moins distinct près de la base et prolongé à peu près jusqu’à l'extrémité, paraissant, par là, rayées d’une strie juxta-suturale ; fauves ou d'un fauve testacé plus clair vers leur extrémité ; pointillées ; garnies de poils fauves, soyeux, fins et couchés. Repli réduit à une tranche presque à partir des hanches postérieures. Dessous du corps ordinairement d’un fauve brun ou brunâtre ; finement ponctué: parcimonieusement pubescent. Méso- slernum graduellement rétréci. Postépisternums quatre fois au moins aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds fauves ou d’un fauve testacé : premier arlicle des tarses postérieurs au moins aussi longs que tous les suivants réunis. Cette espèce habite les parties froides ou montagneuses de quelques- unes de nos provinces. Elle a été prise dans les Alpes de la Grande- Chartreuse par M. Foudras, et dans les montagnes du Bugey par M. CI. Rey. Os. Elle se distingue de l'O. micans par sa taille plus petite ; par le huitième article de ses antennes à peu près aussi long que le neu- vième ; par son prothorax creusé de deux fossettes longitudinales très- marquées, vers chaque quart externe de sa base ; par l’espace inter- oculaire. 86. Elytres ornées de bandes noires où noirâtres. 3. O@. faseïata; Payruir. Corps oblong; garni de poils soyeux. Yeux séparés, dans leur point le plus rapproché, par un espace au moins 225 BARBIPALPES. égal à leur diamètre transversal. Quatre derniers articles des antennes plus longs chacun que le précédent, et constituant avec celui-ci une massue graduellement plus grosse jusqu'aux deux tiers du dernier. Prothorax bissinué et marqué de deux fossettes, à la base. Elytres d'un fauve testacé ou teslacées, parées chacune de trois bandes noires ou brunes : la premuère, longitudinale, non liée au bord externe, plus avancée dans son tiers médiaire : les deuxième et troisième, transversales : la deuxième, couvrant depuis la moilié jusqu'aux deux tiers : la troisième, apicale. Ha!llomenus fasciatus, Paye. Faun. Suec.t. 2. p. 182. 4.—Iuic. Kaef. Preuss. p. 135. 2. — Scndxu. Syn. Ins. 1, 2. p. 52. 2. — Gien. Ins, suec L 2. p. 531. 8. —Id.t. 4. p. 509 5. Orchesia fasciata, Zerrersr. Favn. lapp. p. 285. 2, — Id. Ins. lapp. p. 164.2. — Srera. Man. p. 331. 2592.—L. Durour, Excurs. entom. p. 67. 411. —L. Renrene. Faun. austr. p. 611. j Long. 0,0945 (2 1.). Larg. 0,0015 (2/3 1.) Corps oblong ; longitudinalement arqué; médiocrement ou faible- ment convexe ; ponctué d’une manière fine, ruguleuse, faisant paraître les intervalles presque squammiformes : chaque point donnant naissance à un poil fin, soyeux, couché, fauve ou d’un fauve obseur sur les parties foncées, d’un fauve cendré sur les bandes testacées des élytres. Téle fauve ou d'un fauve testacé. Palpes et antennes ordinaire- ment de cette dernière teinte : les antennes, à premier article peu renflé, presque d’égale grosseur : le deuxième, un peu plus court que le troisième : les cinquième el sixième presque de mème grosseur : le septième un peu plus gros de la base à l'extrémité : les quatre derniers plus longs chacun que le septième, et formant avec celui-ci une massue subcomprimée, grossissant graduellement un peu jusqu'aux deux tiers du dernier article : celui-ci en ogive obtuse à son extrémité. Yeux bruns ; séparés l’un de l’autre, sur le milieu du front, par un espace à peine égal au diamètre de l’un d’eux, quand l’insecte est vu en dessus, ou un peu moins grand que ce diamètre, égal environ aux deux tiers de l’espace compris entre les antennes, à leur base. Protho- rax obtusément arqué en devant; élargi en ligne courbe un peu irrégulière sur les côtés ; à angles antérieurs presque nuls et invisibles en dessus; élargi en ligne courbe un peu irrégulière sur les côtés ; offrant vers les angles postérieurs sa plus grande largeur; d’un tiers environ moins long sur son milieu qu'il est large à la base; tronqué ou obtus et un peu prolongé en arrière sur le cinquième ou le quart ORCHÉSIENS. — Orchesia. 299 médiaire de celle-ci ; faiblement sinué entre le milieu de son bord postérieur et les angles : ceux-ci, émoussés, presque rectangulaires ou à peine dirigés en arrière ; convexe en devant, peu convexe en arrière ; rayé, au devant de chaque sinuosité basilaire, d’un sillon longitudinal assez faible ou un peu obsolète, avancé jusqu’au tiers postérieur de la longueur ; ordinairement d'un noir brun ou d’un brun noir, avec le bord antérieur passant souvent au brun rouge ou au fauve brunâtre, quelquefois entièrement fauve, quand la matière colorante ne s’est pas suffisamment développée ; ponctué et garni de poils comme il a été dit. Ecusson obtusément arqué en arrière; une fois plus long que large. Elytres, en devant, de la largeur du prothorax à ses angles postérieurs ; quatre fois environ aussi longues que lui ; à peine élargies depuis la base jusqu’à leur milieu; rétrécies ensuite; peu convexes sur le dos; ordinairement testacées ou d’un roux teslacé, parées chacune de trois bandes noires ; la première, plus longue que large, liée à la suture du cinquième aux deux cinquièmes de la longueur, non prolongée jusqu’au bord externe, comme composées de trois taches longitudinales, parallèles : la médiane d’un tiers plus prolongée en avant que les autres, avancée jusque près de la base : les deuxième et troisième transverses : la deuxième, couvrant de la moitié aux deux tiers de la longueur : la troisième, apicale ; poncluées comme il a été dit; garnies de poils fauves sur les parties obscures, testacées sur les parties de cette couleur. Dessous du corps d'un brun rouge ; luisant; pointillé; garni de poils soyeux. Aésoslernum rélréci d'avant en arrière. Postépisternums trois fois environ aussi longs qu’ils sont larges dans leur milieu. Pieds fauves ou d’un fauve brunâtre, avec les cuisses ordinairement plus obscures ou moins claires que les jambes et les tarses. Eperons des tibias postérieurs peu inégaux : le plus long pro- longé jusqu'aux trois quarts de la longueur du premier article des tarses: cet article au moins aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce, généralement peu commune en France, se plait principalement dans les parties humides, froides ou montagneuses. Elle vit dans les bolets. Oss. Dans l’état normal, le prothorax et les bandes des élytres sont d'un noir brun; mais cetle couleur varie suivant le développement de la malière colorante, et souvent la teinte se montre dégradée jusqu'à passer au fauve; les parties testacées des élytres sont alors ordinairement plus päles. Le dessous du corps et les pieds se ressen- tent également alors de ce défaut de matière colorante. 230 BARBIPALPES. À celle division se rapporte l'espèce suivante, qu'on trouve en Autriche, mais qui n’a, je crois, pas encore été trouvée en France. D. wumdwlata, Kraarz. Corps garni de poils soyeux en dessus ; fauve sur la téle et sur le prothorax, d'un fauve testacé sur les élytres; le pro- thorax plus obscur sur la ligne médiane, à deux fosseltes basilaires : les élytres ornées sur leur moitié antérieure d'une figure ovalaire, formée par la réunion de quatre taches, dont l'antérieure s'avance presque jusqu'à la base,et postérieurement de deux bandes, noires. Yeux séparés l'un de l'autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace plus grand que leur dia- mèlre. Massue des antennes de cinq articles, subfusiforme, grossissant jusqu'au thers basilaire du onzième; les huitième à dixième, plus grands chacun que le septième. Pieds d'un fauve testacé. Orchesia undulata, Knaarz ; in Entomol. Zeit. t, 14. (1853) p. 255. pl. 3. fig. 3. Orchesia fasciata. Curris. Brit. entom. t. 5, 137? . Long. 0,0052 (2 4/3 1.). Larg. 0,0016 (9/3 I. ). Corps oblong ou suballongé. Yeux séparés l’un de l’autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace plus grand que le diamètre de l'un d'eux, égal environ aux deux tiers de celui compris entre les antennes à la base. Antennes d'un fauve testacé à la base et à l'extrémité, avec leur partie intermédiaire brune ou noirâtre ; à massue subfusi- forme, grossissant jusqu’au Liers basilaire du dernier article : celui-ci, le plus long, conique dans la seconde moitié. Prothorax tronqué au devant de l’écusson, subsinué de chaque côté de cette troncature ; creusé d’une fosselte au devant de chaque quart externe de la base ; plus obscur sur sa ligne médiane et sur ses côtés. Elytres ornées chacune d’une figure ovalaire et de deux bandes noires ou d’un noir brun : la figure ovalaire couvrant au moins les deux tiers submédiaires de chaque étui, prolongée presque jusqu’à la moitié, formée de quatre taches : l’antérieure, parallèle, naissant presque de la base, vers le milieu de celle-ci, prolongée presque jusqu’au cinquième de leur longueur : les deuxième et troisième, linéaires, parallèles : la deuxième ou interne naïssant environ du cinquième de la longueur : la troisième un peu plus avancée : la quatrième ou postérieure, transverse, pro- longée postérieurement en pointe à son angle postéro-interne: la bande antérieure, transversale, naissant un peu après la moilié, couvrant jusqu'aux deux liers, anguleuse en devant : la bande postérieure , ORCHÉSIENS. — Orchesia. 231 apicale, couvrant le dernier cinquième. Dessous du corps noir sur les parties pectorales, d’un fauve testacé sur le ventre. Pieds d'un fauve testacé : le plus long des tibias postérieurs au moins aussi long que les deux tiers du premier article des tarses : cet article aussi long que tous les suivants réunis. A ce genre se rapporte encore l'espèce suivante, qu'on trouve également en Allemagne, mais qui ne paraît pas avoir été signalée en France. ®. grandicollis; Rosexuauer. Aplère; proporlionnellement plus large ; garnie de poils soyeux; d'un noir brun, en dessus el en dessous. Antennes, palpes el pieds d'un fauve ou roux teslacé. Massue des premières grossissant graduellement jusqu'à la moitié au moins du dernier article : de cinq articles : les huitième à dixième un peu plus longs chacun que le septième. Yeux séparés l'un de l'autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace presque égal au diamètre transversal de tous les deux, quand l’insecte est vu en dessus. Prothorax un peu arqué en devant, à la base ; sans fossettes basilaires. Orchesia grandicollis, Rosenaauer, Beitr. zur Iusekten-Faun. Europ. 14€7 cah. p 53. (suivant le type). Long, 0,0045 à Q,0081 (2 à 2 1/41.). Larg. 0,0016 à 0,0019 (2/3 à 3/4 1.). Os. Cette espèce se distingue des précédentes par son corps pro- portionnellement plus large; d’un noir brun, en dessus, avee les bords du prothorax et des élytres paraissant parfois d’un brun rougeâlre : par l’espace séparant les yeux dans leur point le plus rapproché, plus large, à peu près égal au diamètre transversal des deux yeux ou du moins de jeur partie visible en dessus: cet espace d'un cinquième ou d’un quart moins large que celui qui sépare les antennes à la base ; par le prothorax proportionnellement moins long ou plus large, offrant plus sensiblement vers les trois cinquièmes de la longueur sa plus grande largeur; offrant les angles postérieurs prolongés en arrière, et paraissant, par là, coupé en arc dirigé en devant, à la base, ou à peine anguleusement prolongé en arrière au devant de l’écusson ; sans fossettes basilaires ; par ses ailes nulles où rudimentaires. BARBIPALPES. LD Le] LS DEUXIÈME BRANCHE. HALLOMÉNAIRES. Caracrères. Éperon des tibias postérieurs très-courts. Tibias postérieurs ni denticulés, ni armés d’éperons pectinés. Ils se réduisent au genre suivant : Genre Hallomenus, Harzomëne ; (Helwig) Panzer (1). (Gouu, je saute). CaracTÈREs. Antennes de onze articles; insérées dans l’échancrure des yeux; subcomprimées ; à peu près de même grosseur à partir du quatrième article : le deuxième, de moitié au moins plus court que le suivant : le troisième plus long que les quatrième à dixième : ceux- ci faiblement élargis de la base à l'extrémité, paraissant, par là, légère- ment dentés, à peine aussi longs qu'ils sont larges à l'extrémité : le onzième, ovoïde, rétréci dans sa seconde moitié ou comme appendicé ou formé de deux articles soudés. Palpes maxillaires à dernier article plus grand, comprimé; subparallèle ; obliquement tronqué à son extrémité. Yeux très-échancrés à leur côté interne; notablement séparés l’un de l’autre, dans leur point le plus rapproché. Prothorax élargi d'avant en arrière ; aussi large à la base que les élytres ; peu ou point tranchant en devant surles côtés. Hésosternum graduellement rétréci en pointe; aussi longuement prolongé que les hanches poslé- rieures. Postépisternums rétrécis d'avant en arrière. Hanches postérieures obliquement transversales ; plus courtes, au moins sur les côtés, que l’arceau ventral. Cuisses comprimées; presque planes en dessous. Eperons des jambes intermédiaires et postérieures très-courts; non pectinés. Tarses à arlicles tous entiers. 1. EX. Haumezalis ; Panzer. Suballongé; médiocrement convexe ; ruguleusement pointillé; garni de poils fins et couchés. Prothorax d'un teslacé roussûtre, paré de deux bandes longitudinales noires, raccourcies ; marqué au devant de la base de deux lignes enfoncées longitudinales et courtes. Elylres parfois brunes, avec la base ct plus longuement la partie (1) Faun, Insect, German, Initia. cah. 46. (1794.) n° 17. ORCHÉSIENS. — Hallomenus. 233 humérale d'un testacé roussâtre, quelquefois entièrement d'un fauve rous- sâtre ou testacé; offrant de légères stries raccourcies à leurs extrémités. Antennes, palpes et cuisses flaves ou d'un flave roussâtre. Dessous du corps d'un testacé roussâtre. Premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réunis. Mordella ? humeralis Ruex, Bemerk. ir Scuxeiver’s Neu. Magaz. p. 258. Elateroides boleti, (KuGeLann) in Scuxerver’s Neu, Magaz. p. 239. 1ps elateroides, KuceLanw, in Scouveiver’s Neu, Magaz. p. 2359. Hallomenus humeralis, Panzer, Faun. germ. 16. 17. — Jd. Entom. germ. p.569. 1. —Lare. Hist. nat. t. 10. p. 334, 1. —1d. Gen. t. 2. p. 194. 1. — Scnonu, Syn. Ins. 1. 3. p. 51. 1.— Lauarck, Anim. s vert. t. 4. p. 380. 4. — GyLrexu. In. suec, 1. 2. p.527. 14. — Gocoruss, Handbuch. p. 332. — SauLg, Jos. fenn. p. 451, 1. — De Cas- TELN.Hist. nat, t. 2. p. 348. 1. — Guérin Icon. du Regu, anim, de Cuv. p.126. pl. 32. fig, 10. et fig, a à ec. détails. — L. Reprens, Faun. austr. p. 610. Hallominus bipunctatus, Payk. Faun. snec. 1. 2, p. 479. 1.— Wacck. Faun. par. L&. 1. p. 172: 4. Serropalpus( Hallomenus) humeralis, Iuuic. Kæf. Preus. p. 134, 1. Dircaea humeralis, Fasr. Syst. Eleuth. t, 2. p.91.10. Dinophorus humeralis, (lzuc.) Magaz. t. 6. p. 302. 10, Hallominus humeralis, Durrscu. Faun. austr. t. 2, p 268. 2, — Aupouin, in Diet. class, d'Eist. nat, t, 8. p, 25. Var. «. Prothorax testacé, sans taches. Hallominus humeralis, Panz, Entom, germ. p. 369, {. Long. 0,00 45 à 0,0056 (2 à 2 1/21.). Larg. 0,0011 à 0,0018 (1/2 à 4/51). Corps suballongé ; médiocrement convexe ; pointillé d’une manière ruguleuse ou squammuliforme ; garni de poils soyeux, fins et couchés, à peu près de même couleur que le fond. Téte petite ; subarrondie ; infléchie ; pointillée ; pubescente ; ordinairement brune, parfois d’un fauve obscur ou même fauve: épistome et labre d’une teinte plus claire. Palpes maxillaires d'un flave ou d’un testacé roussâtre. Yeux d’un noir brun; échancrés au milieu de leur côté interne. Antennes prolongées un peu au-delà des angles postérieurs du prothorax ; d’un testacé roussätre ; pubescentes ; à premier et deuxième articles un peu plus grêles : grossissant de la base à l'extrémité. Prothorax tronqué en devant à son bord antérieur et voilant jusqu'aux yeux la partie postérieure de la tèle; à angles de devant déclives, invisibles en dessus, émoussés et plus ouverts que l'angle droit ; élargi en ligne un peu courbe jusqu'aux angles postérieurs qui sont rectangulairement ouverts, vifs et un peu couchés en arrière; bissubsinué à la base ; ? 234 BARBIPALPES. muni à cette dernière d'un rebord très-étroit el à peine apparent ; sans rebord sur les côtés, qui sont plus obtusément tranchants sur leur première moitié que sur la seconde ; près d’une fois plus large à la base qu'il est long sur son milieu; convexe en devant, graduelle- ment peu convexe en arrière ; squammuleusement pointillé ; marqué au devant de la partie de la base correspondant à chaque subsinuosité, d’une ligne longitudinale courte et enfoncée ; d’un testacé roussâtre ; orné de deux bandes longitudinales noires ou d’un noir brun, dans la direction de chaque ligne enfoncée, à peine prolongées jusqu’à la base, non avancées jusqu’au bord antérieur; garni de poils soyeux, fins et couchés, de la couleur du fond. Ecusson rétréci d'avant en arrière, presque en triangle tronqué, à peine aussi long que large ; fauve ; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; quatre fois aussi longues que lui; subparal- lèles jusqu'au-delà de la moitié, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe, faiblement d’abord, d’une manière plus prononcée en appro- chant de l'extrémité; médiocrement convexes; pointillées d’une manière squammuleuse; ordinairement brunes, tantôt avec une tache humérale d’un testacé roussätre ou d’un rouge brun testacé, plus ou moins restreinte, tantôt avec celte tache plus étendue, peu nettement limitée, d’autres fois avec la base de même couleur, parfois enfin uniformément d’un châtain testacé ou d’un rouge brun testacé ; offrant, sur la moilié interne de leur disque, de légères stries à peine avancées jusqu'à la base et non prolongées jusqu’à l'extrémité, moins distinctement striées sur la moitié externe; garnies de poils fins, soyeux, couchés, de la couleur du fond. Repli subgraduellement rétréci et réduit à une tranche, à partir de l'extrémité du troisième arceau ventral. Dessous du corps d'un roux jaune ou d’un roux teslacé, avec les côtés des médi et postpectus ordinairement bruns ou d’un brun rougeâtre ; pointillé; peu pubescent. Postépisternums rélrécis d'avant en arrière ; quatre fois environ aussi longs qu'ils sont larges en devant. Pieds flaves ou d’un jaune pâle sur les cuisses, d'un jaune roux sur les tibias et surtout sur les tarses. Turses à articles entiers: le premier des postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce vit aux dépens de diverses substances cryptogami- ques principalement parasites des sapins et des pins. Elle aime les parties froides ou tempérées. Je l'ai prise à la Grande-Chartreuse (Isère) et dans les environs du Logis du Pin, commune de la Doire (Var). Oes. La couleur varie suivant le développement de la matière SERROPALPIENS. 235 colorante. Quelquefois les bandes noires du prothorax sont réduites à des taches de dimensions variables; parfois même elles disparaissent, comme on le voit dans la variélé, ci-devant cilée, décrite par Panzer. Les taches humérales des élytres n'ont point de limites précises, el se confondent insensiblement avec la couleur foncière ; quand elles ont pris un certain développement, la base des élytres est parfois aussi de la même couleur ; d’autres fois la couleur claire semble s'être confon- due avec la couleur brune de telle sorte que les élytres sont uniformé- ment d’une couleur d’un brun roux ou testacé. TROISIÈME FAMILLE. SERROPALPIENS. Caracrères. Ongles simples ou munis seulement d’une dent basilaire rudimentaire. Antennes subfiliformes; de onze articles. Hanches de devant contiguës. Téle inclinée ou subperpendiculaire, complètement ou en majeure parlie voilée par le prothorax, quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Prothorax ordinairement en ligne presque droite ou à peine bissinué à la base. Ces insectes se répartissent en deux branches : Branches. le plus souvent soit ovoïde ou anguleusement dilaté à son côté interne, soit presque en cône comprimé ou en triangle, quelquefois en forme de coutre, c’est-à-dire comprimé, plus ou moins allongé, à peu près d’égale largeur sur la majeure partie basilaire de sa longueur, rétréci ensüite en ligne courbe à son côté interne, débordant alors à sa base le côté interne ou inférieur du troisième article, DiRCÉAIRES. soit fortement en hache, soit en forme de coutre, avec l'angle postéro-interne ou postéro-inférieur vif et plus ou moins prolongé en arrière; ne débordant pas ou débordant à peine à sa base le côté interne ou inférieur du troisième SERROPALPAIRES. Dernier article des palpes maxillaires article. 236 BARBIPALPES. PREMIÈRE BRANCHE. DIRCÉAIRES. Ils peuvent être divisés en deux rameaux : Rameaux. L 2 . . . ’ dE PT ® soit ovoide ou anguleusement dilaté au milieu de son côté interne, E soil presque en forme de cône comprimè ou de triangle, DRYALATES, o e , où . fuscea ; Gyziexuac. Suballongée ; médiocrement convexe ; squam- muleusement pointillée ; à pubescence soyeuse ; d'un brun de poix ou parfois d'un brun testacé en dessus: base et bord antérieur des élytres moins obscurs ou plus pâles : antennes, palpes et pieds, testacés. Prothorax bissubsinué à la base ; marqué au devant de celle-ci de deux fossettes ponctiformes. Yeux assez profondément échancrés. Hallominus bipunctatus, var. £. Pavr. Faun, suec.t. 2, p. 180. 1. Mordella picea, Marsu. Ent, brit, 4. p. 494. 21. Dinophorus azillaris, uuic. Mag. t. 6. p. 335. Hallomenus fuscus, GyLuenu. Ins. suec. t. 2.p. 578. 2. — Sononu. Syn. ins. t. 3, p. 514.2, — Zerrensr. Faun. lapp. p. 286.2, — {d. ns. lapp. p. 164, 2. — Srern. Ulustr. t. 5. p. 40. 4. — [d. Man. p. 330. 2587, — Cunnis, Brit, entom, t. 10. 474. — Sause. Ins. fenn, p. 451 2, — De Casrecn. Hist. nat. t. 2. p.248. 2. — L.. Ranrens. Faun. austr, p. 640. Long. 0,0033 à 0,0045 (4 1/2 à 2 L.) Larg. 0,0009 à 0,0041 (2/5 à 1/2 1.) Corps suballongé ; médiocrement convexe; garni en dessus de poils soyeux, couchés, fauves ou nébuleux, médiocrement épais. Téle petite ; subarrondie ; infléchie ; finement ponctuée ; à pubescence mi- couchée ; ordinairement brune, parfois d’un brun testacé : épistome et labre testacés ou d’un fauve testacé, quelquefois d’un flave testacé. Palpes maxillaires de l’une de ces teïntes, ordinairement de la der- nière. Yeux d’un noir brun; assez profondément échanerés dans le milieu de leur côlé interne, entamés par les joues vers les deux tiers postérieurs ou un peu plus du même côté. Antennes insérées vers la moitié du côté interne des yeux ou un peu plus postérieurement; prolongées un peu au-delà des angles postérieurs du prothorax ; 252 BARBIPALPES. testacées, d'un fauve testacé ou d’un testacé roussâtre ; pubescentes; à premier et deuxième articles un peu plus grèles ; le troisième, grossissant de la base à l'extrémité : les quatrième à dixième assez épais. Prothorax un peu arqué en devant à son bord antérieur et voilant jusqu'aux yeux la partie postérieure de la tête; à angles de devant déclives et à peine visibles en dessus, émoussés et plus ouverts que l'angle droit; élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié, et plus faiblement ensuite jusqu'aux angles postérieurs, qui sont peu vifs et un peu moins ouverts que l’angle droit; bissubsinué à la base; muni à cette dernière d’un rebord très-étroit et à peine apparent; sans rebords sur les côlés, qui sont tranchants en dessous sur toute leur longueur, mais moins vivement dans leur première moilié; près d’une fois plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; convexe en devant, graduellement moins convexe en arrière; finement ponctué, avec les intervalles squammuleux ; garni de poils fauves, fins et cou- chés; ordinairement d’un brun de poix, parfois d’un brun testacé ; noté de deux fossettes ponctiformes situées un peu au devant de la base, chacune presque au tiers externe de la largeur. Ecusson en triangle oblus à son extrémité; pointillé; brun ou brun testacé ; pubescent. Elylres à peine plus larges en devant que le prothorax à sa base; quatre fois aussi longues que lui; subparallèles jusqu’au-delà de la moitié, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe, faiblement d’abord, d’une manière plus prononcée en approchant de l'extrémité ; médiocrement convexes ; pointillées d’une manière subquammuli- forme; garnies de poils fauves, fins et couchés; ordinairement d’un brun fauve sur le dos, avec la partie antérieure et les parties latérales plus ou moins largement fauves ou d’un fauve testacé, quelquefois entièrement d’un brun roussâtre, fauves ou d’un fauve tlestacé. Repli subgraduellement rétréci, réduit à une tranche sur son tiers nosté- rieur. Dessous du corps ordinairement brun ou d’un brun rougeûtre sur la poitrine, d’un brun fauve ou fauve sur le ventre; pointillé ; pubescent. Postépislernums graduellement rétrécis d'avant en arrière ; quatre fois aussi longs qu'ils sont larges en devant. Pieds testacés, flavescents ou d’un flave testacé. Tarses à articles entiers : le premier des postérieurs ordinairement un peu moins long que tous les suivants réunis. Celte espèce vit, comme la précédente, aux dépens des substances cryptogamiques. On la trouve, mais rarement, à la Grande-Char- treuse et dans les montagnes voisines de la Suisse ou du Piémont. Elle vit dans les bolets, principalement dans ceux qui sont parasites du sapin. SERROPALPIENS. — (Carida. 253 Oss: Paykull l'avait confondue avec l’Hallomenus humeralis, dont elle diffère par une taille plus petite; par son corps moins finement poin- üllé ; par les impressions voisines de la base du prothorax offrant l'image d’un point enfoncé arrondi, dans le fond duquel se dessine souvent un trait court et longitudinal; par le même segment non paré de deux bandes longitudinales noires, n'offrant pas ses angles poslérieurs courbés en arrière, et surlout par ses hanches antérieures non séparées par le prosternum. Elle offre aussi quelques variations suivant le développement plus ou moins complet de la matière colorante. Ordinairement les élytres sont brunes, avec la base et les côtés de chacun d’un testacé blanchâtre ou plus ou moins obscur; mais quelquefois leur teinte est à peu près uniforme. Genre Carida, Caripr. CanacrÈres. Antennes insérées près du côlé interne des yeux, vers la moitié ou un peu plus de la longueur de celui-ci; subfiliformes : à deuxième article court : le troisième, près d’une fois plus long, élargi de la base à l’extrémité : les quatrième à dixième, un peu moins longs ou à peine aussi longs que larges. Palpes maxillaires à dernier article anguleusement dilaté à son côté interne, paraissant presque en cône comprimé, quand cet article s’accole au troisième; de moitié à peine plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Yeux entiers; ovalaires. Prothorax presque en ligne droite à la base ; sans fossettes profondes, près de celle-ci; à bord latéral tranchant seulement dans sa seconde moitié. Mésosternum prolongé presque jusqu’à l'extrémité des hanches. Poslépisternums presque parallèles. Eperons courts. Tarses intermédiaires et postérieurs grèles. Les insectes de cette coupe ont beaucoup d’analogie avec les précédents, dont ils se distinguent facilement par leurs yeux entiers. 1. C. affinis ; Paykuzz. Suballongée ; assez convexe ; presque lisse ; à pubescence trés-courte et soyeuse. Prothorax et élytres ordinairement teslacés ou d'un fauve lestacé : le premier, souvent : les secondes plus rare- ment, enfumés ou obscurs sur leur disque. Antennes, palpes et pieds testacés. Avant-dernier article des tarses postérieurs peu sensiblement saillant en dessous. 254 BARBIPALPES. Hallomenus afjinis, Payr. Faun. suec. t. 2. p. 181. 3. — Lar. Hist. nat. t. 10. p. 35. obs. — GyLrexn. Ins, suec. t. 2, p. 529. 3, — Scuonu, Syn. ins, t, 2. p. 51. 4.— Zerrensr. Faun. lapp. p. 287. 5. — Zd. Ins. lapp. p. 165. 3. — Saaue.Ins, lapp. p. 452. 5. — De Casrecx. Hist, nat, t, 248, 3. — L, Reotexs. Faun.austr.p. 610. Long. 0,0033 à 0,0045 (1 1/2 à 2 1.) Larg. 0,0009 à 0,0013 (2/3 à 3/51.) Corps suballongé ; médiocrement convexe ; pointillé, avec les inter- valles presque squammuliformes; garni de poils fins, soyeux, couchés, médiocrement épais, en dessus. Téle assez pelile; subtriangulaire ; perpendiculaire ou un peu inclinée; convexe; pointillée ; brièvement pubescente; ordinairement noire, avec le labre fauve ou testacé, quelquefois noire ou brune sur le front ou seulement sur la moitié postérieure de celui-ci, et graduellement moins obseure et plus claire en devant, d’autres fois noirâlre sur le milieu du front ou même presque entièrement fauve ou d’un fauve testacé. Palpes maxillaires d'un fauve teslacé: comprimés: à deuxième article dilaté en forme de dent dans le milieu de son côté interne : le troisième obtriangulaire, aussi large en devant que la base du dernier : celui-ci en cône comprimé. Antennes insérées près du bord interne des yeux, vers la moitié ou plutôt un peu après de la longueur de celui-ci; prolongées environ jusqu'au cinquième ou au quart des élytres; assez grèles; subfli- formes ; un peu pubescentes; à troisième arlicle le plus long : les suivants presque égaux : les quatrième à dixième, presque obtrian- gulaires ou un peu élargis de la base à l'extrémité ; le dernier ovoïde ; teslacées ou d'un fauve testacé. Yeux d’un brun noir; ovalaires ou oblongs; non échancrés. Prothorax arqué en devant; à angles anté- rieurs déclives, à peine ou faiblement visibles en dessus, plus ouverts que l'angle droit; élargi en ligne un peu arquée sur les côtés; émoussé aux angles postérieurs ; en ligne presque droite ou faiblement arquée en arrière el à peine bissubsinuée à la base; muni à celle-ci et latéralement d’un rebord très-étroit; à rebord latéral tranchant dans sa seconde moitié, obtus ou peu tranchant en devant; de moitié environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu; moins convexe en arrière qu'en avant; à pubescence courte, soyeuse et luisanle ; noir, avec ses bords testacés, plus largement ou moins briè- vement en devant que sur les côtés et à la base; sans fossettes basi- laires ou n’en offrant que des traces peu distinctes. Ecusson de moitié plus large que long; presque en carré transverse, émoussé à ses angles postérieurs, soit un peu arqué en arrière, soit parfois subéchancré à SERROPALPIENS. — Carida. 255 son bord postérieur; soyeux; testacé ou d’un fauve testacé. Elytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax à sa base: trois fois au moins aussi longues que lui sur son milieu ; subparallèles jusqu’à la moilié, rélrécies en ligne courbe jusqu’à l’angle sutural à partir des deux tiers; munies latéralement d'un rebord étroit qui s’efface posté- rieurement ; médiocrement convexes ; à pubescence courte, soyeuse et luisante : tantôt entièrement fauves ou d’un fauve lestacé, tantôt enfumées ou obscures sur leur disque; lisses, mais offrant parfois des traces de rangées slriales de points qui paraissent exister sur leur face interne. Repli testacé; très-étroit, réduit à une tranche presque à partir des hanches postérieures. Dessous du corps fauve ou testacé sur les côtés de l’antépectus el parfois sur toule sa surface, souvent d’un noir brun sur les médi et postpectus et sur le ventre: à pubescence courte el soyeuse, qui donne aux parties noires une leinte d’un noir ardoisé. Mésoslernum obtriangulaire, subgraduellement rétréci d'avant en arrière, un peu caréné; prolongé à peu près jusqu’à l'extrémité des hanches. Postépisternums subparallèles: six fois environ aussi longs qu’ils sont larges. fanches de devant contiguës. Hanches posté- rieures peu obliquement transversales. Pieds lestacés ou d’un testacé livide. Avant-dernier article des tarses antérieurs presque bilobé, avancé sous le suivant : celui des tarses intermédiaires à peine avancé en forme de sole sous le suivant : celui des postérieurs plus court ou parfois sans saillie bien distincte : premier article des tarses postérieurs un peu plus long que tous les suivants réunis. Celte espèce vit principalement aux dépens des substances erypto- gamiques. Elle habite surtout les parties froides ou humides. On la trouve dans les bolets fixés aux troncs de l’aune, du sapin et de diverses autres espèces d'arbres. Oss. Elle varie un peu de coloration suivant le développement de la matière colorante. Les antennes, souvent testacées ou même d’un testacé pâle, sont parfois d’un fauve brun, avec la base testacée ou d'un fauve cendré. Quand on les regarde d'avant en arrière, elles semblent moins foncées ou plus claires. La tête est habituellement noire ou brune, mais quand le pigmentum a été moins abondant, le front n’est noir qu'à moitié ou même fauve ou testacé. La partie noire du disque du prothorax qui constitue ordinairement une bande presque transversale, s’éclaircit, se restreint ou disparaît ; les élytres, parfois obscures ou enfumées sur le disque, sont plus habituellement d’un fauve testacé.Le dessous du corps se ressent aussi du défaut de la matière colorante, et parfois il est entièrement fauve ou d’un fauve testacé. 256 BARAIPALPES. 2. €. flexuosa ; Paykuzz. Suballongée ; médiocrement convexe ; à pubescence soyeuse. Prothorax et élytres d'un roux testacé : le premier orné d'une bande transverse, notre : les secondes parées chacune de deux bandes transversales et flexueuses, de méme couleur : l'antéricure liée au quart du bord externe, bidentée en devant, prolongée en arrière vers son milieu, formant avec sa pareille sur la suture un angle dirigé en arrière : la seconde, liée au bord externe vers la moilié de celui-ci, añnguleusement avancée vers son tiers inlerne. Avant-dernier article des tarses postérieurs en forme de sole. J. Cinquième arceau ventral entier. @. Cinquième arceau ventral entaillé dans son milieu, Hallominus fleæuosus, V’ayk. Faun. suec, t. 2. p. 182. 5, Hallomenus fleæuosus, Late. Hist. nat t. 40. p. 335. observ. — Gyccene. Ins, suec. t. 2. p. 529. 4. — Scnonu. Syn. ins, t, 8. p. 51. 5. — Zerrensr. Faun, lapp. p. 286, 1. — Zd. Ins. lapp. p. 164. 1. — Saurs. Ins. feun. p. 452, 4, — Curris, Brit, entomol, t. 40. p. 1. 474. — Sreru. [llustr. t, 5. 426. — 74. Man. p. 330. 2588. — De Casrecn. Hist, nat, 1. 2. p. 248. 4. — L, ReoTenracu, Faun, austr, p. 610. — Pernis, in Ann, soc. eutom., de Fr, 2e sériet, 10. p. à07. Hallomenus undatus, Panz. Faun, germ. 68, 25. — /d, Krit, revis. 4. p. 97. Melandrya undata, Wuic. Magaz. t. 6. p. 335. Dircaea flexuosa, Durrscu. Faun. aust, 1. 2. p. 265. 4. Long. 0,0036 à 0,0045 (1 2/3 à 2 |.) Larg. 0,0014 à 0,0015 (1/2 à 2/3 1.) Corps oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; pointillé,avec les intervalles presquesquammuleux garni de poils fins,soyeux,couchés, de la couleur des diverses parties du corps, en dessus. Téle subtrian- gulaire; subperpendiculaire; enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux; ordinairement noir ou d’un noir brun, avec le labre et souvent aussi l'épistome d’un jaune roux. Palpes flaves ou d’un jaune pâle. Antennes insérées au côlé interne des yeux, un peu au delà de la moitié de la longueur de celui-ci; prolongées un peu au delà des angles postérieurs du prothorax ; assez épaisses, avec les deux premiers articles un peu plus étroits : le deuxième des deux liers environ plus court que le suivant : celui-ci un peu élargi de la base à l'extrémité : les quatrième à dixième subfiliformes, en partie plus longs que larges ; le onzième ovoïde, appendicé ; d’un flave testacé sur les trois premiers articles, ordinairement noires ou brunes sur les suivants,avec le dernier testacé, quelquefois moins obscures ou même d’un flave testacé à partir du SERROPALPIENS. — Carida. 257 septième article. Yeux ovalaires ; non échancrés ; noirs. Profhorax ob- tusément arqué en devant et voilant la partie postérieure de la tête ; à angles antérieurs déclives, un peu émoussés et plus ouverts que l’angle droit; élargi d'avant en arrière en ligne arquée, arrondi aux angles postérieurs ; faiblement en arc bissubsinué, à la base ; muni sur les côtés d’un rebord très-étroit et peu distinct, prolongé jusqu'aux sinuo- sités de la base, sans rebord sur le reste de cette dernière ; tranchant en dessous sur les deux tiers postérieurs de ses bords latéraux ; d’un tiers plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; médiocrement convexe ; squammuleusement pointillé; brièvement pubescent ; tes- tacé, d’un roux ou d’un fauve teslacé, orné d’une large bande trans- verse noire, élendue jusque près des bords latéraux, ordinairement pro- longée en arrière aux extrémités de son bord postérieur, laissant de couleur foncière le tiers ou les deux cinquièmes antérieurs de la lon- gueur et le quart ou le Liers postérieur ; offrant sur la ligne mé- diane un léger sillon longitudinal, souvent oblitéré à ses extrémités, surtout à l’antérieure ; noté d’une légère dépression vers chaque subsi- nuosité basilaire ; souvent marqué d’une fossette ponctiforme près de chaque bord latéral, vers le milieu de la longueur. ÆEcusson presque en carré plus large que long,obtusément arqué à son bord postérieur, brun ou brun noir.Elytres à peine plus larges en devant que le protho- rax à ses angles postérieurs ; près de quatre fois aussi longues que lui ; subparallèles, rétrécies en ligne courbe vers l'extrémité ; munies laté- ralement d'un rebord graduellement plus étroit, presque nul postérieu- rement, peu visible en dessus dans sa partie antérieure ; médiocrement convexes ; d’un roux testacé ou d’un fauve teslacé, ornées chacune de deux bandes noires ou brunes, flexueuses ou onduleuses : la pre- mière égale environ au neuvième de la longueur, liée au bord ex- terne, vers le quart de sa longueur, offrant à son bord antérieur deux courbures ou dents obtuses peu avancées : l’une,joignant le bord laté- ral, l’autre vers le milieu de la largeur, offrant, entre les deux dents, à son bord postérieur, une branche ou un appendice longitudinal prolongé en arrière jusqu’à la moitié dela longueur des étuis; eette même bande dirigée en arrière vers la suture, où elle forme avec sa pareille un angle aigu prolongé jusqu’au tiers ou aux deux cinquièmes de la longueur des étuis : la deuxième bande, moins grêle, liée au bord externe vers la moitié de sa longueur, courbée en arrière jusqu'aux deux cinquièmes ou au tiers de la largeur de chaque étui, offrant dans ce point, à son bord antérieur, une dent avancée jusqu’au niveau de l'extrémité de la branche postérieure de la première bande, entre cette Annales de la Société Linnéenne. 47 258 BARBIPALPES. x branche et la suture, formant sur celle-ci, avec sa pareille, un angle rentrant ou une entaille,offrant à son bord postérieur une dent obtuse, vers le tiers interne de sa largeur. Repli graduellement rétréci depuis la base,réduit à peu près àune tranche à partir des hanches postérieures. Dessous du corps testacé sur l’antépectus , brun ou d’un brun noir sur le reste; pointillé ; pubescent. Mésosternum rétréci d'avant en arrière, prolongé jusqu’à l'extrémité des hanches postérieures. Post- épisternums rétrécis d'avant en arrière ; près de cinq fois aussi longs qu'ils sont larges à la base. Hanches de devant conliguës ; presque piri- formes; convexes. Hanches postérieures un peu obliquement trans- versales. Pieds d’un testacé , d’un fauve ou d’un roux testacé livide. Avant-dernier article de tous les tarses entier ou un peu sensiblement avancé sous le suivant en forme de sole : premier article des posté- rieurs aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce vit comme la précédente aux dépens de diverses espèces de bolets. Elle a été prise par M. Perris, dans les Landes, dans le Boletus pini, Tuor. Elle est généralement moins rare que la C. affinuis. Oes. Elle varie suivant le développement de la matière colorante noire. Quand celle-ci a plus ou moins fait défaut, le front passe du noir au teslacé; la bande prothoracique pâlit et acquiert moins de développement; les bandes des élytres se montrent plus étroites ou plus obsolètes , elles finissent même quelquefois par disparaître entiè- rement. DEUXIÈME RAMEAU. DIRCÉATES. CaracrÈères. Dernier article des palpes maxillaires en forme de coutre, c'est-à-dire comprimé, plus ou moins allongé, à peu près d’égale largeur ou légèrement arqué sur une partie basilaire variable de sa longueur, rétréci ensuite en ligne courbe à son côté interne ou infé- rieur, sillonné longitudinalement sur sa tranche interne, plus large à la base que le troisième article, le débordant visiblement à son angle postéro-inférieur ou interne. Ongles simples ou munis d’une dent basilaire rudimentaire. Ces insectes se distinguent principalement des précédents par le dernier article des palpes maxillaires en forme de coutre, plus large à la base, au côté interne, que le troisième article.Chez la D.4-guttata, le quatrième article est émoussé à son angle postéro-interne ; chez la L SERROPALPIENS. — Dircaea. 259 D. laevigata, au contraire, il est vif, rectangulairement ouvert, et semble, par là, faire la transition avec la forme qu'il affectera chez les Serropalpaires, chez lesquels cet angle commencera à se diriger en arrière. Le prothorax, chez la même 1). laevigata offre déjà près de sa base des fossettes rudimentaires, qui laissent pressentir celles plus pro- noncées que montreront les Mélandryens. Chez les Dircéates, les articles des palpes commencent à présenter à leur côté interne ces angles qui semblent les faire paraître presque dentés en scie, disposition qui a valu aux insectes de cette tribu le nom de SerropaLriDes, dénomination qui m'a paru impropre à les caractériser, parce qu’elle est loin d’être commune à tous. Ces Coléoptères peuvent être réduits au genre suivant : Genre Dircaea, Dircée; Fabricius (4). (Atoxzia, nom mythologique). CaracrÈREs. Antennes insérées vers le milieu, ou un peu après, du côté interne des yeux, dans le faible sillon formé par les joues ; de longueur très-médiocre; subfliformes, un peu grèles à la base; de onze articles: le deuxième, court: le troisième, plus long, obco- nique : les septième à dixième, moins longs que larges : le onzième, appendicé. Palpes maxillaires subcomprimés ; à deuxième article obtriangulaire : le troisième, court, anguleusement dilaté à son côté interne, mais moins que la base du quatrième article : celui-ci, cultriforme, sillonné sur sa tranche interne. Yeux presque entiers ou faiblement échancrés. Téle enfoncée au moins jusqu'aux yeux dans le prothorax; voilée par celui-ci, quand l’insecte est examiné en dessus. Prothorax presque mitréforme ; plus ou moins sensible- ment bissinué à la base; à bords tranchants sur plus des deux tiers postérieurs de sa longueur. Elytres presque parallèles sur leurs deux tiers antérieurs. Mésosternum prolongé d’une manière variable. Postépisternums allongés ; faiblement rétrécis d'avant en arrière, obtus à leur extrémité. Pieds médiocres. Eperons assez courts. Avant-dernier arhcle de tous les tarses avancé sous le suivant : premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que tous les suivants réunis. Corps presque semi-cylindrique. mm rm (4) Fabr. System, Fleuther, t. 2, p. 88. 260 BARBIPALPES. 4. Mésosteruum prolongé à peu près jusqu’à l'extrémité des hanches. 1. BD. quadwi-guttata ; Paykuzz.Allongée,presque semi-cylindri- que ; à pubescence soyeuse ; finement ponctuée, avec les intervalles squam- muliformes ; noire, ornée sur chaque élytre de deux taches orangées ou jaunes, couvrant environ les deux tiers submédiaires de la largeur de cha- que élui : l'antérieure, du neuvième au quart, avancée dans le milieu de son bord antérieur : la postérieure, des quatre aux cinq septièmes de la longueur, échancrée dans le milieu de son bord postérieur. Palpes, base des antennes et derniers articles des tarses, testacés. Antennes un peu plus grosses vers leur moitié. Mésosternum prolongé presque jusqu'à l'extrémité des hanches. Hypulus 4-quitatus, Payr. Faun. suec. 1. 1. p. 251. 1. Serropalpus 4-maculatus, Icuic. Kaef. preus. p. 130.6. Dircaea #-guitata, Far, Syst Eleuth. t. 2. p. 89. 3. — Larr. Hist. nat. 1, 10. p. 356. obs. — Gvirexn. Ins. suec. t. 2. p. 520, 30. — Durrsen. Faun. aust. 1. 2. p. 264. 2. — Scnonu. Syu. ins, 1, 3. p. 49, 3. — Geruar, Faun. [us. Europ. 6. 6, — Saauo, Ins, fenn. p. 449. 4. — L, Renrensacuer, Faun. austr, p. 609. Long. 0,0072 à 0,0090 (3 1/4 à 4 1.) Larg. 0,0022 à 0,0033 (4 à 4 4/21.) Corps allongé; presque semi-cylindrique, médiocrement convexe sur le dos; marqué d’une ponctuation très-fine, légèrement ràpeuse ou ruguleuse, faisant paraître les intervalles squammuliformes ; garni d’un duvet ou de poils soyeux, fins, couchés, médiocrement épais, de la couleur des diverses parties du corps, peu apparents sur les parties obscures. Téle entièrement voilée par le prothorax, quand l’insecte est vu en dessus; noire, avec le bord antérieur de l’épistome et le côté externe des mandibules d’un rouge brun ou d’un rouge testacé. Palpes maxillaires d'un roux livide ou testacé ou d’une teinte rapprochée ; à dernier arlicle émoussé à son angle postéro-interne. Antennes pro- longées à peu près jusqu'aux angles postérieurs du prothorax; pubescenties ; légèrement plus grosses vers leur milieu; à quatrième el cinquième articles au moins aussi longs que le quatrième; ordinai- rement noires, avec les deux premiers articles, souvent une partie du troisième et l'extrémité des autres, d’un testacé ou d’un flave testacé, parfois avec les quatre premiers articles teslacés, et les autres moins obscurs. Prothorax paraissant en dessus presque en forme de mitre obluse et à côtés curvilignes, ou en ogive obtuse sur sa moitié ou ses Lrois cinquièmes antérieurs, subparallèle ou à peine rétréci en ligne un peu courbe sur son liers postérieur; arqué en devant; à angles SERROPALPIENS. — Dircaca. 261 antérieurs infléchis, très-ouveris, peu prononcés el invisibles en dessus ; à bords latéraux munis d’un rebord étroit, invisible en dessus: ces bords obtus en devant, tranchants d’une manière graduellement plus prononcée, à partir du cinquième ou du quart antérieur jusqu’à l'extrémité; obtusément tronqué à la base au devant de l'écusson, subsinué entre cetle partie et chacun des angles postérieurs, qui sont un peu courbés en arrière sur les angles huméraux des élytres; muni à la base d’un rebord étroit, ordinairement interrompu en devant de l’'écusson ; à peu près aussi large à la base qu'il est long sur son milieu; convexe en devant, graduellement moins convexe en arrière ; noir; squammuleusement ponclué. Ecusson plus large que long ; obtusément arrondi en arrière; coloré et ponetué comme le prothorax. Elytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; moins larges que celui-ci dans son milieu ; deux fois et quart à deux fois et tiers aussi longues que lui; subpa- rallèles jusqu'aux trois cinquièmes, rétrécies ensuile en ligne un peu courbe, faiblement d'abord, mais plus sensiblement après, jusqu’à l'angle sutural; très-étroitement rebordées sur les côlés; médiocre- ment convexes sur le dos, convexement déclives latéralement ; pubescentes el ponctuées comme le prothorax, mais d’une manière plus finement squammuleuse; marquées d'une légère fossette humé- rale ; offrant ordinairement les traces plus ou moins sensibles de deux à quatre nervures longitudinales ou côtes peu saillantes, indistinctes postérieurement : la troisième à partir de la suture naissant de l'épaule; noires, parées chacune de deux taches ordinairement oran- gées, quelquefois plus pâles, de forme un peu variable, n’atteignant ni la suture, ni le bord externe : l’antérieure, prolongée du neuvième au quart de la longueur, le plus souvent subarrondie, avec la partie médiaire interne de son bord antérieur plus avancée, couvrant ordi- nairement du cinquième juxta-sutural au sixième juxta-marginal : la deuxième, prolongée environ des quatre aux cinq seplièmes de la longueur, échancrée dans le milieu de son bord postérieur, irrégu- lièrement arquée en devant, rarement trilobée, habituellement subar- rondie ou transverse, couvrant du sixième juxla-sutural ou un peu moins au sixième juxta-marginal ou un peu moins, de la largeur. Repli obliquement déclive; de moitié plus étroit en devant que le postépisternum, graduellement rétréci, réduit à une tranche près de l'extrémité. Dessous du corps noir; garni de poils concolores; moins finement ponctué sur ses parties pectorales que sur le ventre. Aéso- slernum rétréci d'avant en arrière, prolongé à peu près jusqu'à l’extré- 262 BARBIPALPES. mité des hanches intermédiaires. Postépisternums rélrécis d'avant en arrière, quatre fois aussi longs qu'ils sont larges à la base, six fois aussi longs qu’ils sont larges à l'extrémité. Pieds ordinairement noirs ou d’un brun noir, avec partie des hanches, les genoux et la base des jambes d’un rouge testacé ou d’un testacé brunâtre, et au moins les derniers articles des tarses intermédiaires el postérieurs, et la presque totalité des antérieurs, testacés : premier article des postérieurs un peu plus long que les trois suivants réunis. Cette espèce se trouve dans nos provinces méridionales. Oss. Quand la matière colorante a été moins abondante, les parties noires des antennes et des pieds passent au brun ou au brun tirant sur le testacé ; les élytres même au lieu d’être noires, sont brunes. Les nervures des étuis sont plus ou moins apparentes. Quelquefois on n’en peut distinguer que deux, le plus souvent les deux plus internes ; d’autres fois on en compte trois ou quaire, quelquefois mème les quatre sont assez prononcées : ces nervures, comprises entre la suture et le bord externe, sont séparées par des intervalles à peu près égaux ; elles s’effacent au moins à partir des trois quarts de la longueur des étuis : la troisième naît de l'épaule : la quatrième, entre l'épaule et le bord externe. Les taches varient de forme et de couleur. Ordinairement elles sont de couleur orangée; mais quand la matière colorante a été moins abondante, elles passent au jaune pâle. Quant à leur forme, elle est très-variable ; la première est ordinairement subarrondie, d’autres fois plus rapprochée du carré, avec la partie médio-interne de son bord antérieur plus ou moins avancée, de manière à faire paraître la partie plus externe du même bord échancrée. J'en ai vu des exemplaires dont le bord postérieur de la même tache était profondément échan- cré jusqu'aux deux cinquièmes postérieurs de la longueur de la tache, qui se prolongeait en pointe de chaque côté de l’échancrure. La tache postérieure est habituellement plus large que longue, irrégu- lièrement arquée en devant, presque en ligne droite et plus déve- loppée longitudinalement à son côté externe, réduite et subarrondie à l’interne, échancrée dans le milieu de son bord postérieur ; mais parfois elle affecte une forme plus visiblement transverse ; d’autres fois, au contraire, elle est presque arrondie; rarement, par une anomalie singulière, elle est trilobée ou comme formée de deux taches ovales dont l’interne plus petite, et, au milieu du bord antérieur de ces taches unies, s’ayvance un prolongement de largeur presque uni- forme, de longueur égale à celui de la tache interne. SERROPALPIENS. — Dircaeu. 263 Les exemplaires du nord sont ordinairement d'une taille moins avantageuse que ceux des provinces du midi. J'en ai vu, dans la collection de M. Foudras, deux individus qui lui avaient été envoyés par feu le comte Mannerheim, dont les taches, par leur teinte d’un jaune pâle, rappellent la description donnée par Gyllenhal. A voir la couleur de ces laches el la taille plus petite de ces exemplaires, on serait tenté de considérer les individus provenant de nos provinces méridionales comme constituant une espèce particulière (2). 4-signata); mais les taches de ces variélés finlandaises occupent si exactement la même place, elles ont si bien les signes distinctifs el la forme géné- rale qui se retrouvent chez les autres, ces individus ont d’ailleurs si régulièrement lous les caractères de l'espèce, qu'il est visible que la décoloration des taches est un défaut de matière colorante, défaut que viennent accuser aussi les antennes et les pieds. Quelquefois alors la tache antérieure se trouve assez restreinte, n’a pas assez de déve- loppement pour arriver jusqu’à la première nervure qu’elle dépasse ordinairement. J'ai reçu d’ailleurs de Suède un exemplaire qui ne diffère en rien de ceux du midi, si ce n’est par une taille moins avan- tageuse. Il a, comme les nôtres, la tache antérieure plus avancée vers le milieu de son bord antéro-interne, et la postérieure échanerée dans le milieu de son -bord postérieur , caractère général de ces taches, et qui vient ainsi confirmer l'identité de l'espèce. aa. Mésosternum à peine prelongé jusqu'à la moitié des hanches intermédiaires (G. Xylita, Par. (1) ). 2. D.laevigata ; Herenius. Allongée ; presque semi-cylindrique ; à pubescence soyeuse ; ordinairement brune où d'un brun noir, avec la base des antennes et les tarses testacés, mais parfois fauves ou d’un fauve testacé sur quelques parties au moins de son corps. Antennes grossissant un peu vers l'extrémité. Prothorax rugueusement ponctué ; bissubsinué à la base ; mar- qué de deux fossettes peu profondes. Mésosternum prolongé à peine jusqu'à la moilié des hanches. Serropalpus lœvigatus HeuLen, in Vetensk. Acad. nya Handi. (4786) p. 312. 2. — Guec, C, Linx. Syst. nat. t. 4. p. 1901, 2. — ILuic. Kaef. pr. p. 431. 8. Lymexylon laevigatum, Paxz, Entom. germ, p. 206. 8, — Id, Faun, germ. 24. 16. de édit, — Id, Krit, Rev. d. Ins. Faun. 1, p. 96. (1) Faun, suec. t. 1. p. 249, 264 BARBIPALPES. Xylita buprestoiles, Payxk. Faun, suec.t, 1. p. 249. 1. — Srupa. Illustr. t. 5, p. 35, note. — Id. Man. p. 329. 2579. Dircaea discolor, Fasr. Suppl. p. 121. 2. — Id. Syst. Eleuch. t. 2, p. 89. 4, — Paxz. Faun, germ. 2e édit 24. 46. et 97. 6. — Id. Index, p. 145. 4. — Durrsou. Faua. aust. t, 2. p. 264. 3, — Zerensr. Faun. lapp. p. 284. 1. — Id. Ins. lapp. p. 163. 1.— Ds Casrecx, Hist, nat.t. 2, p. 248. 4. — L. Durour, Excurs, entom. p. 69. 412. Dircaez leevigata, Gycvenu. Ins. suec. t. 2. p. 517. 1. — Sauus. Ins. fenn. p. 448. 1 — L, Rentexs. Faun. austr, p. 609. Long 0,0036 à 0,0090 (2 1/2 à 41.) Larg. 0,0022 à 0,0033 (4 à 1 4/21) Corps suballongé ; subsemi-cylindrique ; médiocrement convexe ; marqué de points plus grossiers sur le prothorax, plus fins sur les élytres ; garni de poils soyeux, fins, couchés, fauves, médiocrement épais. Téle ordinairement brune ou d’un brun noir, depuis sa partie postérieure jusqu’à la base des antennes ou jusqu’à l’épistome, d’un fauve testacé ou testacée en devant; parfois presque entièrement de cette couleur, quand la matière colorante a fait défaut. Antennes prolongées à peu près jusqu'aux angles postérieurs du prothorax ; graduellement un peu plus épaisses vers leur extrémité; brièvement pubescentes ; de onze articles : le deuxième un peu moins long que le troisième : les quatrième à dixième, à peine aussi longs ou à peine plus longs que larges : le onzième appendicé; ordinairement d’un brun livide, testacées ou d’un roussâtre testacé sur les trois premiers articles et brunes sur les autres; mais parfois presque entièrement brunâires ou testacées. Palpes maxillaires testacés où d’un brun testacé ; à dernier article à angle posiéro-interne vif ou non émoussé. Yeux noirs ; faiblement échancrés. Prothorax un peu arqué en devant à son bord antérieur; à angles de devant déclives, invisibles en dessus et ouverts; à bords latéraux arqués, mais paraissant par suite de la déclivité de ses angles de devant presque mitréforme, c’est-à-dire élargi en ligne un peu courbe jusqu'aux trois cinquièmes de sa longueur, subparallèle ensuite; à bords latéraux moins tranchants dans leur moitié antérieure et obius près des angles de devant; bis- subsinué à la base, avec les angles postérieurs légèrement dirigés en arrière ; un peu moins long sur son milieu qu’il est large à la base ; assez convexe en devant, graduellement moins convexe en arrière ; ordinairement brun ou brun noir, parfois avec le bord antérieur et la base, ou du moins la partie médiaire de celle-ci,d’un fauve rous- râtre, quelquefois entièrement d’un brun fauve ou testacé ; grossière- SERROPALPIENS. — Dircaea. 265 ment ponctué, avec les intervalles squammuliformes; marqué d’une fossette longitudinale et triangulaire, peu ou médiocrement profonde, au devant de chacune de ses sinuosités basilaires. £cusson presque en carré de moitié plus large que long; pubescent ; ruguleusement ponctué; brun ou brun fauve. Elytres aussi larges en devant que le prothorax ; deux fois et demie à trois fois aussi longues que lui ; sub- parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne courbe ; laissant souvent un peu à découvert une partie du pygidium ; munies d’un rebord très-étroit, qui s’efface postérieurement ; médiocrement convexes; marquées d’une légère fossette humérale; plus finement ponctuées et plus pubescentes que le prothorax ; ordinairement brunes ou d’un brun noir, parfois d'un brun fauve ou testacé. Repli réduit à une tranche presque à partir des hanches postérieures. Dessous du corps ordinairement brun ou d’un brun noir, quelquefois brun seulement sur l’'antépectus et d’un brun fauve ou testacé sur le reste; rugueusement ponctué et presque glabre sur les côtés de l'antépectus, assez finement ponctué sur les autres parties pectorales, plus finement ponctué et plus pubescent sur le ventre. Mésosternum prolongé à peine jusqu'à la moitié des hanches intermédiaires. Postépisternums subparallèles ou à peine plus larges vers leur milieu, faiblement rétrécis en arrière ; cinq fois environ plus longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds ordinairement bruns sur les cuisses, d’un brun fauve sur les jambes, et testacés sur les tarses, quelquefois entièrement de l’une de ces teintes. ÆEperons assez courts. Avant- dernier article de tous les tarses avancé en forme de sole: celui des antérieurs bilobé : premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce paraît habiter toutes les parties froides ou tempérées de la France. Je l’ai prise dans les bois du Mont-Pilat et à la Grande- Chartreuse. Oss. Elle offre dans sa coloration des variations suivant le dévelop- pement de la matière colorante. Ordinairement elle est d’un brun noir ou d’un brun de poix, avec la base des antennes, les tarses et parfois les jambes, testacés ou d’une nuance rapprochée. Quelquefois la tête et le prothorax sont bruns et les élytres fauves ou d’un fauve testacé ; le dessous du corps et les pieds montrent alors aussi une couleur moins obscure. Plus rarement tout le corps ou presque tout le corps est fauve ou d’un fauve testacé. Elle se distingue de la précédente non-seulement par la couleur de sa robe, mais encore par ses antennes graduellement plus épaisses vers 266 BARBIPALPES. l'extrémité, à deuxième artiele moins court proportionnellement ; par le dernier article de ses palpes maxillaires à angle vif et reclangulaire- ment ouvert à sa partie postéro-interne ; par son prothorax marqué de deux fossettes basilaires apparentes ; par son mésosternum prolongé à peine jusqu’à la moitié des hanches. Sa larve, suivant Erichson (1), a beaucoup d’analogie avec celle de la Melandrya caraboides, mais elle a le dernier segment abdominal ar- mé de deux crochets recourbés. J'ai vu dans la belle collection de M. le D° Aubé, sous le nom de D. Parreyssü, une Dircée ayant beaucoup d’analogie avec l'espèce pré- cédente, mais qui semble distincte de celle-ci. Elle peut être caracté- risée ainsi : HD. Farreyssii. Allongée ; presque semi-cylindrique ; à pubescence soyeuse ; uniformément et finement ponctuée en dessus ; fauve ou d'un brun testacé : base des antennes, dessous du corps et pieds, d'un testacé roussâtre ou flavescent. Antennes un plus grosses vers l'extrémité. Prothorax légère- ment arqué en arrière à la base,à angles postérieurs éoussés et moins pro- longés en arrière que le milieu.Mésosternum en triangle presque équilatéral, prolongé presque jusqu'à l'extrémité des hanches. Long. 0,0061 à 0,0067 ( 2 3/4 à 31.) Larg. 0,0017 (3/4 1.) ParTRie : la Hongrie ? Oss. Cette espèce par ses angles du prothorax émoussés avoisine les Carides; sous d’autres rapports, elle paraît faire la transition entre la D. 4-guttala et la D. laevigala. Elle diffère de cette dernière dont elle se rapproche par la couleur de sa robe, par la ponctuation du dessus de son corps uniforme et plus fine; par les articles cinq à dix de ses antennes en forme de coupe, c’est-à-dire élargis jpresque en demi-cerele dans leur moitié postérieure, tronqués en devant; par son prothorax tronqué presque en ligne droite en devant, sensiblement arqué en arrière et sans sinuosités à la base, avec les angles postérieurs émoussés ou presque subarrondis et moins prolongés en arrière que le milieu de la dite base, n'offrant que des traces peu apparentes de légères fosseties; par son mésoster- num beaucoup plus large que chez les deux autres espèces, offrant (1) Zur systematisch, Kennt, d. Inseckten Larv. in Archiv. f. Naturgesch. t, 8. 4842) 1'e partie, p. 368. SERROPALPIENS. 267 l'image d’un triangle presque équilatéral, ayant la base en avant, et le sommet prolongé presque jusqu’à l'extrémité des hanches intermédiai- res; par ses pieds uniformément d’un testacé pâle ou flavescent. La couleur de ces pieds, du dessous du corps el même du dessus pourrait peut-être varier ; mais les caractères indiqués serviront à faire distinguer celle espèce des deux autres. DEUXIÈME BRANCHE. LES SERROPALPAIRES. Caracrères. Dernier article des palpes maxillaires, soit fortement en hache, avec l'angle postéro-interne ou postéro-inférieur vif el plus ou moins prolongé en arrière; ne débordant pas ou débordant à peine à sa base le côté interne ou inférieur du troisième article; sillonné longi- tudinalement sur sa tranche interne. Hanches de devant obliques; oyoïdes, rétrécies postérieurement, convexes en dessus, planes en des- sous, contiguës. Corps presque semi-cylindrique. Ogs. L’angle postéro-inférieur du dernier article des palpes maxil- laires qui déjà était vif et rectangulairement ouvert chez la Dircaea laevigata,se montre ici plus ou moins sensiblement dirigé en arrière et conséquemment aigu. Le troisième article est aussi dilaté à son côté interne que la base du quatrième, caractère qui sert à distinguer les Serropalpaires des Dircéates. Déjà, chez les Serropalpes, qui terminent cette division, la tête est moins voilée par le prothorax que chez les autres espèces de la même famille, et laisse pressentir la liberté plus grande dont elle jouira dans les Mélandryens, chez lesquels elle est moins déclive et en grande partie découverte. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : GENRE. £ en forme de coutre, peu ou à peine prolongé eu arrière à son angle = postéro-interne. Sixième à dixième articles des antennes une fois £ à peine plus longs qu’ils sont larges, Tête voilée par le pro- E thorax.Avant-dernier article de tous les tarses prolongé en for- vd , . 1 me de sole sous le suivant. Phloiotrya. œ Eu 2 / fortement en hache ou en triangle à côté interne le plus long, plus r= ARE FAR © longuement prolongé en arrière à son angle postéro-interne -£ ou postéro-inférieur que le quart de la longueur du même côté. = _ . . . “ . 5 Sixième à dixième articles des antennes trois fois aussi longs qu’ils = sont larges. Tête un peu découverte. Avant-dernier article de tous £ les tarses non avancé sous le suivant. Serropalpus. 268 BARBIP ALPES. Genre Phloiotrya, Puroiorrxe ; Stephens (). (gAc:, écorce ; roûw, j'use). Caractères. Antennes insérées vers le milieu, ou un peu après, du côté interne des yeux, dans les sillons formés par les joues; de lon- gueur médiocre; subfiliformes ; de onze articles : les trois premiers un peu plus grêles : le deuxième, visiblement moins long que le sui- vant : les sixième à dixième, de moitié plus longs ou moins d’une fois plus longs qu'ils sont larges : le onzième, appendicé. Dernier article des palpes maxillaires une fois plus long que large ; en forme de cou- tre ; à angle postéro-interne ou postéro-inférieur vif et un peu dirigé en arrière : à troisième article en triangle un peu transverse, moins de moitié aussi large qu'il est long à son côté externe ou supérieur. Téte voiléep ar le prothorax. Yeux à peine échancrés. Pieds médiocres. Avant- dernier article de tous les tarses avancé sous le suivant : celui des anté- rieurs bilobé : celui des autres tronqué. Corps allongé ; presque semi- cylindrique. 1. BP. mufipes ; Gyziennaz. Allongé ; subsemi-cylindrique ; à pu- bescence ‘soyeuse ; ponctué ruguleusement avec les intervalles squammuli- formes sur le prothorax, plus finement sur les élytres ; variant du brun de poix au fauve: pieds d'un fauve testacé : base des antennes pâle. Deuxième article des palpes, émoussé à son angle antéro-interne. Deuxième article des antennes au moins &ussi long que les deux tiers du suivant. Prothorax obtus en devant ; offrant vers les deux tiers sa plus grande largeur, bissub- sinué à la base ; à deux légères fosselles antébasilaires obliques. Dircaea rufipes, GxrLenn. Ins. suec t. 2. p. 519. 2, — Scuôxs. Syn. ins. t, 3. p. 49. 2. Phboiotrya rufipes ? Srera. Ulustr. 1. 5. p. 35. pl. 24. fig. 4. — 74. Man. p. 329, 2578. Long. 0,0061 à 0,0067. (2 3/4 à 3 1.) Larg. 0,0019 (7/81.) Corps allongé; presque cylindrique; médiocrement convexe sur le dos; ruguleusement ponctué, plus finement sur les élytres que sur (1) Srernens, Illustr, t. 8. p. 32 et p. 38. SERROPALPIENS. — lhloiotrya. 269 le prothorax; garni de poils fins, soyeux, couchés, fauves, grisâtres ou d’un fauve cendré; variant du brun au brun fauve ou même parfois à une teinte plus pâle. 7éle petite; subarrondie; engagée jusqu'aux yeux dans le prothorax ; brièvement pubescente ; à pubes- cence courte; peu convexe sur le front; marquée d’une fossette au milieu de ce dernier; ordinairement brune, avec l’épistome et le labre plus pâle. Palpes maæxillaires testacés ou d’un livide testacé. Antennes prolongées un peu au-delà des angles postérieurs du protho- rax; subcomprimées ; pubescentes; de onze articles; plus grèles à la base; à deuxième article égal au moins aux deux tiers du troisième : les sixième à dixième élargis en ligne courbe, à peine aussi longs ou à peine plus longs qu'ils sont larges à leur sommet: le dernier, appendicé ; ordinairement pâles ou testacées sur les trois premiers articles, ordinairement obseures ou brunes sur les autres, avec l'extrémité de chaque article cendrée. Yeux bruns; à peine ou faible- ment échancrés à leur côté interne. Prothorax obtusément arqué en devant ; à angles antérieurs déclives, ouverts et invisibles en dessus ; à côtés un peu anguleusement dilatés dans leur milieu, mais parais- sant en dessus, par l'effet de la déclivité de ces côtés, élargi en ligne presque droile jusqu'aux deux tiers, puis un peu rétréci en ligne courbe; à bords latéraux tranchants à peu près jusqu'aux angles de devant, mais moins vivement près de ceux-ci ; légèrement bissinué à la base, avec les angles postérieurs un peu ouverts et peu ou point émoussés ; un peu moins large à son bord postérieur qu'il est long sur son milieu ; convexe en devant, graduellement peu convexe à la base; ruguleusement ponctué, avec les intervalles squammuliformes; marqué près de celte dernière de deux dépressions ou fosseltes légères, obliques ou subtransversales, plus faciles à apercevoir quand on examine l’insecte d'avant en arrière : ces fossettes naissant chacune vers chaque tiers externe de la base; ordinairement brun ou brun teslacé, parfois avec le bord antérieur et quelquefois même les latéraux graduellement fauves ou testacés ; offrant quelquefois les traces légères d'une ligne médiane. Ecusson presque en parallélogramme transverse, arqué en arrière à son bord postérieur ; près d'une fois plus large que long; pubescent; pointillé. Elytres à peine ou à peu près aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; deux fois et demie à trois fois aussi longues que lui; subparallèles jusqu'aux deux tiers ou à peine élargies vers la moitié de leur longueur, postérieure- ment rétrécies en ligne courbe jusqu’à l'angle sutural; munies sur les côlés d’un rebord étroit qui s’efface postérieurement; à bord externe 270 BARBIPALPES. incliné en dehors de l'épaule et invisible en dessus dans ce point jusqu’au tiers de sa longueur; médiocrement convexes; marquées d’une fossette humérale linéairement allongée; offrant parfois les faibles traces de quatre nervures longiludinales postérieurement raccourcies : la troisième plus saillante en devant et rendant plus prononcée la fossette humérale qu’elle borde à son côté externe ; d’un brun fauve ou d’un fauve brunâtre ou testacé; plus finement ponctuées que le prothorax; plus visiblement pubescentes que lui. Repli étroit, réduit à une tranche presque à partir des hanches posté- rieures. Dessous du corps à peu près de la couleur des élytres, ou un peu plus clair, surtout sur le ventre ; pointillé; pubescent. Mésosternum prolongé jusqu’à l'extrémité des hanches ou à peu près. Postépisternums un peu rétrécis postérieurement: quatre à cinq fois aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds fauves, d’un fauve ou d’un roux testacé. Cuisses comprimées; presque parallèles. Eperons assez courts. Tarses antérieurs offrant, surtout chez le , les quatre premiers articles dilatés et hérissés en dessous de duvet. Avant-dernier article de tous les tarses avancé sous le suivant en forme de sole : celui des antérieurs, et moins visiblement celui des intermédiaires, bilobé : celui des posté- rieurs, tronqué : premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce paraît rare en France. Je l’ai vue dans la collection de M. Fairmaire comme provenant des environs de Grenoble. Elle m'a été envoyée des environs de Draguignan par M. Jaubert. Oss. Elle a quelque analogie avec la Dircaea laevigata, dont elle dif- fère par le troisième article de ses palpes maxillaires aussi large au côté interne que la base du quatrième ; par son mésosternum prolongé à peu près jusqu’à l'extrémité des hanches; par les fossettes de son prothorax obliques et plus légères, etc. La larve, qu'il considérait comme étant celle de la Dircaea laevi- gala, a été décrite par M. Mac-Leay ('). Suivant cet auteur, elle a le corps blanchâtre ; allongé ; écailleux ; un peu plus large vers le milieu que vers l'extrémité ; convexe en dessus,un peu concave en dessous; la tête hémisphérique ; les antennes courtes, à trois articles ; les mandi- bules courtes ; le segment prothoracique le plus grand : l’avant-dernier épineux ; le dernier armé de deux crochets recourbés ; les pieds anté- (1) Horae Entomol. t. 2. p. 464. — Voy. aussi Wesrwoon, Introd. to the modern Classif, of [ns, & 1. 1839, p. 597. — Cnaruis et Cuanoeze, Catal, p. 179. SERROPALPIENS, — Phloiotrya. 974 rieurs comprimés et crochus , plus longs et plus robustes : les quatre postérieurs plus grêles. Cette larve avait été trouvée dans le tronc d’un chène par M. Samouelle. 2, P. Waudowuewi. Alongé; subsemi-cylindrique ; à pubescence soyeuse ; ponctué ruguleusement avec les intervalles squammuliformes, sur le prothoraæ, plus finement sur les élytres ; ordinairement brun ou d'un brun châtain sur la téle et le prothorax, brun fauve ou lestacé sur les élytres : antennes, palpes et pieds d'un flave roussätre. Deuxième article des palpes à angle antéro-interne vif. Deuxième article des antennes à pet- ne plus grand que la moitié du suivant. Prothorax arqué en devant ; offrant vers sa moilié sa plus grande largeur ; bissubsinué à la base ; à trois fortes fosseltes antébasilares. Serropalpus Vaudoueri, (Latreuve) (Des) Catal. 1821. p. 70. — Id. (1833) p. 202. — Id, (1837) p. 225. Long. 0,0123 à 0,0135 (5 1/2 à 61.) Larg. 0,0033 (1 1/2 1.) Corps allongé; subsemi-cylindrique ; garni de poils fins, soyeux, couchés el concolores. Téle inclinée; voilée par le prothorax, quand l'insecte est vu en dessus ; finement ponctuée ; d’un brun tirant sur le fauve, plus foncé sur la partie postérieure, plus noir sur l’antérieur. Labre et palpes testacés ou d’un fauve livide : deuxième article de ces derniers en dent de scie non émoussée à son angle antéro-interne. An- tennes de même couleur ; à peine prolongées au delà des angles posté- rieurs : subfiliformes ; un peu pubescentes ; à deuxième article à peine plus long que la moitié du suivant : le troisième plus court que le qua- trième. Prothorax arqué en devant ; déclive et émoussé à ses angles antérieurs qui sont très-ouverts ; paraissant, vu en dessus, faiblement arqué sur les côtés, offrant vers la moitié de sa longueur sa plus grande largeur ; tranchant en dessous sur toute la longueur de ses côtés ; muni à ceux-ci d’un rebord étroit , invisible en dessus, si ce n’est vers son extrémité postérieure; en ligne presque droite ou faiblement bis- subsinuée à la base,moins large à celle-ci qu'il est long sur son milieu; convexe en devant, médiocrement convexe en arrière; ordinairement brun ou d’un brun tirant sur le châtain ou le testacé, avec le bord antérieur testacé, quelquefois entièrement de cette couleur, finement ponctué, avec les intervalles paraissant squammuliformes ; garni de 272 BARBIPALPES. poils fins, courts et couchés; oflrant sur les deux tiers postérieurs de la ligne médiane une raie légère; noté à l’extrémité de celte ligne d’une fossette antéscutellaire très-prononcée ; marqué au devant de la base de deux autres fossettes, naissant chacune près des angles anté- rieurs de l’écusson, et obliquement dirigées de côlé jusqu’à la moitié de l’espace compris entre la ligne médiane et le côlé externe: ces fosselles avancées seulement jusqu’au quart postérieur de la longueur du prothorax. Ecusson en carré près d’une fois plus long qu’il est large; tronqué postérieurement; de la couleur des éluis; pointillé ; pubescent. Elytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses anoles postérieurs; trois fois et demie environ aussi longues que lui; subparallèles ou graduellement et faiblement élargies ensuite jusqu'aux deux tiers, rélrécies ensuite en ligne courbe jusqu’à l'angle sutural ; munies sur les côlés d’un rebord latéral étroit, à peine saillant et invisible en dessus sur la majeure partie de sa longueur, affaibli et à peu près nul postérieurement; médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côlés; de couleur châtain ou d'un brun testacé, parfois de cette dernière couleur; garnies de poils fins et concolores; ponctuées d’une manière graduellement plus fine d'avant en arrière, avec les intervalles squammuleux. Dessous du corps brun ou d’un brun testacé sur les côtés de l'antépectus, d’un teslacé roux ou roussàtre sur le reste ; garni de poils concolores ; poin- tillé. Mésosternum graduellement rétréci d'avant en arrière ; prolongé à peu près jusqu’à l’extrémité des hanches postérieures. Poslémsternums graduellement et faiblement rétrécis; cinq fois environ aussi longs qu'ils sont larges à la base. Pieds d’un testacé roux ou roussâtre. Tarses antérieurs offrant leurs quatre premiers articles dilatés et garnis d’une pubescence soyeuse, en dessous : avant-dernier article de tous avancé sous le suivant en forme de sole : celui des antérieurs, et moins sen- siblement celui des intermédiaires, bilobés : celui des postérieurs presque tronqué. Cette espèce habite diverses parties dela France; mais elle semble rare partout. Elle paraît avoir été découverte dans les alentours de Nantes, par Vandouer ou plutôt Vandrouer, à qui Latreille l'a dédiée ; elle a été prise dans les environs de Paris par M. Chevrolat; dans ceux de Lyon, sur le charme, par MM. CI. Rey et Guillebeau. Oss. Elle varie de couleur. Quelquefois elle est presque entièrement d'un fauve orangé ou d’un roux orangé, quand la matière colorante a plus ou moins fait défaut. Elle se distingue du P. rufipes, par sa taille généralement plus SÉRROPALPIENS. — Serropalpus. 273 grande; par le deuxième article de ses palpes non émoussé, en dent de scie à son angle antéro-interne; par le deuxième article de ses antennes à peine plus long que la moitié, c’est-à-dire moins grand que les deux tiers du suivant; par son prothorax régulièrement arqué en devant, au lieu d’être obtusément arqué ou obiusément tronqué, offrant vers la moitié et non vers les deux Liers sa plus grande largeur, marqué à sa base de trois fossettes profondes ou très-prononcées : les deux latérales, obliques : la médiaire, vers l'extrémité de la ligne médiane; par sa taille ordinairement plus avantageuse ; par ses an- tennes entièrement d’un flave roussätre. Genre Serropalpus; SErroparee; Hellenius (1). ( Serro, je scie ; palpus, palpe.) CaracrÈRes. Antennes insérées dans une assez faible échancrure des yeux, vers le milieu ou un peu après de leur côté interne; de longueur médiocre ; presque sétacées, grêles ; de onze articles : le premier, le plus grand : le deuxième, court: les sixième à dixième, trois fois aussi longs qu'ils sont larges : le dernier subappendicé. Dernier article des palpes maæxillaires fortement en hache ou en triangle à côté interne le plus long; plus longuement prolongé, en angle vif et aigu, à son angle posléro-inlerne ou postéro-inférieur, que le quart de la longueur dudit côté : le troisième article, en triangle transverse et sublunulé, une fois plus large qu'il est long à son côté supérieur ou externe. Téle un peu découverte. Prothorax à bords latéraux tran- chants sur leurs deux tiers postérieurs au moins. Pieds allongés. Avant- dernier article de lous les tarses non avancé sous le suivant : celui des antérieurs, et moins sensiblement celui des intermédiaires, élargi de la base à l'extrémité et tronqué à cette dernière (9) : celui des posté- rieurs, grèle. Corps allongé ; presque semi-cylindrique. 1. S. striatus ; Hezcenius. Allongé ; semi-cylindrique ; à pubescence soyeuse ; pointillé, avec les intervalles squammuliformes sur le prothorax et à la base des élytres ; d'un brun marron, ordinairement plus clair sur les étuis el en dessous : antennes et palpes testacés. Prothorax sans rebords ; à angles postérieurs vifs et un peu dirigés en arrière ; à deux faibles (1) Mémoires de l’Acad, des se. de Stockholm. (1786) p. 310, Annales de la Société Linnéenne. dl 2 274 BARBIPALPES. fossettes antébasilaires obliques. Elytres cinq fois aussi longues que lui; fai- blement striées. #. Deuxième à quatrième articles des tarses antérieurs, élargis; garnis en dessous de poils soyeux plus serrés. Partie du sixième arceau ventral, visible. @. Articles des tarses antérieurs, grèles. Ventre de cinq arceaux. Mordella barbata, Scuazrer, Neu. Insekt. in Abhandl. d, hall. Gesellsch. t. 4. (1783) p 322. pl. 4, fig. 7. et 7, a. Serropalpus striatus, HELLEN. in Vetensk. Acad. nya Handl. t. 7. (1786) p. 518. pl, 8. fig. 3. 5, — Guez. Car. Lin. Syst. Natur. t. 1. p. 1901. 1. — Inc. Kaef, preus. p, 130. 7. — Par, Faun. suec, t, 2, p. 163. 1. — Lan. Hist, nat, t. 10, 338. 1. — Id. Gener. t. 2. p. 193. 1. pl. 9. fig. 12, — id. Nouv. Dict. t. 19. (1819) p. 90. — Gxzcenn. Ins, suec. t. 2. p. 515. 4. — Scnon. Syn.ins. t. 3. p. 47. 4.— Lawancr, Anim. s, vert, t. #4, p. 379, { — Gouvross, Handb. p. 332. — Sainr- Fanceauet A, Sérvizze, Encycl, méth. t, 10, (1825) p. 428. — Murs. Lettr, t, 9. p.288. 1. — Sauce. Ins. fean. p. 447 1. — De Casrecn. Hist, nat, t, 2. p. 250. — Guérin, Iconogr. du Règn, anim. p. 137, pl. 33. fig. 3 insecte, 3, a et 3, b, détails, — L. Reorews, Faun, austr. p. 609, Lymezvlon barbatum, Faër. Mant, t, 1. pe 165. 3. — Id, Ent. syst. . 2, p.192, 4, — Ouw. Encycl. méth. 7. p. 600, 3. — Id. Entom. t, 2, n,25. p. 5. 5. pl. 1 fig. 3, a, b. Cantharis barbata, Guer. CG. Lin, Syst, Nat. t. 1. p. 1900.70. — De Vircens, C. Linn, Entom. t. 4. p. 324. Dircaea barbata, Fas. Suppl. Ent. syst. p. 424. 4. — Id. Syst. Eleuth. t. 2. p. 88.1. — Durrscu. Faun, austr.t,2. p.264. 1. S'erropalpus barbatus, Zertensr, Faun.lapp. p.283, 1. — Id, Ins. lapp. p. 162. 1. Long. 0,0100 à 0,057 (4 1/2 à 7 1.). Larg. 0,0022 à 0,0033 (1 à 4 1/21 ), Corps allongé ; presque cylindrique ; ruguleusement pointillé, avec les intervalles un peu squammuliformes ; garni de poils fins, soyeux, couchés, assez courts, d’un fauve testacé ou presque de la couleur du fond ; d’un brun marron, ou marron. Téle subarrondie ; enfoncée à peu près dans le prothorax jusqu'aux yeux; subperpendiculaire; pointillée ; brièvement pubescente ; parfois notée d’une fossette sur le milieu du front; de couleur marron ou d’un marron testacé, surtout sur la moitié antérieure : labre et palpes maxillaires d’un testacé un peu livide : mandibules noires. Antennes prolongées presque jusqu’à la moitié du corps; filiformes ou presque sélactes, grêles; testacées ou d’un lestacé pâle. Yeux d’un noir brun. Prothorax tronqué en SERROPALPIENS. — Serropalpus. 275 devant; à angles antérieurs inclinés, presque nuls, invisibles en dessus; paraissant en dessus, par l'effet de cette déclivilé, élargi en ligne presque droite jusque vers la moitié de sa longueur, subparallèle ensuite ou à peine rétréci en ligne droite ; à bords latéraux tranchants seulement sur leurs deux tiers ou trois quarts postérieurs, émoussés en devant; faiblement arqué en devant, à la base, avec les angles postérieurs vifs, rectangulairement ouverts et dirigés un peu en arrière ; sans rebords; de moitié plus large à la base qu'il est long sur son milieu; convexe en devant, graduellement moins convexe en arrière; ruguleusement et moins finement poneclué que la tête, avec les intervalles plus sensiblement squammuliformes ; pubescent ; marqué vers chaque tiers externe de la base d’une dépression très- oblique ou obliquement subtransversale , plus facile à apercevoir quand on examine l'insecle d'avant en arrière ; d’un brun marron ou d’une teinte rapprochée. Écusson presque en carré aussi long que large, à bord postérieur oblusément arqué en arrière ; brun marron ; pointillé ; pubescent. Elylres à peu près de la largeur du prothorax à sa base; cinq fois environ aussi longues que lui; subparallèles jusqu’à la moitié, postérieuremeut rélrécies en ligne un peu courbe ; à peine rebordées latéralement; convexes; d’un brun marron gra- duellement un peu plus clair vers l'extrémité ; pubescentes ; pointillées d’une manière ruguleuse à la base, avec les intervalles squammuli- formes, graduellement plus unies et plus finement ponctuées posté- rieurement; sans fosseitte humérale ; à neuf stries légères, qui s’éva- nouissent avant l'extrémité. Repli latéral; graduellement rétréci jusque vers l’extrémité du premier arceau ventral, réduit postérieu- rement à une tranche où à peu près. Dessous du corps ordinairement d’une teinte un peu plus claire que le dessus; plus luisant; plus brièvement pubescent ; finement pointillé. Mésosternum caréné ; pro- longé à peu près jusqu'à l’extrémilé des hanches. Postépisternums graduellement rétrécis, obtus à l'extrémité; quatre fois ou un peu plus aussi longs qu’ils sont larges en devant. Pieds allongés; de la couleur du dessous du corps : premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réuns. Cette espèce vit principalement dans le sapin. On la trouve à la Grande-Chartreuse et dans les montagnes plus ou moins élevées couvertes de cette essence de bois. Quelquefois elle éclot dans les villes, au sein des arbres qui y sont transportés. Oss. La forme de ses palpes et la longueur des articles de ses 276 BARBIPALPES. antennes suffisent pour permettre de la reconnaître facilement entre toutes les autres espèces de celte tribu. Le S. striatus, par sa tête moins voilée ou un peu découverte, semble faire la transition aux Mélandryens, chez lesquels elle sera seulement penchée et moins enfoncée dans le prothorax. QUATRIÈME FAMILLE. MÉLANDRYENS. Caractères. Ongles simples, ou munis seulement d’une dent rudi- mentaire à la base de chaéune de leurs branches. Antennes subfili- formes ou grossissant à peine vers l’extrémité; de onze articles. Téte penchée, en majeure partie visible en dessus. Yeux obliquement transverses ; très-écartés;, un peu saillants. Prothorax creusé de deux fossettes au devant de la base ; ordinairement bissinué à cette dernière. Hanches de devant contiguës. Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : GENRES. D v 1 JE © Ba PRE < 5 SE 5 © fProthorax de moitié moins long qu'il est large © —— . x , ART à x E Low 3 Ë à la base. Mésosternum proiongé à peu près Dapdnl EE : _ { z $,2 £ÿ2 + ,} jusqu’à l'extrémité des hanches. Zilora. CREME) VE EMEA PRET © æ © ET : . . RE cf Æ+ &%\Prothorax au moins aussi long qu'il est large M ee EE , : - te 5 © s(° #2} à la base, Mésosternum prolongé environ m | -— an © |n à : . er Sn 5 12-25) jusqu'à la moitié de la longueur des hau- = 8 2 es > T= h J H 7 1{ = eo 212 ches. ypulus. à \lo, € = -2 À ; ; ‘5 à £ 3 | Elytres ovalaires. Mésosternum prolengé un peu au-delà ee © Sp D . 7 7| de la longueur des hanches. Marolia. 4 élargi d’avant en arrière au moins jusqu'aux trois quarts de ea longueur. Mésosternum non prolongé jusqu’à la moitié des Lanches. Melandrya. Genre Zilora, Lirore. CanacrÈres. Antennes insérées vers la moitié du côté interne des yeux ; médiocres ; grossissant un peu vers l'extrémité ; de onze articles : le deuxième, court: les quatrième à dixième, presque semblables, MÉLANDRYENS. — Z1lora. 277 à peine plus longs qu'ils sont larges à l'extrémité : le dernier, ovalaire. Téte penchée ; en majeure partie visible en dessus. Palpes maxillaires à deuxième article obconique : le troisième, court, plus étroit à son côté interne que la base du quatrième : celui-ci, cultriforme, de moitié plus long qu'il est large à sa base, non sillonné sur sa tranche. Yeux peu ou point échancrés. Prothorax de moitié au moins plus large que long; offrant vers les deux liers sa plus grande largeur; marqué de deux fossettes antébasilaires. Élytres subparallèles jusqu'aux deux tiers; un peu plus larges en devant que le prothorax. Mésosternum pro- longé à peu près jusqu’à l'extrémité des hanches. Avant-dernier article des tarses sensiblement avancé sous le suivant. Corps suballongé. 1. Z. fewruginea ; Payxuzz. Subailongée ; subparallèle ; médiocre- ment convexe ; marquée de points râpeux, un peu plus gros sur les élytres que sur le prothorax ; hérissée de poils médiocrement épais ; d'un brun rouge ou roux. Prothorax de moilié plus large que long ; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes, à peine rélréci ensuile en ligne droite ; bissubsinué à la base ; à peine déprimé au devant de celle-ci et creusé de deux fossetles. Elytres un peu plus larges que le prothorax ; presque sériale- ment ponctuées près de la suture. Xylita ferruginea, Payr. Faun. suec. t. 1. p. 250,2. Dircaea ferruginea, GyLrenu. Jns. suec, t. 2. p. 521. 4. — Zerrensr, Faun. lapp. p. 284. 2. — Jd, Ins. lapp. p. 163. 2. — Sauce. Ins. fenn. p. 450. 5. Long. 0,0067 (3 1.) Larg. 0,0021 (1 1.) Corps suballongé ; médiocrement convexe; grossièrement ponctué à la base des élytres, moins grossièrement sur le prothorax; d’un brun rouge ; mi-hérissé de poils assez longs. Téte subarrondie; pen- chée; non enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux; ponctuée ; hérissée de poils peu épais ; d’un rouge testacé ou d’une teinte rappro- chée. Palpes maxillaires plus päles. Yeux noirs; un peu saillants; peu ou point échancrés. Antennes prolongées un peu au-delà des angles postérieurs du prothorax ; épaisses, avec la base plus grêle; grossis- sant un peu vers l'extrémité; hérissées de poils peu épais: d’un rouge testacé ou d’un fauve testacé. Prothorax arqué en devant; à angles antérieurs déclives et invisibles en dessus ; à bords latéraux arqués, et offrant vers les deux cinquièmes leur plus grande largeur , mais paraissant, par l'effet de la déclivité de ses côtés, élargi en ligne 278 BARBIPALPES. courbe jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes et subparallèle ensuite ou plutôt faiblement rétréci en ligne droite ; bissinué à la base près de chaque angle, avec la partie médiaire arquée et un peu plus pro- longée en arrière que les angles, qui sont vifs et un peu ouverts; sans rebords ou à peine rebordé ; tranchant sur les deux tiers postérieurs de ses côtés et faiblement sur l’antérieur ; convexe en devant, presque plan en arrière; de moitié plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; marqué de points un peu moins gros que ceux des élytres, médioerement rapprochés et donnant chacun naissance à un poil mi-relevé ; creusé d’une fosselte profonde , au devant de chaque sinuosité basilaire; offrant les traces d’une ligne longitudinale mé- diaire; d'un rouge brun ou d’un fauve brunâtlre. ÆEcusson pelit ; semi-orbiculaire ; d’un fauve brunätre ; presque lisse. Elytres un peu plus larzes à Ja base que le prothorax à la sienne, faiblement plus larges que lui dans son milieu; près de quatre fois aussi longues que ce dernier ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies postérieure- ment, prises ensemble; à peine rebordées; inclinées en dehors de l'épaule; médiocrement convexes ; d’un brun de poix rouge ou d'un fauve brun de poix; marquées de points profonds, un peu plus gros que ceux du prothorax, formant près de la suture trois ou qualre sortes de rangées striales ; hérissées de poils assez longs d’un fauve cendré ; creusées d’une fossetie humérale peu profonde. Repl étroit ; latéral ; réduit à peu près à un tranche à partir des banches posté- rieures. Dessous du corps d’un brun rouge sur les parties pectoralés, auye ou d’un fauve testacé sur le ventre; pubescent; ponctué assez fortement sur les premières, pointillé sur les secondes. Mésosternum prolongé en se rétrécissant jusqu'à l'extrémité ou à peu près des han- ches. Postépisternums rélrécis d'avant en arrière; cinq fois environ aussi longs qu'ils sont larges à la base. Pieds d’un fauve testacé. Prenuer article des tarses postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réunis : avant-dernier article de tous les tarses sensiblement avancé sous le suivant. Cette espèce a été prise, sur des pins, dans les environs de Bordeaux, par M. Charles Perroud ; elle paraït très-rare en France. Oss. Elle avait été comprise par Paykull, dans son genre Xyhta , dont le type semble avoir été, dans l'esprit de cet auteur, la Dircaea laevigala. RE MÉLANDRYENS. — Hypulus. 279 . Genre Hypulus, Hyruce ; Paykull (1). (orcyAcs, qui a une apparence trompeuse.) Caracrères. Antennes insérées vers la moitié du côté interne des yeux; médiocres; subfiliformes ou plutôt grossissant un peu vers l’extrémilé ; de onze articles : le deuxième, court : les quatrième à dixième, presque égaux, un peu plus longs que larges : le onzième, rélréci ou subappendicé à son extrémité. Téle penchée, en majeure partie visible en dessus. Palpes maxillaires à deuxième article obtrian- gulaire : le troisième, en triangle transverse, à peu près aussi large que la base du quatrième : celui-ci, cultriforme, une fois plus long qu'il est large, peu ou point sensiblement sillonné sur sa tranche inférieure. Yeux un peu échancrés. Prothorax un peu plus long que large; presque carré, un peu moins large à la base qu'aux deux cinquièmes de sa longueur; creusé de deux fossetles antébasilaires. Elytres subparallèles. Mésosternnm prolongé jusqu’à la moitié ou un peu plus des hanches intermédiaires. Postépisternums allongés ; presque parallèles. Avant-dernier article des tarses avancé sous le suivant. Corps suballongé. 1. HE. quercinus ; Paykuzz. Allongé; peu convexe ; à pubescence soyeuse, couchée, luisante,en partie nu-dorée.Prothorax noir ou noir brun. Elytres d'un fauve testacé, ornées d'une bordure sulurale depuis la base presque jusqu'au quart, plus ou moins liée à une tache en hameçon ; d'une large bande transverse, couvrant de la moitié aux trois quarts, entaillée en devant ; et d'une bande apicale, noires. Dessous du corps brun ou fauve. Pieds d'un fauve testacé. : Elater quercinus, Quensez. Dissert. (4790), p. 17. Elater? blekingensis, (Tauwserc), Tenebrio bleckengensis, Rex, Bemerk. in Scaxain, Neust. Magaz. p. 241. Helops ? fasciatus, (Hxzwic), voy. Sonnein, N. Magaz, p. 242. Noioxus dubius, Far. Eatom, syst, t. 4. p. 211. 4. — Panz. Faun, germ. 44. 13. — id. Entom. germ. p. 86. 2. Hypulus quercinus, Payr. Faun, suec, L. 4, p. 252. 2. — Panz. Iudex, p. 146. 4. — S. Fanc. et À. Senv, Encycl. méth. 1. 10, p. 419. 2. pl. 372. bis fig. 24. — Gurris, (4) Payr, Faun, suec, t. 4. p. 251. 280 BARBIPALPES. Brit. entom, t. 6, 255, fig. — Sreru, Illustr. t. 5. p. 337. 1. pl. 24, fig. 5. — 74. Man. p. 350. 2581. — L. Reorens. Faun. austr. p. 608. Hallomenus quercinus, Larr. Hist, nat. t, 10. p. 337. obs, Serropalpus dubius, Izuc. Kaef. preus. p. 128. 4. Dircaea dubia, Fan. Syst. Eleuth. 1.2. p. 70. 6. — Paz. Krit. Revis. p. 62. — Durrscu. Faun, austr. t. 2, p. 265. 5. Melandrya ? quercina, Latr. Gen, t. 4. p. 339. Melandrya dubia, Wuic. Magaz. t. 6. p. 335. Dircaea quercina, Gx£Lenu. Ins, suec. t. 2. p. 523. 6. — Scnonn. Syn. lue. 1. 3. p. 50. 13. : Hypulus dubius, De Casreux. Hist. nat. t. 2. p.249. 2. Loog. 0,0048 à 0,6059 (2 1/8 à 22/5 L.) Larg. 0,0012 à 0,0015 (1/2 à 2/3 1.) Corps allongé ; subparallèle ; presque plan ou peu convexe ; garni de poils fins, couchés, cendrés ou d’un cendré fauve, luisants, en partie mi-dorés à certain jour. Téle penchée; subarrondie ; finement ponctuée; creusée d’une petite fosselte sur le milieu du front; pubescente ; noire, avec le labre d’un fauve ou d’un rouge testacé. Palpes de cette dernière couleur. Yeux bruns. Antennes prolongées environ jusqu’au quart des élytres ; d’un fauve ou d’un rouge testacé. Prothorax un peu arqué en devant, avec les angles antérieurs déclives, presque confondus avec le repli; faiblement élargi en ligne courbe jusqu'au tiers de ses côtés, puis un peu rélréci postérieurement ; à bords latéraux repliés en dessous et arrondis sur plus de la moitié de leur longueur, tranchants seulement vers leur partie postérieure ; tronqué ou à peine bissinué à la base, avec la partie médiaire en arc faiblement dirigé en arrière; à angles postérieurs presque droits et très- prononcés ; peu convexe ; creusé de chaque côté à la base, d’une fos- sette profonde, triangulaire, longitudinale, égale aux deux cinquièmes postérieurs de sa longueur, aboutissant au côté interne des angles postérieurs, relevée en carène à son côté externe comme chez les Taupins ; moins finement ponctué que la tête; noir; garni d’un duvet päle, soyeux, luisant, à teinte légèrement dorée à certain jour, plus apparent sur les trois cinquièmes postérieurs qu’en devant. Ecusson une fois plus large que long ; obtusément tronqué ou un peu arqué en arrière à son bord postérieur; d’un noir brun ; pubescent. Elytres un peu plus larges à la base que le prothorax, à peu près aussi larges en devant que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; quatre fois aussi longues que lui; presque parallèles jusqu'aux deux tiers (7) ou un peu plus élargies dans leur milieu (9), rétrécies MÉLANDRYENS. — /ypulus. 281 postérieurement ; obtusément arrondies à l'extrémité, prises ensemble: peu convexes; plus grossièrement ponctuées et d’une manière plus ruguleuse à leur base que le prothorax, aussi finement ponctuées postérieurement ; d’un fauve clair ou d'un fauve Lestacé ; ornées chacune d’une bordure suturale, d’une tache et de deux bandes transverses, noires : la bordure suturale, naissant de la base, dont elle couvre environ du tiers à la moitié interne, prolongée jusqu’au cinquième de leur longueur, sur un cinquième de leur largeur le long de la suture, dont elle se détache souvent ensuite en se rétrécissant, liée ou presque liée à une tache postérieure en forme de hameçon tourné en dehors, prolongée presque jusqu'aux trois septièmes de la longueur : celte courbure séparée du bord externe, à son côté exté- rieur, par un espace égal au quart de la largeur : la première bande, transverse, couvrant de la moitié environ aux trois quarts au moins de la longueur, liée à la suture, couvrant les quatre cinquièmes ou cinq sixièmes de la largeur, entaillée en devant, arquée en arrière : la bande postérieure, en forme de tache apicale, couvrant environ le dixième de leur longueur ; garnies d’un duvet noir sur les parties noires, et cendré ou cendré mi-doré à certain jour sur les autres : ce duvet offrant les poils dirigés en dehors près de la suture, et consti- tuant une sorte d’épi, du quart à la moitié de la longueur et des trois quarts à l'extrémité. Dessous du corps pointillé : pubescent ; ordinaire- noir, ou d’un noir brun, tirant sur le fauve, avec les bords des arceaux du ventre fauves ou testacés ; quelquefois entièrement de l’une de ces dernières nuances. Pieds d’un fauve testacé ou presque d’un testacé rougeàtre ; garnis de poils d’un cendré mi-doré : premier article des tarses postérieurs presque aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. On la trouve dans les environs de Lyon, sous les écorces ou dans les vieilles souches des chênes, des châtaigniers, etc. Ozs. Elle offre quelques variations dans la teinte de son corps et dans le dessin de ses élytres. Quand la matière colorante a été abon- dante, les élytres ont leur fond d'un fauve testacé; quand elle est moins développée, elles sont flavescentes; le prothorax est alors souvent testacé à ses bords antérieur et postérieur; le dessous du corps passe du brnn noir au testacé. La bordure suturale est tantôt liée à la tache en forme de hamecçon, tantôt séparée d'elle. 282 LBARBIPALPES. 2. #1. bifaseïiatus; Fasricius. Allongé ; médiocrement convexe ; à pubescence soyeuse, cendrée, luisante. Prothorax et élylres fauves ou d'un fauve testacé : le premier, orné à son bord antérieur d’une tache noire, prolongée au moins jusqu'au tiers dela ligne médiane ; à deux fossettes basilaires profondes : les secondes, parées de deux bandes transversales noires, communes ; la première, couvrant depuis la moilié ow un peu après jusqu'aux deux tiers: la seconde apicale ; souvent nolées au devant de celle-là, d'une tache nébuleuse. Dessous du corps et pieds d'un rouge ou fauve testacé. Notoæus bifasciatus, Farr. Entom. syst. t. 1. p. 210. 3. — Paz. Entom, gerin, p. 86, 1. Puilinus alni, (Kucezann)\, voy. Scanem. N. Mag, p. 242. : Puilinus bifasciatus, Kucer. Verzeich. in Scuxein. N. Magag. p.492. 4. Helops fasciatus, Paxz. Faun. germ. 6. 3. Hypulus bifasciatus, Paye. Faun. suec. t. 1, p. 253, obs. — Panz. Ind. p. 146. 2. — S. Fanc. et A. Serv. Ency. méth, t, 10, p. 419, 3. — De Casrern. Hist. nat. t, 9, p. 249. 1, —, L Rentenr. Faun. aust. p. 608. Serropalpus bifasciatus, ILzic. Kaef. preus. p. 129. 5. Dircaea bifasciata, Faure. Syst. Eleuth, t.2. p. 90. 8. -— Panz. Krit, Revis. p. 61. — GyLrexn. Ins. suec. t. 2. p. 522. 5. — Scuonn. in Vetensk, (1809) p. 55. — Id. Synon. ins. 1. 9, p. 30. 12, — Durrscn. Faun. austr. t. 2, p. 266. 6. — Sauce, Ins, fenn, p. 450. 6. Hallomenus bifasciatus, Lan, Hist. nat. t. 10. p. 336. obs. Long, 0,0086 (2 1/2 1.) Larg. 0,0013 (3/5 1.) Corps suballongé; peu convexe; garni en dessus de poils pâles, couchés, luisants, soyeux, peu ou médiocrement épais. 7éte un peu plus longue que large ; penchée dans sa moitié postérieure, déclive et un peu plus étroite dans l’antérieure; en majeure partie visible en dessus ; non tout à fait enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax; finement ponctuée ; garnie de poils raides et couchés ; fauve ou d’un fauve teslacé, avec la partie postérieure obscure ou noiràtre, quelque- fois parée d’une tache noirâtre sur le milieu du front; peu convexe; ordi- nairement déprimée transversalement après la naissance des antennes. Palpes testacés ou d’un fauve testacé. Antennes prolongées jusqu’au quart environ des élytres ; épaisses ; testacées ou d’un fauve testacé ; pubescentes ; à troisième article à peine aussi grand que le quatrième; les cinquième à dixième presque égaux : le onzième ovoïde. Prothorax tronqué en devant; à angles antérieurs déclives, invisibles en dessus, confondus avec le repli ; élargi en ligne courbe jusqu’au tiers environ MÉLANDRYENS. — Âypulus. 283 de ses côtés, rélréci ensuile en ligne presque droite ou légèrement sinuée ; à angles postérieurs rectangulairement ouverts ; tronqué à la base ; sans rebords; à côtés repliés en dessous et subarrondi en devant, tranchants seulement sur leur tiers postérieur ; un peu plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand ; assez fortement convexe en devant, plus faiblement en arrière ; creusé, à la base, près de chaque angle, d’une fosselte triangulaire, occupant chacune plus du quart de la largeur, un peu moins longue que le tiers total de sa lon- gueur; ordinairement noté d’une petite fossetle au devant de l’écusson finement et assez densement ponclué; garni de poils fins, cendrés, couchés, luisants, peu épais; fauve ou d'un fauve teslacé, orné en devant d’une tache noire, presque étendue jusqu'aux parties latérales de son bord antérieur,de forme un peu variable, souvent prolongée, en se rétrécissant, jusqu’au liers ou aux deux cinquièmes de sa longueur. Ecusson petit; presque en carré près d’une fois plusilarge que long; fauve; ponctué. Elytresun;peu plus larges en devant que le prothorax à sa base, à peine aussi larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; deux fois et quart à deux fois et demie aussi longues que lui ; perpen- diculairement déclives aux épaules ; graduellement un peu plus larges vers le milieu de leur longueur, rétrécies ensuile ; subarrondies cha- cune à leur extrémité ; médiocrement convexes ; souvent déprimées transversalementun peu après leur base; marquées de points plus grosou moins pelits, près de leur base, que ceux du prothorax, graduellement plus petits postérieurement ; garnies de poils analogues à ceux du pro- thorax ; fauves ou d’un fauve testacé ; ornées d’une bande transversale commune, couvrant depuis un peu après la moilié environ jusqu'aux deux tiers de leur longueur, subsinuée près de la suture à son bord postérieur, atteignant à peine le bord externe; également noires à leur extrémité, sur le dixième environ de leur longueur ; ordinaire- ment marquées d’une sorte de bande ou de tache transverse, nébu- leuse ou obscure, couvrant le tiers médiaire de la longueur ou un peu plus, entre la bande transversale postmédiaire et la base. Repli très- étroit, postérieurement réduit à une tranche. Dessous du corps d'un | rouge testacé, parfois avec l'extrémité du ventre obscure; pointillé; pu- bescent. Mésosternum prolongé jusque un peu au delà de la moitié des hanches. Pieds médiocres ; assez robustes ; testacés ou d’un rouge tes- tacé pâle : premier arliele des tarses postérieurs presque aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce, beaucoup plus rare en France que l’autre, se trouve à la Chartreuse et dans quelques autres parties froides ou élevées. 284 BARBIPALPES. Genre Marolia, Marour. Caractères. Antennes insérées vers la moitié du côté interne des yeux; médiocres ; filiformes ; de onze articles : le deuxième court : les quatrième à dixième, plus longs que larges : le onzième ovalaire. Tête penchée ; en partie visible en dessus. Palpes maxillaires à deu- xième article court, obconique ou obtriangulaire : le troisième, en triangle transverse,à peine aussilarge que la base du quatrième : celui- ci, cultriforme, une fois et demie plus long qu'il est large à sa base, sillonné sur sa tranche inférieure. Yeux à peine échancrés. Prothorax plus large que long ; à peine aussi large ou un peu moins large à la base que vers les deux cinquièmes de sa longueur; creusé de deux fos- settes antébasilaires. Ælytres ovalaires. Mésoslernum prolongé à peu près jusqu’à l’extrémité des hanches. Poslépislernums rétrécis d'avant en arrière; allongés. Avant-dernier article des tarses avancé sous le suivant, et bilobé. Corps oblong ou suballongé. 1. M. variegata ; Bosc. En ovale très-allongé; garnie de poils fins el couchés; brune ou d'un brun fauve sur la téte et le prothorax ; ce dernier, bissinué à la base el creusé d'une ‘fosselle longitudinale très- marquée au devant de chaque sinuosité. Elytres fauves ou d'un fauve tes- tacé, ornées chacune de divers signes noirs ou bruns, offrant entre autres deux figures ovales : l'une basilaire, terminée par deux prolongements : l'autre, sur le disque, située après le milieu, terminée par un prolongement dirigé vers la suture. Pieds d'un teslacé vide. Serropalpus variegatus, Bosc, Actes de la Soc. d’Hist. nat. de Paris t. 4, 4re partie p. 40 et 41. pl. 10. fig. 2. Dircaea variegata, Faër. Syst. Eleuth. t 2. p. 90. S. — Scnonu. Syn. ins. t. 8. p. 49. 7. — Saixr-Fanceau et Auv, Servicce, Encycl. méth. t, 10. p.419. 2. — Sreru. Ilustr, t, 5. p. 36, 1. — Zd. Man. p. 530.958. Melandrya variegata, Late. Hist. nat. t 10. p. 342. 3. — Id. Gener. t. 2. p. 192. obs. — Id. Nouv. Dict, d'Hist. nat. t, 2. (1818) p. 42. — Lauarck, Anim. s, ver. t. 4.p. 378. 2. Long. 0,0033 à 0,0056 {4 1/2 à 2 14/2 1.) Larg. 0,0009 à 0,0015 (2/5 à 2/3 L.) à la base des élyires:0,0011 à 0,0025 (1/2 à 4 1/81.) vers la moitié des élytres. Corps en ovale {rès-allongé; médiocrement convexe; marqué en dessus de points fins, avec les intervalles squammuleux; garni de MÉLANDRYENS. — Marola. 286 poils fins, soyeux, couchés, médiocrement épais, fauves ou d’un fauve cendré. Téte d'un noir brun ou parfois d’un brun fauve. Labre, épistome et palpes, d’un fauve testacé, d’un roux testacé ou d’un testacé livide. Mandibules noires à l'extrémité. Antennes prolongées jusqu’au quart ou à la moilié du corps; filiformes ; pubescentes ; ordinairement brunes, parfois presque entièrement d’un roux livide ou testacé, ou avec les articles intermédiaires d’un roux brunâtre ou d’un fauve brun; à deuxième article à peine de moilié aussi long que le suivant : les troisième et quatrième à peu près égaux : les troisième à dixième de moilié au moins plus longs qu'ils sont larges : le dernier, ovalaire. Prothorax tronqué en devant; à angles antérieurs déclives; paraissant en dessus élargi en ligne courbe jusqu’au liers de sa longueur, légèrement rétréci ensuite en ligne à peu près droile; muni à la base d’un rebord très-étroit et peu apparent ; bissinué à cette dernière, avec les angles postérieurs un peu plus prolongés en arrière et en forme de dent, que la partie médiaire; à peine plus long dans son milieu que large dans son diamètre transversal le plus grand ; creusé au devant de chaque sinuosité basilaire d’une fosselle très-marquée avancée jusqu’au tiers postérieur de sa longueur; à bords latéraux tranchants en dessous dans leur seconde moitié seulement ; médiocre- ment convexe, d’un brun fauve, avec le bord antérieur souvent testacé. Ecusson transverse, deux fois au moins aussi large que long ; d’un testacé brunätre. Elytres en ovale très-allongé, élargies en ligne peu courbe jusqu'aux trois cinquièmes, rétrécies ensuite ; médiocrement convexes ; fauves ou d’un fauve roussâtre ou d’un testacé tirant sur le fauve ; ornées chacune de divers signes ou traits noirs ou bruns, parmi lesquels deux figures ovales ou parfois presque en parallélipi- pède allongé : 1° la première, liée à la base, voisine de l’écusson, étendue jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers de la base, prolongée presque jusqu’au sixième de leur longueur, terminée par deux lignes longitudinales : l’externe de celles-ci, liée à son extrémité, à une autre ligne longitudinalement oblique, avancée jusqu’au huitième anté- rieur du bord externe : 2° la deuxième figure, ovalaire, prolongée sur le disque, des quatre septièmes presque aux trois quarts de la longueur, prolongée à sa partie postéro-interne par une ligne longi- tudinalement oblique dirigée vers la suture, où elle s’unit avec sa pareille vers les sept huitièmes de sa longueur; offrant entre les figures ovalaires précitées une sorte de bande oblique courte, formée de traits unis souvent liés à d’autres traits longitudinaux confondus en forme d’espèce de bordure marginale brune, inégale, prolongée du 286 BARBIPALPES. quart aux quatre cinquièmes de leur longueur. Replh graduellement rétréci, réduit à peu près à une tranche à partir des hanches posté- rieures. Dessous du corps brun ou brun fauve sur la poitrine, fauve ou d'un fauve testacé sur le ventre; assez fortement ponctué sur les côtés de la poitrine, plus finement sur le ventre; garni de poils fins et couchés, d’un fauve testacé ou d’un fauve testacé livide. Mésosternum rétréci d'avant en arrière; non prolongé jusqu’à l'extrémité des han- ches intermédiaires. Postépisternums étroits, graduellement rétrécis d'avant en arrière ; quatre fois au moins aussi longs qu’ils sont larges en devant. Pieds d’un testacé livide. Hanches postérieures un peu obli- quement transversale. Cette espèce a été découverte, en juillet, par Bose (1), dans la forêt de Montmorency. Elle paraît habiter la majeure partie de la France. On la trouve dans nos environs principalement au printemps et en automne, en battant les haies touffues et les arbres. Elle offre des variations nombreuses dans le dessin, suivant le dé- veloppement de la matière colorante. Quand celle-ci a abondé, les signes ou lignes du dessin des élytres se dilatent, se lient ou se con- fondent; dans le cas contraire, elles se rétrécissent, s’oblitèrent et disparaissent plus ou moins, et rendent alors l'état normal plus ou moins défectueux. Genre Melandrya, Mécaxprye ; Fabricius (1). (Etymologie obscure). CaracrTÈres. Anfennes insérées vers la moilié du côté interne des yeux; médiocres ou assez courtes; assez épaisses; subfliformes ou grossissant à peine vers l'extrémité; de onze articles : le deuxième, court : le troisième, un peu moins long que le quatrième: les septième à dixième, presque égaux, un peu plus longs que larges : le onzième, appendicé. Téle subhorizontale sur sa partie postérieure, penchée ou subperpendiculaire sur l'antérieure ; ordinairement non engagée jusqu'aux yeux dans le prothorax. Palpes maxillaires à deuxième article obconique : le troisième, en triangle dont le côté (4) Louis Augustin Guillaume Bosc, né à Paris le 29 janvier 1789, mort professeur de culture au Jardin des plantes, en 1898. (2) Fapn. Syst, Eleuther, t. 1. p. 163. MÉLANDRYENS. — Melandrya. 287 externe forme la base, presque aussi large que le quatrième à sa base : celui-ci, cultriforme, creusé sur sa tranche d’un sillon évasé antérieurement. Mandibules terminées en pointe. Yeux à peine échancrés. Prothorax élargi d'avant en arrière ; plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; bissubsinué à la base ; creusé de deux fossettes antébasilaires. Ælylres un peu élargies après la moilié. Mésosternum non prolongé jusqu’à la moitié des hanches intermédiaires. Postépisternums presque parallèles, quatre fois aussi longs qu'ils sont larges. Avant-dernier article des tarses avancé sous le suivant : celui des postérieurs au moins tronqué. Ongles entiers ou munis d’une dent basilaire rudimentaire. Corps allongé ou suballongé; peu ou médio- crement convexe. A. Elytres d’an bleu vert où d’un b'eu d'acier. Prothorax non sillonné sur la ligne médiaue ; noté de fossettes basilaires ne dépassant pas ordinairement le tiers pos- térieur de sa longueur. 1. M. caraboïdes ; Linné. Noire ou d'un noir bleuûtre, avec les élytres d'un bleu d'acier ou d’un bleu vert : palpes, extrémité des antennes, tarses antérieurs el deux derniers articles des autres larses d'un flave orangé. Prothorax bissubsinué à la base ; creusé vers chaque quart externe de celle-ci d’une fosselle triangulaire avancée jusqu'au tiers postérieur ; déprimé au devant de l'écusson. Celui-ci en triangle obtusément tronqué. Elytres striées : intervalles faiblement relevés ; le dernier subparallèle au bord externe. Chrysomela caraboïides, Lan. Faun. sue, p. 173. 574. — Id. Syst. Nat. t. 1. p. 602. 116. — De Vizers, Car. Linx. Entom. t, 1, p. 166. 186. pl. 1. fig. 27. — Mantyx, Entom. pl. 17. fig. 58. Helops serratus,Faër. Syst. entom. p. 257. 3. — Id. Spec. ins. t,1,p 325.2. — Ja. Mant.t. 1.p. 215. 4. — Zd. Entom. syst, 1. 4, p. 118. n° 8. — Oriv. Encyle.méth. t. 7.p. 45. 6.— Panz. Faun. germ. 9. 3.— [d. Ent. germ. p. 42. 2. — Payx. Faun. suec,t. 1, p. 94.14. Tenebrio rufibarbis, Scnaurer, Neue. lusek. in Abhandl. d, hall. Gesell, t. 4, p, 324. Pimelia ( Helops) serrata, Gues. C. Lin. Syst. nat. t. 4 p. 2009. 64. Serropalpus caraboides, ILuc. Kaef. preus. p. 126. 4. — Ouiv. Enton. t, 3. 57 bis. p. 8.1. pl. 1. fig. 4. — Tienx, Hist. Nat. t. 7. p. 196. pl. fig. 3. — Dumériz, Dict. des sc. nat.t. 49, (5827) p. 13. cahier des pl, 15. (Ornéphiles) pl. 11. fig. 1. Dircaea serrata, Fasr. Syst. eleuth, 1. 1. p.163. 1. — Panz. Krit. Revis. p. 35, — [d. Index p. 32. 1. — Scnônu. Syn. ins. 1. 1. p. 164. 1. — Gornruss, Handb. p. 531. — L, Durour. Excurs. eulom. p. 69. 415. Melandrya caraboides, Latr. Hist. nat, t. 40. p. 341. 1. pl. 89. fig. 6. — /d. Gen. 258 BARBIPALPES. 1.2. p.194. 1. — Zd. Nouv. Dict. d'Hist. nat, 20. (1818) p. 42. — Gvzuens. Ins. suec, 1. 2. p. 533. 1. — Durrsou. Faun. austr, 1. 2. p. 260. 1. — Lamancx, An. s. vert, L. 4. p. 277. 1. —S. Fanc.et Serv. Encycl. méth. t. 10, p. 418.3.— Guérin, Dict. class. d’Hist. nat. t. 10. (1826) p. 547. — Srern. Illustr. t. 5. p: 34. 1.— Id. Man. p. 529. 2576. — De Casrecx, Hist, nat. t. 2. p. 249, 4. — KE, Brancu. in Regn. anim. de Cuvier, ed. Croch. livr, 205. pl. 53. 4. a, à c, détails — L, Reortens, Faun, austr. p. 606. Melandrya serrata, Sruru. Faun. Deuisch. t. 2, p. 272. 4, — German, Reise, n. Dalmat. p. 192. 65. — Paz. Index. p. 32. 1, Long. 0,0112 à 0,0157 (5 à G 1/2 1.) Larg. 0,0028 à 0,0048 (1 1/4 à 21/31.) Corps allongé : peu ou médiocrement convexe. Téle assez finement ponctuée ; garnie ou hérissée de poils obscurs, courts et peu apparents; marquée d’une fosselle sur le milieu du front; noire ou d’un noir bleuâtre : labre et palpes d’un flave roussätre. Yeux d’un noir brun. Antennes à peine prolongées au-delà des angles postérieurs du pro- thorax ; pubescentes: noïres ou d’un noir bleuàtre, avec la dernière moitié du onzième article, flave. Prolhorax tronqué ou à peine arqué en devant: élargi en ligne courbe d'avant en arrière; à côtés repliés en dessous et tranchants seulement dans leur seconde moitié; à peine arqué en arrière et bissubsinué à la base, avec la partie antéscutellaire de celle-ci ordinairement non échancrée: d’un tiers ou de moitié plus large à la base qu'il est long sur son milieu; sans rebord sur les côtés, paraissant lécèrement rebordé à la base après les fossettes ; médiocrement convexe en devant, graduellement peu convexe en arrière; marqué de points petits et très-légèrement räpeux, donnant chacun naissance à un poil noir, couché, assez court, peu apparent ; noir ou d’un noir bleuâtre; creusé, vers chaque quart externe de la base, d’une fossette triangulaire, assez profonde, avancée en s’affai- blissant, jusqu'au quart ou au tiers postérieur de sa longueur, déprimée au devant de l’écusson ou offrant sur ce point de la ligne médiane les traces plus ou moins faibles de l'extrémité d’un sillon peu profond et parfois peu apparent. Ecusson en triangle obtusément tronqué , aussi long qu'il est large; ponctué: noir ou d’un noir bleuâtre. Elytres à peine plus larges en devant que le prothorax à sa base; quatre fois environ aussi longues que lui; subarrondies aux épaules; subsinuément élargies jusqu'aux trois cinquièmes, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe; peu ou médiocrement convexes ; marquées chacune vers le tiers ou les deux cinquièmes de leur longueur d’une dépression plus ou moins sensible, un peu oblique- MÉLANDRYENS. —/Melundrya. 289 ment transversale, plus avancée vers la suture que vers le bord externe ; creusées d’une fossette humérale formant la partie antérieure de la cinquième strie ; d’un bleu d'acier ou d’un bleu foncé ver- dâtre et métallique ; finement et squammuleusement ponctuées ; garnies de poils obscurs, couchés, fins, médiocrement apparents; rayées chacune de dix stries. /ntervalles sensiblement convexes, plus saïllants et plus en arète postérieurement, prolongés presque jusqu’à l’extrémité : le troisième, postérieurement uni au neuvième, en enclo- sant les quatrième à huitième : le neuvième, naissant au-dessous de l'épaule, presque parallèle au bord externe, dont il est distant du cinquième environ de la largeur des étuis, vers les deux tiers de leur longueur. Repli étroit, réduit à une tranche à partir des hanches postérieures. Dessous du corps noir; ponctué; un peu räpeux sur les côtés de l’antépectus, poinuillé sur le reste; garni de poils obscurs et fins : dernier arceau ventral oblusément tronqué à l'extrémité et échancré dans son milieu. Pieds allongés ; pubescents ; noirs, avec les tarses antérieurs ordinairement d’un roux flave sur leur totalité ou leur presque totalité : les autres, sur leurs deux derniers articles. Cette espèce paraît commune dans la plus grande partie des provinces de la France. Elle n’est pas bien rare, au printemps, dans les environs de Lyon, sur les vieux troncs des charmes, des chênes et surtout des saules. Oss. Elle diffère des autres espèces par la couleur de ses élytres ; par les fossettes raccourcies de la base de son prothorax; par ce segment ordinairement sans échancrure antéscutellaire, sans sillon sur la ligne médiane, ou n'offrant qu'une fossette à l'extrémité de celle-ci ; par la faiblesse et la disposition des nervures. Elle présente diverses variations sous le rapport de la couleur. Quand la matière colorante a été moins abondante, diverses parties, principalement du dessous du corps, se montrent moins foncées. Les palpes passent au flave testacé. Les pieds se montrent d’un rouge brun ou d’un rouge testacé violätre, au moins sur les tibias et les tarses. Le ventre affecte quelquefois en partie les mêmes teintes. Sa larve vit dans les parties mortes ou malades de diverses sortes d'arbres. Je l’ai trouvée dans des saules; mon ami M.CI. Rey, l’a prise dans le charme et le hêtre. Elle a été très-bien décrite par M. Perris (1). (1) Pernis, Ann, des se, nat, 2° série, 1. 14. (1840) p. 86. pl. 3. A. Gg 14, larve; 415,5a grandeur ; 16, antenne grossie. Annales de la Société Linnéenne. 49 290 BARBIPALPRKS. AA. Flytres noires. B. Prothorax profondément sillonné «ur la ligne médiane ; à fossettes basilaires avancées jusqu'aux deux cinquièmes antérieurs ; à base non ou à peine entaillée au devant de l’écusson, 2. M. caniculata ; Fasricius. Noire, avec l'extrémité des antennes et des tarses testacée. Prothorax creusé sur la ligne médiane d'un sillon longitudinal trèés-prononcé ; marqué de deux fossettes ou sillons naissant prés de la base, larges el avancés au moins jusqu'aux deux cinquièmes anté- rieurs de sa longueur ; à peine subéchancré au devant de l'écusson. Celui- ci plus long que large, arrondi postérieurement. Elytres offrant les inter- valles alternes relevés en nervures ou en côtes affaiblies en devant : neuvième intervalle généralement éloigné du bord marginal du tiers de la largeur des étuis vers les deux tiers de leur longueur. Tenebrio dubius, Sncaur. Abhandl. d. hall, Gesellech, t. 1. p. 526. Helops canaliculatus, Fagr. Mant. 0. 4, p.243, 6. — [/, Ent. sys, t. 4. p. 419. 10, — Ouwv, Ency. méth. 1, 7.p. 46. 41. — Paz. Faun. germ. p. 9, 4. — Î4. Ent, germ. p: 42. 4, — Pays. Ins, suec. 1. 4. p.94. 9, Pimelia (Helops) canaliculata, Gusu. C, Lin. Syst. nat. t 1. p. 2010. 66. Serropalpus canaliculatus, Irric. Kaef. prens. p. 127. 2. Melandrya canaliculata, Fagr. Syst, El, t, 4, p. 464%. 2. — Larr. Hist. nat. t. 40, p. 342.2. pl. 8S. fig. 8, — [d, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t, 20. (1818) p.h2. — Panz. Kril. Revis, p. 35. — 74. Index, p. 32. — Srunx. Deutsch, Faun, t, 2. p. 274, 2. — Durrecu. Faun, austr, t, 2, p. 269, 2. — Panz. Index. p. 32, — GxyLuenu. Ins. suec, t. 2. p. 535. 2.—5S, Farc. et A Serv. Ency. méth. t. 40, p, 418.2. — Cuaris. Brit, entom.t. 4, 155. — Sreeu. Illustr, t, 5. p. 34.2. — Zd. Man 1. 529. 2877. — Sauce. Ins, fenn. p. 454. 4, — Dx Casrecx, Hist, nat. t, 2. p.249. 2, — [L. ReDvens, Faun, austr. p. 606. Long. 0,0135 à 0,0457 (6 à 7 1) Larg. 0,0045 (2 1.) à la base des élytres, 0,0056 (2 1/2) dan: leur partie la plus large. Corps allongé ; peu ou très-médiocrement convexe. Téte assez fine- ment poncluée; creusée sur le front d’une impression profonde, sublinéaire, lantôt réduite à une fossette brièvement longitudinale, tantôt prolongée jusqu’à la partie postérieure ; garnie de poils bruns; noire, avec le labre brun ou parfois moins obscur. Palpes maæillaires bruns ou d’un brun tlestacé. Antennes à peine prolongées au delà des angles postérieurs du prothorax; pubescentes; noires, à dernier article testacé ou d’un brun testacé: le troisième ordinairement plus grand que le quatrième, Yeux bruns. Prothorax tronqué en devant; à angles MÉLANDRYENS. — Melandrya. 291 AI antérieurs déclives et très-émoussés ; à côtés repliés en dessous et tranchants seulement dans leur seconde moilié; élargi d'avant en ar- rière jusqu'aux deux Liers ou un peu plus, rétréci ensuite un peu en ligne soit presque droite, soit un peu courbe, à angles postérieurs un peu dirigés en arrière el peu vifs ; faiblement arqué, en arrière et bis- subsinué à la base, avec la partie antéscutellaire de celle-ci ordinaire- ment à peine subéchancrée ; d’un tiers environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; sans rebords sur les côtés ; légèrement relevé en rebord à sa base ; peu convexe, surlout en arrière; creusé sur la ligne médiane d’un sillon longitudinal très-prononcé ; marqué de deux fossettes plus larges et plus profondes, naissant chacune près de la base, vers le cinquième externe de celle-ci, avancée en s’affaiblis- sant, jusqu'aux deux cinquièmes antérieurs de sa longueur; noir ; assez finement ponclué; garni de poils livides, fins, couchés et assez courts. Ecusson ordinairement plus long qu'il est large à la base; subarrondi à son extrémité; noir, poinlillé; pubescent. Elylres d’un sixième ou d’un cinquième plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; près de quatre fois aussi longues que lui; subgraduelle- ment et plus ou moins élargies après le milieu ou vers les deux tiers, rélrécies ensuite en ligne courbe, obtuses à l'extrémité ; peu convexes; marquées chacune vers le liers ou les deux cinquièmes de leur lon- gueur d’une dépression un peu obliquement transversale ; creusées d’une fossette humérale ; noires ; finement el subsquammuleusement ponctuées ; garnies de poils couchés, assez fins, nébuleux ou parfois paraissant d’un cendré grisätre ; chargées chacune de quatre nervures ou faible côtes longitudinales, séparées par des intervalles presque plans ou moins saillauts ; ces intervalles affaiblis ou peu sensibles au devant de l'impression transversale,excepté ordinairement les troisième, cinquième et septième : les troisième et neuvième généralement unis à leur partie poslérienre, un peu avant l'extrémité des élytres, en embrassant les quatrième à huitième: ce dernier généralement à peine sensible ; le neuvième naissant au dessous de l'épaule, s’éloi- gnant davantage (à partir des trois septièmes de leur longueur) du bord externe, dont il est distant du tiers de leur largeur, vers les deux tiers de leur longueur ; offrant en deshors de ce neuvième intervalle, une autre nervure prolongée depuis la moitié environ de la longueur jusque près de l’extrémilé. Repli étroit, réduit à une tranche à partir des hanches postérieures. Dessous du corps noir ; ponctué sur la poi- trine, poinlillé sur le ventre ; garni de poils obscurs, fins et couchés. Pieds allongés ; noirs, avec les derniers articles des tarses d’un fauve 292 BAHBIPALPES. testacé ; quelquefois avec les tibias graduellement d'un brun tirant sur le testacé, vers leur extrémité, et avec les tarses plus clairs. Cetle espèce paraît rare en France. On l’a trouvée dans les environs de Paris et dans quelques localilés voisines des Alpes. Oss. Elle se distingue de la M. caraboides par la couleur de ses élytres; par son prothorax marqué sur la ligne médiane d’un sillon très-prononcé ; creusé de deux sillons ou fossettes basilaires larges et profondes, avancées jusqu'aux deux cinquièmes ou au tiers anté- rieur; par son écusson généralement plus long qu'il est large à la base ; par la côte des élytres naissant au dessous de l'épaule, ordi- nairement distante du bord externe du tiers de la largeur des étuis vers le tiers de leur longueur etc.. Elle s'éloigne de la #. flavicornis, par son ‘prothorax marqué sur la ligne médiane d’un sillon longitudinal beaucoup plus prononcé ; par les fossettes basi- laires plus larges ; par la base du segment prothoracique à peine ou non échancré dans son milieu ; par l’écusson presque parallèle et subarrondi à l'extrémité ; par les côtes des étuis plus étroites, plus tranchantes, au moins les alternes; par la direction de la nervure naissant du dessous de l'épaule; par la couleur de ses antennes et ordinairement de ses pieds. Elle diffère enfin des deux autres espèces, par le troisième article de ses antennes ordinairement plus grand que le quatrième. La A. canaliculala offre diverses variations : l’écusson est arrondi ou en ogive à sa partie postérieure; les élytres n’ont habi- tuellement que leurs intervalles alternes relevés en forme de côtes et alors les étuis ne sont chargés que de cinq nervures, y comprise la suturale, el d’une sixième nervure naissant en dehors de la cinquième, vers la moitié seulement de la longueur des élytres ; d’autres fois les intervalles pairs, à partir de la suture sont plus ou moins sensiblement saillants et semblent former de faibles nervures entre les autres qui sont plus saillantes. La couleur des palpes, des pieds et même par- fois des antennes varie un peu suivant le développement de la malière colorante. M. Godart a reçu sous le nom de A]. canahculata, un individu qui semble constituer une espèce distincte (M. diversa) par le dessus de son corps d’un noir plus luisant; marqué de points visiblement plus gros; garni de poils noirs apparents; par ses antennes à troisième article moins grand que le quatrième; par son prothorax élargi eu ligne presque droite jusqu'aux deux tiers, rétréci ensuite en ligne courbe; à angles postérieurs plus ouverts que l’angle droit ; creusé sur la ligne médiane d’un sillon élargi en triangle et plus profond près de MÉLANDRYENS. — Afelandrya. 293 la base; par cette dernière paraissant munie d’un léger rebord; par ses fossettes basilaires formées d’une impression triangulaire, courte, attenante à la base, continuée au devant de son angle antérieur où elle est étranglée, par un sillon un peu dirigé vers le bord externe, par ses élytres chargées chacune de neuf côtes ou nervures (outre la ner- vure externe raccourcie en devant) à peu près égales en largeur et en saillie : les troisième à sixième avancées jusqu'au niveau de l’extré- mité postérieure de la fosselte humérale : la neuvième presque paral- lèle sur toute sa longueur, au bord marginal dont elle reste distante seulement d’un cinquième de la largeur des étuis, vers les deux tiers de leur longueur. Cet exemplaire qui sous tous les autres rapports se rapproche plus de la canaliculata que des autres espèces, ne serait-il de celle-là qu’une variété anormale? Ou est-il le représentant d'une espèce particulière ? Il faudrait en voir plusieurs individus semblables pour résoudre la queslion dans ce sens, BB. Prothorax faiblement sillonné sur la ligne médiane ; à fossettes busilaires avan- cées jusqu’à la moitié de sa longueur : base entaillée d’une manière très-marquée au devant de l’écusson, 3. M. fMlavicoruis; Durrscuminr. MVoire, avec les parties de la bouche, les antennes et les pieds d'un roux ferrugineux ou orangé. Protho- raz trissinué à la base ; creusé vers chaque cinquième externe d’un sillon longitudinal avancé jusqu'à la moitié de la longueur de ce segment, légère- ment sillonné sur la ligne médiane. Ecusson en triangle obtusément tronqué. Elytres chargées chacune de cinq côtes obtusément arrondies, séparées par des stries sulciformes profondes : les unes et les autres raccourcies en devant. Melandrya barbata, Sruau, Dentsch. Faun.t. 2. (1807) p. 273. 3. pl. 52. À et a, Insecte ; b à o, détails. — Pawz. Fann, germ, 405. 5. -— Jd. Index, p.32. 3. Melandrya flavicornis, Durrscu, Faun. austr, À. 2. p. 262. 3. — L. Reotene. Faun. aust. p. 606. Melandrya rufipes, Casvrouar, in Guérin, Iconogr. du Regn. auim. de Cuvier, p. 126, pl. 33. fig. CE Long, 0,0090 à 0,0400 (4 à 4 4/21.) Larg. 0,0036 (1 2/3 L.) Corps allongé ; peu ou médiocrement convexe. Téle finement ponc- tuée , garnie de poils obscurs, courts et peu apparents; notée d'une fossette sur le milieu du front; noire ou d'un noir bleuâtre ; épistome, parties de la bouche, moins l'extrémité des mandibules et palpes, d'un 294 BARBIPALPES. roux orangé. Yeux noirs où bruns. Antennes à peine prolongés au- delà des angles postérieurs du prothorax; pubescentes; d’un roux ferrugineux ou d’un roux orangé; à deuxième article court ; le troi- sième ordinairement un peu moins grand que le quatrième. Prothorax tronqué en devant; élargi en ligne courbe d'avant en arrière ; à côtés repliés en dessous et tranchants seulement dans leur moitié posté- rieure ; faiblement arqué en arrière, bissinué à la base, et échancré au devant de l’écusson ; à angles postérieurs vifs et un peu courbés en arrière ; de deux tiers plus large à la base qu’il est long surson milieu; médiocrement convexe en devant, graduellement peu convexe en arrière ; finement et subaspèrement ponctué ; noir ou d’un noir bleuä- tre; garni de poils obscurs, couchés, peu épais; rayé vers chaque quart du cinquième externe de la base d’un sillon longitudinal affaibli d’arrière en avant, avancé jusqu’à la moitié de la longueur du seg- ment; marqué sur sa ligne médiane d’un sillon léger affaibli ou obso- lète à ses extrémités. Æcusson en triangle un peu plus large qu’il est long; obtusément tronqué à son extrémité; noir; ponctué. Elytres à peine plus larges en devant que le prothorax à sa base; quatre fois environ aussi longues que lui ; émoussétes ou subarrondies aux épaules ; plus ou moins faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes, rétrécies ensuite, oblusément arrondies (prises ensemble) à l'extrémité ; médio- crement convexes ; noires, poncluées et garnies depoils comme le pro- thorax; rayées chacune de stries sulciformes profondes. Intervalles en forme de côtes beaucoup plus larges que les siries, obluses ou obtusé- ment arrondies, naissant vers le sixième ou le cinquième de la longueur des étuis, prolongées presque jusqu’à l'extrémité : les deuxième et troisième réunies postérieurement : la cinquième ou juxta-marginale, subparallèle au bord externe, dont elle est à peine distante du quart de la largeur, vers les deux tiers de sa longueur. Repli étroit, réduit à peu près à une tranche à partir des hanches postérieures. Dessous du corps noir; ponctué et garni de poils à peu près comme le dessus. Pieds pubescents, généralement d’un roux ferrugineux ou orangé. Cette espèce , plus particulière à l’Autriche, a été prise par M. Rolland fils dans les environs de Tours, et trouvée par divers natu- ralistes dans quelques autres lieux de la France centrale. Oss. Elle a été décrite pour la première fois par Sturm, qui la con- sidérait comme étant la Dircaea barbala de Fabricius; Duftschmidt quelques années plus tard signala cette erreur et lui donna le nom qu'ellé porte aujourd’hui. Elle se distingue des deux autres espèces, par la couleur de ses antennes et de ses pieds; par son prothorax en MYCÉTOMIENS. — Mycetoma. 295 taillé à la base, au devant de l’écusson ; de la 17. caraboïdes, par la cou- leur de ses élytres, par la longueur de ses fossettes prothoraciques; de la 1. canaliculata, par son prothorax légèrement sillonné sur la ligne médiane, marqué de fossettes plus étroites, plus profondes, paraissant rayées d’une ligne enfoncée ; par la largeur, la convexilé et la disposi- tion des côtes des élytres. La Melandrya Goryi, de Casrezxau, décrite par ce naturaliste dans son Hist. nat. des ins. {. 2. p. 219, dont j'ai vu un exemplaire dans la belle collection de M. Chevrolat, n’est évidemment qu'une variété de la M. flavicornis , ayant les antennes et les pieds bruns, avec l'extrémité des premières et les derniers articles des tarses, testacés ou d’un fauve testacé. Elle offre d’ailleurs tous les autres caractères spécifiques de la flavicornis. CINQUIÈME FAMILLE. MYCÉTOMIENS. CaracrTÈres. Ongles simples ou munis seulement d'une dent rudi- mentaire à la base de chacune de leurs branches. Anfennes subfli- formes ; de onze articles. Téle penchée, en majeure partie visible en dessus. Veux échancrés. Prolhorax marqué de deux fossettes anté- basilaires. Janches de devant séparées par un prosternum aussi saillant qu'elles. Ces insectes se réduisent au genre suivant : Genre Myceloma, Mycerome ; (Dejean). (uuxËç-80;, champigrou). CaracrÈREs. Antennes insérées vers la partie interne antérieure des yeux ; médiocres; de onze articles : le deuxième court : les troisième à dixième presque égaux : le onzième, appendicé ou rétréci à l’extré- mité. Téte en majeure partie visible en dessus. Palpes maxillaires à dernier article presque en cône un peu tronqué. Feux échancrés. Prothorax presque en ovale transverse; rétréci postérieurement ; noté de deux fossettes anté-basilaires ponctiformes. 1. NA. suturale ; Pavzer. Oblong ; peu convexe ; peu garni de poils courts et presque indistincts ; d'un roux testacé, souvent nébuleux sur la 296 BARBIPALPES. téle et sur le prothorax, plus clair à la base des élytres et le long de leur suture jusqu'aux quatre cinquièmes : celles-ci, à neuf rangées striales de points peu régulières ou à légères stries assez grossièrement ponctuées, peu distinctes à l'extrémité ; ou brunes à partir de la deuxième strie jusques près du bord externe , depuis le huitième de leur longueur jusqu'à l'extré- mité. Prothorax marqué de deux fosseltes ponctiformes. Dryops suturalis, Panzer, Faun. Germ, 45. Ssiropalpus suturalis, Panzer, Krit. Revis. !. 4. p. 93. Dircaea suturalis, Panzer, Index p. 145. 3. Mycetomu suturale, (Z1ecLer) (Deseax) Catal. (4833) p. 201, — Id. (1837) p. 223. — L. Durour, Excurs. Enlom. p. 67, 414. Long. 0,0067 à 0,0072 (3 à 3 1/41) Larg. 0,0088 (1 1/4 1.) Corps oblong ou suballongé; pen convexe. Téle très-penchée ou subperpendiculaire ; finement ponctuée ; ordinairement marquée d’une petite fossette sur le milieu du front; presque glabre ou peu garnie de poils à peine distincts; d’un roux testacé ou d’un flave rous- sâtre nébuleux. Yeux bruns; échancrés. Antennes prolongées environ jusqu’au quart des élytres ; les premier et deuxième articles, d’un roux testacé : les autres , gris ou d’un gris roussâtre : le deuxième, court : les troisième à dixième, presque en forme de coupe : le onzième; oblong, rétréci dans sa seconde moitié. Prolhorax un peu plus large en devant que la tête; tronqué à son bord antérieur; arqué sur ses côtés et brièvement subsinué au devant des angles postérieurs; en ligne presque droite, faiblement bissinuée ou trissinuée à la base ; offrant à peine à celle-ci les traces d’un rebord; sans rebord sur les côtés ; plus sensiblement tranchant sur le dernier tiers de ses bords latéraux; une fois environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu; médiocrement convexe en devant, avec les angles antérieurs déclives, graduellement à peu près plan à son bord postérieur ; finement ponctué; à peine garni de poils courts et peu distincts, d’un flave roussätre ou d’un roux testacé nébuleux; marqué de deux fossettes ponctiformes ou gros points enfoncés, situés, un peu au devant de la base, vers chaque cinquième ou presque au quart externe de celle-ci ; noté ordinairement de deux fossettes moins pro- noncées, situées, un peu après le bord antérieur, dans la même direction longitudinale que les points basilaires. Ecusson presque en demi-cercle; pointillé; d’un roux testacé. Elytres d'uu cinquième environ plus larges en devant que le prothorax à sa base; quatre à CONOPALPIENS. — Conopalpus. 297 cinq fois aussi longues que lui, émoussées aux épaules; subparallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne courbe, obtusément arrondies à l’extrémité; rebordées ; médiocrement convexes, presque planes sur le dos ; marquées d’une fossette humérale ; à peine garnies de poils courts et peu distincts; à neuf stries légères, ou à neuf rangées striales et peu régulières de points, constituant plus visible- ment des stries légères sur la moitié interne de chacune que sur l'externe : ces rangées non prolongées jusqu’à l'extrémité qui est irrégulièrement ponctuée ; intervalles imponctués ; d’un flave rous- sâtre à la base et le long de la suture jusqu'aux quatre cinquièmes de celle-ci, jusqu’à la deuxième strie de chacune; parfois de même couleur sur le bord externe sur une largeur variable, nébuleuses, brunâtres, brunes ou d’un brun noir sur le reste. Repli prolongé, en se rélrécissant , jusqu’au quatrième arceau ventral, réduit à une tranche, postérieurement. Dessous du corps d'un flave roussâätre ou d’un roux flave ; pointillé; garni de poils livides, très-courts, fins, peu apparents. Hanches antérieures et intermédiaires séparées par le ster- num. Postépisternums rétrécis d'avant en arrière, terminés en pointe- Pieds d’un flave testacé ou d’un flave roussätre. Premier article des tarses postérieurs un peu plus long que les deux suivants réunis. Celte espèce vit dans les bolets attachés aux troncs des sapins. Elle a été prise dans les forêts du Mont-d’Or par mon ami M. CI. Rey. SIXIÈME FAMILLE. CONOPALPIENS. CaracrÈères. Ongles simples, ou munis seulement d’une dent rudi- mentaire à la base de chacune de leurs hanches. Antennes filiformes : de dix articles seulement. Dernier article des palpes mazillaires allongé, conique. Yeux fortement échancrés. Elylres un peu flexibles. Corps subparallèle. Cette branche est réduite au genre suivant : Genre Conopalpus, Conopazre ; Gyllenhal (). (Conus, cone ; palpus, palpe.) CaractÈRes. Antennes insérées dans l’échancrure des yeux; assez longues; assez grèles; de dix articles: le deuxième, court : le (1) GrLrenu. Insect, avec 1, ?. p. 547, 298 BAKBIPALPES. troisième, un peu plus long que le suivant : les quatrième à dixième, une fois environ plus longs que larges; subdentés au côté interne. Téte petite; inclinée ; en partie visible quand l’insecte est examiné en dessus. Mandibules courtes ; épaisses. Palpes maxillaires allongées; à dernier article long, en cône comprimé. Palpes labiaux à dernier article sécuriforme ou en coutre. Prothorax presque en ovale transver- sal, tronqué en devant; à angles antérieurs déclives. Elytres subpa- rallèles. Pieds médiocres. Eperons courts. Tarses à avant-dernier article avancé sous le suivant, presque bilobé. 1. €. testaceus ; Orivier. Suballongé ; médiocrement convexe ; finement ponctué ; pubescent ; d'un roux de nuance plus claire sur le pro- thoraxque sur les élytres; front et ventre bruns : bord postérieur des arceaux celui-ci, flaves. Extrémités des mandibules, yeux, et sept derniers articles des antennes, noirs. Melyris testaceus, Ouiv. Encÿel méth. t, 7. p. 657. 18. — /d. Entow. t,t, 2, 21.11 45. pl. 3. fig. 15, a, b. Cenopalpus flavicollis, Gx£uenu. Ins. suec. 1, #. p. 547. 1. — Scnoxu. Syn. ins. t. 3, p. 52 1. — Sunr-Fanceau et Ann. Senv. Encycl. méth. t, 40. p. 418, 1. — Guéuin Iconogr. du Règn. anim. de Cuv. p. 427. pl. 33. fig. 4. et 4, a, à 4, d, détails. — L. Reotens. Faun. austr p. 608. Zonitis testacea, Cunris, Brit entomol 1. 3, pl. 142. Conopalpas testaceus, Stern. Hlustr. L. 5 p. 60.1. — Jd. Mau. p 338. 2649. Conopalpus ruficollis, New. Entomol. Magaz, 1 185. Long, 0,0061 à 0,0070 (2 3% à 3 1/81.) Larg. 0,0020 à 0,0028 (8/9 à 4 1.) Corps suballongé ; médiocrement convexe ; marqué de points petits et légers sur la tête et surtout sur le prothorax, moins fins sur les élytres ; garni de poils couchés ou presque couchés, très-apparents, de la couleur des diverses parties du corps. Téle noire, brune ou bru- nâtre sur le front, passant graduellement au roux fauve, au roux et au roux testacé : extrémilé des mandibules, noire. Palpes d'un roux flave. Yeux noirs; très-échancrés, réniformes. Antennes prolongées au moins jusqu'à la moilié des élytres; pubescentes; noires, avec les trois premiers articles d’un flave ou d’un jaune orangé. Pro- thorax tronqué ou un peu arqué en devant; incliné et arrondi aux angles antérieurs, jusqu’au tiers de leur longueur, subparallèle ensuite : paraissant, par l'effet de cette déclivité, presque en demi- cerele une fois plus large à la base que long sur son milieu ; à peine rebordé, mais relevé en rebord sur les côtés; moins étroitement relevé CONOPALPIENS. — Conopalpus. 299 à la base; tronqué à celle-ci, avec une faible sinuosité vers chaque quart externe ; graduellement moins convexe en arrière qu’en devant ; légèrement et finement ponclué ; marqué d’un point enfoncé ou d’une légère fosselte au devant de chacune des faibles sinuosités basilaires, rendant celles-ci plus apparentes; d’un roux flave ou d’un roux jau- nâtre. Ecusson de même couleur; en triangle presque équilatéral. Elytres faiblement et graduellement élargies jusqu'aux deux tiers, obtusement arrondies postérieurement ; émoussées ou subarrondies chacune à l'angle sutural; médiocrement convexes; mi-flexibles ; moins finement et moins superficiellement ponctuées que le prothorax, paraissant légèremeut ruguleuses à certain jour, entièrement d’un roux testacé ou d’un roux fauve. Dessous du corps pointillé; plus brièvement pubescent; d’un roux jaune sur la poitrine, avec le postpectus nébuleux ou 6bscur de chaque côté de la ligne médiane, d’un brun généralement plus obscur d'avant en arrière sur le ventre, avec le bord des arceaux, flave. Mésosternum prolongé environ jusqu’à la moilié des hanches. Pieds d’un jaune roux. Cette espèce paraït rare en France. Elle a été prise dans les environs de Paris par plusieurs enlomologistes ;: dans ceux de Tours par M. Blaive ; dans divers autres lieux par quelques autres naturalistes. Elle est crépusculaire ou nocturne. 2. €. Vigorsäi ; Srermexs. Suballongé ; subpubescent ; finement et ruguleusement ponctué. Bouche, base des antennes, prothorax et pieds, d’un flave orangé. Elytres d'un bleu luisant. Dessous du corps noir. Conopalpus collaris, (Des.) Catal, (1821) p.70. — Id. (1833) p. 202. — 74. (1837) p: 223, Hellenia Vigorsii, (Mac-Leav) Mes. Conopalpus Vigorsi, Stern. Illustr, 1, 5. p. 60, 2. pl. 25. fig. 4. — Id, Man. p. 338: 2650. Long, 0,0043 à 0,0067 (2 à 3 l,) Larg. 0,0046 à 0,0025 (2/3 à 4 1/8 1.) Corps suballongé; médiocrement convexe; finement ponctué et d'une manière légèrement ruguleuse, avec les intervalles presque squammi- formes ; garni de poils fins,soyeux,couchés,peu ou médiocrement épais. Téte moire. Partie de la bouche et palpes d'un jaune pâle, d’un jaune ou d’un flave roussätre ou tirant sur l’orangé : extrémité des mandi- bules noire. Antennes prolongées au moins jusqu'au tiers des élytres ; pubescentes ; noires ou d’un noir brun, avec les trois premiers articles 300 BARBIPALPES. au moins d’un jaune ou flave roussâtre ou orangé. Prothoraxz d'un jaune ou flave roussâtre. Ecusson et élytres d’un bleu noir ou d’un noir bleu : celles-ci, munies d’un rebord graduellement nul; médiocre- ment convexe ; marquées de points moins fins que ceux du prothorax. Dessous du corps noir: antépectus et pieds d’un jaune pâle, d'un jaune ou flave roussâtre ou tirant sur l’orangé. Mésosternum prolongé jusqu'aux deux tiers au moins des hanches postérieures. Cette espéce est généralement rare en France. Elle a été prise dans les environs de Lyon par M. Guillebeau ; près le Mans par M. de Marseul. Oss. La couleur jaune varie du jaune pâle au jaune ou flave rous- sätre ou flave orangé ou au jaune testacé. Le prothorax est générale- ment plus ou moins pâle ou plus roux que les autres parties. Les antennes, dans l’état normal, sont noires, avec les trois premiers articles d’un flave roussâtre; mais quand la matière colorante a fait défaut, la couleur jaune prend plus de développement, et le troisième article et quelquefois même presque tous, moins les huitième et neuvième sont d’un flave plus ou moins brunâtre. SEPTIÈME FAMILIE. OSPHYENS. Caractères. Ongles offrant chacune de leurs branches terminées par deux ou trois dents. Antennes grèles ; subfiliformes ; de onze articles. Tête en partie visible en dessus. Yeux assez profondément échancrés, Prothorax presque en ovale transversal; sans fossettes basilaires. Hanches de devant contiguës. Mésosternum prolongé à peu près jusqu'à l'extrémité des hanches ; parallèle dans sa moitié postérieure. Avant- dernier article des tarses avancé sous le suivant, élargi d’arrière en avant, échancré à l’extrémité. Cette branche ne comprend que le genre suivant : Genre Osphya, Osraxe ; Illiger (1). (2sgdba, reins, parcequ'ils ont les yeux réniformes.) CaractËEEs. Antennes insérées dans l’'échancrure des yeux; subfili- formes; grèles ; assez longues ; de onze articles : le deuxième, court : (1) Iruic Magaz, t, 6. p. 370 note, derniére ligne, OSPHYENS. — Osphya. 301 le troisième le plus grand. Téte ordinairement inclinée; non enfon- cée dans le prothorax jusqu'aux yeux, à partie postérieure ou moins visible, quand l’insecte est examiné en dessus ; rétrécie et un peu avancée au devant des yeux. Mandibules bifides à l'extrémité. Mächoires submembraneuses ; assez courtes : à deux lobes. Palpes maxillaires allongés; à deuxième article grossissant un peu de la base à l'extrémité, trois fois aussi long que le suivant : le troisième court, de moitié moins large en devant que la base du quatrième : celui-ci, comprimé, cultri- forme, une fois et quart plus long qu’il est large à la base. Palpes la- biaux à dernier article cultriforme, comprimé, allongé, anguleusement prolongé en arrière. Ecusson apparent. Élytres flexibles. Pieds assez allongés. Iliger, dans le t. 1 de son Magazin (1801), p. 380, remarqua que l’insecte de ce genre colloqué par Fabricius avec les Cantharis, de cet auteur, devait en être séparé. Dans le t. 6, dudit magasin (1507), p. 300, il proposa d'en faire une coupe particulière sous le nom de Pelecina, dénomination déjà employée en entomologie,et qu'il changea en celle d'Osphya, dans un errata placé à la fin du même ouvrage. Olivier qui ignorait probablement le travail du naturaliste prussien, créait, dans le t. 8 de la partie entomologique de l'encyclopédie méthodique , la même coupe sous le nom de NVothus, indiqué par Liegler. 1. ©. bipunetata; Fasricius. Allongé; peu convexe ; pubescent. Prothorax en ovale transversal, relevé en rebord; rarement d'un rouge de brique pâle, ordinairement marqué de deux taches ponchiformes noires, ou noir orné d’une bordure périphérique et souvent d'une ligne médiane d'un rouge pâle.Elytres le plus souvent d'un noir \gris, ou d'un rouge de brique, parfois avec l'extrémité noire. Bouche, trois premiers articles des antennes et base au moins des cuisses, d'un rouge de brique pâle. ETAT NORMAL. /. Prothorax d'un noir gris, orné d’une bordure péri- phérique et d’une ligne longitudinale médiaire de largeur variable, d’un rouge de brique. Elytres enlièrement d’un noir gris. Cuisses posté- rieures plus ou moins renflées. Oss. Quelquefois la ligne médiane, d’un rouge de brique, du pro- thorax est envahie par la partie noire, et ce segment est alors d'un noir gris, avec une bordure périphérique d'un rouge pâle. 302 BARBIPALPES. Les élytres sont parfois d'un rouge de brique sur leur bord externe. Dryops? bipunctaia, Seuoxu. Syn. Insect. t. 3. append. p, 9. 8. Les cuisses postérieures, dont le renflement varie, sont quelquefois simples comme chez la q. Nothus anceps, Stern. Man. p. 539. 2648. ?. Prothorax d’un rouge de brique, orné sur le disque, de chaque côté de la ligne médiane, d’une tache ponctiforme noire, de grandeur variable. Elytres d'un rouge de brique. Cuisses postérieures simples. Les taches du prothorax parfois réduites chacune à une sorte de point, montrent souvent un plus grand développement, sans en acquérir jamais autant que chez le 7, plus rarement, elles disparaissent. Les élytres ordinairement d’un rouge de brique, ou avec l'extrémité noire, sont rarement d’un rouge pâle ou de brique avec le bord ex- terne noirätre. Les cuisses sont toujours simples. Cantharis bipunctata, Fasr. Syst. Entom. p. 206. 8. (£)— Id. Spec, las. t. 1. p. 260, 14. (9) — Zd. Maut. Ins. t. 1. p. 168. 46. (Q} — Id. Entom. Syst. t, 1. 4. p. 218. 21. (P) — Id. Eleuth, t. 1. p. 300. 53. (Q ) — Guec. C. Lin. Syst. nat. t, 41. p. 1894. 55. — (Q)— Ds Vivrers, C, Lin. Enlom, t, 4. p 297. 26. pl. 1. fig. 36. ett. 4. (Q) 521, 26. (Q)— Paz. Entow. germ. p. 90. 42. ($) — Ieuic, Mag. t. 1. p. 380. 53. (®) — Scuonm. Syn. ins. t. 2. p. 69. 48. (9). Telephorus bipunctatus, Ouiv. Entomol. t. %, n° 26, p. 15. 16.'pl. 3. fig. 16, a, b, (9). Pelecina bipunctata, Xucic. Mag. t. 6. p. 300. n° 300. 55. et p. 333. Osphya bipunctata, Iuic. Mag. t. 6, p.370, note. Nothus clavipes, Oui. Eucycl. méth. 1. 8. p. 385. 4. (77) — Lauarex, Anim. S. vert. L. 4. p. 374. 1. (47) — De Castres. Hist. wat. t.2. p.253, 1. (SJ). Nothus bipunctatus, Ouiv. Encyel. méth. t. 8. p. 385. 3. (ÿ7) — Cunnis, Brit. Entow, 1. 12. n0 23, fig. (19). — Srera Man. p.338. 2647. (719 ). Nothur praeustus, Ouiv. Encycl. méth. t. 8. p. 385. 2. (Q) — Lawarck, Anim. S. vert. t. #4. p. 374. 2, (Q) — De CasrEun. Hist, nat. 1. 2. p. 253. 2. (Q). — Ranse et Marz, in Entomol. Zeitung. v. Stettin,t. 2. (1841), p. 162 (19 ). Zonitis clavipes, MeGErE. Calal. Ins. Vienn. Dryops? clavipes, Sconu. Syn. ins. t. 3. p. 8.3. (19) et append, p. 7. 7. Dryops ? bipunctata, Scnonu. Syn. ns, t, 3, p. 8. 4. et appendix, p. 8. 8. (71 Var ?) Nothus bimaculatus, Sven. Iilustr. 1,5. p. 59. 1. pl. 25, fig. 2 (@). et 3. (y) Osphya praeusta, L. Reorexe. Fauu. austr. p. 621, (©). OSPHYENS. — (Üsphya. 303 Long. 0,0058 à 0,0142 (2 1/2 à 5 L.) Larg. 0,0018 à 0,0026 (2/3 à 1 4/5 L.) Corps allongé; peu convexe; garni en dessus de poils couchés, un peu soyeux, peu fins, médiocrement épais, de la couleur des diverses parties du fond. Téte penchée; pointillée ; pubescente ; ordinairement d’un noir cendré sur sa moitié postérieure, d’un rouge pâle ou de chair sur l’antérieure (7), ou d’un rouge de brique, ornée sur sa se- conde moitié d’une tache noire conliguë au côté interne des yeux, après l’échancrure, et postérieurement convergeante avec sa pareille. Palpes maxillaires d'un rouge testacé, souvent avec le dernier article ou partie de cet article d’un noir gris ou noir cendré, principalement chez le ,”. Yeux noirs; profondément échancrés. Antennes au moins aussi longuement prolongées que la moitié des élytres ; filiformes; à premier article renflé : le deuxième, de moitié plus court; les suivants très-grêles : le troisième, trois à quatre fois aussi long que le deuxième, quatre ou cinq fois aussi long qu’il est large, un peu plus grand que le quatrième : les suivants, jusqu’au dixième , graduellement un peu moins longs ; ordinairement d’un noir gris, avec les trois articles basi- laires d’un rouge pâle ; souvent bruns ou brunâtres, à l'exception des trois articles précédents ; rarement à base obscure. Prothorax presque en ovale transversal ; arqué en devant, avec les angles antérieurs arron- dis ; arqué sur les côtés, offrant vers le milieu de ceux-ci ou un peu après sa plus grande largeur; tronqué à la base, avec les angles posté- rieurs subarrondis ; plus ou moins sensiblement relevé en gouttière sur les côtés; d’un tiers au moins plus large dans son diamètre trans- versal le plus grand, qu'il est long sur son milieu; médiocrement convexe ; poinlillé; pubescent ; peint ou coloré comme il a été dit. Ecusson en triangle subequilatéral ; pubescent ; pointillé; de la couleur des étuis. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à sa base; un peu moins larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; quatre à cinq fois aussi longues que ce dernier ; inclinées en dehors des épaules, avec le bord externe graduellement visible ; subparallèles jusqu'aux six septièmes (7) ou faiblement élargies vers la moitié de leur longueur (9), arrondies chacune à l'extrémité, plus brièvement près de la suture que du côté externe; très-mé- diocrement convexes (71) ou presque planes sur le dos {($); ponctuées d'une manière graduellement plus fine depuis la base jusque vers l'extrémité ; notées d’une légère fosssette humérale ; pubescentes ; colorées comme il a été dit. Reph très-étroit : presque nul. Dessous 304 BARBIPALPES. du corps finement ponctué; pubescent; ordinairement noir ou noir gris, avec les côtés de l’antépectus d’un päle rouge de brique, et l'extrémité ou la majeure partie du dernier arceau du ventre d’un rouge testacé (/), habituellement noir ou d’un noir gris, avec les côtés ou la totalité de l’antépectus et la majeure partie au moins du dernier arceau ventral, d'un päle rouge de brique; quelquefois avec le ventre de cetle dernière couleur, paré de chaque côté de la ligne médiane, sur les quatre premiers arceaux du ventre, d'une rangée de taches noires ou noirâtres et graduellement moins larges d'avant en arrière; d’autres fois avec le postpectus et une tache poncti- forme à la base des quatre premières branches, noirs, et tout le reste d'un pâle rouge de brique (7). Pieds ordinairement d’un rouge de brique pâle ou couleur de chair, avec l'extrémité des quatre cuisses antérieures, moins brièvement celle des postérieures, rarement la presque totalité de celles-ci, l’arête au moins des jambes, presque en totalité sur les premières, un peu moins sur les intermédiaires et à moitié sur les postérieures, et tarses, noirâtres ou d’un noir gris (4); ou d’un rouge pâle de brique avec les genoux des pieds intermé- diaires, l'extrémité des cuisses postérieures et l'extrémité des jambes de derrière, noirs ou noirätres: tibias postérieurs habituellement munis à l'extrémité d’une dent à leur côté interne (). Avant-dernier article des tarses un peu élargi d’arrière en avant, presque carré, échancré à l'extrémité : premier article des tarses postérieurs aussi long ou à peu près que tous les suivants réunis. Ongles offrant chacune de leurs branches épaisses ; terminés ordinairement par trois dents, dont la médiaire plus longue : l’externe, parfois nulle. Cette espèce paraît rare en France. Elle a été prise près de Ville- bois (Ain) par M. Guillebeau ; en Alsace, par M. D'Aumont ; dans quel- ques autres parties de la France orientale, par quelques autres entomologistes ; dans le midi, par de Villers. On doit à MM. Base et Matz d'avoir indiqué les principales variétés de cette osphye, et d’avoir montré qu’elles se rattachent à une même espèce. TRIBU DES LONGIPÉDES. CaracrTÈrEes. Téle non prolongée en devant en forme de museau ; inclinée ou perpendiculaire; accolée contre le prothorax, c’est-à-dire ni engagée dans ce segment, ni séparée de lui par un nodule ou sorte de cou visible. Antennes insérées à découvert; courtes ou médiocres ; soit grossissant vers le sommet, soit filiformes, simples, dentées ou flabellées. Palpes maxillaires allongés. Prothorax ordinairement élargi d'avant en arrière ; généralement aussi large à sa base que les élytres à leur partie antérieure; souvent bissinué ou bissubsinué à son bord postérieur. Hanches antérieures allongées ; non séparées par un pro- sternum aussi saillant qu’elles. Hanches postérieures dirigées en sens transverse. Pieds ordinairement allongés, surtout les postérieurs. Tarses antérieurs el intermédiaires de cinq articles : les postérieurs de quatre. Ongles soit simples ou munis seulement à la base de chacune de leurs branches d’une dent rudimentaire; soit dentés ou pectinés ; soit offrant chacune de leurs branches bifide ou longitu- dinalement divisée. Outre le caractère facile à saisir d’avoir la tête accolée contre le prothorax, ces insectes ont le plus souvent les pieds postérieurs au moins allongés, de là le nom de Longipèdes appliqué aux Hétéromères de cette Tribu. ETUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS. La tête, toujours perpendiculaire ou inclinée, varie entre les formes subarrondie , ovoïde et allongée. En général elle a le front peu Annales de la Société Linnéenne. 20 306 LONGIPÈDES. convexe. Son sommet, souvent au niveau du bord antérieur du prothorax, s'élève d’autres fois au-dessus de ce dernier, comme les Scrapties et la plupart des Rhipiphorides en offrent l'exemple. Le labre, toujours distinct, souvent parallélogrammique, se montre d’autres fois plus long que large, comme chez les Rhipiphores, ou bilobé, comme chez les Myodites. Les mandibules, cornées, sont tantôt courtes et peu apparentes dans l’état de repos, tantôt allongées et saillantes, comme on le voit chez la plupart des espèces du second groupe. Souvent armées d’une dent à leur bord interne, elles sont d’autres fois munies à ce dernier d’une expansion presque membraneuse, comme on le voit chez les Mordelles. Les méchoires n'offrent pas des variations moins nombreuses ou moins singulières. Quelquefois elles sont réduites à un seul lobe, l'interne s'étant atrophié comme les Myodites en fournissent la preuve. Ordinairement elles en ont deux, soit libres entre eux comme chez les Mordellides, soit unis à leur base, comme chez les Rhipiphorides. Ces lobes, membraneux chez le plus grand nombre, se rapprochent d’autres fois de la nature de la corne ; ils offrent des configurations diverses : l’externe, chez les Rhipiphorides, plus singulier ou plus anormal que dans les autres genres, se développe en une sorte de prolongement linéaire, membraneux et cilié à sa base et à peu près corné à son extrémité, dépassant les autres organes buccaux. Les palpes maxillaires sont composés de quatre articles, générale- ment allongés et de formes variables : le dernier, ordinairement le plus caractéristique, a la figure d’une hache, d’un coutre ou d’un triangle, chez nos Longipèdes du premier groupe ; chez ceux du deuxième, il s'éloigne toujours de cette configuration et souvent se montre presque filiforme. Le menton, généralement peu apparent, en raison de l'inflexion de la tête, se rapproche le plus souvent du carré, variable dans les pro- portions de ses côtés. La languette, membraneuse, est habituellement bilobée. Les palpes labiaux, ordinairement courts, souvent cachés ou peu apparents, sont composés de trois articles. Les joues ont en général un développement peu remarquable; souvent cependant elles entament les yeux d’une manière assez sen- sible. L'épistome, parfois distinct du front, comme chez les Anaspes, s’unit souvent à lui d’une manière plus ou moins intime. En INTRODUCTION. 307 Les yeux, situés sur les côtés de la têle, sont tantôt ovales el entiers, tantôt échancrés ou même profondément réniformes. Chez les uns, ils sont séparés du bord postérieur de la tête par un espace plus ou moins notable; chez les autres, comme la plupart des Mordellides en offrent l'exemple , ils sont accolés contre la partie antérieure du prothorax. Les antennes, toujours insérées à découvert, varient dans leur posi- tion. Chez les Mordelles, elles naissent près du bord antéro-interne des yeux; chez les Ptilophores, vers la partie antéro-interne de l’échan- crure des yeux ; chez les Anaspes et les Scraplies, dans cette échan- crure même; chez les Rhipiphores, vers le milieu du bord interne de ces mêmes organes ; chez les Myodites, vers le sommet de la tête. Le plus souvent de onze articles, avec le dernier quelquefois appendicé ou comme composé de deux articles soudés, elles varient d’autres fois dans le nombre de ces pièces, parfois jusque dans la même espèce. Dans peu de Tribus elles offrent autant de diversités, soit sous le rapport des proportions de leurs articles, soit sous celui de leur con- figuration. Presque filiformes chez les Serapties, elles vont générale- ment en grossissant vers leur extrémité chez les Anaspes. Simples ou à peu près chez quelques Mordellides, elles sont dentées en scie chez les autres. Chez la plupart des femelles des Rhipiphorides, elles affectent une structure analogue ; mais chez les mâles elles se transforment en peignes ou en éventails, ou même la plupart de leurs articles présen- tent deux prolongements, qui les font ressembler à des sortes de plu- mets ou de panaches. Le prothorax, ordinairement plus large que long, se montre d’autres fois plus développé sur la ligne médiane qu'il est large à la base; rarement presque parallèle, habituellement il va s’élargissant d'avant en arrière, soit plus ou moins en ligne courbe, d’autres fois d’une manière sinuée; en général, il est postérieurement aussi large que les élytres; chez les Ptilophores, il couvre un peu incomplètement leurs angles huméraux. Quelquefois à peine légèrement bissinué à son bord Postérieur, comme les Anaspes et les Scrapties en fournissent l'exemple; d’autres fois simplement très-arqué en arrière, comme chez les Myodites, il montre chez la plupart des autres Longipèdes sa base fortement bissinuée, avec la partie médiaire prolongée en arrière ; quelquefois cette partie a acquis un développement assez considé- rable pour voiler l’écusson. Ses angles postérieurs se courbent souvent sur la partie humérale des élytres. Sa surface, souvent sans signes distincts, est rarement rayée d’une ligne longitudinale médiaire ou 308 LONGIPÉDES. creusée d'un sillon large et profond, comme chez les Mætèques. Ses bords latéraux, parfois tranchants comme chez les Scraplies et chez les Mordelles, sont souvent repliés en dessous et obtus, soit sur leur partie antérieure seulement, comme chez les Anaspes, soit sur leur majeure partie ou même sur loute leur longueur, comme chez les Rhipiphorides en général. L’écusson, voilé parfois, comme nous l’avons dit, par le lobe médian de la base du prothorax chez les uns, est apparent chez les autres ; en général, il a peu de développement et offre diverses transitions entre le carré large et le triangle. Les élytres et les ailes existent généralement (!). Les premières, presque parallèles chez les uns, vont, chez les autres, en se rétrécis- sant d'avant en arrière jusque près de l'extrémité; souvent contiguës à la suture, et voilant complètement les ailes, elles sont d’autres fois déhiscentes dans leur moitié postérieure au moins, rétrécies en alène, et permeltent d'apparaître aux vérilables organes du vol, qui les dépassent postérieurement ; plus singulières encore chez les Myodites, elles sont d’une brièveté anormale, et simulent des espèces de petites écailles écartées l’une de l’autre et laissant à découvert le dessus de l'abdomen, et aux ailes étendues toute leur liberté; glabres chez plu- sieurs, elles sont pubescentes chez le plus grand nombre ; souvent sans siries, elles offrent chez les Mordelles un rebord sutural qui les fait paraître uni-striées près de leur bord interne; d’autres fois,\comme chez les Ptilophores, elles présentent des stries plus ou moins mar- quées. Leur repli, en général étroit, et réduit à une tranche sur la majeure partie de sa longueur, offre parfois dans ses deux bords, distincts sur une plus grande étendue, des caractères qui ne manquent pas d’une certaine importance. Le pygidium est le plus souvent en partie au moins visible. Ordinai- rement il est en espèce de triangle plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; chez les Rhipiphores, il forme, avec l’arceau précé- dent, une partie verticale ou tronquée ; chez les $ des Myodites, il se recourbe en dessous et s’allonge d’un oviducte tubuleux; chez les Mordelles, il se prolonge en une sorte de cône caudiforme. (1} Les Q des Rhipidius qui, jusqu'à ce jour ne paraissent pas avoir été trouvées en France, sont aptères. Les insectes de ce même genre offrent, sous le rapport des yeux et de la bouche, diverses autres anomalies, qui ne rentrent pas dans notre sujet. INTRODUCTION. 309 Le dessous du corps offre une configuration variable, suivant le déve- loppement ou le rétrécissement des pièces tégumentaires qui le constituent. Le prosternum, par suite du développement des hanches de devant, se montre très-réduit et ne forme jamais une saillie aussi élevée qu'elles. Le mésoslernum, rarement raccourci, comme chez les Ptilophores, se prolonge ordinairement jusqu’à l'extrémité des hanches intermé- diaires ou près de celle-ci ; tantôt il est très-étroit, comme chez la plu- part des Anaspes, d’autres fois il acquiert une étendue telle, chez les Myodites, par exemple, qu'il rejette presque sur les côlés les pieds intermédiaires ; quelquefois il est presque entièrement voilé par la tête inclinée, comme chez les Mordelles. Les postépisternums ou épisternums du postpeclus, tantôt allongés et presque parallèles, chez les Scraplies, vont en se rétrécissant graduel- lement en pointe, chez la plupart des Anaspes.Chez les Mordelliens,leur forme variée contribue à fournir pour la distinction des espèces des caractères non encore ulilisés; ainsi quelquefoisils sont arqués, d’autres fois en ligne droite à leur bord interne. Chez la plupart des Rhipipho- rides, ils offrent une figure plus régulièrement obtriangulaire, sont plus larges à la base, vont en se rétrécissant également des deux côtés, en s'écartant progressivement davantage du bord externe, et laissent ainsi se développer visiblement l’épimère postérieure, qui souvent est peu apparente chez les insectes du premier groupe. Le ventre offre un nombre d’arceaux variable, dont le chiffre est ordinairement de cinq ou six. Plusieurs de ceux-ci, principalement chez les /' des Anaspiens, offrent des appendices, des lanières ou d’autres signes particuliers qui aident à la séparation des espèces. Chez les Mordelliens, l’hypopygium acquiert un développement plus considérable pour servir de support au pygidium. Les pieds sont généralement grêles et allongés. Les hanches antérieures, lantôt presque contiguës , se montrent exceplionnellement très-écariées, chez les Myodites. Parfois elles sont presque parallèles, d’autres fois presque obtriangulaires, convexes en dessus, concaves ou presque planes en dessous. Plus ou moins appa- rentes chez les uns, elles sont couvertes el cachées par la tête, quand celle-ci est fortement inclinée sur la poitrine. Les hanches intermédiaires, plus ou moins rapprochées, suivant le développement du mésosternum, sont ordinairement couchées longi- tudinalement et presque varallèles; chez les singuliers Myodites, 310 LONGIPÈDES. elles ont, comme les hanches antérieures, une direction presque transversale. Les hanches postérieures, dirigées dans ce dernier sens, montrent des proportions en harmonie avec le genre de vie ou les besoins des diverses espèces. Chez les Rhipiphores, la surface plus considérable de l'épimère leur empêche de se rapprocher, autant que chez les autres, du bord latéral. Chez les Mordelles, qui semblent, par leur facilité à bondir, représenter les Orchésies de la Tribu précédente, elles ont acquis un développement tel, qu’elles l’emportent à cet égard sur le postpectus. Quand on sait avec quelle puissance ces insectes peuvent projeter leur corps en avant, on comprend que les muscles volumi- neux, chargés de leur donner cette énergie, avaient besoin d’une surface aussi étendue pour s’y insérer. Les cuisses suivent les mêmes lois d'harmonie que les hanches. Ainsi, chez les Mordelles précitées, les postérieures ont acquis des proportions plus considérables : elles sont comprimées et un peu arquées, pour répondre aux efforts que l’insecte est obligé de faire pour sauter. Les jambes , chez les mêmes insectes, ont par la mème raison acquis plus de brièveté, et dépassent ou mème égalent souvent à peine la longueur du premier article des tarses, tandis que chez les espèces faites pour marcher, elles sont aussi grandes ou même visiblement plus longues que tous les articles des Larses réunis. Les éperons, ordinairement au nombre de deux, manquent aux tibias antérieurs, chez les Mæœtèques. Chez les Mordelles, ceux des jambes postérieures, sans avoir acquis des proporlions aussi considé- rables que chez les Orchésies, se sont développés suffisamment pour concourir à la projection du corps. Les farses offrent cinq pièces aux quatre pieds de devant, et une de moins à ceux de derrière. La longueur proportionnelle de ces articles varie suivant les genres et parfois même suivant les espèces, et fournit par là des caractères faciles à utiliser. Ainsi, aux pieds postérieurs, qui concourent, en général, d’une manière plus évidente au genre de vie de l’insecte, les pièces larsiennes vont en diminuant de longueur chez les Mordelles et lé$ Anaspes; chez la plupart des Rhipiphorides les articles intermédiaires ont des proportions plus restreintes. Chez les Myodites, le premier article des mêmes pieds présente un renfle- ment particulier; chez plusieurs, toutes les pièces tarsiennes sont simples; chez d’autres, la pénultième ou l’antépénultième se dilate, s'ayance sous l’article suivant, en forme de sole soit légèrement INTRODUCTION. s11 échancrée, soit presque bilobée. Quand l’antépénultième article se montre ainsi dilaté, comme on le voit aux quatre pieds antérieurs des Anaspes, l’avant-dernier article semble alors enchässé dans le précé- dent et souvent peu distinct. Quelquefois les tarses antérieurs, par la dilatation ou les proportions différentes de quelques-unes de leurs pièces, fournissent le moyen de reconnaître les deux sexes. Enfin les ongles, simples ou munis, chez quelques-uns, d’une dent insignifiante à la base de chacune de leurs branches, présentent chez les autres des singularités plus ou moins remarquables. Ils sont dentés ou pectinés chez les Myodites et chez les Ptilophores; bifides, à l’extré- mité, chez les Rhipiphores; longitudinalement fendus chacun chez les Mordelles, avec la partie supérieure de chaque branche ainsi divisée, plus ou moins distinctement denticulée. VIE ÉVOLUTIVE. La science n'est pas encore suffisamment éclairée sur les premiers états de tous nos Longipèdes, pour donner sur les larves de ces in- sectes des détails complets. Les Mordellides seules, dont les savantes études de MM. Léon Dufour, Perris et quelques autres naturalistes ont éclairé l’histoire des premiers âges, ont le corps presque parallèle, presque plat en dessus chez les uns, convexe chez les autres ; hexapode; composé, outre la tête, de douze segments. Elles ont la têle subarrondie, offrant souvent le front ordinairement distinct de l’épistome ; le labre visible ; les mandibules cornées, terminées en pointe et parfois munies d’une dent près de leur extrémité; les mâchoires à un seul lobe ou n'offrant que de légères traces d’un lobe interne ; les palpes maxillaires coni- ques, de trois articles : les labiaux , de deux ; les mâchoires et le men- ton souvent prolongés en arrière jusque près du bord antérieur de l’antépectus; les yeux nuls ou représentés par quelques points tuber- culeux; les antennes composées de quatre articles, dont le premier court, tuberculiforme, dont le dernier, grêle, est souvent terminé par une ou deux soies; le segment prothoracique généralement plus grand et souvent d’une consistance moins faible ou plus solide que les sui- vants : le dernier, de forme variable, tantôt chargé d’aspérités et ter- miné en une pointe simple ou bifide, tantôt armé de deux crochets : ce dernier segment ordinairement muni en dessous d’une partie ex- serlile, chargée de concourir avec les pieds aux mouvements de pro- gression de la larve. Les pieds sont courts, composés de trois ou quatre 312 LONGIPÈDES. pièces, dépourvus d'ongles, au moins chez plusieurs. Souvent des rides et des bourrelets situés sur divers anneaux, ont pour mission d’aider à l'action des pieds. Les stigmates Sont au nombre de neuf paires : une, plus inférieure, entre l’antépectus et le médipectus : huit plus latéra- les, situées sur les huit premiers segments abdominaux. Ces larves habitent les troncs des arbres morts ou malades, les tiges ou les racines des arbrisseaux ou des plantes vivaces, et se nourrissent de la substance de ces végélaux. En consommant les matières qu’elles ont pour mission de réduire en vermoulure, elles creusent dans le sein de ces corps divers des galeries irrégulières, en partie au moins rem- plies par les débris pulvérulents qu’elles rejettent. Les appendices dont elles sont pourvues ; les râpes qu les crochets dont elles sont munies, servent à faciliter leurs mouvements ou leurs travaux. Les dédales mystérieux dans lesquels elles se cachent, leur fournissent des retraites protectrices pour passer à leur second état. La nymphe n'offre rien de bien particulier. Elle a la tête inclinée ; le prothorax déelive ; les antennes étendues parallèlement au bord latéral du premier segment thoracique; les quatre pieds antérieurs apparents ; les postérieurs en majeure partie voilés par les organes du vol déhiscents et inclinés vers la partie médiaire du dessous du corps. Celui-ci est ordinairement pourvu de soies ou de poils destinés à lui permettre quelques mouvements et à faciliter son changement de peau. Quinze jours lui suffisent ordinairement pour avoir acquis la consistance nécessaire à ses organes, et pour se débarrasser de son linceul. On sait que quelques larves de Rhipiphorides sont parasites de certains Hyménoptères; mais elles n’ont pas été assez complète- ment étudiées encore, pour nous étendre plus longuement sur ce sujet. GENRE DE VIE DES INSECTES PARFAITS, Revêtus de leur dernière livrée, nos Lonsipèdes ont des destinées moins diverses que dans leur jeune âge. La plupart semblent conviés par la Nature à recueillir la matière sucrée qu’elle prépare pour eux dans la corolle des fleurs. Au moment où ils apparaissent sous leur dernière forme, la terre reprend sa verdure ou s’est même déjà parée de ses plus beaux atours. Les rameaux d’aubépines se cachent sous des pétales éblouissants de blancheur; le soleil d'avril, en ranimant la yégélation, a nuancé de mille couleurs le tapis des prés, ou même les INTRODUCTION. 315 chaleurs plus vives de juin ont fait succéder d’autres plantes à celles chargées d'annoncer les premières la fin de l'hiver. Les panais étalent leurs gracieuses ombelles; les spirées allongent leurs grappes élégantes; une foule d'insectes s'empressent de venir leur rendre une visite in- téressée. Nos Longipèdes figurent au nombre de ces courtisans assidus. La plupart ont recu des dons extérieurs en harmonie avec leur heu- reuse destinée. Ainsi, chez plusieurs, les antennes se sont transformées en espèces d’aigrettes ou de panaches en éventail. Presque tous ont une robe plus ou moins faite pour plaire; ce sont ordinairement les douces nuances du rouge päle, du blond ou du nankin qui en for- ment le fond, soit d’une manière presque exclusive, soit plus souvent avec le saisissant contraste du jais, qui sert à les faire ressortir; chez le plus grand nombre cette robe a toute la richesse de la soie; tantôt le fin duvet dont elle est garnie offre l'apparence du satin; tantôt il brille d’un reflet presque métallique; d’autres fois ces poils luisants composent sur leur corsage des dessins variés, qui reproduisent les capricieuses ondulations de la moire. Au sein de la nourriture exquise dont ils s'abreuvent dans la coupe des fleurs, souvent ces insectes oublient le soin de leur conservation et se laissent saisir avec une cerlaine facilité par la main qui les con- voite. Cependant, si le soleil embrase l'air de ses feux, leur activité reçoit de la chaleur une nouvelle énergie, et plusieurs, à l'approche du danger, entr'ouvrent leurs élytres avec vivacité et s’envolent d'une aile agile; quelques-uns semblent fendre les airs avec la rapidité du trait. D’autres, comme les Mordelles ont reçu des moyens particuliers de salut; souvent celles-ci déjouent l'adresse du chasseur qui croit les tenir en son pouvoir; leur corps soyeux et glissant va se rétrécissant en pointe ; à l’aide de leurs pieds postérieurs, doués d’une force éner- gique, elles se poussent et s’insinuent dans les interstices des doigts qui cherchent à les retenir; elles finissent souvent par se frayer un passage suffisant pour recouvrer leur liberté, et par échapper en bon- dissant au sort qui les attendait. Quelques espèces de Mordelles semblent dédaigner les fleurs qui plaisent à leurs congénères, ou ne visiter ces gracieux ornements de la Nature qu'avec une discrète réserve. Elles se tiennent de préférence sur les troncs desséchés qui offrirent à leur jeune âge des aliments et un abri; elles aiment à y exposer, aux feux du soleil, leur cuirasse luisante, à parcourir ces troncs privés de vie qui leur semblent dévolus, et dans lesquels elles devront bientôt déposer l'espérance de la perpé- tuité de leur race. 314 LONGIPÈDES. Les Mordellides sont répandus, en général, sur toute la surface de la France; le midi, toutefois, a le privilége de voir éclore des espèces particulières. Les Rhipiphorides, au contraire, sont presque tous in- connus à nos provinces du septentrion; il faut à leur existence ou à leur activité le ciel d'azur et l'air échauffé de nos PURE rappro- chés de la Méditerranée. Les premiers sont tous lignivores dans leur jeune âge; le genre de vie de la plupart des autres, durant leur état vermiforme, est encore couvert d’un voile mystérieux; quelques-uns, du moins , comme les Mætèques, habitués à la température de toutes nos zônes, sont parasites au sortir de l'œuf. La Providence les a chargés de décimer au berceau ces guêpes désagréables, dont la dent avide entame avec tant d'audace les fruits savoureux de nos jardins. L'observation nous apprendra sans doute bientôt si les Myodites et les espèces des genres voisins ont une destinalion analogue. Tel est le charme de l'étude de l’histoire naturelle; chaque pas fait dans cette voie conduit à une découverte; chaque découverte à une jouissance ; el chaque jouissance à un motif nouveau d'élever nos pensées de reconnaissance vers cet Être souverain dont aucune langue humaine ne peut redire les perfeclions, mais dont toutes les œuvres servent à nous faire connaître la sagesse et la bonté. HisTORIQUE. La classification de nos Longipèdes a été généralement soumise à moins de fluctuations que celle des insectes de beaucoup d’autres Tribus. 1761. Linné, soit dans la seconde édition de sa Faune de Suède (1761), soit dans la dixième édilion du Systema Naturae (1758), comprit dans son genre Mordella, tous ceux de ces Coléoptères décrits dans ses ouvrages. 1762. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des Insectes, détacha des Mordelles du Pline du Nord, sous le nom d’Anaspis,les espèces à écus- son très-petit, dont l’abdomen n'offre point de prolongement conique, espèces qu'il croyait à tort n’offrir que quatre articles aux tarses antérieurs; mais cette coupe resta longtemps à être adoptée par les écrivains qui le suivirent. 1792. Le genre linnéen était encore le seul presque universelle- ment admis, quand Fabricius , dans son Enlomologia systematica , INTRODUCTION. 315 en détacha sous le nom de fhupiphorus, les espèces à palpes filiformes. 1796. Latreille, qui préludait, dans son Précis des caractères géné- riques des Insectes, aux travaux plus remarquables qu'il devait com- mencer à produire un peu plus tard, Latreille comprit les genres Anaspe, Mordelle et Rhipiphore dans la première division de sa neu- vième famille des Coléoptères. 1800. M.C. Duméril fit d'abord entrer nos Longipèdes dans sa famille des Luciruces, dans la distribution méthodique des insectes, qu’il donna en l’an VII, à la suite du premier volume des Leçons d’a- natomie comparée de G. Cuvier. Quelques années après (1806), dans sa Zoologie analytique, il admis ces Coléoptères hétéromères dans sa famille des ANGUSTIPENNES. 1804. Latreille, dans son Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes, les isola des autres Hétéromères constituant sa tribu des VersicoLors, pour en former sa famille des Mordellones. 1807. Peu d'années après, dans le second volume de son Genera, cet illustre Entomologiste, à l’aide d’un insecte rangé avec les Mélan- dryes, dans son ouvrage précédent, fondait le genre Scraptia, com- posant avec les Notoxes, les Calopes et les Pyrochres, sa vingt-troisième famille, celle des PyrocHRoïDes. 1809. Dans ses Considérations générales sur l’ordre naturel des Animaux, il retrancha les Calopes de cette famille, pour les faire entrer dans celle des TÉNÉBRIONITES, composée d’éléments nombreux et disparates. à 1812. De Lamarck, dans l'Extrait de son cours de zoologie, professé au Muséum d'Histoire naturelle, forma avec nos Longipèdes, une pre- mière division de ses CanrHariDiens , dislincts des autres Hétéromères par leurs antennes en scie ou pectinées (1). 1817. Dans le troisième volume de la première édition du Règne animal de Cuvier, Latreille modifiant ses idées précédentes, formait à l’aide de nos Longipèdes la seconde division de sa famille des TracnéLies. Malgré l'erreur qu'il propageait, en considérant comme simples les crochets des tarses dé tous ces insectes, il avait saisi les rapports qui les lient, et en avait constitué un groupe très- naturel. (1) Fischer, dans le t, 2. des Mémoires de la Soc. imp. des Natur, de Moscou, p, 293. et plus antérieurement dans son Entomographia mosquensis, avait établi le geure ele- Cotoma appartenant à notre Tribu, mais étranger à la France, 316 LONGIPÈDES. 1818. L'année suivante, dans le vingt-unième volume du nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, et plus tard (1825), dans ses familles naturelles du Règne animal, il partagea ses Mordellones en deux divisions : 19 Antennes en éventail ou très-pectinées dans les 1. Palpes presque filiformes. (G. Ripiphore, Pelecotome, Myode.) 2° Antennes des deux sexes tantôt simplement en scie, tantôt sans dentelures, Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, triangulaire ou en forme de hache. (G. Mordelle, Anaspe, Scraptie.) Il avait reconnu les variétés de formes que présentent, suivant les genres, les crochets des tarses, et il établissait le genre Wyode (1). 1819. Le même naturaliste, dans le t. 29 du Dictionnaire précité, partagea les Ripiphores en deux sections destinées plus tard à devenir les bases de deux coupes génériques particulières , en voici les caractères : 4% Antennes ne paraissant composées que de dix articles (le deuxième nul ou caché dans l'intérieur du premier), pectinés depuis le deuxième; le dernier long, linéaire, ainsi que les rameaux des précédents ; sommet de la tête de niveau avec l'extrémité antérieure du corselet, déprimé, droit ; face de la tête formant un angle avec le vertex ; corselel ayant dans son milieu un sillon, et terminé postérieurement à l’écusson, par uu lobe très-obtus ou arrondi, (Ripiph. paradozus). 20 Antennes de onze articles distincts, pectinés depuis le troisième : le dernier s'élargissant de la base à l’extrémité, en forme de triangle renversé et oblong ; sommet de la tête élevé au-dessns de l'extrémité antérieure du corselet, comprimé, arrondi; milieu du corselet sans enfoncement, terminé à l’écusson par un angle plus ou 1noïns po'ntu. (Ripiphor. flabellatus, ete.) 1829. Dans la partie entomologique de la deuxième édition du Règne animal de Cuvier, l'Entomologiste de Brives fit passer le genre Scraptia de sa tribu des MorpezLowess, dans celle des Anraicines. Ce genre Scraptia, dont la place semble si naturellement indiquée avec les Mordellides, par le caractère que présente la tête accolée contre le prothorax, était desliné à être ballotté. Gyllenhal (*) (1810), avait (1) De Lamarck ayant appliqué cette dénomination à un genre précédemment établi, Latreille, dans le même Dictionnaire t, 29, p. 302, changea ce nom en celui de Myodite. (2) Insecta suec. t, ©, p. 52%. INTRODUCTION. 317 compris parmi ses Serropalpides la seule espèce connue de lui et l'avait admise au nombre de ses Dircées. Stephens, dans le tom. 5 de ses Illustrations (1832) colloqua les Scrapties avec ses Mécanprypes. Sa famille des Morpezuines, caractérisée par une tête obcordée, non en- foncée dans le prothorax; par ses tarses à pénultième article simple, par ses ongles simples (1), fut divisée de la manière suivante : A. Ecusson plus ou moins apparent. B. Articles des tarses lous simples. Mordella. BB. Tarses antérieurs à pénultiéme article bilobé. AnasJ'is. AA. Ecusson nul ou caché, Ripiphorus. 1833. Dejean, dans la seconde édition, en partie détruite par l’in- cendie, de son Catalogue des Coléoptères, appliqua le nom générique de Moetecus, à la première des sections établies par Latreille, dans le genre Ripiphorus. Il séparait aussi du genre Pelecotoma de Fischer, l'espèce dédiée par le naturaliste de Brives à notre savant entomolo- giste M. Léon Dufour, en l’indiquant comme base d’un nouveau genre désigné par lui sous le nom de Plilophorus, dénomination que MM. Guérin et Percheron convertlissaient un peu plus tard en celle d’Evaniocera. 1841. M. de Castelnau, dans le deuxième volume de son Histoire nalurelle des Coléoptères, assignait le nom générique de Rhipiphorus à l’insecte composant le genre Moetecus de Dejean; convertissait les Ripiphores de ce dernier en Emenadies, etles Pliliphores du même au- teur en Pelecotoïdes. 1845. M. L. Redtenbacher, dans ses genres de la Faune des Coléop- tères de l’Autriche, disposés d’après une méthode analytique, distribua les genres de sa famille des Mordelles de la manière suivante : A. Flytres déhiacentes, terminées en alène, ou nulles. B. Palpes maxillaires à deux articles. Antennes des /' en éventail: celles des © filiformes. ® sans ailes ni élytres. Symbius. BB. Palpes maxillaires de quatre articles. Antennes des Jet des 9 en éventail ou en peigne. Prothorax creusé d’un sillon mé- diaire profond. Rhipiphorus. (1) Les ongles comme je lai dit, simples chez les Anaspes, sont divisés chez les Mordelles, et bifides à l'extrémité chez les Rhipiphores, 318 LONGIPÈDES. AA. Elytres non déhiscentes, contigués l’une à l'autre à la suture, en ligne Jroite, C. Ongles dentés en scie. Abdomen prolongé en pointe, Mordella, CC. Ongles simples ou à une seule dent, Abdomen non prolongé ea pointe. D. Tête verticale. Sommet de la tête tres-convexe. Autennes notablement prolongées au delà de la base du prothorax. Anaspis. DD. Tête penchée.Sommet de la tête convexe.Antennes à peine plus longues que la tête et le prothorax pris ensemble. Scraptia. Il ne changea rien à cette disposition, dans la publication de sa Faune d'Autriche (1849). 4851. M. de Kiïesenwetter, en donnant dans les Annales de la Société entomologique de France, l’'Enumération des Coléoptères trouvés dans notre midi, établit le genre Trotomma. 1853. M. Achille Costa, dans sa Faune du royaume de Naples, divisait ses MorpELLIDÉES en trois tribus : À. Antennes en éventail, au moins chez le /1. B. Elytres rudimentaires, squammiformes, Ailes à découvert, droites. BB. Elytres de grandeur ordinaire, recouvrant les ailes ea grande partie. RiPIPHORITES, AA. Antennes simples ou seulement en scie chez les #. MonveLunes. Ces derniers furent partagés de la manière suivante, savoir : 1° Ceux de ces insectes à abdomen prolongé en pointe ou consti- tuant le genre Mordella des auteurs : en trois coupes génériques : &. Dernier article des antennes obliquement échancré et terminé en pointe. Tomoxia. ao. Dernier article ovale oblons. B. Ecusson visible, Aordella. BB. Ecusson invisible. Natrirrica. Le genre Mordella fut lui-même divisé en deux sous-genres : a. Prothorax plus large que longs nt) 2e lee Seb ns he Mordella. au. Prothorax aussi long que large. . . : . . . . Mordellistena, INTRODUCTION. 319 2 Les Mordellides à abdomen non prolongé en pointe, furent eux- mêmes réparlis en deux genres ; mais fondés sur des caractères pris seulement chez l’un des sexes. a. Ventre du ÿ! fendu sur le cinquième et méme sur le quatrième arceau ; sans appendices ou pourvu seulement de deux appen- dices courts. Anaspis. ou. Ventre du 7 fendu sur les troisième, quatrième et cinquième arceaux ; pourvu de quatre appendices filiformes. Plesianaspis. 1855. Enfin, M. le docteur A. Gerstaecker, dans sa disposition sys- tématique des Rarpipnoripes, dont il forme une famille distincte de celle des Morpezuines ; en raison de leurs mandibules dépourvues de membrane à leur bord interne ; de leurs palpes à dernier article non sécuriforme ; de leurs mâchoires à lobes unis ; de leur tèle à vertex élevé; de leurs antennes non flabellées, etc., divise ces insectes en quatre tribus, dont voici le tableau : A. Elytres contiguës à la suture. Yeux échancrés, Ecusson visible. Ongles dentés ou pectinés. PTILOPHORIENRe AA. Elytres nulles, raccourcies, ou déhiscentes à la suture. B. Ongles simples. Elytres courtes ou nulles. RHIPLDINIENS. FB. Ongles pectinés ou bifides. C. Elytres très-courtes. Ailes visibles. Ecusson apparent. Myonirins. CC. Elytres déhiscentes, acaminées. Ailes visibles, RHIPIPHORIENS. La première Tribu comprend, pour la Faune d'Europe, les genres Pelecotoma et Ptilophorus : le premier à tibias mutiques, à ongles obtusément bidentés : le deuxième, à tibias à deux éperons, à ongles pectinés. La seconde Tribu est réduite au genre Rhipidius de Thunberg (Sym- bius de Sundevall). La troisième Tribu est bornée également à un genre, celui de Myodites. La quatrième comprend le genre Mefoecus, et celui de Rhipiphorus, dont voici les principales différences caractéristiques : a. Palpes maxillaires à quatrième article le plus long. Tibias antérieurs mutiques, Articles des tarses postérieurs tous allongés, cylindriques. Metoecus. aa. Palpes maxillaires À deuxièine article le plus long. Tibias anté- rieurs à un éperon. Deuxième article des tarses postérieurs petit, comprimé. Rhipiphorus. 820 LONGIPÈDES. Il nous reste à exposer la méthode que nous avons adoptée. Nous diviserons nos Longipèdes en deux groupes : U L Groupes. 2 8 plus ou muins fortement sécuriforme. Autennes soit = . . , . . ERE filiformes, simples ou dentées, soit grossissant vers OM l'extrémité. MoRDELLIDES. = Li HE 5 2 non sécuriforme, Antennes pectinées ou flabel- CAS: , - = lées chez lez 1; dentées au moins chez les Q. RHIPIPHORIDES. a PREMIER GROUPE. MORDELLIDES. CaracrÈres. Dernier article des palpes maæillaires plus ou moins for- tement sécuriforme. Antennes soit filiformes, simples ou dentées, soit grossissant vers l'extrémité. Toutes les larves connues de ces insectes vivent aux dépens des matières végétales. Ces Héléromères se répartissent en trois petites familles : Familles. . | Hanches postérieures plus longues que L le postpectus. Pysidium prolongé en | de niveau avec le . e : 36 P 6 ve pointe conique. Ongles offrant chacun bord antérieur du APTE A DUR de leurs crochets longitudiualement prothorax. Tibia DEN ne PEL UT divisé en deux branches, et ordinai- érieu u- : , P rement denté à l’une d'elles. Eperons coup plus court Le me 2 . ( des tibias antérieurs nuls ou presquè = que tous les arti- = Sa. nuls. MonbELLIENS. 5 cles réunis du tarse 2 qui le suit. Avant- | Hanches postérieures moins longues que 2 deruier article des le postpectus. Pygidium non prolongé 5 tarses postérieurs, en pointe conique. Ongles simples. = gréle, entier. Eperons des libias antérieurs très- visibles, r ANASPIENS, plus élevé que le bord antérieur du prothorax. Hanches postérieu- res moins longues que le premier arceau ventral. Tibia posté- rieur aussi long que tous les articles réunis du tarse qui le suit. | Avant-dernier article de tous les tarses avancé en forme de \ sole sous l'article suivant. SCRAPTIRNS, MORDELLIENS, 391 PREMIÈRE FAMILLE. MORDELLIENS, Caracrères. Sommet de la tléle de niveau avec le bord antérieur du prothorax. Pygidium prolongé en pointe conique. Hanches postérieures plus longues que le postpeclus. Æperons des libias antérieurs nuls ou presque nuls. Tibia postérieur beaucoup plus court que tous les arti- cles réunis du tarse qui le suit. Avant-dernier article des larses postérieurs grêle, entier. Ongles offrant chacun de leurs crochets longiludi- nalement divisé en deux branches, et plus ou moins sensible- ment denté à l’une d'elles. Corps longitudinalement arqué. Yeux ovalaires : entiers; situés sur les côtés de la tête. Antennes insérées vers la base des mandibules, près du bord antéro-interne des yeux ; courtes ou très-médiocres: subfiliformes, à troisième article ordinairement plus grêle; comprimées ou subcomprimées, et plus ou moins sensible- ment dentées à partir du cinquième arlicle. À ces caractères généraux on peut ajouter : Téle petite; subtriangulaire ; inclinée. Epistome parfois peu distinct du front. Labre transverse. Mandibules courtes ; cornées ; bifides à l'ex- trémité. Mächoires à deux lobes Palpes maxillaires allongés; à dernier article sécuriforme ou en forme de coutre. Palpes labiaux très-courts ; peu apparents ; cachés. Prothorax bissinué à la base, avec la partie médiaire de celle-ci prolongée en arrière; à bords latéraux tranchants; convexe en devant, graduellement moins convexe en arrière. Elytres rétrécies ordinairement à partir de leur base; laissant à découvert la majeure partie au moins du pygidium, qui se prolonge en pointe conique; peu convexes,; munies d'un rebord sutural qui les fait paraïlre comme unisiriées près de la suture. Hanches antérieures et ordinairement les infermédiaires cachées par la tête inclinée sur la poitrine. Ventre de cinq arceaux : le cinquième ou hypopygium allongé en ogive ou en triangle : partie du sixième arceau parfois apparente. Pieds postérieurs au moins allongés; plus robustes que les antérieurs. MM. Vallot, Schilling, Erichson et surtout Léon Dufour ont contri- bué à faire connaître le premier état de ces Coléoptères. Annales de la Société Linnéenne. 24 321 Ces insectes se répartissent dans les genres suivants : sans hachures eur leur aré- te dorsale, Tibias postérieurs munis eur leur arête dorsale d’une ou de plusieurs a- chures, sou- vent prolon- gées sur leur faceexterne, Genre Tomoxia, TomoxiE; A. Costa (!). LONGIPÈDES, ! Ecnsson aussi large que le tiers de la base | de chaque élytre. Deraier article des antennes échancré dans la seconde moi- tié de son côté interne. Tibias ioter- médiaires moins longs que les quatre premiers articles du tarse qui les suit, Ecusson visiblement moins large que le tiers de Ja base d’une élytre. Dernier article des antennes arqué à son côté interne. Tibias intermédiaires aussi longs ou à peine moins longs que tous les articles réunis du tarse qui les suit. Tibias postérieurs n'offrant point de dent sur leur arête dorsale ; rayés de plusieurs hachures, ainsi que le premier article des tarses, Tibias postérieurs à une seule hachure sur leur arête dorsale; offrant cette arète brusquement moins saillante sur sa partie postérieure, à partir de la hachure et paraissant par là, munie d’une sorte de dent, Premier article des tarses à une seule hachure, (roue, article; S£vs, pointu). Guxaës, Tomoxiz,. Morudella. Hordellistena. Stenalia. Caractères. Tibias et farses postérieurs sans hachures sur leur arête dorsale. Ecusson au moins aussi large que le tiers de la base de chaque élytre, en carré plus large que long, échancré à son bord postérieur. Antennes de onze articles ; dentées au côlé interne et à peu près de même largeur à partir du cinquième : le dernier, échancré dans la seconde moilié de son côté interne, ou comme augmenté d’un peti, (4) Faun. d. Regn. di Nopol. (Mordellidées) p. 8. MORDELLIENS. — Zomoxta. 328 article étroit, soudé avec lui. Tibias intermédiaires moins longs que les quatre premiers articles des tarses des mêmes pieds. 1. 'T. bucephala ; A. Cosra. Suballongée ; d'un noir brun ; à pubes- cence soyeuse, concolore sur quelques parties, d'un cendré olivâtre sur d'autres : celle-ci, formant sur les élytres une bordure suturale el deux sortes de bandes transverses : la bordure, étendue à leur base jusqu'à la fossette humérale, subgraduellement réduite au tiers de la largeur, près de leur extrémité qu'elle n’atteint pas : la première bande les couvrant de la moitié aux cinq huitièmes de leur longueur, parfois raccourcie à ses deux extré- matés : la seconde bande, subapicale, extlérieurement raccourcie. Antennes d'un brun noir, souvent moins obscures vers la base. J. Antennes aussi longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax; à articles plus allongés, dentés à angles plus vifs, à dernier article une fois plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Deux premiers articles des tarses intermé- diaires aussi longs que les jambes des mêmes pieds. Pygidium dépas- sant l’hypopygium d’une longueur égale au moïns aux deux liers de celle de ce dernier. ©. Antennes un peu moins longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax; articles plus courts, dentés à angles moins vifs, à dernier article de moitié plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Jambes inlermédiaires aussi lon- gues que les trois premiers articles des tarses des mêmes pieds. Pygi- dium dépassant l'hypopygium d’une longueur égale à peu près à la moitié de celle de ce dernier. Erar normaz. Elytres noires où d’ue brun noir, garnies sur quelques parties de poils soyeux, couchés, fins, de même couleur, parées sur la majeure parlie de leur surface d’une sorte de duvet d’un cendré oli- vâtre : ce duvet, constituant une bordure suturale et deux bandes transverses : la bordure suturale, couvrant leur base jusqu'à la fossette humérale ou jusqu'aux côtés du calus huméral, rétrécie d'avant en arrière, réduite à la moitié de la largeur, vers la moitié de leur longueur, et au tiers, près de l’extrémilé qu’elle n'atteint pas : la première bande, couvrant de la moitié aux cinq huilièmes de leur longueur, ordinairement liée à la bordure suturale, presque étendue jusqu'au bord externe : la deuxième bande, couvrant des quatre ein- 524 LONGIPEDES. quièmes aux huit neuvièmes de leur longueur, liée à la bordure sutu- rale, un peu raccourcie et recourbée à son extrémité externe. Tomoxia bucephaln, À. Costa, Faun. del Regn. di Napol, (Mordellidées) p. 8, 4. pl. 20. fig. 4. Variations des élytres (par défaut.) Var. A. Première bande transverse isolée de la suture, plus ou moins restreinte, tantôt constituant une sorte de tache subponctiforme, tantôt paraissant formée de deux ou trois courtes lignes longitudinales umies. Bande postérieure semblant aussi parfois, mais plus rarement, composée de quelques lignes courtes, unies et peu distinctes. Mordella fasciata, Payx. Faun. suec. 1. 3. add, p. 455. 4-2. — Gvrienu. Ins. suec. 1-2.p 606. Mordella biguttata, (Des.) Catal. (4825) p. 73. — I. (1833) p. 219. — Id. (1857) p.241.— Gxyerenu. Insect. suec. 1. 4. p. 520. 3. — De Casrecn. Hist. nait. 2. pA809-:3; Hordella picta, (Bessea) (Des.) Catal. (1833). p. 219. — d. (1857) p. 241, Variations des élytres ( par excès). Var. B. Bandes des élytres,surlout la première, moins nettement limitées, plus confuses, plus ou moins avancées en avant et en arrière, mans laissant toutefois encore paraître entre elles des points de séparation. Var. C. Bandes des étuis confondues de telle sorte, que les élytres sont complètement recouvertes d'une sorte de duvet ou de poils soyeux, couchés, cendrés ou d'un cendré verdâtre, excepté à l'extrémité, et sur les côtés, depuis le dessous de l'épaule, jusque vers la moitié de leur longueur. Mordella sericea, (ZieGuer] (Descan) Catal. (1837) p. 241 ? Dans cette variété extrême, le côté externe des élytres dénudé ou plutôt garni de poils obscurs plus fins que les poils cendrés, et sur un espace élargi d'avant en arrière en triangle allongé, depuis le dessous des épaules jusqu’à la moitié de la longueur, sur le tiers externe de la largeur, servent seuls, avec l'extrémité, à rappeler le dessin normal. Loug. 0,00€2 à 0,0073 (2 1/3 à 3 1/4 L.) Larg, 0,0017 à0,0095 (4/1 à 4 4/81.) MORDELLIENS. — 1omoxia. 325 Corps suballongé + peu étroit ; à fond noir ou d'un noir brun, garni de poils fins, soyeux, couchés. Téte en angle très-ouvert dans le milieu de son bord postérieur; revêtue d’un duvet cendré olivätre, luisant, épais ; moitié antérieure du labre, testacée ou d’un testacé fauve. Palpes maxillaires noirs ou d’un noir brun: deuxième et troisième articles souvent en partie fauves. Antennes prolongées environ jusqu'aux angles postérieurs du prothorax; pubescentes; noires, avec les troi- sième et quatrième articles parfois moins obscurs, presque égaux, une fois plus longs chacun qu'ils sont larges dans leur milieu : les suivants, comprimés : les cinquième à dixième, anguleusementl dilatés et dentés au côté interne : le dernier, oblong, échancré dans la seconde moitié de son côlé interne, et terminé en pointe. Prothorax anguleusement avancé dans le milieu de son bord antérieur ; un peu moins large à ce bord que la tête; arqué sur les côtés, et offrant vers la moitié de ceux- ci sa plus grande largeur; bissinué à la base, avec la partie médiaire de celle-ci plus prolongée en arrière, tronquée au devant de l’écusson, étendue jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes de la largeur de chaque élytre, subarrondie à ses angles postéro-externes; sinué ou échancré de chaque côté de celle partie tronquée, offrant vers les {rois quarts de la largeur de chaque étui, à partir de la sulure, le point le plus avancé de ses sinuosités basilaires, sensiblement courbé en arrière aux angles postérieurs; d’un liers au moins plus large à la base qu'il est long sur son milieu; convexe ; revêtu de poils ou d'un duvet d’un cendré olivàtre, laissant, comme dénudées, trois taches d'un noir brun, brunes ou d’un brun fauve, savoir : une bande lon- gitudinale assez large sur la ligne médiane, d’une longueur variable, n'atteignant ni le bord antérieur, ni la base : deux autres, subarron- dies, situées une de chaque côté, entre la bande précitée et le bord externe, vers la moitié de sa longueur. Ecusson presque en carré plus large que long, échancré à son bord postérieur; revèlu d’un duvet cendré blanchätre. Elytres à peine aussi larges que le prothorax à ses angles postérieurs; plus étroites aux épaules que celui-ci dans son milieu; près de quaire fois aussi longues que lui sur les côtés; deux fois à deux fois el quart aussi longues que lui sur son milieu; faible- ment rétrécies jusqu'aux sept huitièmes, obtusément arrondies cha- cune à l'extrémité ; deux fois à deux fois el quart aussi longues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble; peu convexes; ornées d'une sorte de duvet cendré olivâtre, comme il a été dit. Repli de deux tiers aussi large que chacun des postépisternums vers la moitié de la lon- gueur de ceux-ci. Pygidium en cône subsinué vers les trois quarts, 326 LONGIPÈDES. assez robuste, terminé en pointe étroitement tronquée; garni à la base de poils cendrés légèrement dorés, noir à l'extrémité; égal aux deux cinquièmes environ de la longueur d’une élytre. Dessous du corps noir ou d’un noir brun; garni de poils soyeux, d’un cendré olivätre, légèrement dorés, laissant de couleur brune ou d’un noir brun, des espèces de taches sur les côtés de chacun des arceaux du ventre. Postépislernums obtriangulaires, rétrécis d'avant en arrière, un peu arqués à leur côté interne; deux fois et demie aussi longs qu'ils sont larges à la base. Pieds noirs; garnis d'un duvet cendré olivâtre ou cendré légèrement doré : jambes intermédiaires moins longues que les quatre premiers articles des larses qui les suivent: pénul- tième article des tarses antérieurs entier. Cette espèce paraît habiter la plus grande étendue des provinces de la France. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon, sur les parties desséchées des troncs des saules, des chênes et de diverses autres essences d'arbres. On la trouve également sur les ombelles. Oss. Elle varie soit sous le rapport de la couleur, soit sous celui du dessin. Ainsi, les antennes sont quelquefois d’un brun lirant sur le fauve. Le duvet cendré se montre soit tirant sur le blanchâtre, soit sur le vert pâle, soit sur le £ris ou d’autres fois prend une teinte mi- dorée. Les parties du prothorax qui semblent presque dénudées et constiluent trois taches de la couleur du fond, passent parfois au brun ou même au brun fauve. Les bandes des élytres paraissent souvent dentées en avant et en arrière ou comme formées de deux ou trois lignes, courtes, inégales, liées ensemble. Souvent la bande antérieure est unie à la bordure sulurale; d’autres fois elle en est isolée et coustitue une sorte de gros point qui a fait donner le nom de biguttata à celte variété. D’autres fois, au contraire, l'espace de couleur obscure compris soit entre la bande du milieu et les parties antérieures de la bordure suturale, soit entre cette bande et la postérieure, est moins nettement limité, plus restreint, plus ou moins envahi par le duvet cendré. Enfin chez les individus composant la variété sericea de Liegler, les élytres sont uniformément et densement revêtues de duvet cendré, depuis le bord antérieur de la bande du milieu, jusque plus ou moins près de l'extrémité, sans compter que la moitié antérieure de la bordure suturale s'est aussi un peu dilatée. Malgré toutes ces variations, celle espèce est facile à distinguer à la forme de son écusson et à celle du dernier article de ses antennes. MORDELLIENS, — Mordella. 327 ’ Genre Mordella, Morpezce ; Linné (1). (Etymologie (?) obscure.) Canacrères. Tibius el larses postérieurs sans hachures sur leur arête dorsale. Ecusson visiblement moins large que le tiers de la base d’une élytre; en triangle,parfois plus ou moins obtus. Antennes de onze arti- cles ; généralement dentées au côté interne, à partir du cinquième : le dernier ovalaire, arqué à son côté interne. Tibias intermédiaires aussi longs ou à peine moins longs que tous les articles réunis du tarse qui les suit. À Yeux nov contigus au bord postérieur de la tête: ce bord prolongé derrière ces organes Jusqu'au niveau des angles antérieurs du prothorax. Elytres noires, à taches de duvet blanc. 1. Mduodecim-punetata ; Rossr. Noire ; pubescente.Prothorax orné d'une bordure de duvet blanc cendré, d'un point au devant de chaque cinquième exlerne de la base et de divers autres signes, d'un duvet sembla- ble. Elytres parées chacune de six ou sept taches subponctiformes d’un duvet pareil : deux, à la base, près de l'écusson, divergentes postérieurement ou parfois réunies en arc : la troisième, sur le milieu de l'élytre, vers le cin- quième de leur longueur : la quatrième, vers le quart, rapprochée du bord externe : les cinquième et sixième, formant avec leurs pareilles une bande transversale arquée en devant, vers les deux cinquièmes : la seplième, sur le milieu de l'étui, un peu avant les trois quarts de sa longueur. Antennes noires. Ongles à cinq dents. Erar Norma. Elytres noires, garnies d’un duvet soyeux, concolore ; ornées chacune de sept taches la plupart subponctiformes, formées d’un duvet blanc ou blanc cendré ; les première et deuxième, liées ou à peu près à la base, à côté de l’écusson, unies à leur naissance, divergeant postérieurement : la première ou interne, servant de bor- dure à l’écusson et ordinairement prolongée du double de celui-ei : la (1) Syst. Nat. (1758) & 4. p. 420. — Id, (1767) t, 1. p. 682. (2) Aristote (livre 5 chap. 19) avait donné le nom d'éosc) #xyn (qui mord fortement) à un insecte provenaut d'un vers qui se métamorphose, après s'être formé dans la racine du chou. Gaza a traduit Le uom grec par la dénomination latine Mordella, qui a été appliquée aux Coléoptères de ce genre, quoiqu'ils soient vraisemblablement différents de ceux mentionnés par le célèbre précepteur d'Alexandre, 328 LONGIPÈDES. deuxième, plus courte, tantôt paraissant ne faire qu'un avec la pre- mière et conslituer avec elle une sorte d’arc couvrant presque la moi- tié de la largeur de la base de chaque élytre, tantôt formant avec la première l’image d’un V renversé : la troisième, ponctiforme ou ovale, située sur le milieu de l'élytre, vers le cinquième ou un peu plus de la longueur de celle-ci: la quatrième, plus petite, rapprochée du bord externe, vers le quart de la longueur des étuis; les cinquième el sixième, constituant avec leurs pareilles une rangée transversale en arc dirigé en devant : la cinquième, ordinairement la plus grosse, ovale, rapprochée de la suture, vers les trois septièmes de la longueur de celle-ci : la sixième, ovale ou ponctiforme , souvent plus petite, plus postérieure de la moitié environ de sa longueur, située entre la cinquième et le bord externe : la seplième arrondie, placée sur le milieu de chaque élui, un peu avant les trois quarts de la longueur de ceux-ci. Mordella 42-punctata, Rossi, Faun. ‘etrusc. t, 1, p. 243. 601. pl. 4. fig. 4. — Id. éd. Hecw. t, 1. p. 299, GO!. pl. 4. fig. 4. — OLiv. Enlum. t. 3. n° 64. p. 5. 3. pl. 1, fig. 3. a, b, c, d.— Late. Hist, nat, t. 10. p. 416. 3. — Scnônu. Syn.ins. t. 3. p. 84. 6.— L. Reotenp. Faun.aust. p. 615. Aordella muliipunctala, Tnosr, KI. Beytr, p. 27. 283. Variations (par défaul). Var. A. Elytres marquées seulement de quatre taches subponctiformes. de duvet blanc (en ne comptant les deux de lu base que pour une seule). Obs. Ordinairement ce sont Les quatrième et sixième qui font défaut; quelquefuis les deux premières et la quatrième Mordella perlata, Suurz. Geschich. d. Ins. p. 67. pl. 7. fig. 14. (la figure indique cinq taches sur l’une des élyires, au lieu de 4. } — Fuessir, Verzeich. p. 21. 402. — Herusr, i2 Bonower Naturz, t. 6. p. 481. 1. pl. 29. fig. 1. {. où Kurz. Enleit. t. 4, p. 181. 4, pl. 29. fig. 1. — Gaec. Ç. Lin. Sysl. Nat. t. 1. p, 2025. 26. — Roeuer, Gen. p. 51. 86. pl. 7. fig. 15. — Goeze, Fauu. Eur. 1. 8, p. 850,6, — OLiv.Encycl. méth.t. 7. p. 740. 26. Mordella S-punctata, Scunans, Reise, 80. — 14. Faun. baic. t, 1. p. 571. 523. Var. B. Elytres ornées chacune seulement de trois taches de duvet blanc, (en ne comptant les deux de la base que pour une seule). Mordella sex-punctata, Henssr, Arch. p. 148. #4. — Zd, trad. fr, p.168. 3. — Guer. £. Lann. Syst. Nat. t. 4. p. 2024, 22, — Rossi, Faun, etruse. t. 1. p. 243. 600.— MORDELLIENS. — Mordella. 329 Id. Ed. Hguw. t. 4. p. 299. 600. — Ouiv. Encycl. méth. 1. 7. p. 340, 22. — Scuona. Syn. ins, T. 3. p. 84. 6. Long. 0,0067 à 0,0090 (3 à 4 1.) Larg. 0,0017 à 0,0030 (3/4 à 4 9/5 1.) Corps suballongé ; à fond noir ; garni d'un duvet soyeux. Tète subéchancrée ou en angle très-ouvert, dans le milieu de son bord postérieur : celui-ci, prolongé derrière la partie postérieure des yeux, jusqu’au niveau des angles antérieurs du prothorax ; ornée, à sa partie postérieure,d'une bordure d’un duvet cendré ; garnie sur le reste de sa surface d’un duvet semblable, moins rare et moiñs court sur la partie antérieure que sur celle qui la suit. Palpes et antennes, noirs : ces der- nières, prolongées environ jusqu'aux angles postérieurs : deuxième à quatrième articles plus grèles: le deuxième, plus court que le suivant: les troisième et quatrième presque égaux ; les quatrième à dixième pubescents, comprimés, dilalés et dentés au côté interne : le onzième, oblong, dilaté en are au côté interne. Prothorax avancé dans le milieu de son bord antérieur ; faiblement et obtusément arqué sur les côtés, un peu plus large aux angles postérieurs (qui sont émoussés) qu’aux antérieurs; bissinué à la base, avec la partie médiaire plus prolongée en arrière, oblusément tronquée au devant de l’écusson, près de deux fois plus large que celui-ci et étendue jusqu’au tiers ou aux deux cinquièmes internes de chaque élytre; sinué ou échancré entre ce lobe médiaire et les angles postérieurs qui sont un peu courbés en arrière, offrant vers le milieu de chaque étui le point le plus avancé de chaque sinuosité; de moilié environ plus large à la base qu'ilest long sur son milieu; convexe ; noir , garni d’un duvet court et concolore ; orné dans sa périphérie d’une bordure d’un duvet blanc cendré; paré de divers signes ou dessins d’un duvet semblable, savoir : lo deux sortes de parenthèses, unies bout à bout, de chaque côté de la ligne médiane, prolongées depuis le bord antérieur jusqu'aux trois quarts de sa longueur ; 2° de chaque côté de la première parenthèse, une bande transversale, arquée en arrière, formant avec la bordure antérieure un ovale transverse : 3° une lache poncliforme, liée à la bordure basilaire, vers chaque cinquième externe de la base : ces dessins, souvent obli- térés ou indistincts par suite de la dépilation. Ecusson presque en demi- cercle ou en triangle très-obtus et à côtés curvilignes, de moitié moins long qu'il est large à la base ; noir, garni d’un duvet concolore. Elytres a peine aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs, trois fois et demie aussi longues que lui sur les côtés; deux fois et 380 LONGIPEDES. quart aussi longues que lui sur son milieu ; sensiblement rétrécies d'avant en arrière, subarrondies chacune à l'extrémité ; une fois à une fois et quart plus longues qu’elles sont larges à la base prises en- semble; peu convexes ; noires, garnies d'un duvet concolore, ornées chacune de six ou sept taches subponcliformes, d’un duvet blanc cendré, disposées comme il a été dit. Pygidium conique, étroitement tronqué à l'extrémité; égal au moins aux deux cinquièmes ou aux trois septièmes de la longueur de chaque élytre ; noir, orné de deux taches basilaires formées de duvet blanc cendré,contiguës à la base,divergentes postérieurement; une fois environ plus long que l’hypopygium. Dessous du corps noir, garni d’un duvet concolore, avec les postépisternums et une tache à la base de chacun des côtés des arceaux du ventre, d’un duvet blanc cendré. Postépisternums obtriangulaires, rétrécis d'avant en arrière, terminés en pointe obtuse ou obtusément tronquée, deux fois à deux fois et quart aussi longs qu'ils sont larges à la base ; en ligne droite à leur bord interne avec la partie antérieure de celui-ci un peu courbée en dedans. Pieds noirs : tarses intermédiaires à peine plus longs que la jambe : troisième et quatrième articles des tarses anté- rieurs et intermédiaires un peu élargis et sensiblement bilobés au moins en dessous : branche supérieure des ongles à cinq dents appa- rentes. Cette espèce est assez rare en France. On la trouve dans les Alpes du Midi et dans quelques autres lieux. Elle a été prise dans les envi- rons de Bordeaux par M. Perroud. Os. Le dessin du prothorax est souvent plus ou moins incomplet, par suite du frottement. Les taches des élytres varient un peu de gros- seur: les quatrième et sixième sont parfois réduites à un point très-petit ou même disparaissent quelquefois ; néanmoins l'espèce est toujours facile à reconnaître à la largeur du lobe médian de la base du protho- rax, à ses ongles à cinq dents, à sa taille très-différente de la H. Gacognü, qui présente les deux derniers caractères indiqués. Elle se reconnaît mème entre toutes les espèces suivantes, quand même elle est complètement épilée, au bord postérieur de sa tête prolongé der- rière les yeux jusqu’au niveau des angles antérieurs du prothorax, et empêchant ainsi aux yeux d’être contigus au bord antérieur de ce dernier segment. AA. Yeux en parlie au moins contigus par leur bord postérieur au bord antérieur du prothorax, B. Repli des élytres au moins aussi large que chacun des postépisternums vers la moitié de leur longueur, Elytres noires, à taches guttiformes de duvet blanc. MORDELLIENS. — Alordella. 331 2. M. maculosa; Nazzex. Voire ou d'un noir brun ; pubescente. Prothorax offrant vers les trois septièmes de la base de chaque élytre le point le plus avancé de la sinuosilé ; ordinairement paré d'une bordure basilaire formée d'un duvet blanc cendré. Elytres ornées d'une trentaine de gouttelettes d'un duvet semblable ; repli au moins aussi large que les postépisternums vers lu moitié de leur longueur. Pygidium à peine aussi long que le tiers des étuis: hypopygium d'un tiers plus court que ce dernier. Mordella maculosa, Naez. Act. Uolm, (1794) p. 273. pl, fig, 4, — L. Reorens, Faun, austr. p. 613. Mordella quttata, Payr. Faun. suec.t, 2, (1798) p. 186. #. — GyLz. Ins. suec. t, 2. p. 607. 4. — [d.t.#,p. 520. — Sauce. Ins. fenn p. 486. 4. Mordella atomaria, Fas. Syst. Eleuth.t, 2. p.123. 12, — Scnoxu. Syn. ins. !, 3.°p. 85. 26. — Zerrens. Faun. lapp. p. 268. 2. — Zd.lIns. lapp. p. 165. 2, — Sreru. Man. p. 265. 4. Mordella irrorata, Trosr, KI. Beytr. p. 27. 2892, Long. 0,0033 à 0,0045 (1 1/2 à 2 1.) Larg. 0,0009 à 0,0017 (2/5 à 4/5 1.) Corps oblong ; à fond noir, garni d’un duvet soyeux. Téte faible- ment échancrée en arc dans la moitié médiaire de son bord posté- rieur; noire ou d’un noir brun, garnie d’un duvet court et obseur : bord antérieur de l’épistome et labre d’un fauve testacé. Palpes mazæillaires fauves ou en partie d’un fauve testacé, avec le dernier article d’un fauve foncé. Antennes presque aussi longuement prolon- gées que les angles postérieurs du prothorax; d'un noir brun, avec les quatre premiers articles parfois un peu moins obscurs : ces articles plus étroits que les suivants : les premier et deuxième, subeylindriques, plus épais : le deuxième, plus court que le troisième : celui-ci et le quatrième, obtriangulaires, presque égaux : les cinquième à dixième, comprimés, peu pubescents, dilatés et dentés au côté interne : le onzième, subarrondi au même côté. Prothorax un peu anguleusement avancé dans le milieu de son bord antérieur ; obtusément arqué sur les côtés ; plus large aux angles postérieurs qui sont émoussés, qu'aux antérieurs ; bissinué à la base, avec la partie médiaire plus prolongée, obtusément arquée en arrière jusqu'à la sinuosité, obtusément tronquée au devant de l’écusson qu’elle déborde de chaque côté de la moitié de la largeur de celui-ci à la base: cette partie médiaire étendue environ jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes de la largeur de chaque élytre; offrant vers les trois septièmes ou vers la moitié de 332 LONGIPÈDES. la base desdits étuis le point le plus avancé de la sinuosité, faiblement arqué en devant en dehors de ce point, c’est-à-dire sur les côtés de sa base; de moitié environ plus large à celle-ci qu'il est long sur son milieu ; convexe; d’un noir brun; garni d’un duvet brun, court et soyeux; ordinairement paré, à la base et un peu sur les côtés, d'une bordure étroite d’un duvet blanc cendré, et marqué de deux bandes longitudinales d'un duvet pareil, raccourcies en devant, situées chacune vers le tiers de la largeur et le faisant paraître en partie d'un cendré blanchâtre, marqué de trois taches d’un brun noir. Ecusson oblusément triangulaire ; une fois plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; revêtu d’un duvet cendré. Elytres un peu moins larges en devant que le prothorax à sa base; quatre fois environ aussi longues que celui-ci sur les côlés ; faiblement rétrécies d'avant en arrière; oblusément arrondies chacune à l'extrémité ; de trois quarts aussi larges vers les sept huitièmes qu’à la base ; moins de deux fois aussi longues qu’elles sont larges à la base prises ensemble; peu convexes ; noires ou d’un noir brun; garnies d’un duvet brun, court et soyeux; parsemées chacune d’une trentaine au moins de petites gouttes formées d’un duvet blanc cendré : ces taches, un peu inégales, irrégulièrement disposées: quelques-unes rangées ordinairement d’une manière sériale sur la strie juxta-suturale : quatre autres, habituellement disposées en une rangée obliquement transversale, dirigée de la moitié de la suture vers les deux tiers du bord externe. Repli au moins aussi large que les postépisternums, vers la moitié de la longueur de ceux-ci. Pygidium brun; conique , robuste, très-étroi- tement tronqué à l'extrémité ; à peine aussi longuement prolongé depuis le quatrième arceau ventral que le tiers de la longueur des étuis. Hypopygium égal aux deux tiers de la longueur du pygidium. Dessous du corps noir ou noir brun, garni d’un duvet court et brun cendré ou brun fauve. Poslépisternums oblriangulaires, terminés en pointe; en ligne presque droite ou à peine arquée à leur côté interne; deux fois à deux fois et quart aussi longs qu'ils sont larges à la base. Pieds noirs, garnis d'un duvet brun très-court: avant-dernier article des tarses antérieurs un peu plus étroit, à peine échancré en dessus. Ongles peu distinctement dentés à leur branche supérieure. Cette espèce habite les parties froides de la France. On la trouve à la Grande-Chartreuse, sur les planches, près des scies à eau, sur les troncs des arbres morts el quelquefois sur les fleurs. Oss. Le prothorax semble parfois presque entièrement noir ou d'un noir brun, ou peu distinctement paré d’une bordure basilaire cen- MORDELLIENS. — Mordella. 333 drée ; souvent les deux petites bandes longitudinales sont indistinctes : d’autres fois, au contraire, il est comme poudré de cendré par l'effet des poils duveteux de cette teinte. Les taches des élytres varient de teinte et même de nombre par la disparition de quel- ques-unes. Malgré les variations que peut offrir cette espèce, elle peut se reconnaître, même chez les individus dénudés, à la forme du lobe médian de la base du prothorax, à la brièveté du pygidium, à la longueur proportionnelle de l’hypopygium, et surtout à la largeur du repli des élytres vers le milieu de la longueur des postépister- nums. A cette division appartient l'espèce suivante, que j'ai reçue de M. le docteur Hampe sous le nom de MI. aïbo-signata. Oblongue ; noire, pubescente. Prothorax bordé de cendré à la base. Elytres ornées d'une courte ligne suturale, et chacune d'une rangée de trois taches disposées en arc de cercle depuis l'épaule jus- qu'au cinquième de la suture ; d'une autre tache près du cinquième du bord extérieur, et d’une bande (raccourcie à ses extrémités), située vers le milieu de leur longueur, formées de duvet cendré. Repli au moins aussi large que chacun des poslépisternums vers leur moitié. Pygidium à peine plus long qu'il est large à la base. #ordella albosignata (Des.) Catal. (1821) p. 73. — Jd, (1837) p.241. Long. 0,0036 (1 2/3 1.) Larg. 0,0018 (9/3 1.) Corps oblong ; noir; garni de poils soyeux, fins, couchés. Téte offrant son bord postérieur à peine prolongé derrière les yeux jus- qu'à la moitié de la largeur de ceux-ci; noire; garnie d’un duvet brun marron ou brun grisätre. Palpes obscurs. Antennes brunes ou d’un brun noir; à deuxième article court : les troisième et quatrième, grèles, presque égaux : les cinquième à dixième, dilatés et dentés à leur côté interne. Prothorax subarrondi ou très-émoussé aux angles postérieurs ; une fois environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu; bissinué à son bord postérieur, avec la partie médiaire de celle-ci plus prolongée en arrrière, en arc très-obtus ou obtusé- ment tronqué au devant de l’écusson, qu’elle déborde de chaque côté de près de la moitié de sa largeur, étendue jusqu’au tiers interne des élytres, subarrondie à ses angles postérieurs ; offrant le point le plus marqué des sinuosités en angle très-ouvert, correspondant aux deux 334 LONGIPÈDES: cinquièmes internes de la largeur de chaque élytre, à peu près en ligne transversalement droite, en dehors de chaque sinuosité ; déprimé au devant de chacune de celles-ci; convexe ; noir, garni de poils soyeux, bruns ou d'un brun fauve ; orné à la base et un peu sur les côtés d’une bordure étroite cendrée ou d’un cendré fauve. Ecusson en triangle obtus, près d’une fois plus large que long ; garni de poils cendrés. Elytres faiblement rétrécies d'avant en arrière ; obtusément arrondies chacune à l’extrémité ; deux fois ou deux fois el un sixième plus longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble; peu convexes; noires; garnies de poils soyeux, couchés, concolores; ornées d’une courte ligne suturale, de quatre ou cinq taches, et d’une sorte de bande raccourcie, formées d’un duvet blanc cendré : la ligne suturale, étroite, prolongée environ jusqu'au cinquième de leur lon- gueur: trois ou quatre lignes courtes, disposées en arc de cercle, depuis l'épaule jusque vers la suture, vers le cinquième ou le quart de leur longueur : la ligne ou tache humérale paraissant tantôt unique, tantôt divisée en deux ; offrant en outre près du bord externe, vers le cinquième de leur longueur, une tache subponctiforme : la bande, située vers le milieu de leur longueur ou peu après, échancrée dans son milieu, raccourcie à ses deux extrémités, paraissant composée de deux taches ovalaires ou subarrondies unies ensemble. Repli au moins aussi large que chacun des postépisternums vers la moitié ou les quatre seplièmes de la longueur de ceux-ci. Pygidium conique , robuste, en triangle presque équilatéral ou d’un sixième plus long qu’ilest large à la base; terminé en pointe très-étroitement tronquée ; noir, garni à la base de poils cendrés ; dépassant d’un cinquième à peine de sa longueur l’hypopygium. Dessous du corps noir ; garni d’un duvet brun fauve ou brun grisätre. Postépisternums rétrécis d'avant en arrière; terminés en pointe; un peu arqués à leur côté externe ; trois fois et demie environ aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds noirs; pubescents : hanches postérieures subparallèles au bord du premier arceau jusqu'aux deux tiers externes de l’espace compris entre la ligne médiane et le bord extérieur, de moilié environ plus longues près de celui-ci que l’espace compris entre leur partie postéro-externe et le bord postérieur du premier arceau ventral. Paris : la Styrie. BB. Repli des élytres à peine égal à la moitié de la largeur des postépisternums, vers la moitié de ia longueur de ceux-ci. C. Elytres noires, ornées de divers signes d’un duvet blanc, flave ou cendré. MORDELLIENS. — Mordella. 335 3. M. Gacognii; Muisanr. Corps noir ou d'un noir bleuûtre : pubescent. Téle ef prothorax revétus d'un duvet blanc cendré. Elytres ornées de divers signes d'un duvet semblable : 1° une tache ou bande basi- laire, étendue depuis la suture jusqu'au calus, couvrant le tiers de la suture,bidentée à son bord postérieur, enclosant dans son milieu une pupille noire:2° une lanière naissant de l'épaule, prolongée jusqu'aux deux cinquié- mesou à la moitié de leur longueur: 3° deux taches elliptiques, soit isolées, soit unies en forme de bande courte, vers les trois cinquièmes de leur longueur : 4° une bordure suturale n’atteignant pas l'extrémité. Antennes noires. Post- épislernums tronqués à l'extrémité. Ongles à cinq dents. g'. Tibias antérieurs légèrement arqués. Pygidium au moins aussi long que la moitié des élytres. 9. Tibias antérieurs droits. Pygidium un peu moins long que la moitié des élytres. Mordella Gacogni, E. Mursanr, in Ann. de la Soc. Linn. de Lyon (1850-52) p. 49. — Mocsanr, Opuscules entomol, 1°r cahier p. 57. Long. 0,0067 à 0,0100 (3 à 4 1/21.) Larg, 0,0022 à 0,0033 (1 à 4 1/21.) Corps assez (7) ou médiocrement (9) étroit ; à fond noir, garni de poils soyeux et couchés. Téte échancrée dans le milieu de son bord pos- térieur : celui-ci, à peine prolongé jusqu’à la moitié du bord postérieur des yeux; noire, garnie d’un duvet cendré, légèrement doré. Palpes maæxillaires à deuxième et troisième articles fauves ou d’un brun fauve ; le dernier, noir. Antennes prolongées à peine jusqu'aux angles posté- rieurs du prothorax; noires ; pubescentes ; à deuxième article subcy- lindrique, assez épais, plus court que le troisième : les troisième et quatrième, plus étroits que les suivants, peu élargis de la base à l'extrémité : les cinquième à dixième, comprimés, dilatés et dentés au côté interne : le dernier, rétréci vers l'extrémité. Prothorax angu- leusement avancé dans le milieu de son bord antérieur ; à peu près de la largeur de la tête en devant; arqué sur les côtés, offrant vers la moilié de ceux-ci sa plus grande largeur; un peu plus large aux angles postérieurs, qui sont courbés en arrière, qu'aux antérieurs; bissinué à la base, avec la partie médiaire plus prolongée en arrière, obtusément tronquée au devant de l’écusson , qu’elle déborde de chaque côté, de une fois à une fois et demie la largeur de celui-ci à la base, étendue jusqu’au tiers de la largeur de chaque élytre ; offrant 356 LONGIPÈDES, vers les trois quarts de la larceur de celles-ci, à partir de la suture, le point le plus avancé de chaque sinuosité ; de deux tiers ou de trois quarts plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; convexe ; noir ; garni de poils fins, soyeux, couchés, d’un cendré luisant ou légèrement doré, laissant comme dénudées ou de couleur foncière, trois taches noires : l’une, sur la ligne médiane, élargie d'avant en arrière, prolongée depuis la moilié ou le cinquième de sa longueur, plus rarement depuis la base , jusque près du bord postérieur : chacune des autres, subarrondie ou ovalaire, située, vers les trois cinquièmes de sa longueur, entre la précédente et le bord externe, parfois très-réduite ou peu marquée. Ecusson en triangle presque équilatéral ; revêtu d’un duvet cendré, légèrement doré. Elytres à peine aussi larges en devant que le prothorax à sa base; quatre fois environ aussi longues que celui-ci sur les côtés; deux fois et demie aussi longues que ce dernier sur son milieu; graduellement rétrécies jusqu'aux sepl huitièmes, subarrondies chacune à l'extrémité ; deux fois (/) ou un peu moins de deux fois (9) aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble; presque planes ou peu con- vexes ; marquées d’une fossette humérale; noires , garnies de poils soyeux, fins et couchés, de mème couleur; parées chacune de divers signes formés de poils ou d’un duvet blanc cendré, savoir : 1° une tache ou sorte de bande basilaire, étendue depuis la suture jusqu’à la fossette humérale ou jusqu’au côlé interne du calus huméral, couvrant sur la suture le tiers antérieur de celle-ci, à peine prolongée jusqu’au: quart de leur longueur à son angle postéro-externe, ordi- nairement bidentée dans la moitié interne de son bord postérieur, enclosant dans son milieu une pupille noire, couvrant du quart environ à la moilié de la largeur des étuis, à peu près aussi rappro- chée de la base que de la suture : 2° une sorte de lanière ou bande étroite, naissant de l'épaule, couvrant jusqu'au sixième ou au cin- quième du bord externe, dont elle s'éloigne ensuite subgraduellement, prolongée jusqu’à la moitié de leur longueur, vers les trois cinquièmes de leur largeur à partir de la suture: 3° deux taches elliptiques, oblongues ou subponceliformes, parfois isolées, surtout chez le ,4, souvent réunies el constituant alors une sorte de bande transversale, raccourcie à ses deux extrémités, c’est-à-dire n’arrivant ni à la suture, ni au bord externe, située vers les trois cinquièmes de leur longueur, plus ou moins fortement échancrée ou entaillée dans le milieu de ses bords antérieur et postérieur : 4° une bordure suturale confondue d’abord avec la bande basilaire, réduite ensuite au rebord, jusqu’à MORDELLIENS. — Mordellu. 047 la bande transversale, un peu moins étroile après celle-ci, n'arrivant pas à l'extrémité. Repli égal environ à la moitié de la largeur des poslépisternums, vers la moilié de la longueur de ceux-ci. Pygidium allongé en cône, à pointe tronquée ou obtusément lronquée à l'extré- milé ; de moitié au moins (7) ou près de moilié (9 } aussi long que les élylres ; noir, à base cendrée. Dessous du corps noir, luisant ; garni de poils soyeux, noirs, sur la majeure partie de sa surface, d’un cendré légèrement doré à la base du médipectus, sur les postépister- nums, sur la partie médiaire des hanches postérieures, sur la moilié antérieure du bord externe des arceaux du ventre, et à la base de chaque arceau, entre la tache latérale et la ligne médiane. Postépister- nums rétrécis d'avant en arrière, tronqués à l'extrémité ; aussi larges à celle-ci que la moitié de leur base ; en ligne droite à leur côté interne ; près de quatre fois aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds noirs ; garnis d’un duvet soyeux, cendré sur les cuisses, sur les jambes antérieures au moins et ordinairement à la base des tarses : jambes postérieures poncluées sur leur arèêle dorsale : éperons desdites jambes, noirs : branche supérieure des ongles armée de cinq ou six fortes dents. Cette belle espèce, la plus grande de celle de notre pays, a été découverte en 1851, dans les environs de Lyon, par mon ami M. Gacogne à qui je l'ai dédiée. Elle a également été prise, dans le même été, près de Digne, par M. Perroud et par mon fils l'abbé Victor Mulsant. La belle collection de M. Reiche en possède un exemplaire provenant des Pyrénées ; je l’ai vue aussi dans celle de M. de Marseul. Oss. Elle se distingue de la 1. 12-punctata par le bord postérieur de sa tête prolongé à peine jusqu’à la moitié interne du bord postérieur de ses yeux ; par le dessin de ses élytres: par ses éluis proportionnelle- ment plus rétrécis; par sa taille. Elle s'éloigne généralement de toutes les suivantes avec lesquelles elle a quelque analogie, par sa grandeur ; par ses antennes entièrement noires ; par ses poslépisternums obtusément tronqués à l'extrémité , en ligne droite à leur côté interne, elc. Voici la description de sa larve : Lanve suballongée ; hexapode; de douze anneaux, non comprise la tète ; presque d’égale largeur depuis le premier jusqu’au dixième; mé- diocrement convexe. Téle d'un tiers au moins plus étroite que le premier segment ; perpendiculaire ou inclimée; convexe sur sa par- tie postérieure; païsemée de poils indistincts à la vue: d'un blane Annales de la Société Linnéenne. 22 338 LONGIPÈDES. inégalement roussätre ; rayée d’une ligne longiludinalement médiaire, naissant du bord postérieur, prolongée jusqu'à la partie antérieure du front. Labre apparent. Mandibules fortes ; larges ; d’un rouge tes- tacé à la base, noires et cornées à l'extrémité. Mächoires et menton prolongés à leur partie basilaire à peu près jusqu'au bord antérieur du premier segment : les mâchoires à un lobe, coriace à l'extrémité, garni à son côté inlerne de poils en partie spinosules. Palpes maæil- laires assez courts ; coniques ; composés de trois articles. Palpes labiaux coniques ; de deux articles. Antennes situées après la base des mandi- bules ; courtes, composées de quatre articles en partie rétractiles : le dernier, terminé par une ou deux soies. Yeux représentés par trois points noirs, disposés sur une ligne longitudinale commençant au bord externe postérieur de la base des antennes. Corps d’un blanc livide; marqué d’une ligne longitudinale médiaire: à premier anneau ou prolhoracique, en ovale transverse ; deux fois et quart aussi large que long, à peu près aussi grand que les deux suivants réunis; offrant de chaque côté de sa partie médiaire, près du bord postérieur, deux espaces presque indistinclement ruguleux, souvent jaunâtres; anneaux suivants offrant des sections assez marquées sur les côtés; montrant chacun jusqu’au onzième , entre la ligne médiane et les côtés, un point paraissant pouvoir se relever en saillie à peine distinctement tuberculeuse, pour servir à la progression de l’animal : les quatrièine à dixième segments offrant sur les côtés une sorte de bourrelel longi- tudinal : les onzième et douzième, graduellemenl rétrécis; presque en forme de cône : le douzième terminé en pointe noire, cornée, faiblement courbée en haut et bifide à son extrémité , hérissé vers sa base de poils, qui se transforment graduellement vers l’extrémité en aspérités cornées ou subcornées, de couleur brune : ce dernier segment muni en dessous d’une partie exsertile, pour faciliter les mouvements de l'animal. Dessous du corps plus livide que le dessus; offrant sur la plupart des anneaux abdominaux une partie transverse un peu sail- lante ou susceptible de le devenir plus ou moins pour favoriser la progression : partie proslernale oblriangulaire , garnie de poils assez fins. Pieds coniques: courts ; composés de quatre pièces : la dernière dépourvue d'ongles el terminée par quelques poils. Sfigmales au nom- bre de neuf paires : la première ou thoracique, moins petite, située à la partie antéro-externe de la base de la deuxième paire des pieds, sur les limites des premier gt deuxième segments et sur le bord inférieur de la ligne longitudinale servant à séparer les arceaux supérieurs MORDELLIENS. — Mordellu. 339 des inférieurs : les autres sur les quatrième à dixième arceaux, au- dessus de la boursouffiure qui forme une sorte de bord latéral. Cette larve a été prise en assez grand nombre, par M. Gacogne et par moi, dans les parties pourries d’un peuplier mortet couché sur le sol, dans les environs de Givors (Rhône). Vers le commencement de juin elle se change en nymphe, et, dix à quinze jours après, en in- secte parfait. 4. M. faseïata ; Fasricius. Noire, pubescente. Elytres ornées d'une bordure suturale étroite, et chacune de deux bandes transverses formées d'un duvet cendré, parfois cendré mi-doré. La bande antérieure, basilaire, enclosent ordinairement une pupille noire, oblique ; soit entière à son bord postérieur, soil raccourcie au côté interne de ce bord, soil formée de lignes courtes et isolées. La postérieure, couvrant de la moitié aux deux tiers de leur longueur, soil transverse, soit raccourcie à ses extrémités. Bord de la téte prolongé derrière les yeux jusqu'à la moilié de la largeur de ceux-cr. Antennes en partie testacées à la base. Erar Noruar. Elytres noires, garnies sur une partie de leur surface de poils de même couleur, fins, soyeux et couchés; ornées chacune d’un duvet cendré, cendré flavescent où cendré mi-doré, constituant une bordure suturale et deux bandes transversales sur chaque élytre : la bordure suturale prolongée à peu près jusqu'à l’extrémité ou pres- que jusqu'à elle, deux fois environ plus large, sur chaque élytre, que le rebord sutural entre la première el la deuxième bande, rétrécie plus ou moins après celle-ci et parfois raccourcie à son extrémité. La bande antérieure, couvrant la base, le tiers ou parfois les deux cin- quièmes de la suture, le cinquième environ de la longueur du bord externe, plus longuement prolongée en arrière à son bord postérieur, vers les deux cinquièmes de la largeur de chaque élytre à partir de la suture, anguleuse dans ce point et souvent munie en outre d’une dent près de la suture ; enclosant une pupille noire, soit presque d’é- gale largeur, soit ovalaire ou plutôt piriforme , naissant près de la base, vers la moitié ou un peu plus de la largeur de chaque étui, mais anguleusement dilatée jusqu'aux trois cinquièmes ou aux deux tiers de la largeur de ceux-ci, vers le tiers de la longueur de son bord externe, obliquement dirigée de dehors en dedans, convergeant vers le neuvième ou le huitième de la suture, dont elle reste aussi distante que de la base. La bande postérieure, couvrant depuis la moitié jus- qu'aux deux liers ou un peu plus de leur longueur , ordinairement 340 LONGIPÈDES. un peu ou à peine isolée de la bordure sulurale, transversalement ou presque transversalement étendue jusqu'aux sepl huitièmes ou huit neuvièmes de la largeur, habituellement entaillée à son bord antérieur près de la bordure sulurale, souvent brièvement denticulée vers cha- que extrémité de son bord postérieur ou entaillée dans le milieu de celui-ci. Partie perpendiculairement déclive de leur bord externe, garnie d’un duvet cendré ou cendré mi-doré, consliluant une sorte de languette, dirigée en arrière, liée en devant à la bande basilaire. Mordeila aculeata, var. Lixx. Faun. suec. p. 228. 832, — Zd. Syst. Nate 1, 1. p. 632. 2. var. — Pova, Ins. Mus. græc, p 47. var, — Surrz. Kennz. d, Ius. p. 77. pl. 7. fig 46. a.— De Viuc. C. Laws. Entom. 0 4, p. 406. 2, var. La Mordelle striée à points, Georr. Hist. abr. t, 1. p. 354, 2. Wordella fasciata, Fasr, Sys. entom. p. 263. 6.— 74. Spec. ins. t. 4. p 333.8. — ld. Mautt. 1. p. 218. 12. — Id. Eur, syst. t. 1, 2. p. 118. 2. — [d. Syst. Eleuth. 1. 2. p. 122. 3. — Scuaërr. Icon, pl. 127, G9.7.— Hsnpsr, in Fursscy's Arch.p 148. 9, — Id. trad. fr. p. 167. 1. — Guec. C. Linx. Syst. Nat. t, 1. p. 2023. 16. — Rossi, Faun. etr, t, 1 p. 243. 599. — Jd. éd. Hezw. t. 4. p. 298. 599. — On. Eacgcl. méth.t, 7. p. 738. 12. — [d Eutom. t 3, n° 64.p. 4, 2. pl. 1. fig. 2. à, b. — 24. Nouv. Dict, d’Eist nat. 1818) t. 21. p 364. — Pawz. Eutom, germ. t. 1. p.212. 2. — Cuv. Tabl. élém. p. 548. — Braun, Ins. Kal. t. 1. p.155. 499. — Mans. Enton. brit. p. 488. 2, — Sonrang, Faun. boic. t 4. p, 572.724, — Tnosr, RI. Beytr. p. 27, 280. — Waccr. Fann. par. t, 4. p. 474. 5. — Ticnv, His! nat. 1.7. p. 232. — Lara. Hist, nat. t. 10. p. 415, 2. pl. 94. fig. {. — Sononu. Syn. ins. & 9. p S3. 5 — Lavarck, Anim, s. vert, t, 4. p. 425, 2, — Samoueue, The eutomol. usef, p. 60. 197. pl. 4. fig. S. — DuuéuL, Dict, des sc. nat. L 32, p. b15. 2. pl. 15 livr. ou cah, 13. fig. 5. — Fiscuer, Entomogr. t. 1. p. 292. 5, — Mucs. Lettr, & 2, p. 294, 2, — Srepu. [llustr, t 5. p. 50. 10. — {d. Man. p. 384. 2621. — Cuaris, Bril. entom. & 11.463 — Wassrwoop, Introd tu the mod, class. p. 292. pl. 36. fig. 6. 7 détails. — De Casrezn. Hist. nat. t. 2. p. 265. £. — L. Dur. Excurs. p. 72. 452. — Lucas, Explor. p. 3835 996.— L. Reotexe. Faun. austr, p. 61%. — Gercer, Verz. (1948) p. 201, 5. — Puneu. Mém. de PAcad, de Stock. (1849), p. 222. — Kusren, Kaef, Enrop. 9. 59. Mordella iriformis, Fourcn. Entom. paris tt, 4, p. 161, 2. — Ji: Virrens, G. Lin: Entomol 1, 4. p. 408. 8. Ogs. La plupart des descriptions ci-dessus ne mentionnent pas la pupille noire de la bande antérieure des élytres. Long, 0,0056 à 0,0090 (2 1/2 à 4 1.) Larg. 0,0015 à 0,0026 (2/3 à 1 1/5 1.) Corps suballongé ; peu (2?) ou médiocrement (7) étroil ; à fond noir ou d’un noir brun. 7éle en angle irès-ouvert à son bord posté- MORDELLIENS. — Aordella. 341 rieur ; garnie de poils fins, couchés, soyeux, cendrés ou mi-dorés à certain jour. Palpes maxillaires habituellement d’un brun noir, parfois fauves où d’un fauve teslacé sur leurs articles intermédiaires, plus rarement fauves, avec l'extrémité brune. Antennes prolongées environ jusqu'aux angles postérieurs du prothorax; pubescentes; noires ou brunes, avec les trois Ou quatre premiers arlicles et une partie basi- laire des suivants jusqu'au septième, d’un fauve lestacé ou Lestacés, quelquefois avec les deuxième à quatrième bruns ou obscurs à l'extrémité, et les suivants entièrement noirs ou d'un noir cendré : à deuxième article plus court que le suivant : les troisième et quatrième presque égaux, au moins aussi longs que le suivant: les cinquième à dixième plus larges, comprimés, dentés au côlé interne : le onzième oblong. Prothorax anguleusement avancé dans le milieu de son bord antérieur ; à peine arqué sur les côtés; bissinué à la base, avec la partie médiaire plus prolongée en arrière, obtusément tronquée ou subarrondie, débordant l’écusson de chaque côté, de près de la moilié de la largeur de celui-ci ; offrant vers les trois cinquièmes de la largeur de chaque élytre le point le plus avancé de ses sinuosités; à peine courbé en arrière ou presque en ligne lransversale droile en dehors de chaque sinuosilé; près d’une fois plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; convexe, noir, couvert d’un duvet cendré ou cendrée mi-doré, plus serré sur les côtés et surtout à la base; offrant souvent les traces plus ou moins distinctes d'une bande longitudinale peu nettement limitée, et, de chaque côté de celle-ci, d’une tache ‘subar- rondie, obseures. £ceusson rétréci d'avant en arrière, obtusément tronqué à l'extrémilé: plus large à la base qu'il est long sur son inilieu ; noir, revèlu d’un duvet cendré mi-doré. Élytres près de quatre fois aussi longues que le prothorax sur ses côlés ; rétrécies d'avant en arrière ; à peine aussi larges vers les cinq sixièmes de leur longueur que les deux tiers de leur base; deux fois (2) ou deux fois et quart (7) aussi longues qu'elles sont larges à la base (prises ensemble) ; obtusé- ment arrondies à l'extrémité ; peu convexes ; noires ; garnies d’un duvet soyeux et concolore sur une partie de leur surface ; ornées d’un duvet cendré mi-doré constituant une bordure suturale, et, sur chacune,de deux bandes, comme il a été dit. Repli aussi large que le tiers des postépisternums, vers le milieu de la longueur de ceux-ci. Pygidium conique, aussi long que la moitié environ (Z) ou les deux cinquièmes (9) d'une élytre; noir, avec la base cendrée. Dessous du corps noir ou d’un noir brun, revèêlu d'un duvet cendré mi-doré, avec l'extrémité de l'hypopygium el souvent quelques autres parties 542 LONGIPÈDES. obscures ou noires. Postépisternumsrélrécis d'avant en arrière,lerminés en pointe parfois un peu obtuse ; un peu arqués à leur côté interne ; deux fois (2) à deux fois et quart (77) aussi longs qu'ils sont larges à la base. Pieds noirs ou d'un noir brun, garnis d’un duvet cendré mi- doré : jambes et tarses des pieds postérieurs sans hachures. Cette espèce paraît commune dans toutes les parties de la France. On la trouve sur divers arbres morts ou déssechés tels que chènes, peupliers, saules, et sur diverses fleurs, principalement celles en om- belles. Oss. Elle offre des variations nombreuses. 1° Sous le rapport de la couleur : Les antennes ont ordinairement leurs trois premiers articles testacés, ou d’un fauve ou flave testacé ; quelquefois plusieurs des articles suivants ou même les sept premiers articles sont de Ia même couleur, avec les trois ou quatre derniers de ceux-ci bruns à l'extrémité; d’autres fois, au contraire, les trois premiers arlicles ne présentent la couleur testacée que sur une partie de leur longueur, et les suivants sont bruns ou noirätres. Les palpes maxillaires se montrent quelquefois testacés ou d’un fauve leslacé, avec l'extrémité ou la dernière moitié du dernier article, noire ou brune. Les fibias antérieurs sont parfois entièrement testacés et quelquefois d’autres parties des mêmes pieds ou des suivants, paraissent se rappro- cher plus ou moins de la mème teinte. Les éperons des libias postérieurs, ordinairement teslacés, se mon- trent parfois obscurs ou bruns. 2» Sous le rapport du dessin : Le prothorax est souvent assez densement garni de poils couchés, soyeux, cendrés, ou d’un cendré tirant sur le fauve, le flavescent ou le mi-doré, et dont la teinte varie suivant la manière dont on regarde l'insecte. Ordinairement, ce segment prothoracique offre sur la sur- face trois régions ou sortes de taches obscures : l’une, sur la ligne médiane ; une autre, de chaque côté de celle-ci; d’autres fois les poils cendrés sont moins apparents, si ce n’est à la base et sur les côtés. Les élytres offrent des variations plus remarquables : Variation des élytres (par défaut). Var. «. Bande antérieure des élylres très-incomplèle, réduite à une fache scutellaire obtriangulaire, et à une ligne longitudinalement oblique, MORDELLIENS. — Mordella. 343 naissant vers l'épaule et prolongée jusqu'à la seconde bande ou presque jusqu'à la seconde bande, qui elle-méme est raccourcie. Mordella briantea, (Vivra), Couoscr, De Coleopt. nov, ac rarior. p. 28, 60. — Virra, zalal. (1844) p. 49. . Var. 8. Bande antérieure des élytres incomplète, non prolongée jus- qu'à la suture ou à la bordure suturale, dans le tiers ou plus de son bord postéro-interne, laissant ainsi la pupille incomplètement elose dans cette partie. La seconde bande est le plus souvent aussi alors raccourcie. Mordella fasciolata, Rossi, Mauliss. 1. 2. 1403, 68 ? Mordella fasciata, Var. fB. Scuônm. Syu. ins. 1, 3, p. 84? Mordella interrupta, À. Cosra, Faun. del Regn. di. Napol. (Mordellidées) p. 43. 20. fig. 5. (rype), 3. pl. Oss. La bande antérieure peut être ainsi incomplète par deux causes très-différentes : 1° par suite de dépilation, quand les poils ont élé enlevés par le frottement : 2° par changement de couleur, quand les poils cendrés qui forment cette bande ont élé en partie remplacés par des poils obscurs.Dansle premier cas, l’état incomplet est acciden- tel : dans le second, il constitue une variété. On trouve si communément toutes les transitions entre cet état in- complet et l’étal normal, qu'il est difficile de considérer la A7. inter- rupla comme constiluant une espèce particulière. Le duvet est souvent d’un cendré rougeäire ou presque doré. Var. y. Bande antérieure incomplèle, au moins dans sa partie posté- rieure, el formée de trois courtes lignes longitudinales isolées les unes des autres ; la plus externe, naissant de l'épaule où elle se lie avec l'espéce de languetle de duvet située sur la partie déclive des élytres : cette ligne humérale se prolonge jusqu'au cinquième ou au quart de la longueur des éluis, en obliquant en dedans : la médiaire naît au niveau de la moitié de la longueur de la précédente et se prolonge plus qu'elle en arrière, de la moitié de sa longueur : la plus interne, naissant à peu près sur la même ligne que la médiaire est un peu plus courte surtout en arrière et se lie ordinairement à la bordure suturale. La bande postérieure est plus ou moins isolée de la bordure suturale, et paraît souvent formée de quelques lignes longitudinales courtes, unies entre elles. Quelquefois la ligne humérale s'étend à la base jusqu'à l'écusson ; 341 LONGIPÈDES. d’autres fois il ne reste de la bande basilaire qu’une lache scutellaire obtriangulaire et les trois lignes longitudinales ci-dessus indiquées. Var. . Semblable à la précédente, mais offrant de plus les élytres dépourvues de bordure suturale après la bande basilaire. Mordella coronata, À. Cosra, Faun, del Regn. di Nopol. (Mordellidées) p. 11. 1. pl. 90. fig. 2. (type). Dans l'exemplaire typique obligeamment communiqué par M. Costa, la bande antérieure est réduite, comme chez divers exemplaires de la variété précédente, à une lache scutellaire obtriangulaire et aux trois sortes de lignes indiquées ; ces lignes sont nettement limitées et par- failement isolées les unes des autres. La bordure suturale manque après la tache scutellaire. La bande postérieure raccourcie à ses deux extrémités est formée de deux ou trois lignes longitudinales courtes, inégales, unies ensemble. Dans la collection de notre ami M. Guillebeau, nous avons vu un exemplaire semblable, trouvé dans nos environs: un autre, chez lequel la bordure suturale existait, el qui se rapportait ainsi à la va- riélé précédente. Chez quelques auires exemplaires, soit pris par moi, soit observés dans les cartons de divers entomologistes, les lignes cons- tituant la parlie postérieure de la bande antérieure, distinctes encore, se lient plus ou moins entre elles, et l’on arrive ainsi insensiblement à l’état normal de la }1. fasciata, chez laquelle cette partie de la bande de devant indique seulement par le prolongement en arrière du mi- lieu de son bord postérieur la position de la ligne médiaire, qui s’est ici complètement unie à ses voisines. La A1. coronata a, en général, une laïlle avantageuse , mais qui ne dépasse pas celle des plus grands individus de la A]. fasciata, avec laquelle elle a tant de ressemblance sous le rapport de tous les autres caractères spécifiques, même sous celui du prolongement de la tête derrière le bord postérieur des yeux, qu'il est diflicile de l'en #loisner. Si, comme je le suppose, elle n’est qu'une variation de l’état nor- mal de la 1. fasciata, elle en est une variété très-remarquable; si on voulait la considérer comme constituant une espèce distincte, il serait difficile d'établir des limites entre elle et la fascrata. Mais la 7. bucephala ne montre--elle pas aussi que le duvet cendré s'étend on se restreint, de même que la couleur, de manière à modi- MORDELLIENS. — Mordella. 345 fier d'une manière plus ou moins remarquable le dessin qu'il forme chez les divers individus d’une même espèce ? Var. <. Bande antérieure semblable à l'état normal ou rapprochée de lui. Bande postérieure isolée de la bordure suturale, plus ou moins rac- courcie à ses extrémilés. Ogs. Peut-être faut il rapporter à cette variété la : M, bipunctata, (Deseax) Catal. (1821) p. 73. — Genuar, Species inseeL. p. 170, 280, — Id, Faën. ins. Europ: 13.192. qu'on ne voit plus figurer dans les catalogues nouveaux; cependant ses antennes noires paraissent l’éloigner de la A1. fasciata. Variations des élytres (par exces), U [ Var. {. Bandes à l'état normal ou un peu développées en excès ; élytres offrant en outre une rangée sériale de trois & cinq points formés par un duvet cendré ; cette série, longitudinalement oblique, prolongée depuis la partie postéro-externe de la bande antérieure, jusqu'au bord antérieur de la deuxième bande, vers les deux cinquièmes ou la moitié de la largeur des étuis (M. seriato-guttata). Var. x. Bandes des élytres plus développées que dans l'état normal, moins nellement limutées ; l'antérieure, enclosant une pupille plus restreinte (parfois subarrondie ou presque carrée, chez quelques individus ; mais per- mettant, chez d'autres, de distinguer plus ou moins facilement la direction oblique que présente la pupille à l'état normal) ; sans traces de dents ou de prolongements anguleux à son bord postérieur : la seconde bande, égale- ment un peu plus développée dans le sens de sa longueur, peu nettement arrélée dans ses contours, sans traces de dents ou d'échancrure à ses bords antérieur el poslérieur, couvrant toute la largeur de chaque élytre. (M. subcæca). Le duvet de ces bandes est ordinairement cendré ou cendré blan- châtre, c’est-à-dire semble pâlir à mesure que le duvet s'étend, comme il devient souvent plus coloré, plus brillant, plus doré, chez diverses variétés de la M. interrupta. Var. 4. Semblable à la variété précédente ; mais offrant de plus la bande antérieure unie à la suivante sur les côtés des élytres. 346 LONGIPÈDES. Var. «. Bandes des élytres longitudinalement assez développées pour s'unir de manière à ne laisser entre elles qu'un espace vague ou presque nul, moins densement garni de duvet : la bande antérieure sans traces de pupille. Mordella aculeata, Pova, Insect, Mus,. gracc. p. 47.1. var 6? Mordella villosa, Scuraxr, Enum. p. 228. 428? Mordella murina, Meresr, Archiv, p. 148. 3 ? — Id. trad, fr. p. 167. 2 ? — Guec. C. Lin. Syst. Nat. t. 4. p 2024. 21? Mordella fasciata, var. y. Scuonu. Sya. ins. t, 3, p. 84. 5? Chez cette variété, le quart ou le cinquième postérieur des élytres n’est pas couvert de duvet cendré, caractère qui la distingue de la AL. sericea. Chez toutes les variétés précédentes, la partie postérieure de la tête s’avance derrière les yeux jusqu'à la moitié au moins de la largeur de ces organes, caractère qui est un des traits les plus saillants de la A. fasciata, et la bande postérieufe des élytres commence vers le milieu de la longueur de celles-ci. La M. aurofasciata (Vixa), Comorrr, De Coleopt. nov. ac rarior, p- 29, 61. — (Virva)), Catal. (1845) p. 49), semble se rattacher à l’une des variélés de cette espèce, chez laquelle le pigmentum n’a pas eu le temps de se développer. Voici, au resle la description donnée par M. Comolli : Fusco-picea, pubescens, elytris rufo-castaneis, macula magna bumérali arcuata maculaque postica suturali flavo-sericeis; ore, antennis, tibiisque ferrugineis. Caput nigrum, sericeum, ore pallido ; antennae graciliores lividae ; thorax fuseus holoscericeus ; elytra rufo-castanea, macula magna arcuato basin versus aliaque irregulari pone medium flavo-sericantibus ; corpus pedesque fusco-picea sericea Libiisque dilutioribus. La Mordella basalis de M. Achille Costa, se rapproche de la fasciata. Elle peut être caractérisée ainsi : Noire, à pubescence soyeuse ; cette pubescence concolore, sur la majeure parle du dessus, d'un brun ou marron purpurescent sur les côtés et à la base duprothorax, sur l'écusson et à la base des élytres : celles-ci ornées en outre d'une bordure suturale très-étroite, d'une tache humérale courbée vers la suture, et d'une bande transverse raccourcie vers la moitié de leur longueur, formées d'un duvet semblable. Dessous du corps orné sur la poitrine et sur la MORDELLIENS. — Mordella. 347 base du ventre d'un duvet cendré argenté. Pygidium conique, terminé en pointe obtuse, presque égal à la moilié d'une élytre. Mordella basalis, Aca. Costa, Faun. del Regn di Napol. (Mordellidées) p. 13. 4. pl, 21. fig. 1. (suivant le type). Long. 0,0039 (1 3/41.) Larg. 0,0015 (2/3 1.) Oss. On retrouve ici dans la bordure basilaire des élytres et dans la tache humérale se dirigeant vers la suture qu’elle n’atteint pas, la disposition de l'espèce de bande basilaire qui chez la fasciala enclot une pupille noire et oblique. La bande transverse et raccourcie à ses deux extrémités, dont les étuis sont parés vers la moitié de leur lon- gueur, montre encore toute l’analogie qu’a la A]. basalis avec la fasciata. N’en serait-elle encore qu’une variété par défaut, différente par la couleur du duvet des taches ? Les antennes sont nébuleuses ou obscu- rément testacées à la base. M. Léon Dufour a donné l'Histoire des métamorphoses et l'anatomie des Mordelles (*) en général, et de la M. fasciata en particulier. Voici la description de la larve et celle de la nymphe de cet insecte, d’après ce savant entomologiste. Larve hexapode; molle ou souple; oblongue; blanchâtre: semi- cylindrique. Téle ovale arrondie, libre, mobile; de consistance coriacée; marquée de quelques raies longitudinales d'un roux pâle. Yeux nuls. Chaperon roussätre, trapézoïdal. Labre semi-cireulaire. Antennes excessivement courtes; conoïdes; de trois (ou plutôt de quatre) articles, dont le dernier plus petit que les autres, mais non subuliforme. Mandibules eornées, noirâtres, pointues, édenttes. Hä- choires oblongues, coudées ; à lobe interne fort court, presque nul, velu. Palpes maæillaires courts ; conoïdes ; presque terminaux ; de trois articles, dont le dernier plus grêle. Lèvre ovale ; à peine velue. Palpes labiaux tout-à-fait inférieurs ; fort courts ; de deux articles subégaux, ne dépassant pas le bord de la lèvre.Corps composé de douze segments : le prothoracique plus grand et un peu plus consistant que les deux autres pédigères. Segments abdominaux à peu près égaux entre eux, et paraissant parfois ridés en travers, ce qui rend leur distinction difficile et embarrassante : le dernier, d’une consistance semi-cornée ; (4) Annales des sciences naturelles 2° série, 1. 44. (1840) (Zoologie) p. 225-240. pl. 14. fig. 4 à 49. Larve et détails. 348 LONGIPÉDES. gros ; conoïde; effilé en une pointe brunätre, comme tronquée et étroitement bifide; paraissant, à la loupe, chargé, surtout dans sa moitié postérieure, d’aspérités dentiformes et entremêlées de poils rares. Pattes courtes ; conoïdes ; de trois articles seulement, dont le basilaire ne semble qu'un large mamelon du segment : les deux autres à peu près égaux. Ongles nuls. Long. 0,0123 (5 1/21.) à sou dernier degré de déveioppement. Cette larve ronge le bois mort du peuplier (populus nigra Lan.) et de divers autres arbres, pour en faire sa nourriture et son loge- ment. Elle s’y pratique des galeries cylindriques tantôt perpendicu- laires, lantôt plus ou moins obliques, qu'elle remplit en cheminant d’exeréments et de vermoulure. Les inandibules ne sont pas les seuls instruments dont elle se sert pour creuser sa retraite tubuleuse ; la forme conoïde et acuminée de son dernier segment abdominal, ainsi que les aspérilés dont il est garni, font loffice de tarière et de râpe, soit pour polir et agrandir sa demeure, soit pour se frayer, en cas de difficulté, une route rétrograde. Cette larve subit sa métamorphose en juin. Pour opérer celle-ci, sa peau se déchire au dos de sa partie antérieure, et est insensiblement ramenée en arrière. Nympue. Droite, un peu atténuée en arrière. Téte inclinée sur le sternum ; garnie à sa région dorsale, ainsi que le segment prothora- cique, de quelques spinules pilifères. Mandibules ouvertes. Antennes droites; grenues; rabatlues obliquement sur les côtés inférieurs. Pattes et élytres emmaillotées sous le corps. Cuisses postérieures entière- ment cachées : trois derniers articles des {arses de derrière débordant le bout des élytres. Segments de l'abdomen, à l'exception du premier, offrant de chaque côté, tant les dorsaux que les ventraux, une petite spinule plus prononcée à ces derniers : plaques du dos armées en outre, de chaque côté de la ligne médiane, de deux ou trois spinules : dernier segment terminé par deux pointes crochues et plus ou moins divergentes. Sligmales très-distincts sur la membrane qui unit les segments dorsaux aux ventraux. A la moindre excitation, cette nymphe roule sur elle-même comme une broche. Les spinules des segments lui servent pour opérer ses divers mouvements, et pour changer de peau lorsqu'elle va passer à l'état d'insecte parfait. MORDELLIENS. — Mordella. 339 5. M. decora; Cuevrozar. Suballongée ; à fond noir ; pubescente. Prothorax ordinairement à trois taches noires ; garni sur le reste d'un duvet cendré flavescent ou d'un jaune cendré, mi-doré. Elytres parées chacune de deux bandes d'un duvet semblable : la première, couvrant la base jusqu'au sixième ou cinquième de la longueur du bord externe, jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes de la suture, anguleusement prolongée en arrière dans son milieu, enclosant une pupille noire, longitudinale : la seconde, transversale, arquée en arrière, couvrant des trois aux. quatre cinquièmes ou un peu moins de leur longueur, en émellant en avant une bordure suturale graduellement rélrécie. Antennes noires. Mordellr decora, CnevnoLaT, in Rev. cuvier. par la Soc, Zcolog. 1840, p. 16, n° 16, —— Lucas, Exolor.'scicut. de l'Algérie p. 383. 998. pl. 32. fig. 40: et 10a b. ce. d, détails. Mordella perspicillata, À. Costa, Faun. del Regn, di Napol, (Mordellidées) p. 45.7. pl. 20. fig. 8. (suivant le type) Long. 0,0036 à 0,0056 (1 2/3 à 2 1/21.) Larg. 0,0013 à 0,0017 (35 à 3/41.) Corps suballongé ; médiocrement étroit ; à fond noir, d’un brun noir, ou même d'un brun fauve quand la matière colorante n’a pas pris tout son développement ; à pubescence soyeuse. Téle en angle très- ouvert dans le milieu de son bord postérieur; revêtue d’un duvet cendré flavescent, mi-doré à cerlain jour. Palpes el antennes noirs : celles-ci, plus larges, comprimées et subdentées à partir du cinquième article : le deuxième, un peu plus épais et plus court que le suivant : les troisième et quatrième, subeylindriques, presque égaux. Prothorax légèrement arqué sur les côlés, offrant vers la moilié de ceux-ci sa plus grande largeur; bissinué à la base, avec la partie médiaire plus prolongée, en arc dirigé en arrière, à peine plus large que la base de l'écusson, échancrée ou faiblement entaillée dans son milieu : offrant environ vers les deux tiers de la largeur de chaque élytre le point le plus avancé de ses sinuosités ; coupé en ligne transverse à peu près droite, en dehors de chaque sinuosité, de moitié plus large à la base qu'il est long sur ses côtés ; convexe ; noir ou noir brun, revêtu d’un duvet cendré flavescent, mi-doré à certain jour, laissant d’une manière plus ou moins distincte trois sortes de taches noires ou de la couleur du fond : une, plus longue sur la ligne médiane : une, subarrondie, située de chaque côté entre cette ligne et le bord externe. Ecusson en triangle obtus, un peu plus large à la base qu’il est long sur son mi- lieu; noir, revêtu d’un duvet cendré mi-doré. Elytres, en devant, à peu près de la largeur du prothorax à la base ; trois fois environ aussi larges 350 LONGIPÈDES que lui sur ses côtés ; deux fois et quart environ aussi longues qu'elles sont larges à la base, réunies; sensiblement rétrécies jusqu'aux sept huilièmes ; obtusément arrondies à l’extrémilé ; peu convexes; noires, garnies sur une partie de leur surface d’un duvet concolore; ornées chacune de deux bandes formées par un duvet cendré flavescent ou jaune cendré, mi-doré : la première, couvrant la base, prolongée sur le côté externe jusqu’au sixième ou au cinquième de leur longueur, jusqu’au tiers ou aux deux cinquièmes de la suture, anguleusement prolongée dans le milieu de son bord postérieur, presque jusqu’au milieu de leur longueur, vers le milieu de leur largeur : la deuxième, transversale ou un peu arquée en arrière, couvrant depuis les trois cinquièmes jusqu'à un peu moins des quatre cinquièmes, prolongée en avant en forme de bordure suturale graduellement rétrécie, avancée ordinairement jusqu'à la première bande ou presque jusqu’à elle : parlie perpendiculairement déclive du bord externe, et repli garnis d’un duvet cendré flavescent, constiluant une sorte de languette rétrécie d'avant en arrière, liée à la base avec la première bande, et moins longuement prolongée que la partie anguleuse de ladite bande. Repli aussi large que les deux tiers des postépisternums vers la moilié de la longueur de ceux-ci. Pygidium conique ; assez robuste; à peine égal aux deux cinquièmes d’une élytre; tronqué et frangé à l’extré- mité ; noir brun, garni à la base de poils cendrés ou cendrés flaves- cents. Dessous du corps noir; revêlu d’un duvet cendré mi-doré ou cendré flavescent mi-doré, sur les parties peclorales, sur la base du premier arceau ventral et sur les côtés des suivants, où ce duvet forme une tache triangulaire. Postépisternums deux fois à deux fois et quart aussi longs qu'ils sont larges à la base; rétrécis d'avant en arrière, en ligne un peu arquée à leur côté interne, terminés en pointe obtuse. Pieds noirs, garnis d’un duvet cendré mi-doré ou cendré flavescent mi-doré; hanches postérieures un peu moins longues à leur côté externe que le premier arceau ventral, à son bord latéral : jambes et larses des pieds postérieurs sans hachures : quatrième article des tarses de devant presque bilobé. Cette espèce habite nos provinces méridionales. Je l'ai prise dans les environs de Digne, de Grasse, de Marseille et dans divers autres lieux de notre midi. Elle n’est pas rare en Corse. On la trouve aussi en Espagne, en Algérie, etc. Oss. Elle se distingue facilement de la 1]. fasciata avec laquelle elle a quelque analogie pour le dessin des élytres ; par sa taille plus petite ; par ses antennes noires; par son prothorax offrant vers les deux MORDELLIENS. — Mordella. 351 tiers plutôt que vers la moitié de la largeur de chaque élytre le point le plus avancé de chaque sinuosité de sa base ; par la partie prolongée de cette dernière débordant à peine la base de l’écusson, sensiblement ou plus sensiblement échancrée dans son milieu ; par la pupille enclose dans la première bande, oblriangulaire ou piriforme, disposée dans le sens de la longueur, au lieu de l'être d’une manière oblique ; par son écusson non obtusément tronqué à sa partie postérieure; par la deuxième bande transversale des élytres commencant seulement aux trois cinquièmes environ de la longueur; par la couleur plus jaune ou d’un jaune verdätre du duvet clair du prothorax, des bandes des élytres el du dessous du corps. Quelquefois les poils ecendrés flavescents du prothorax et des bandes des élytres sont ag2lutinés ou rapprochés par l'effet de la pluie ou par loute autre cause, de manière à faire paraître ces parties striées. CC. Elytres noires, saus taches. 6. ME. 'aculeata; Lin. Noire ; revétue d'un duvet concolore, en dessus, cendré ou cendré subargenté, sur quelques parties du dessous. Prothorax de moitié environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; émoussé aux angles postérieurs ; oblusément tronqué au devant de l'écusson ; offrant vers la moitié de la base de chaque élytre le point le plus avancé de ses sinuosités basilaires. Elytres deux fois à deux fais et quart aussi longues qu'elles sont larges à la base (prises ensemble). Pygi- dium aussi long que les deux cinquièmes ou la moitié des élytres ; non échancré à l'extrémité ; de trois quarts au moins plus long que large ; une fois plus long que l'hypopygium. Mordellu aculeata, Lann. Syst. Nat. (1758) t. 4. p. 420. 1. —- Id. (12° édit.) €. 1. p 682.2. Id. Faun suec p. 228. 832. — Pova, Ins. mus. græc. p. 47. À — Scupoz, Eutom. carn. p. 62. 592. — Muzcer, Faun. ins. fried. p. 22. 218. — Id. Zool. Dan Prodr. p. 84. 917. — Scuaerr. Elem. pl. 84. — Becruanx. Car. Line, Syst. Nat. p. 146. 2. — Farr. Syst. entom, p. 263. 5. — Id. Spec. t. 1. p. 333. 7. — Id. Manu. t. 1.p, 218. 11, — Zd, Ent. eyst. 1, 1. 2, p. 113. 1. — 14. Syst. Eleuth. t. 2. p. 194. 1. — De Geer, Mem. t, 5, p. 28. 1. — Muruer, Lans. Naturs. 1, 5.1. p, 886. 2. pl, 2. fig. 5. — Scunank , Enum. p. 227. 427. — Id. Fauu. boic t. 14. p. 572. 725, — Retz. Gen. et spec. p. 134, 895. — Lesre, Naturg. 2° édit, p. 482. 1, — [lenssr, èn Fuessrv's, Arch. p. #48. 1. — Fourcr. Entom. paris. 1, 5. p. 461. 1. — Peracn. Spec. lusect. Calab. p. 27. 137. — Scamebr, Einleit, 250, — Gmez. C. Linn. Syst. Nat. t. 4. p. 2023. 2. — Dr Vauers, C. L'an, Entom, t. 1, p. 406. 2. — Rossi, Faun. etrusc. t. 4. p. 242. 998. 352 LONGIPÉDES. — Id. Edit, Hecw. 1. 1, 298. 598. — Braun, Ins. kal. t. 1. p. 41. 432. — Ouiv. Encycl. méth, t, 7. p.738. 41. — Id, Entomol. 1. 3. n° 64.p. 4.1. pl. fig. 1. a, b, ©. — Ji Nouv. Dict. d'Hist, nat, (1803) 1. 45, p. 68. — 14, (1818) t. 21. p. 365. — Pawz. Ent. germ. F. 212 4. — FLorenc, in Mever's Zool. Arch. p. 241. 245. — Pavr, Faun. suec, ©. 2, p. 185. 3.— Cenern. Faun, ingr. prodr. p. 72. 293. — Gorze, Faau. Eur, t. 58 p. 846. 2. — Manu, Entom. brit, p. 488. 1. — WaLcren, Fann, par. p 174. 1. — ‘Jicxy, Hist. nat. 1. 5. p.251.— BLunens. Handb, 7° éd. p, 336. 1, — Jd. 8° édit, p. 541. 1. — Id. trad. fr. t. 1, p. 422. 4,— Larn, Hist, pat, t. 10, p. 414. 4. 00 1. — [d, Gen, 0 2. p. 208. 1. — Ju. kegn. anim. de Cuvier (1817)1, 5. p. 315. — Id. (1829) part. cotomol.t. 2. p. 57. — Becusr, Nalurg. 1. 1.2. p. 891. 1. — Gyuexn, lus. suec, t. 2. p. 604. 1. — Souoxu. Syu, inscet, 1, 5. p. 82. 2, — Lauaner, Anim. vert. t, 4, p. 425, 4. — Guérin, Dict, class, t. 41, p. 196. — Gororuss, Handb. p. 529. — DunéuL, Dict. des sc. nat. 1, 32. p. 315. 1, — Zxtrensr. Faun, lapp. p. 287. 1.— /d. lus. lapp. p. 162. 1. — Mues. Leltr, 1. 2, p.293. 9. — Srepa. Llustr. 1. 5. p. 48. 2. — Id. Man, -p 9333.2612. — Cueris, Brit, entomol. t. 44. 483. — Sacs. Ins. fenn. p- 484.1.—De Casrecx. Hist, nat. t,2.p. 265. 1. — L. Dur. Excurs. p.71. 431. — L. Reotens. p. 614. — Kusr. Kaef. Eur 9, 58. Long, 0,0045 à 0,0067 (2 à 3 |.) Larg, 0.0011 à 0,0023 (1/2à 11) Corps suballongé ; peu (9) ou médiocrement (9) étroit ; noir, garni d'un duvet soyeux. Téle presque en ligne droite à son bord postérieur: garnie d’un duvet cendré brunâtre, ordinairement gris cendré surtout à la partie postérieure ; noire, avec le bord antérieur de l’épistome et souvent celui du labre, moins obscurs. Palpes maxillaires ordinaire- ment noirs ou d’un noir brun, parfois fauves ou d’un fauve testacé, avec l'extrémité du dernier article plus obscure. Antennes à peine pro- longées jusqu'aux angles postérieurs du prothorax; noires ou d’un noir brun, avec les deuxième à quatrième articles et plus rarement les cinq premiers d’un brun fauve,fauves ou même testacés,au moins en partie : le deuxième subeylindrique, plus court que le suivant : les troisième et quatrième grèles, presque égaux : les autres pubescents, comprimés : les cinquième à dixième dilatés au côté interne et subdentés: le onzième oblong. Prothorax un peu plus large en devant que la tête à son bord postérieur ; presque en ligne droite à son bord antérieur ; un peu élargi d'avant en arrière, en ligne presque droite ou faiblement et très-obtu sément arquée; émoussé aux angles postérieurs; bissinué à la base,avec la partie médiaire plus prolongée en arrière, obtusément tronquée, débordant l’écusson de chaque côté, étendue jusqu’au quart de la lar- geur de chaque étui, subarrondie à ses angles postérieurs: échancré en MORDELLIENS. —-Mordella. 353 ligne courbe assez régulière entre ce lobe médiaire et les angles posté- rieurs, offrant vers le milieu de la base de chaque élytre le point le plus avancé de la sinuosité ; de deux tiers à une fois plus large à la base qu’il est long sur son milieu ; convexe ; offrant à certain jour une légère dépression longitudinale correspondant au milieu de la base de chaque élytre ; noir, garni ou revêtu d’un duvet ordinairement brut ou brun marron. Écusson en triangle obtus et à côtés curvilignes, ou presque en demi-cerele ; de moilié plus large à la base qu'il est long sur son milieu; revêlu d’un duvet cendré. Elytres un peu plus étroites en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; quatre fois aussi longues que les côtés de celui-ci; deux fois et quart aussi longues que ce dernier sur son milieu ; un peu rétrécies d'avant en arrière ; obtusément arrondies chacune à leur extrémilé; moins d’une fois ou à peine une fois plus longues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble ; peu convexes; noires, garnies d’un duvet ordinairement brun ou brun marron; dépassant ordinairement un peu le quatrième arceau ventral. Pygidium conique ; aussi long que les deux cinquièmes ou la moilié des élytres; oblus ou très étroitement tronqué à son extrémité ; noir, garni d’un duvet concolore ; une fois environ plus long que l’hypopygium. Dessous du corps noir, garni d’un duvet cendré brillant ou luisant,sur la majeure partie des côtés de la poi- trine, surtout sur les postépisternums, à la base du premier arceau ventral, sur les côtés du même arceau et des trois suivants, où ce duvet forme une tache triangulaire ; souvent garni d'un duvet sem- blable,surle bord postérieur des arceaux; brun sur les autres parties du ventre. Postépislernums obtriangulaires, rétrécis d'avant en arrière, un peu arqués à leur eôlé interne, terminés en pointe ; deux fois à deux fois et quart aussi longs qu'il sont larges à la base. Pieds noirs, garnis d’un duvet cendré : larses intermédiaires aussi longs que la jambe qui les précède : avant-dernier article des tarses antérieurs entier ou à peu près. Ongles peu distinelement denticulés. Cette espèce est commune dans les diverses parties de la France. Sa larve a élé décrite par Erichson, in Wrecm.Arch.(1842)1.p. 372. Oss. La A]. aculeata diffère des espèces voisines qui se trouvent dans notre pays, par sa couleur ; par sa tête coupée presque en ligne droite, à sa parlie postérieure ; par les angles postérieurs de son pro- thorax émoussés ; par la longueur de son pygidium et sa grandeur rela- tive avec l’hypopygium, etc. Annales de la Société Linnéenne. 23 354 LONGIPÈDES. Près de cette espèce, vient se placer la suivante : M. Dbrachyurma; Noire; revétue d'un duvet d'un brun purpu- rescent, en dessus,cendré ou cendré argenté sur quelques parties du dessous. Prothorax de moilié environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; subarrondi aux angles postérieurs ; oblusément tronqué au devant de l'écusson, offrant vers les trois cinquièmes de la base de chaque élytre le point le plus avancé de ses sinuosités basilaires. Ecusson cendré. Elytres moins d'une fois plus longues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble. Pygidium égal au tiers de la longueur d'une élytre, de moitié plus long qu'il est large, échancré à l'extrémité ; dépassant l'hypopygium d'un tiers de sa longueur, Mordella brevicauda, Acn. Costa, Faun. del Regn. di Napol, (Mordellidées) p. 45.6, pl. 21. fig. 3. (type). Long. 0,00#3 (2 1.) Larg. 0,0022 (1 1.) Oss. Elle n’a pas encore, je crois, été prise en France. J'ai été obligé de changer la dénomination imposée par M. Costa, M. Boheman ayant plus antérieurement donné le nom de brewicauda à un autre Mordellien. Au genre Mordella se rattache les deux espèces suivantes que j'ai vues dans la belle collection de M. Reiche. ME. sulcicauda; (Rwcue). Suballongée ; noire ; à pubescence concolore. Base des antennes d’un brun rouge. Téte échancrée en arc assez prononcé sur le quart médiaire de son bord postérieur, échancrure dans laquelle se loge un lobe du bord antérieur du prothorax. Lobe médiaire 1 8 ! de la base de celui-ci lronqué, couvrant les deux septièmes internes de la base de chaque étui. Pygidium subconique, étroitement tronqué à l'extré- ? malé, un peu comprimé et canaliculé de chaque côté,dans sa seconde moitié; une fois plus long que l'hypopygium. Postémsternums obtriangulaires, à peine arqués à leur côté interne. Long. 0,0073 (3 4/31) Larg. 0,008 (1 4/8 l.) Parme : l'Espagne. Oss. La têle est garnie d’un duvet fauve; son bord postérieur se - MORDELLIENS. — Mordella. 355 prolonge à peine sur le cinquième interne du bord postérieur des yeux, qui sont conligus sur le reste du mème bord à la partie anté- rieure du prothorax. L’écusson est presque en demi-cerele. Les élyires sont peu rétrécies, arrondies à l'extrémité ; une fois à peine plus Jon- gues que larges à la base, réunies. Elle se distingue de la A7. aculeata par sa taille plus avantageuse ; par l'échancrure prononcée de la partie médiaire du bord postérieur de la tête, dans laquelle se loge un lobe correspondant du bord anté- rieur du prothorax ; par ses yeux plus contigus à ce bord sur une plus large étendue ; par les caractères fournis par le pygidium. ML. viridipennis ; (Reour). Suballongée ; d'un vert mélallique bleuâtre ; garnie de poils obscurs. Ecusson d'un blanc cendré. Epistome, labre,palpes el majeure partie des antennes d'un roux testacé brun. Celles-ci comprimées, dilatées el pectintes du sivième au dixième article. Téte échancrée en arc sur le tiers médiaire de son bord postérieur. Lobe médiaire de la base du prothorax tronqué et débordant l'écusson. Pygidium égal au tiers des élytres, tronqué ; une fois plus long que l'hypopygium. Base des arceaux du ventre garnie de poils cendrés luisants. Long. 0,0048 (2 1/31.) Larg. 0,0022 (1 1.) Corps d’un vert métallique bleuâtre. Antennes à peine prolongées jusqu'aux angles postérieurs du prothorax; comprimées et graduelle- ment plus larges du sixième article à l'extrémité, presque pectinées ou profondément dentées, à dents arrondies : le dernier article le plus large et arrondi à son extrémité. Prothorax de moitié plus large que long; offrant à son bord antérieur un avancement arqué remplissant l'échancrure de la tête. Pygidium assez court, à peu près égal au tiers d’une élyire ; tronqué à l'extrémité. Dessous du corps d'un vert bleuà- tre métallique : base des arceaux du ventre garnie de poils d’un cendré argenté, luisants. Postépisternums obtriangulaires, un peu arqués à leur côté interne. Pieds d’un brun noirâtre, irisés de vert métallique. Parnie : l'Espagne. Oss. Ces deux espèces présentent un caractère tout particulier dans le lobe de la partie antérieure du prothorax, lobe destiné à remplir l'échancrure du bord postérieur de la tête. 356 LONGIPÈDES. Genre Mordellistena, MonnezrisrÈne ; Ach. Costa (1). { Mordella, Mordelle ; oûevs;, étroit.) CanacrÈres. Tobias postérieurs et premier article au moins du tarse qui les suit, munis de plusieurs hachures sur leur arêle dorsale : le tibia, sans dent sensible sur l’arèle. Antennes de onze articles; subfili- formes ou grossissant un peu vers l'extrémité à partir du troisième article ; ordinairement subdentées à partir du cinquième article, par- fois très-faiblement chez les 9 ; à dernier article ovalaire. Yeux pos- térieurement contigus au bord antérieur du prothorax ou séparés de lui par un rebord uniformément très-étroit. Episternums du poslpectus rarement régulièrement arqués, ordinairement en ligne à peu près droite à leur côlé interne. Corps comprimé, plus ou moins étroit. Les Insectes de ce genre sont faciles à distinguer de ceux de la coupe précédente, par les hachures, espèces d’entailies ou de raies, généralement très-visibles sur l’arête dorsale de leurs tibias posté- rieurs et sur celle des deux premiers articles du tlarse qui les suit, hachures qui se prolongent plus ou moins sur la face externe des mêmes parties. Il est étonnant que ces signes, qui offrent des carac- tères faciles à utiliser, aient échappé au regard de Gyllenhal et de tous les autres observateurs, même les plus perspicaces. Il est inutile d’a- jouter que pour pouvoir les compter avec soin ou bien examiner leur direction ou leur prolongement, il faut, surtout pour les petites espèces, exposer les pieds de la manière la plus favorable à la vision et regarder l’insecte à une lumière assez vive. M. Vallot (Académie des se. arts et bell. lett. de Dijon, séance publ. du 25 août 1829, p. 97) et M. Schelling ( Beitrag. z. Entom. p. 96. }, ont décrit brièvement la larve de la Mordella pusilla de Gyllenhal et de Mégerle, qui sont peut-être deux espèces différentes. Le premier a trouvé celle larve dans les tiges du Marrubium vulgare : le second, dans celles de l’Artemisia vulgaris. M. Guérin a signalé aussi (Ann. de la Soc. Entomol. de Fr. deuxième série t. 3. 1845, p. Lxix) une larve de Mordelle, trouvée par lui dans les tiges d’une ÆEuphorbia, larve qu’il rapporte avee doute à la A. aculeata, maïs qui doit être celle d’une Mordellistène. (1) Fauu, del Reg, di Napol. (Mordellidées) p. 18 etp. 31. MORDELLIENS. — Mordellistena. 357 #. Veutre roux. Elytres noires sans taches, B. Postépisternums arqués à leur côté interne, 1. ME. abdominalis ; Fagricius. Allongée (97) ou suballongée (9); à pubescence soyeuse ; noire, avec la bouche, les deux premiers articles des antennes, au moins, la majeure partie du ventre et la base du pygi- dium, d'un roux testacé. Prothorax de même couleur chez la . Tibias postérieurs à trois hachures peu obliques, sur la seconde moitié de leur arêle dorsale : premier et deuxième articles des tarses également marqués de hachures. # Prothorax noir, brun ou brun fauve, ou parfois avec le bord postérieur roussàtre. Ventre d’un rouge testacé, avec la partie mé- diaire de sa moitié antérieure au moins, nébuleuse ou brune. Cuisses et jambes antérieures brunes ou d’un brun jaunâtre : les autres, noi- res. Tarses antérieurs d’un flave testacé : les autres en partie d'un roux flave ou d’un roux testacé. Oss. Le prothorax varie parfois du noir au brun ou même au brun fauve : souvent même il est roussätre à son bord postérieur et près des angles de devant. Prothorax et ventre d'un rouge jaune, garni d’un duvet de même couleur. Pieds antérieurs d’un roux jaune ou d’un flave rougeûtre : les suivants noirs, avec les tarses inlermédiaires et la base des articles postérieurs, d’un lestacé rouzeàtre. ® Mordella abdominalis, Fasr. Syst. entom. p. 264. 8. — {d. Species, t. 1. p.333.10. — Id, Mant. €. 1. 229. 15. — [d. Syst. Eleuth. t, 2. p. 125. 20. — Gue. C. Linxe Syst. Nat, t. 1. p. 2024, 19. — De Vic, C. Linx. Eulom. t. 4. p. 408. 7. et 1. 4, p. 565. — Roruer, Gen. p. 51. 86. pl. 7. fig. 43. — Ross, Mant.t. 1. p. 94. 211, — Li, Ed, Hecw. t, 4. p. 411. 211. — Ouw. Encycl. méth. t, 7. p. 735. 15. — Id. Entomol!, t.3. n° 6%. p. 7. 5. pl. 1. fig 4. 5. a, b. — Pawz. Entom. germ. p. 212. 4. — Paye. Faun, suec. t, 2. p, 486, 5. — Marsa. Entom. brit, t. 4. p. 489. #4. — Larn. Hist. Nat. € 10, p. 416.5, — Gyccenu. Ins. suec. t. 2. p. 608. 5. — Sronu. Syn. insec. t. 3. p. 86, 24. — Srern. Illustr. & 3. p.47. 4. — Jd. Man. p. 332. 2611. — Cunris, Brit. entomol, t, 44, no 483, 1. — Sacs. Ins. fenn, p. 486.6. — De Casreux. Hist. Nat. t. 2, p. 265, 5. — L. Dur. Excurs, p. 71. 433. — L. Reotens. Faun, austr. p. 615. — Kusr. Kaef. Eur, 10. 75. Mordella bicolor, Suurzer, Gesch. d, lusect. p. 67. pl. 7, fig. 15. — Fuessuy, Verz. p. 21,405. — Scuranr, Faun, boic.t. 1. p. 572.726. al Mordella ventralis, Fasn, Entom, syst. t, 1, 2, p. 114 5. — 4, Syst. Elenth. t, 2 358 LONGIPÉDES. p.125. 19. — Paxz, Eutom, germ. p. 212, 3, — Gyeuenusfns. suecs t. 2,.p. 609. 6.— Scuoxx Syu. lus, t 3, p. 86. 23. -— Srevu. Hlustr. L. 5. p. 48. 4. —— Id. Mar. pe 333. 2616. — Cuuris, Brit. entsmol.t, 11. ao 485. — Sauue. Ins. fenn. p. 487. 7. — De Casrecx. Hist. Nat. 1. 2., p. 265, 6. — L. Reprénu. Fauu. austr. p. 614. — Kusren, Koef, Eur. 10. 76. Morudella abtomidulis var. fi. Paye. Faun. suce. t, 2. p. 187. #, Mordellanigra, Marsa, Entom. brit. t. 4. p. 400. 5. Long .0,0039 à 0,005L (1 3/4 à 2 4/4 | ) Larg. 0,0011 à 0,00€8 (1/2 à 2/31.) Corps allongé (7) ou suballongé (9); garni de poils soyeux, couchés, à peu près de la couleur du fond, au moins en dessus; coloré comme il va être dit. Téfe en ligne presque droile ou à peine bissubsinuée, à son bord postérieur, avec la partie médiaire à peine plus prolongée en arrière que les partie voisines; noire, avec le labre, la bouche et les palpes, d’un rouge testacé. Antennes prolongées environ jusqu'au cinquième des élytres; à premier et deuxième articles presque égaux : le troisième, à peine plus long que le deuxième, un peu plus grand que la moitié du suivant : les quatrième à dixième, obconiques, dentés ou subdentés au côté interne : le onzième, ova- laire : noires ou brunes, chez la 9, avec les deux premiers articles d'un flave testacé, souvent de cette même couleur aux dentelures des articles suivants el surtout au dernier; ordinairement plus pâles, nébuleuses ou brunâtres chez le J1. Prothorax obtusément avancé dans le milieu de son bord antérieur, subsinueusement moins avancé sur les parties latérales de ce bord; un peu élargi en ligne fai- blement arquée sur les côtés ; bissinué à la base, avec la partie mé- diaire prolongée en arrière, obtusément tronquée et débordant un peu l’écusson : les angles de cette partie médiaire correspondant au quart ou au tiers interne de la largeur de chaque étui ; échancré d’une manière iné2alement arquée entre cette partie basilaire et les angles postérieurs, qui sont un peu dirigés en arrière el à peine émoussés ; d’un tiers ou d’un quart plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; convexe; noir ou parfois avec une teinte d'un noir roussâtre, d’un brun roussâtre ou d'un testacé roussâtre à la base el parfois vers les bords latéraux (/),entièrement d’un roux flave ou roux testacé(9); à duvet concolore. Ecusson en triangle obtus, plus large à la base qu'il est long ; noir. Elytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax à la base; quatre fois au moins aussi longues que celui-ci sur les côtés; deux fois et trois quarts environ aussi longues que lui 2 MORDELLIENS.— Mordellistena. 359 sur son milieu; deux fois el quart (9) ou deux fois et demie (,7) aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble ; subparal- lèles, subarrondies chacune à l'extrémité ; médiocrement convexes ; noires, sans taches ; garnies d'un duvet de mème couleur. Repli égal environ à la moitié de la largeur des poslépisternums, vers la moitié de ceux-ci. Pygidium en cône étroit et pointu; noir, avec la base d'un roux testacé. Hypopygium égal au liers ou aux deux cinquièmes du pygidium ; d’un roux testacé. Dessous du corps garni de poils luisants, fauves ou d’un fauve testacé sur les parties obscures, presque conco- lores sur les parties claires; pointillé; noir, avec l’antépectus et le ventre d’un rouge jaune où d’un roux testacé (9), avec l’antépéctus noirâtre ou brunâtre et le ventre d’un roux teslacé, parfois maculé de noirätre (7). Poslépislernums assez régulièrement arqués à leur côté interne; deux fois et demie ou un peu plus aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds antérieurs souvent testacés où d’un tesiacé roussâtre (9? ), bruns ou d’un brun fauve (4) : les intermédiaires bruns ou d’un brun roussâire ou testacé (9), bruns ou d’un brun fauve (47) : les postérieurs, ordinairement noirs ou d’un noir brun, avec les éperons,la base des tarses,testacés ou d'un rouge testacé(19 ). Tibias postérieurs à trois hachures sur la moitié postérieure de l’arête dorsale : ces hachures, presque verticales ou peu obliques et non avancées jusqu'aux deux cinquièmes de la largeur de la face latérale. Premier article des tarses postérieurs à trois hachures sur la moitié postérieure de larèête: deuxième article à une ou rarement deux hachures. Ongles d’un rouge tesiacé , faiblement denticulés à la branche supérieure. Cette espèce paraît se trouver dans les diverses provinces de la France, particulièrement dans les parties froides ou tempérées. Elle est peu commune dans nos environs. On la trouve en mai et en juin sur les ombelles et sur diverses autres fleurs. Je l'ai prise en juillet, à la Grande-Chartreuse. Ozs. Elle se distingue facilement de toutes les suivantes par la couleur de son abdomen, el par le bord interne de ses postépister- nums, arqué, plus large dans son milieu qu'à ses extrémités, surtout qu’à la postérieure : celle-ci, rétrécie en ligne courbe, au lieu d’être obliquement tronquée, comme chez les Mordellistènes sui- vantes. Les M. -ventralis et abdominalis de Fabricius,, considérées jusqu'à ce jour comme deux espèces différentes, ne sont que les deux sexes de la même ; le hasard m'a offert plusieurs fois l’occasion de m'en assurer, 360 LONGIPÈDES. et les caractères fournis par les hachures viennent confirmer ces indications. az. Ventre ordinairement noir , quelquefois testacé ou d'un flave testacé , mais alors les élytres sont soit noires, en partie testacées ou d’un flave testacé, soit culièremenL testacées où d’une teinte rapprochée. 88. Postépisternums en ligne droite à leur côté interne. y. Elytres eu partie au moins d'un flave roussâtre ou testacé. 2. M. humeralis ; Lixvé. Allongée ; à pubescence soyeuse ; ordi- narement noire, avec la bouche, l'épistome, la partie antérieure du front, la base des antennes, les côtés du prolhorax, une tache humérale et les pieds, moins la majeure partie médiaire des cuisses postérieures, d'un roux testacé ; quelquefois entiérement de cetle couleur, avec les yeux et les hachures noires. Tibias postérieurs à trois hachures ; l'antérieure, prolongée depuis le tiers postérieur de l'aréte dorsale jusqu'au tiers anté- rieur du côté externe, avancée jusqu'à la moitié de la largeur de celui-ci: la suivante réduite au tiers de la largeur.Premier article des tarses à trois hachures : le deuxième, à deux. Erar Norma. Prothorax noir ou d’un noir brun, sur sa portion lon- gitudinalement médiaire, d’un roux pâle ou d’un roux testacé sur les côtés : la pariie noire, couvrant un peu plus de la moitié médiaire, ou presque les trois cinquièmes médiaires de la largeur du segment, gra- duellement un peu étranglée vers les deux septièmes antérieurs de sa longueur. Elytres noires ou d’un noir brun,ornées chacune d’une tache humérale d’un roux pâle ou d'un roux testacé, couvrant ordinai- rement les trois cinquièmes externes de la base, parallèlement pro- Jongée jusqu'aux deux septièmes de la longueur, arquée ou obtusé- ment anguleuse à son bord postérieur et en général peu nettement limitée. Oss. Les antennes sont noires, avec leurs trois ou quatre premiers articles d’un roux testacé. La tête est noire, avec le labre, l’épistome et la moilié antérieure du front d’un roux testacé. Le pygidium et le dessous du corps sont noirs. Les pieds d’un roux testacé, avec les cuisses poslérieures noires, moins la base et les genoux. Mordella humeralis, Lixné, Syst. Nat. (1758) L. 1. p. 420.2. — Id. (12e édit.) t. {- pe. 682. 5. — Jd. Faun. suec. p. 229. 855, — Murver, Lixx. Naturs.t. 5. 1, p. 286. 3. — ümes. C. Linx. Syst. Nat, 1, 1. p. 406. 5. — Paxz. Ent. germ. p. 5 MORDELLIENS. — Mordellistena. 361 213. 4. — /d. Faun, germ, 62. 3.— Park. Faun, suec, 1, 2. p.187, 6. — Schnans, Faun, boic. t. 1. p. 573. 727. — Goeze, Eur. Fauu.t. 5. p. 849. 5. — Mansu. Entom. brit. p. 489.3 — Gvisexu. lns. suec. t. 2. p. 610. 7. — Scnoxn. Syn. ins. t. 3. p. 86, 25. — Srepn. Illustr. 1. 5. p 49. 5. — /d, Man. p. 533. 2617. — Guanis, Brit. entom.t 11. 483. — Sauce Ins. fenn. p. 487. 8 — Dr Casrecx. Hist, nat. t.2.p. 265. 7. — L. Reotexs. Faun, austr, p. 615 — Kusren, Kaef, Fur. 9,61, Var. «. Bande longitudinale noire du prothorax nulle, ou n'offrant plus que de faibles traces de son existence. Tache humérale des élytres soit trés restreinte, soit élendue jusqu'à la suture ou presque jusqu’à elle, postérieurement à limites indécises et se confondant souvent insensiblement avec la couleur foncière du reste des éluis,qui a passé au brun ou au brun fauve. Oes. La partie noire des antennes, du dessous du corps et des cuisses postérieures,a également passé souvent au brun ou brun tirant sur le fauve. Mordella auxillaris, Gyizenu. Ins. suec, t. 2. p. 6(1. 8. — Scuonn. Sÿn. ins. !. 3, pe 85. 9. — Des, Catal, (1837) 241, — Sreeu, Ilustr, 1,5. 6. — L, Reorexs. Fauu, austr, p. 615. — Kusr. Kaef. Europ. 9. 62. Mordella collaris, (Des ) Catal. 1821. p.73? Var. 8. Téte, prothorax, poitrine et pieds, d'un roux testacé. Elytres brunes, offrant à peine des traces de la tache humérale. Pygidium brun. Ventre d'un roux testacé brunâtre. Mordella fusca, Scurank, Eaum. p. 229. 431. — De Virvens, C. Lixx. Entom tt, 1, p. 408. 9. — 14. t. 4. p. 365? Mordella flavescens, Marsu. Entom. brit, p. 490. 7. — Sreru. Illustr.t, 5. p. 80. 8. — Id. Man. p. 333. 2619. Anaspis flavescens, Laru. Hist. Nat. 1. 10. p. 420. 9. Natirrica (:) meridionalis, Acu. Gosra, Faun. d. Regn. di Napol. (Mordellidées) p. 19. et 21. (suivant le type). Var. +. Prothorax d'un roux pâle ou d'un roux testacé, sans taches. Elytres d'un roux brunâtre sur leur majeure partie postérieure, graduelle- ment d'un roux testacé en devant. () Le genre Nattrrica m'a paru n'être fondé que sur un caractère inconsiant, sur le prothorax accidentellement rejelé en arrière et voilant la base des élytres et l'écusson, 362 LOXGIPÈDES. Oss. La partie postérieure de la tête, les six ou sept derniers articles des antennes et le dessous du corps, sont encore ordinairement bruns ou brunâtres ; mais les cuisses postérieures sont déjà devenues chez divers individus, d’un roux testacé, ainsi quelquefois que le pre- mier arceau ventral. Le pygidium prend aussi parfois la même teinte vers son extrémité. Var. 5. Corps d'un roux teslacé, avec les yeux et les hachures des pieds postérieurs, noirs: six ou sepl derniers articles des antennes, pygidium, quatre, trois, ou deux derniers arceaux du ventre,nébuleux. Var. <. Corps entièrement d'un roux lestacé, avec les yeux et les hachures des pieds postérieurs, noirs , el parfois le pygidium nébuleux. Ozs. A ces deux dernières variétés, qui se lient insensiblement l'une à l’autre, se rapporte la synonymie suivante: Mordella bruinea, Fasr. Syst. Eleuth. t. 2. p. 125, 18. — Scuoxn Syn. ins. {. 3, p. 86. 22. — Sreru. Ilfustr, 1, &. p, 47. 9. — 14. Man. p.333. 2620. — L, Revrexs. Faun. austr, p. 615. Mordella Neuwaldegaiana, Panz. Fauu. germ 56. 8. (Voy. Panz. Krit, Revis, p. 98). Mordäla ferruginea, Marsa. Eutom. brit. p. 490. 6, Anaspis ferruginea, Latr. Hist, nal. t, 10, p. 420. 8. Long. 0,0033 à 0,0045 (1 1/2 à 21.) Larg. 0,0009 à 0,0011 (2/5 à 1/21.) Corps allongé; étroit; garni de poils soyeux, couchés, à peu près de la couleur des diverses parties du fond; coloré comme il a été dit. Téle en ligne presque droite ou bissubsinuée à son bord postérieur, avec le milieu de ce bord un peu plus prolongé en arrière que les parties voisines ; superficiellement pointillée ; colorée comme il a été dit. Yeux un peu anguleux vers les angles antérieurs du prothorax. Antennes prolongées environ jusqu'au cinquième des élytres ; à pre- mier et deuxième articles presque égaux : le deuxième, près d’une fois plus court que le suivant : les quatrième à dixième, dentés ou subdentés au côté interne : le onzième, ovalaire ; colorées comme il a été dit. Prothorax obtusément avancé dans le milieu de son bord antérieur, subsinueusement moins avancé sur les parties latérales de ce bord; presque parallèle ou à peine élargi en ligne droite sur les côtés; bissinué à la base, avec la partie médiaire prolongée en arrière, tronquée ou oblusément tronquée, parfois subéchancrée au devant de lécusson : cette partie médiaire, débordant à peine MORDELLIENS. — Mordellistena. 363 l’écusson, jusqu'au cinquième ou au quart de la largeur basilaire des élytres : chaque sinuosité, en angle très-ouvert et correspondant à peu près à la moilié de la largeur de chaque étui ; d’un cinquième environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; convexe ; coloré comme il a été dit. Ecusson en triangle obtus, plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; ordinairement de la couleur des étuis. Ælytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax à sa base; quatre fois et demie environ aussi longues que lui sur les côlés, trois fois à trois fois et quart aussi longues que lui sur son milieu ; subgraduellement rétrécies, subarrondies chacune à l'extrémité; deux fois el demie aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble; colo- rées comme il a été dit. Pygidium en cône étroit et pointu : égal aux deux cinquièmes ou rarement presque à la moitié de la longueur des élytres; noir dans l’état normal, d'un rouge testacé dans les variétés pales. Hypopygium une fois au moins plus court que le pygidium. Repli plus étroit que la moitié des poslépisternums, vers le milieu de ceux-ci. Dessous du corps pointillé ; pubescent ; coloré comme il a été dit.Postépisternums parallèles dans leur seconde moitié, obliquement lronqués à l'extrémité; trois fois aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds ordinairement d’un roux testacé, avec les cuisses postérieures en majeure partie noires ou noirâtres, parfois entière- ment d’un roux Lestacé. Tibias postérieurs à trois hachures : l’antérieure, naissant des deux tiers postérieurs de l’arête dorsale, avancée sur le côté externe jusque vers le tiers antérieur de la longueur et la moitié de la largeur de la face latérale : la suivante, entre celle-ci et le bord postérieur, dépassant à peine le Liers de la largeur: la dernière, voisine du bord postérieur, dorsale, Premier article des tarses marqué de trois hachures, à peine prolongées jusqu’à la moitié de la largeur du côté externe : la première, avancée jusqu'au quart ou Liers anté- rieur: deuxième artiele des tarses à deux hachures. Branche supé- rieure des ongles légèrement denliculée. Celle espèce est assez rare à l’état normal. Je l'ai prise à la Grande-Charlreuse, dans les mois de juin et de juillet, dans les environs de Lyon en mai et juin, sur les ombelles, sur les fleurs d'aubépine, ete. Ons. La Mordella axillaris de Gyllenhal doit-elle constituer une espèce particulière? Elle n’est, je pense, qu’une variation de l’humera- lis. Chez quelques individus, la matière noire en se relirant du protho- rax, semble s'être portée sur les élytres et autres parlies noires, qui conservent leur teinte foncée, et la tache humérale se trouve alors plus 364 LONGIPÈDES. ou moins restreinte. Chez d’autres, la matière noire a en partie fait défaut, les élytres et autres parties obscures ont passé au brun noir ou au brun, ou même quelquefois à des teintes moins sombres ; dans ce cas, la tache humérale plus ou moins étendue, a des limites moins précises, et se confond souvent presque insensiblement avec la couleur foncière. J'ai indiqué les transitions insensibles par lesquelles on passe de la M. axillaris à la var. brunnea. Il est impossible de considérer cette dernière comme une espèce. Les yeux anguleux, les hachures des pieds postérieurs viennent confirmer, par leur similitude, l'identité spécifique de toute ces variétés. Quelquefois la première hachure des libias est un peu moins avancée vers la base, ou interrompue dans son milieu; mais ces va- riations sont rares; d’autres fois après la troisième hachure, s’en montre une autre plus voisine du bord postérieur. La 1. humeralis se distingue suffisamment, par la couleur des diverses parties de son corps, des espèces à élytres complètement noires ou brunes; j'indiquerai ci-après les caractères qui l’éloignent de la A. lateralis. 3. ME. lateralis ; Ouivier. Allongée ; à pubescence soyeuse ; noire ou brune, avec la bouche, la partie antérieure du front, les pieds et une tache humérale sur les élytres, d’un flave roux. Prothorax de même couleur, avec une lache basilaire, noirâtre, subarrondie, et parfois une tache obscure près du bord antérieur. Antennes lestacées ou nébuleuses à base plus pâle. Tibias postérieurs à trois hachures : l'antérieure, prolongée du tiers postérieur de l'aréte dorsale à la moitié ou un peu plus de la longueur, avancée jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes de la largeur du côté externe : la suivante, plus courte. Premier arlicle des tarses postérieurs à trois hachures : le suivant, à deux. Erar normac. Prothorax d’un flave roussätre ou d’un flave testacé, mais paraissant souvent d’un brun tirant sur le fauve par l'effet du duvet ; marqué d’une tache noire ou brune, couvrant les trois cin- quièmes médiaires de la base, trilobée ou subarrondie en devant, avancée parfois jusqu’au tiers antérieur, sur la ligne médiane, mais souvent moins ; noté souvent sur la partie médiaire du bord antérieur d’une tache nébuleuse, isolée de la postérieure. Elytres d’un noir brun ou brunes,mais paraissant d’un noir fauve ou d’un brun tirant sur le fauve, par l'effet du duvet; ornées chacune d’une tache humérale MORDELLIENS. — Mordellistena. 365 d’un roux flavescent ou d’un flave roux, couvrant les trois cinquièmes externes de la base, prolongée parallèlement à la suture jusqu'aux deux cinquièmes de la longueur, couvrant jusqu’au sixième seulement de la longueur du bord externe,dont elle s'éloigne ensuite subgraduel- lement, rétrécies par conséquent dans sa partie postérieure , peu nettement limitée et presque confondue avec la partie foncière obscure. Oss. La bouche, les palpes, le labre, l’épistome,la moitié antérieure du front, les trois premiers articles des antennes, l’antépectus et les pieds d’un flave roussätre ou d’un roux flave: les autresarlicles des antennes, nébuleux ou d’un flave nébuleux; la partie postérieure de la tête, le dessous du corps et le pygidium, noirs ou noiràtres ; les hachures et le bord postérieur des libias et tarses postérieurs, de l’une de ces der- nières couleurs. Mordella lateralis, Ov. Eutomol 1, 3. u° 64. p. 8. 8. pl. 1. fig. 8, a, b. Mordella variegata, Faur. Suppl. ÉRtOM Syst p. 127. 5-4, — Id, Syst. Eleuth, t. 2. p. 122. 5. — Scnonu. Syn. ins. t. 5. p. 84 8. — Gyccenn. Ins. suec. t. 2, p, 611. 9. — Sreva Illustr, t. 5. p. 49. 7. — /d. Man. p. 333. 2618. var. — Sanun. Ins, fenn. p, 487. 9. — De Casrecn, Hist. nat.t.2. p.265. 8.— L. Reorens, Faun.615, Mordella bicolor, Marsu. Entom, brit, p. 490. 8. Anaspis variegata, Lazr. Hist, nat. t, 10, p. 419 4. Variations (par excès). Var. «. Tache antérieure brune du prothorax, liée à la tache basilaire. Variations (par défaut). Var. 8. Tache noire de la base du prothorax ordinairement moins déve- loppée : l'antérieure, nulle. Tache humérale couvrant jusqu'à près des trois quarts de la largeur, plus allongée et à limiles plus indécises encore. Var. +. Tache des élytres couvrant la majeure partie de celles-ci qui sont brunes ou noirâtres à l'extrémité. Os. La tache de la base du prothorax est alors souvent très-réduite soit en longueur, soit même en largeur. Les élytres sont plus flaves vers les épaules, mais postérieurement la couleur flavescente ou d'un flave fauve ou testacé se confond graduellement avec la couleur noirätre. 366 LONGIPÈDES. Mordella dorsalis, Panz. Faun. germ. 13. 15. — {d. Entom, germ. p. 214, #2, Mordella humeralis, Pays, Faun suec. 1. 2. p.18S. 6. var. y. Mordella variegata, Gyuvenn. Its, suec. 1, 2. p. 611.9. var. b. — Panzer, Krit. Revis. p. 98. — /d. Index, p. 150, #. — Scnoxu. I. c, var, £. Var. 9. Prothorax entièrement d'un roux pâle ou d'un flave testacé. Oss. Les antennes sont taniôt d’un flave ieslacé à la base, nébu- leuses ou obscures à l'extrémité, tantôt entièrement d’un flave testacé. La tache humérale des élytres varie d’étendue. Les cuisses postérieures sont parfois noirâtres dans leur milieu, d’autres fois entièrement d’un flave testacé, ainsi que le reste des pieds. Var. :. Tache des élytres plus ou moins restreinte. Mordella collaris, (Des.) Catal. (1821) p. 73. Mordella variegata, Sreru. Man. p.333. 2618 ? Long. 0,0025 à 0,0033 (1 1/8 à 4 1/21.) Larg. 0,0007 à 0,0009 (1/5 à 2/51.) Corps allongé; étroit ; garni de poils fins, soyeux, couchés, fauves ou d’un fauve livide ou testacé sur les parties noires ou brunes, concolores sur les parlies claires. Téle ordinairement un peu échan- crée dans le milieu de son bord postérieur ; superficiellement poin- tillée; noire sur sa partie postérieure, avec la bouche, le labre, l'épistome et la partie antérieure du front, d’un roux flave, d’un roux orangé ou d'un flave roussätre. Palpes de même couleur. Antennes prolongées environ jusqu'au cinquième ou au quart des élytres; à premier et deuxième articles presque égaux : le troisième, ordinaire- ment des deux tiers aussi long que le quatrième : les cinquième à dixième, presque égaux et à peine dentelés: le dernier, ovalaire ; presque glabres et d’un flave roussâtre sur les trois premiers articles au moins, pubescentes et nébuleuses ou d’un testacé brunâtre sur les autres. Prothorax obtusément avancé dans le milieu de son bord antérieur ; subsinuément moins avancé dans les parties latérales de ce bord; presque parallèle ou à peine élargi en ligne faiblement arquée, sur Les côtés: bissinué à la base, avec la partie médiaire obtusé- ment arquée à la base, ou oblusément ironquée avec les angles subarrondis : ces angles débordant lécusson au moins de la moitié de sa largeur; offrant les sinuosités en angle très-ouvert, correspon- dant à peine à la moitié de la largeur de chaque étui; à angles MORDELLIENS, — Mordéllistena. 867 postérieurs vifs el un peu dirigés en arrière; d’un sixième à peine plus large à la base qu'il est long sur son milieu; convexe: coloré comme il a été dit. Ecusson en triangle obtus ou presque en demi- cercle; brun ou lestacé. Elytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax à sa base ; quatre fois à quatre fois et demie aussi longues qu’elles sont larges sur les côlés, trois fois aussi longues que lui sur son milieu; deux fois et demie aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble; subparallèles; obtusément arrondies chacune à l'extrémité ; colorées comme il a été dit. Pygidium en cône étroit et pointu; égal environ aux deux cinquièmes de la largeur des étuis. Hypopygium une fois au moins plus court. Repli ordinairement plus étroit que la moitié des postépisternurns, vers leur milieu, ou à peine égal à celle moitié. Dessous du corps pointillé; brièvement et peu densement pubescent ; ordinairement flave testacé sur les côtés de l’antépectus, d’un brun noir, brun ou brunâtre sur le reste, avec le bord postérieur des arceaux du ventre moins obscur. Postépister- nums subparallèles dans leur seconde moitié, obliquement tronqués à l'extrémité; trois fois et demie environ aussi longs qu'ils sont larges à celle-ci. Pieds d'un roux flave, avec Le bord postérieur, les hachures des tibias et articles des tarses postérieurs noirs où noi- râtres. Tibias postérieurs à trois hachures : l’antérieure, naissant vers le tiers postérieur de l’arêle dorsale, avancée sur le côté externe jusqu’au tiers ou aux deux cinquièmes de la larseur de ce côlé, et à peine jusqu’à la moitié de sa longueur : la deuxième, un peu plus courte : la troisième, dorsale. Premier article des tarses postérieurs à trois hachures dorsales et peu avancées sur le eôté externe : la pre- mière, à peine avancée ordinairement au-delà de la moitié ou des trois cinquièmes postérieurs : deuxième article à deux hachures dor- sales. Ongles flaves; peu distinctement denticulés. Cetle espèce paraît commune dans toutes les parties de la France. Oss. Elle a été décrite et figurée pour la première fois par Olivier, sous le nom qu'il était juste de lui conserver. Quelquefois la première hachure des tibias s’allonge un peu plus sur le côté, et s’avance davantage vers la base dé cetfe pièce, mais jamais autant que chez la M. humeralis. Elle se distingue d’ailleurs de cette dernière par ses antennes seule- ment nébuleuses ou brunâtres sur les cinquième à dixième articles ; par le troisième de ceux-ci plus long comparativement ; par sa tête ordinairement un peu échancrée dans le milieu de son bord postérieur ; 366 LONGIPÈDES, par son prothorax n'offrant ordinairement qu'une tache basilaire noire, plus ou moins avancée, et parfois qu’une autre tache brune plus étroite, attenante au bord antérieur, mais très-rarement à la postérieure, et dans ce cas, l'on reconnaît facilement le dessin primitif ; la partie basilaire noire ou d’un noir fauve, au lieu d'être réduite au tiers médiaire de la base, en couvre les cinq sixièmes, est subarrondie à son bord antérieur, et se lie souvent à peine à la tache antérieure beaucoup plus étroite qu’elle; par la tache flave des élytres, plus päle, plus allongée et plus promptement détachée du bord latéral, dans l’état normal ; par la première hachure des tibias moins oblique, moins avancée près de la base sur l’arête dorsale, moins étendue sur le côté latéral. Le prothorax, le dessous du corps et le pygidium paraissent d’ailleurs passer très-rarement, chez cette espèce, au flave ou au roux testacé. y. Elytres entièrement noires. 3. Première hachure du tibias postérieur obliquement prolongée Fran sur toute la largeur de la face externe du dit tibia. 4. M. inaequalis. Allongée; noire, à pubescence d'un fauve livide, donnant au fond une teinte grise. Quatre premiers articles des antennes, ordinairement bouche, et souvent partie des pieds antérieurs, testacés. Lobe médiaire de la base du prothorax obtusément tronqué ou arqué en arrière. Pygidium en cône pointu, une fois plus long que l'hy- popygium. Tibias postérieurs à trois hachures : l'antérieure prolongée à peu près sur toute leur face externe, depuis les trois cinquièmes de l'arête dorsale, jusqu'au quart ou au tiers de l'inférieure : la suivante, près d'une fois plus courte. Eperon externe des dits tibias moins long que la moitié de l'interne. Erar NorMaz. Corps noir ou d'un noir brun; à pubescence d’un fauve livide, ou grisätre,donnant au corps une teinte grise. Trois ou quatre premiers articles des antennes et labre, testacés. Oss. À partir de cet état, dans lequel la matière noire montre son plus grand développement, l'espèce subit d'assez nombreuses varia- tions. Var. «. Cuisses antérieures et parfois tibias des mêmes pieds, d'un flave testacé ou d’un testacé huide. MORDELLIENS. — Mordellhstena. 369 Oss. L'épistome et parfois la partie antérieure du front, sont quel- quefois testacés ou d’un roux lestacé. Mordella pusilla, (Meckrse) L. Rentexe, Faun, austr, 614? Var. 8. Pieds antérieurs entièrement testacés ou avec les tarses nébuleux. Cuisses et souvent libias intermédiaires testacés ou d'un roux testacé. Oss. Les articles basilaires des antennes, le labre, l’épistome et souvent une partie notable du front, sont également testacés ou d’un roux testacé. Les palpes mèmes sont parfois de celte couleur, avec l’ex- trémité noirâtre. Mordella ruficeps ? Srevn, Man. 353. 2615? Var. +. Quatre pieds antérieurs, tibias et tarses des pieds postérieurs d'un roux lestacé : cuisses postérieures d'un brun roussätre. Os. La couleur d’un roux teslacé est parfois réduite, sur la tête, au labre, ou d’autres fois s’élend davantage. Les cinquième à onzième articles des antennes sont parfois bruns au lieu d’être noirs: la cou- leur rousse est moins vive sur les tibias et tarses poslérieurs que sur les quatre pieds de devant. Mordellistena picipes, Acn. Cosra, Faun.del Regn. di Napol, (Wordellidves) p. 18. 3. pl. 21. fig. 6. (type) Var. ©. Dessus du corps d’un brun de poix lestacé ; moitié antérieure de la téle, quatre ou cinq premiers articles des antennes, palpes et pieds, d'un flave testacé. Dessous du corps d'un brunûtre testacé. Mordella helvola, (Gover) Cnevrorar, in colleet, — Patrie : le Caucase. La matière colorante noire qui ne s’est pas développée en quantité suffisante, donne à l'individu un aspect particulier. Long. 0,002 À0,0033 (1 à 4 4/21.) Larg. 0,0004 à 0,0009 (1/5 à 2/5 1.) Corps allongé; étroit; noir ; garni de poils soyeux, couchés, d’un fauve livide, donnant à la couleur foncière une teinte grisâtre. Téte légèrement échancrée dans le Liers ou les deux cinquièmes médiaires de son bord postérieur ; ordinairement testacée ou d’un fauve testacé sur le labre et parfois sur une plus grande région de sa partie anté- rieure. Palpes maxillaires colorés comme il a été dit. Antennes prolon- gées environ jusqu'aux angles postérieurs du prothorax; noires, avec Annales de la Société Linnéenne. 24 370 LONGIPÈDES, les trois ou quatre premiers articles testacés ou d'un roux testacé : le deuxième, cylindrique, plus épais et un peu moins court que le troi- sième : les cinquième à dixième, subcomprimés, un peu dilatés au côté interne, subfliformes ou à peine dentés. Prothorax à peine avancé en angle très-obtus dans le milieu de son bord antérieur; très- obtusément arqué sur ses côtés; à angles postérieurs assez vifs et à peu près rectangulairement ouverts; bissinué à la base, avec la partie médiaire plus prolongée en arrière, oblusément arquée ou obtusément tronquée, parfois mème subéchancrée au devant de l’écusson, qu'elle déborde un peu de chaque côté : ces sinuosilés en angle très-ouvert, correspondant environ aux deux cinquièmes ou un peu plus de la largeur de chaque élytre, à partir de la suture; à angles postérieurs peu courbés en arrière; au moins aussi long sur son milieu qu’il est large à la base; convexe ; noir, pubescent. Ecusson en triangle, parfois un peu obtus, ordinairement un peu plus large à la base qu'il est long sur son milieu; noir, pubescent. Elytres faiblement rétrécies ou subparallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, subarrondies chacune à l'extrémité ; quatre fois au moins aussi longues que le prothorax sur ses côtés; deux fois et demie à trois fois aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble ; peu convexes ; noires ; pubescentes. Repli égal au moins ou environ à la moilié de la largeur du postépisternum, vers la moitié de la longueur de celui-ci, souvent presque aussi large que lui à sa parlie postérieure. Pygidium conique ; terminé en pointe; aussi long que les deux cinquièmes ou les trois septièmes au moins de la longueur d’une élyÿtre; noir; dépassant l'hypopygium d’une longueur presque égale à celle de ce dernier. Dessous du corps noir; pubescent. Poslépisternums étroits ; faiblement rétrécis d'avant en arrière, en ligne droite ou à peine arquée à leur côté interne; obtus à leur extrémité ; quatre fois environ aussi longs qu’ils sont larges dans leur milieu. Pieds pubescents ; colorés comme il a été dit. Tibias postérieurs marqués de trois hachures: les deux premières, très-obliques, très-apparenles : l’antérieure, prolongée sur toute la largeur ou presque sur toute la largeur de leur face latérale, depuis la moitié ou un peu plus de l'arète dorsale jusqu’au quart ou aux deux septièmes de l’inférieure : la suivante, de moilié environ plus courte, parallèle à la précédente: la postérieure, dorsale, Eperons des tibias très-inégaux : l’externe égal parfois seulement au cinquième, d’autres fois environ au tiers de la longueur de l'interne. Premier article des larses postérieurs à deux hachures: le suivant, à une. MORDELLIENS. — Mordelhstena. 3714 Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de la France. Sui- vant M. Perris, sa larve vit dans les tiges de l’Arlemisia vulgaris et dans celles de l’Eupatorium cannabinum. Oss. Les individus chez lesquels la couleur rousse a pris une plus grande extension, paraissent exclusivement ou du moins principale- ment propres aux contrées méridionales. Ces derniers forment à la vue un contraste assez frappant avec les exemplaires chez lesquels le labre et la partie basilaire des antennes sont seuls leslacés; mais on trouve toutes les lransilions entre ces exemplaires à pieds entièrement noirs, et ceux chez lesquels ces organes de la marche sont d'un roux testacé. Tous ces individus portent d’ailleurs les caractères distinctifs de celte espèce, c’est-à-dire ceux tirés des hachures et de la brièveté de l’éperon externe des tibias postérieurs. Quelquefois cet éperon est si court, qu'à peine peut-on le découvrir. Un individu de la var. «, portait dans la collection de M. Che- vrolat le nom de A7. pusilla (Mécerre). Cet insecte se rapporte-t-il bien à l'espèce indiquée par le naluraliste allemand? Suivant M. L. Redtenbacher, la 17. pusilla a le lobe prothoracique arrondi, le premier article des antennes d’un brun jaune, les pieds antérieurs souvent bruns ou d’un brun flave. Ici, le lobe prothoracique est obtu- sément tronqué, les trois ou quatre premiers articles des antennes sont loujours teslacés ou d’un flave testacé : ces différences, qui tiennent parfois au jour, ou à la manière dont on examine l’insecte, ne seraient pas assez importantes pour empêcher de regarder la pusilla décrite dans la Faune d'Autriche comme identique avec notre M. inaequalis; mais la forme des hachures et les proportions des éperons, dont l’auteur allemand ne parle pas, pourraient seuls per- mettre de résoudre la question. 5. ME. cpisternalis. Efroile ; entiérement noire, à pubescence obscure. Lobe médiaire de la base du prothorux subéchancré. Repli des élytres d’un tiers à peine aussi large que le postépisternum : celui-ci lége- rement arqué el de largeur uniforme. Pygidiumen cône pointu, cinq fois aussi long qu'il est large à la base, une fois plus long que l'hypopygium. Eperons des libias postérieurs peu inégaux : ces tibias à trois hachures: l'an- térieure,prolongée, sur lout leur côté externe, depuis la moitié de l'aréte dorsale jusqu'au quurt de l'inférieure : la suivante de moitié plus courtes Trois premiers articles des tarses,à hachures. 379 LONGIPÈDES. Lons, 0,0033 à 0,0045 (1 1/2 à 2 !,) Larg 0,0009 à 0,0010 (2/8 à 9/20 1.) i « Corps allongé; étroit; entièrement noir ; garni de poils soyeux, fins, couchés, bruns, d’un fauve obscur sur la iète et sur le prothorax. Téte légèrement échancrée dans le Liers ou les deux cinquièmes médiaires de son bord postérieur ; pubescente ; enlièrement noire, ou avec le labre d’un brun fauve. Palpes maxillaires noirs. Antennes prolongées au moins jusqu'aux angles postérieurs du prothorax; noires; à deuxième article cylindrique, plus épais et un peu moins court que le troisième : les quatrième à dixième, subcomprimés, un peu dilatés au côté interne, subfiliformes ou à peine dentés. Prothorax à peine avancé en angle irès-oblus dans le milieu de son bord antérieur; très-obtusément arqué sur les côtés ; à angles postérieurs assez vifs et à peu près rectangulairement ouverts; bissinué à la base, avec la partie postérieure prolongée en arrière, subéchancrée au devant de l’écusson, qu’elle déborde un peu de chaque côlé jusqu’à ses angles postérieurs qui sont assez émoussés : chaque sinuosité, en angle très- ouvert, correspondant environ aux deux cinquièmes ou un peu plus de la largeur de chaque élytre, à partir de la suture ; à angles posté- rieurs peu courbés en arrière; à peu près aussi long sur son milieu qu'il esl large à la base; convexe; noir; pubescent. Ecusson en triangle un peu obtus, ordinairement un peu plus large à la base qu’il est long sur son milieu; noir. Ælytres faiblement rétrécies ou subparalièles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, subarrondies chacune à l'extrémité; quatre fois au moins aussi longues que le prothorax sur ses côtés; deux fois et demie à trois fois aussi longues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble ; peu convexes; noires ; pubescentes. Repli d'un tiers à peine aussi large que le postépister- num, vers la moitié de la longueur de celui-ci. Pygidium allongé; conique, sublinéaire dans sa seconde moitié, terminé en pointe ; aussi long que la moitié de la longueur des élytres; cinq fois aussi long qu'il est large à la base ; noir : dépassant l’hypopygium , d’une longueur plus grande que celle de ce dernier. Dessous du corps noir ; garni de poils soyeux, couchés, peu épais, presque concolores ou d’un fauve obscur. Postémisternums d’une largeur uniforme ou à peine rétrécis d'avant en arrière, légèrement arqués à leurs bords interne et externe : quatre fois environ aussi longs qu'ils sont larges dans leur “milieu ; obliquement tronqués à leur extrémité. Pieds noirs; pubes- cents. Tibias postérieurs marqués de trois hachures obliques : les deux premières , très-apparentes : l’antérieure, prolongée sur toute la MORDELLIENS. — Mordelhsiena. 378 largeur de leur côté externe, depuis la moilié de la longueur de l'arête dorsale, jusqu’au quart antérieur de l’arête inférieure : la suivante, subparallèle à la précédente, une fois environ plus courte: la der- nière, moins visible, sur l’arête dorsale, près de l'extrémité. Eperon exlerne des tibias postérieurs d'un quart ou d'un tiers seulement plus court que l'interne. Trois premiers articles des larses marqués sur presque toute la largeur de leur côté externe, de hachures très-obli- ques: ordinairement trois, sur le premier : deux, sur le deuxième: une sur le troisième. Prenuer article des tarses postérieurs à peine aussi long que le tibia. Ongles indistinctement denticulés. Cette espèce paraîl principalement méridionale. Je l'ai prise dans le mois d'août, dans les environs de Digne (Basses-Alpes; elle m'a été aussi envoyée par M. Alex. Wachanru, de Marseille. M. Perroud l’a reçue de Hongrie sous le nom de pumila, Gyrrenu. Ors. Elle s'éloigne de la {7. inaequalis par la forme de ses épister- nums du postpeclus ; par le repli des élytres comparativement moins large ; par son pygidium sublinéaire dans sa moitié postérieure ; par ses trois premiers arlicles des tarses postérieurs marqués de hachures ; par ses pieds postérieurs moins longs; par son corps entièrement noir; surtout par l’éperon externe de ses tibias postérieurs, à peine d’un tiers plus court que l’interne. Chez les individus qui ont servi à la description ci-dessus, les cinquième à dixième articles des antennes sont à peine des deux cinquièmes plus longs que larges; le dernier article des palpes maxillaires est moins d’une fois plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand ; l’'éperon externe des tibias posté- rieurs est égal aux deux tiers au moins de l’interne ; l'épisternum est presque d'égale largeur et un peu arqué en dedans, soit à son côté interne, soit à l’externe. J’ai trouvé, dans le midi de la France, d’autres Mordellistènes analogues, pour les hachures et le lobe mé- diaire de la base du prothorax, à l’episternalis ; mais ayant la taille un peu plus petite; les cinquième à dixième articles des antennes une fois plus longs qu'ils sont larges; le dernier article des palpes maxillaires une fois plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand ; l’'éperon externe à peine plus grand que la moitié de l'interne ; le postépisternum en ligne droite à son côté interne. De tels individus sembleraient devoir constituer une espèce distincte (M. longicornis); mais ils ont d’ailleurs tant de ressemblance avec l’episternalis, particulièrement sous le rapport de la longueur et des proportions du pygidium, et par leurs trois premiers articles des 874 LONGIPÈDES. tarses poslérieurs marqués de hachures, qu'il faut attendre de nou- velles observations pour savoir si ces différences sont spécifiques, si elles sont sexuelles ou ne sont que des anomalies. 6. RE. Hiléputianma Ltroite ; entièrement noire ; à pubescence d'un fauve livide. Lobe médiaire de la base du prothorax obtusément lronqué. Repli des élytres aussi large que le postépisternum à son extrémité : celui-ci rélréci d'avant en arrière, en ligne droite à son côté interne. Pygidium en cône pointu : hypopygium égal aux deux tiers de ce dernier. Eperons des tibias postérieurs, peu inégaux : ces tibias à trois hachures : l'antérieure prolongée sur tlout leur côté externe, depuis la moilié de l'aréle dorsale, jusqu'au quart de l'inférieure : la suivante de moitié plus courte. Premier article des tarses à une ou deux hachures. Long. 0,0018 (2/31.) Larg. 0,0006 (1/4 I.) Corps allongé; étroit ; entièrement noir, garni de poils soyeux, couchés , fauves ou d’un fauve livide, qui lui donnent une teinte grisâtre. Téle en ligne presque droite à son bord postérieur. Antennes prolongées au moins jusqu’au cinquième de la longueur des élytres ; subfiliformes, peu ou point dentées au côté interne ; à troisième arti- cle plus grèle et plus court que le deuxième: les cinquième à dixième plus longs que larges ; souvent d’un testacé obseur à la base. Prothoraz en ligne presque droite ou légèrement arquée en devant; peu élargi d'avant en arrière en ligne faiblement arquée ; bissinué à la base, avec la partie médiaire oblusément tronquée, débordant de chaque côté l'écusson de la moitié de la largeur de la base de celui-ci, subar- rondie à ses angles, en ligne courbe depuis ceux-ci jusqu'à chaque ginuosité : celles-ci, en angle trés-ouvert, correspondant aux deux cin- quièmes de la largeur de chaque élytre à partir de la suture ; en ligne arquée en devant depuis chaque sinuosité jusqu'à ses angles posté- rieurs, qui sont vifs et un peu courbés en arrière; à peu près aussi long sur son milieu qu’il est large à la base ; convexe; noir; pubes- cent. Écusson petit; triangulaire ; noir ; pubescent. Ælytres subparal- lèles jusqu'aux deux tiers, en ogive chacune à l'extrémité ; quatre fois et quart aussi longues que le prothorax sur ses côtés; deux fois et demie aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble ; médiocrement convexes ; noires ; pubescentes. Repli étroit, à peu près aussi large que le poslépisternum à son extrémité. Pygidium assez robuste ; en cône pointu ; aussi long que les deux cinquièmes d'uné > MORDELLIENS. — Mordellistena. 375 élytre : une fois et demie plus long qu'il est large à la base; noir; pubescent; dépassant l’hypopygium d’un tiers à peine de sa lon- gueur. Dessous du corps noir ; pubescent. Postépisternums étroits ; graduellement rélrécis d'avant en arrière; en ligne droile à leur côté interne; cinq fois aussi longs qu'ils sont larges à l'extrémité. Pieds noirs; pubescents. Tibius poslérieurs marqués de trois hachures obliques : l’anlérieure, prolongée sur tout leur côlé externe, depuis la moitié de l’arête dorsale, jusqu’au quart antérieur de l’inférieure : la deuxième subparallèle, de moitié environ plus courte : la troisième peu apparente, dorsale. Eperons de ces tibias peu inégaux. Premier article des tarses à une ou deux hachures. Ongles indistinciement denticulés. Celte espèce se trouve rarement dans les environs de Lyon. Elle paraît peu commune en France. Oss. Elle se distingue de la 1. episternalis par la pelitesse de sa taille; par ses postépisternums en ligne droite à leur côté interne, étroits, à peine plus larges à leur partie postérieure que le repli; par son pygidum plus court, plus robuste; par son hypopysium égal aux deux tiers du pygidium. Elle m'a été envoyée par M. le D° Hampe comme étant la 1/. pumila de M. L. Redtenbacher ; si elle est véritablement l’insecle décrit par ce naturalisle,ilest douteux que ce soit l'espèce du même nom de Gyllenhal. Feu le comte Mannerheim, de céièbre mémoire, a décrit dans les Bulletins de la Sociélé des Naturalistes de Moscou ( 1844) p. 198, une Mordella troglodytes, ainsi caractérisée: Elongata, nigra, immaculata, creberrime punctulata, dense fusco-sericea, thoracis latitudine parum breviori, basi profunde bissinuato, lobo medio trun- cato, aculeo ani elongalo, conico, antennis simplicibus. À en juger par un exemplaire observé dans la collection de M. Reiche, cet insecte, dont la descriplion peut convenir à beaucoup d'autres Mordellistènes, se rapporterait à notre 1, liliputiana. 89. Hachures du tibia postérieur non prolongées sur toute la largeur de leur face externe. s. Cinquième à dixième articles des antennes moins d'une fois plus longs qu’ils sont larges, {. Moitié postérieure au moins de l'arête des Uibias postérieurs marqués de hachures. 376 LONGIPÈDES. 7. M. grisea. Allongée; noire, revétue d'un duvet fauve livide,mi-doré à certain jour, donnant au noir une teinte brun fauve. Lobe médiaire de la base du prothorax oblusément tronqué, souvent échancré. Ecusson ordi- nairement cendré. Repli des élytres à peine égal à la moitié de la largeur du postépistérnum : celui-ci subparallèle dans sa seconde moitié. Pygidium en cône presque en pointe, à son extrémité ; une fois plus long que l'hypo- pygium. Tibias postérieurs marqués sur les quatre septièmes postérieurs de leur arêle dorsale,de quatre ou cinq hachures peu obliques,peu avancées sur leur face externe. Premier article des tarses à trois ou quatre hachures : le deuxième, à deux. Mordella grisea, (Foauienu) (Deseax), Catal, (1824) p.73. — Id, (1833) p. 219. — 44, (1837) p. 241. Long. (,0033 à 0,0045 (1 4/2 à 2 1.) Larg. 0,0009 à 0,0010 (2/5 à 9/20 1.) Corps allongé ; entièrement noir, garni de poils soyeux, d’un fauve livide, mi-dorés à certain jour, et donnant au dessus du corps une teinte d'un brun fauve. Téfe faiblement en angle très-ouvert dans le milieu de son bord postérieur. Palpes maxillaires à dernier article moins d’une fois plus long à son côté externe qu’il est large dans son milieu. Antennes prolongées environ jusqu’au cinquième ou au quart des élytres ; pubescentes; noires ; à premier et deuxième articles courts, presque égaux : le troisième plus grêle et un peu plus court que le deuxième : les cinquième à dixième comprimés, subdentés au côté interne, plus longs que larges : le onzième, ovalaire. Prothorax avancé en angle oblus et très-ouvert à son bord antérieur, déprimé ou sub- simué de chaque côté de la ligne médiane ; faiblement arqué sur les côtés, offrant vers la moitié de sa longueur sa plus grande largeur ; bissinué à la base, avec la partie médiaire prolongée en arrière, ob- tusément arquée ou obtusément tronquée, souvent subéchancrée au devant de l’écusson ; débordant la base de celui-ci, de la moitié au moins de lalargeur de celte base; offrant, vers la moitié de la lar- geur de chaque étui, le point le plus avancé de chaque sinuosité basilaire, et les angles vifs el un peu dirigés en arrière ; un peu plus large à la base qu’il est long sur son milieu; convexe; à peine dé- primé à la base, vers chaque sinuosité ; à teinte brun fauve. Ecusson assez pelit ; en triangle oblus ; souvent revêtu d’un duvet cendré. Ely- tres aussi larges en devant que le prothorax ; quatre fois aussi longues que lui sur les côtés, trois fois environ aussi longues que ce dernier sur sa ligne médiane, deux fois et demie à trois fois aussi longues MORDELLIENS. — Mordellistena. 371 qu'elles sont larges à la base, prises ensemble; presque parallèles ; en ogive ou subarrondies chacune à l'extrémité: médiocrement con- vexes ; à teinte brun fauve. Repli à peine aussi large que le liers ou que la moitié des postépisternums, vers la moitié de la longueur de ceux- ci. Pygidium en cône très-étroitement tronqué ou presque en pointe à son extrémité ; égal aux deux cinquièmes ou plus de la longueur des élytres; noir, garni d'un duvet semblable au reste du dessus du corps. Hypopygium une fois environ plus court que le pygidium. Dessous du corps noir}, pointillé; pubescent, mi-doré à certain jour. Postépisternums en ligne presque droite au côté interne; subparallèles dans leur seconde moitié; obliquement tronqués à l'extrémité; d’un tiers moins large à celle-ci qu'en devant. Pieds noirs; pubescents. Tibias postérieurs au moins aussi longs que le premier article des tarses ; marqués sur les quatre seplièmes ou deux liers postérieurs de leur arête dorsale ordinairement de quatre ou cinq, plus rarement de trois hachures, peu obliques, à peine plus avancées sur le côté externe, que le quart ou le tiers de la largeur de celui-ci. Premier arlicle des tarses postérieurs marqué de trois ou quatre hachures : le deuxième, de deux ou trois. Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de la France, sur- tout les parties méridionales. J'ai trouvé sa larve dans les racines de l'Euphorbia gerardiana ; l'insecte parfait m'est éclos du 20 au 25 juin. Suivant M.Perris,cette larve vivrait aussi dans les tiges du Calamogrostis arenaria. Oss. Elle se distingue des trois espèces précédentes, par ses tibias postérieurs, n’offrant aucune hachure prolongée sur toute leur face latérale. 8. M. subérwmeata. Allongée ; noire ; à pubescence concolore, en dessus. Lobe médiaire de la base du prothorax tronqué. Sinuosités pro- thoraciques correspondant aux trois cinquièmes au moins de la base de chaque élytre. Repli de celles-ci une fois au moins plus étroit que le posté- pislernum vers son milieu : celui-ci subparallèle dans sa seconde moitié. Py- gidium en cône étroitement tronqué à l'extrémité, près d'une fois plus long que l'hypopygium. Tibias postérieurs marqués sur les quatre septièmes ou deux tiers postérieurs de leur arêle dorsale de cinq ou six hachures à peine pro- longées jusqu'au tiers de la largeur de leur face externe. Premier article des tarses à trois ou quatre hachures: le deuxième, à deux ou trois. Long. 0,0035 à 0,0048 (4 2/3 à 1 2/8 L.) Larg. 0,0009 à 0,0042 (2/5 à 4/21.) 378 LONGIPÉDES. Corps allongé ; étroit: entièrement noir ; à duvet soyeux, brun ou concolore, en dessus. Téle un peu échancrée en arc faible ou en angle très-ouvert à son bord postérieur. Antennes prolongées jusqu’au quart environ des élytres ; à troisième article grêle, un peu plus court que le deuxième : le quatrième un peu plus grand que ce dernier : lés cinquième à dixième subdentés, presque carrés, à peine plus longs que larges. Prothorax un peu anguleusement avancé dans le milieu de son bord antérieur; à lobe médiaire de sa base tronqué, débordant un peu l’écusson, émoussé aux angles; échancré en arc irrégulier dirigé en devant, à partir de ceux-ci, jusqu'à ses angles postérieurs ; à sinuosilés basilaires correspondant environ à la moitié de la base de chaque élytre; au moins aussi long sur son milieu qu’il est large à la base. Elytres deux fois el demie aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble; subarrondies chacune ou obtusément et un peu obliquement tronquées à leur partie postérieure. Pygidium en cône étroitement tronqué à son extrémilé; égal environ aux deux cinquièmes de la longueur d’une élytre ; un peu moins d’une fois plus long que l'hypopygium. Dessous du corps et pieds noirs; garnis de poils d’un fauve livide, mi-dorés à certain jour . Postéspisternums en ligne droite à leur côlé interne, subparallèles dans leur seconde moitié ; obliquement tronqués à leur extrémité ; une fois au moins plus larges que le repli à cette dernière. Tibias postérieurs marqués sur les deux tiers ou trois cinquièmes postérieurs de leur arête dorsale de cinq ou six hachures obliques, médiocrement allongées sur leur face externe. Premier article des tarses à quatre hachures: le deuxième à deux ou trois. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon; elle est surtout commune dans le midi. Ors. Elle se distingue de la A[. grisea par le dessus de son corps garni d’un duvel noir; par le lobe médiaire de la base de son protho- rax non échancré; par son écusson jamais de couleur cendrée; par ses tibias postérieurs marqués généralement, ainsi que le premier ar- ticle des tarses, d’un plus grand nombre de hachures; par son pygi- dium visiblement tronqué à l'extrémité. Les caractères tirés des hachures rendent très-faciles à distinguer les M. inaequalis, episternalis et liliputiana, chez lesquelles la première de ces lignes s'étend obliquement sur toute la largeur de la face latérale du tibia postérieur. La M. grisea présente dans la teinte d’un brun fauve ou d'un brun marron de son duvet un cachet parti- culier, qui ne permet pas de la confondre avec les suivantes. La MORDELLIENS. — Mordelhsiena. 579 M. subtruncata se reconnaît encore assez bien, au lobe médiaire de la base de son prolhorax assez largement tronqué, aux sinuosilés basilaires du même segment correspondant aux trois cinquièmes ou même un peu plus de la largeur de chaque élyÿtre, à partir de la suture ; à son pygidium étroitement tronqué. Les espèces suivantes présentent la plupart plus de difficultés, parce que les hachures sem- blent offrir, chez les mêmes espèces, quelques varialions dans leur nombre, dans leur largeur et dans leur rapprochement. Toutes ces espèces ont les antennes subfiliformes, souvent à peine dentées, surtout chez les 9 ; les postépisternums en ligne droite à leur côlé interne, au moins une fois plus large à l'extrémité que le repli des élytres ; les hachures prolongées jusqu'au quart, au tiers ou à peine à la moitié de la largeur du côté externe des tibias ; le premier article des tarses postérieurs aussi long que le tibia. 9. RE. pumila ; Gyicenuar. Efroile ; noire, à pubescence concolore, en dessus. Lobe médiaire de la base du pi othorax tronqué et subéchancré dans son milieu. Sinuosilés prolhoraciques correspondant à la moitié environ de la base de chaque élytre. Pygidium en cône pointu ; une fois plus long que l'hypopygium. Tibias postérieurs marqués;sur les quatre derniers seplièmes de leur aréte dorsale, de trois à cinq hachures peu avancées sur leur face latérale. Premier article des tarses à trois ou quatre hachures : le second, à deux ou trois. Mordella (espèce voisine de l'aculeata) Late. Gener. t. 2. p. 209 ? 2? Mordella pumila, Gyeuexn. Ins. suec t,2. p. 605. 2 Mordella elongata, (Des) Catal. (1821) p. 73? — [d, (1835) p. 219? — Id. (1837) p.241? Long. 0,0030 à 0,0036 (1 2,5 à 1 2/3 1.) Long. 0,0907 à 0,0009 (1/3 à 2/3 1.) Corps étroit; allongé; entièrement noir; aspèrement pointillé , garni en dessus d’une pubescence soyeuse, couchée, concolore, au moins sur les élytres et sur la majeure partie du prothorax, avec les parties antéro-latérales de celui-ci garnies de poils d’un fauve livide, mi-doré. Antennes à deuxième et troisième articles ordinairement presque égaux : le troisième, plus grèle que le deuxième: les cin- quième à dixième, comprimés, à peine dentés au côté interne les cinquième et sixième les plus larges et les plus longs. Prothorax au moins aussi long sur son milieu qu'il est large à la base ; à lobe médiaire tronqué et ordinairement échaneré ou subéchancré au devant de l'écusson, débordant un peu celui-ci, subarrondi à ses 380 LONGIPÈDES. angles : sinuosités basilaires correspondant chacune environ à la moitié de la largeur des étuis. Elytres deux fois et demie environ aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble. Pygidium égal aux deux cinqgnièmes ( ?) ou à la moitié (7) de la longueur d’une élytre. Dessous du corps garni de poils d’un fauve livide, mi-dorés à certain jour : ces poils ordinairement plus obscurs sur les quatre derniers arceaux du ventre. Postépisternums en ligne droite à leur côté externe ; obliquement tronqués à l’extrémité; une fois au moins plus larges à celle-ci que le repli. Tibias postérieurs marqués sur les quatre derniers septièmes de leur arèête dorsale de trois à cinq hachures un peu obliques, peu avancées sur leur face latérale. Premier article des tarses postérieurs au moins aussi long que la jambe ; à trois, quatre ou cinq hachures : le deuxième, à deux ou trois. Cette espèce paraît se trouver dans la plupart des parties de la France. Oss. Latreille, Je premier, avait remarqué parmi les Mordelles à corps noir, des individus au corps plus étroit, devant constituer une espèce particulière, à laquelle il n’attacha aucun nom. Gyllenhal donna la dénomination spécifique de pumila, à des exemplaires qui parais- sent se rapporter à la nôtre, car dans le t. 4 de ses Insectes de Suède, cet illustre écrivain ajoute que le lobe médiaire de la base du protho- rax est échancré : mais il ne serait pas impossible que le savant au- teur eût confondu plusieurs espèces sous le même nom. Le pygidium varie de longueur. Parfois il est à peine deux fois et quart aussi long qu'il est large à la base; d’autres fois sa longueur égale au moins trois fois sa largeur basilaire. Chez les ©, il est, en général, plus court que chez les /. Sous le rapport du nombre des hachures, on trouve les variations suivantes : Var. a, Cinq hachures ax tibias (M. pentaï) (Premier article des tarses à quaire ou à ciuq hachures). Var.B. Quatre hachares aux tibias(Af.pumila’'.(Premier article des tarses postérieurs 49 à quatre ou cinq hachures. 29 à trois hachures). Var. y. Tibias postérieurs à trois hachures (M, deficiens) (Premier article des tarses à trois ou quatre hachures). La var. Ê. est la plus commune. 10. M. stricta; Acn. Costa. Etroite ; noire ; à pubescence presque concolore, en dessus. Lobe médiaire de la base du prothorax arqué en arrière. Sinuosilés prothoraciques correspondant à la moitié de la base de MORDELLIENS. — Mordellistena. : 381 chaque élytre. Pygidium en cône allongé et pointu,près d'une fois plus long que l'hypopygium. Tibias postérieurs marqués sur les quatre septièmes posté- rieurs de leur aréle dorsale de cinq hachures, peu prolongées sur leur face externe.Premier article des tarses postérieurs à trois ou quatre hachures : le deuxième, à deux. Mordella stricta, Aca. Costa, Faun d. Regn. di Napol. (Mordellidées) p. 16. 1. pl. 21. fig. #. (type). 1 Long. 0,0048 (2 1.) Larg. 0,0014 (2/3 1.) Oss. Elle se rapproche de la M subtruncata, par le nombre des hachures et par l'étendue qu’elles occupent sur l’arête des tibias pos- térieurs ; mais elle s’en éloigne par le lobe médiaire de la base de son prothorax arqué en arrière au lieu d’être tronqué ; par son pygidium terminé en pointe; parson corps plus étroit. Elle a plus d’analogie avec la A1. pumila sous le rapport, de la forme de son pygidium ; mais elle en diffère par le lobe prothoracique arqué en arrière. Dans la collection de M. CI. Rey, j'ai vu une Mordellistène qui semble devoir constituer une espèce particulière : M. tarsata. Elroite ; noire; à pubescence obscure , au moins sur les élytres, en dessus. Lobe médiaire de la base du prothorax arqué ou . obtusément arqué en arrière. Pygidium en cône allongé et pointu, une fois au moins plus long que l'hypopygium. Tibias postérieurs marqués sur les quatre septièmes postérieurs de leur aréte dorsale de quatre ou cinq hachu- res non avancées jusqu'au tiers de la largeur de la face latérale : premier article des tarses à quatre ou cinq hachures : le deuxième, à trois : le troisié- me, à deux. Long, 0,004 (2/.) Larg. 0,00 10 (1/2 1.) Elle a été prise dans les environs de Lyon. Oss. Elle se rapproche de la stricla par la forme du lobe de la base du prothorax; mais elle s’en éloigne ainsi que de toutesles espèces voisines par le troisième article des tarses marqué de hachures. Est-ce un caractère consiant ou une anomalie ? je n’en ai vu qu’un exemplaire. 11. M. stenidea. Efroie; noire; à pubescence concolore, en dessus. Lobe médiaire de la base du prothorax tronqué. Sinuosités protho- 352 LONGIPÈDES. raciques correspondant à la moitié environ de la base de chaque élytre. Pygidium en cône pointu ; une fois environ plus long que l'hypopygtum. Tibias postérieurs marqués, sur la moitié postérieure de leur arête dorsale, de trois ou quatre hachures peu avancées sur leur face latérale. Premier article des tarses, à trois ou quatre hachures : le suivant, à deux. Long. 0,0022 à 0,0026 (1 à 4 1/5 1.) On la trouve dans les diverses parlies de la France. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. Oes. Elle a beaucoup d’analogie avec la A]. pumila ; elle est comme celle-ci aspèrement pointillée en dessus; mais elle en paraît néanmoins différer spécifiquement. Elle a le lobe médiaire de la base du prothorax non échancré; les tibias postérieurs, marqués seulement sur la dernière moilié de leur arête dorsale, de quatre hachures dont la dernière parfois peu distincte. Elle offre aussi des variations sous le rapport de la longueur et des proportions du pygidium et sous celui du nombre des hachures. Var. «&. Tibias à quatre hachures. (Premier article des tarses ordinairement à quatre, quelquefois à trois). Var. 8. Tibias à trois hachures. Dans la collection de M. Perroud, j'ai vu une Mordellistène qui peut être ainsi caractérisée : M. Perroudi. Efroite ; noire; a pubescence d'un fauve luide, mi-doré à certain jour,donnant au fond une teinte grisâtre. Lobe médiaire de la base du prothorax arqué en arrière. Sinuosités basilaires du prothorax correspondant aux trois cinquièmes de la base de chaque élytre. Pygidium en cône allongé et pointu, une fois environ plus long que l'hypopygium. Tibias postérieurs marqués sur la moitié seulement de leur aréte dorsale de quatre ou cinq hachures peu prolongées sur la face laté- rale. Premier article des tarses à quatre hachures : le deuxième, à deux. Long, 0,00845 (2 1.) Larg. 0,0014 (2/31.) Elle a été prise par M. Perroud dans les environs de Lyon. Os. Elle s'éloigne des Â{. pumila et stenidea par son prothorax arqué en arrière; de Ja sfricta par son duvet fauve; de toutes trois MORDELLIENS, — Mordellistena. 383 par le lobe médiaire de la base de son prothorax plus largement tronqué, et par les sinuosités prothoraciques plus rapprochées du bord externe. Est-elle une variété anormale de la sub{runcata ? je ne la mentionne provisoirement'que pour mémoire, n’en ayant vu qu’un exemplaire. À cette section se rattache l'espèce suivante : M. confinis ; Acu. Cosra. Allongée; noire; à pubescence d'un fauve livide, donnant au fond une teinte grisâtre ; quatre premiers articles des antennes, bouche, palpes, quatre cuisses antérieures, testacés : tibias et tarses des quatre premiers pieds graduellement obscurs vers l'extremité. Deuxième article des antennes de moilié moins court que le suivant : les troisième et quatrième égaux. Lobe médiaire de la base du prothorax arqué en arrière. Pygidium prolongé en cône pointu, une fois plus long que l'hypopygium. Tibias postérieurs marqués sur la seconde moitié de leur aréte dorsale de trois hachures, égales, à peine prolongées sur sa face externe. Mordellistena conjinis, Acu Costa, Faun. del Regn. di Napoi. (Wordellidées) p. 48. 4. Long. 0,0019 (5/6 1.) — pygidium 0,0007 (1/3 1) Larg. 0,0007 (1 2/51.) . Os. La couleur de sa bouche, de la base de ses antennes et de ses quatre pieds antérieurs, suffit pour la faire reconnaitre parmi les espèces à élylres noires, ayant la seconde moitié de leurs tibias posté- rieurs marquée de trois ou qualre hachures presque uniquement dorsales. Elle n’a pas, à ma connaissance, été trouvée en France. &K. Deux cinquièmes j ostérieurs de l’arête dorsale des tibias postérieurs seuls marqués de bachures, peu avancées sur leur face latérale, 12.M.minéma;A.Cosra. Efroite; noire; à pubescence fauve livide.Lobe médiaire de la base du prothorax arqué en arrière : sinuosités prothoraci- ques correspondant à la moitié de la base de chaque élytre. Pygidium en cône allongé et pointu une fois au moins plus long que l'hypopygium. Tibias postérieurs marqués, sur les deux cinquièmes de leur aréte dorsale, de trois hachures non prolongées jusqu'au tiers de la largeur de leur face laté- 584 LONGIPÈDES. rale. Premier article des tarses à trois hachures : le deuxième, à une ou deux. Mordellicesna minima, Acu. Cosra, Faun, da Regn, di Napol (Hordellidées) p. 18. 5. pl. 24. fig. 1. (type). Long. 0,0026 à 0,0053 (1 1/5 à4 1/2 l.) Larg 0,0007 (1/31.) Cette espèce est principalement méridionale. Ors. Les antennes sont à peu près filiformes à partir du troisième article : les cinquième à dixième articles, comprimés, presque carrés, à peine plus longs qu'ils sont larges. Le dernier article des palpes est à peine une fois plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Le pygidium est au moins deux fois et demie aussi long qu'il est large à la base. J'ai reçu de M. Edouard Perris, de Mont-de-Marsan, une Mordel- listène presque semblable à la minima par sa taille, par son duvet, par la plupart de ses caractères ; mais ayant le lobe médiaire de la base du prothorax lrès-obtusément arqué ou faiblement échancré dans son milieu,et les palpes maxillaires aussi longs que toute la partie de la tête comprise depuis la moitié du front, jusqu’à l'extrémité des mandibules, à dernier artiele trois fois aussi long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Peut-être cet individu est-il le type d’une espèce particulière (1. Perrisi) : il faut de nouvelles observations pour émettre à cet égard une opinion plus positive. Dans nos provinces méridionales on trouve des Mordellistènes ayant la plus grande analogie par la taille et par les auires caractères avec la M. minima; mais en différant par le dessus de leur corps garni d’un duvet noir et par leurs tarses postérieurs à quatre hachures au lieu de trois. Peut-être de tels individus qui semblent constituer une espèce particulière (M. trilineata) ne sont-ils que des variétés de la pré- cédente. Enfin, l’on trouve dans le midi de la France des Mordellistènes d’une taille exiguë (0,0023 1.), qui ont beaucoup d’analogie avec la M. trilineata ; mais ils n’ont plus que deux hachures sur les deux cinquièmes postérieurs de l’arête dorsale des tibias postérieurs : deux ou trois sur le premier article des tarses : une ou deux sur le deuxième. Le dernier article des palpes maxillaires est à peine deux fois aussi long qu'il est large dans son diamèire transversal le plus grand. Sont-ils des exemplaires plus petits de la Âf. frilineata qui, en perdant MORDELLIENS. —— Mordelhistena. 385 de leur taille, ont aussi perdu une hachure sur les tibias? ou consti- tuent-ils une espèce particulière (11. infima)? Près de ces Mordellisiènes à élytres noires, il faut sans doute placer les suivantes, si toutefois elles ne se rattachent pas à quelques-unes des nôtres : M. parvala; Gyciennas. Nigra, immaculala, sericeo-pubescens, thorace lalitudine fere breviore, aculeo ani brevi, conico, antennis simplicibus. Variat antennarum basi femoribusque anlicis, piceo-lestaceis. Mordella parvula, Gycrenu. [ns. suec. t, 4, p. 519. L'illustre auteur aurait-il confondu plusieurs espèces sous la même dénomination? ou sa parvula se raltacherait-elle à notre inaequalis. ? M. brevicauda ; Bonguan. Nigra immaculala, sericco-pubescens ; pro- thorace subquadrato, basi profnndius bissinualo ; antennis filiformibus serratis; aculeo ani brevi, conico. Long. 0,0040 (t 3/41) Larg. 0,0012 (1/2 !.) Mordella brevicauda, Qu. Bonenax. Mein. de l'Acad. des sc. de Stockholm, 1849, p. 223. se, Cinquième à dixième articles des antennes une fois plus longs qu’ils sont larges. 13. M. artemisiae ; (Rey). Allongée ; noire sur la téle et sur le prothorazx, brun ou d'un brun fauve sur le reste ; garnie d'un duvet flaves- cent, mi-doré à certain jour. Antennes prolongées au moins jusqu'à la moitié des élytres ; à cinquième à dixième articles une fois plus longs que larges, à peine subdentés. Prothorax à lobe médiaire de la base arqué en arrière ; à angles postérieurs subarrondis. Tibias postérieurs et premier article des tarses, marqués sur leur aréle dorsale de hachures dépassant à peine celle aréle et peu apparentes. Long. 0,0033 (1 1/2 1.) Larg. 0,0011 (1/21.) Corps allongé; garni d’un duvet soyeux et couché; coloré comme il sera dit. Téleen angle très-ouvert à son bord postérieur ; garnie d'un duvet fauve ou fauve livide; noire : labre d'un fauve rougeûtre. Palpes bruns. Yeux munis postérieurement d'un rebord très-étroit. Antennes prolongées au moins jusqu'à la moilié des élytres; d’un Annales de la Suciété Linnéenne. 25 386 LONGIPÈDES. fauve testacé ; à premier article un peu moins court et plus gros que le deuxième : celui-ci à peu près égal au quatrième, el un peu moins court que le troisième qui est plusigrèle : les cinquième à dixième une fois au moins plus longs que larges, à peine subdentés au. côté interne : le dernier, ovalaire ou oblong. Prothorax avancé en angle obtus et très-ouvert dans le milieu de son bord antérieur ; déprimé el subsinué à ce bord de chaque côté de la ligne médiane ; subparal- lèle sur les côlés; bissinué à la base, avec la partie médiaire prolon- gée en arrière, obtusément arquée, débordant la base de l'écusson de la moitié environ de la larceur de celle-ci; offrant vers la moitié de la largeur de chaque étui le point le plus avancé de chaque sinuosité basilaire; à angles postérieurs subarrondis ; d’un quart environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu; convexe; noir, garni d’un duvet fauve livide. Ecusson médiocre; en triangle oblus; noir, garni d’un duvet flavescent. Elytres à peine aussi larges en devant que le prothorax à sa base ; quatre fois environ aussi longues que celui-ci sur les côtés; deux fois et demie à deux fois et trois quarts aussi lon- gues que celui-ci sur son milieu; deux fois et quart environ aussi longues qu’elles sont larges à la base, prises ensemble ; subparallèles, subarrondies chacune à l’extrémilé ; médiocrement convexes ; brunes où d’un brun fauve, garnies d'un duvet flavescent ou flave cendre , mi-doré à certain jour. Repli moins large que la moitié des postépi- sternumws. Pygidium en cône tronqué ou parfois presque bifide à son extrémité; à peine plus long que le Liers des élylres; noir, à duvet concolore. Hypopygium d’un tiers plus court que le pygidium. Dessous du corps brun, garni d’un duvet court, flavescent, mi-doré à certain jour. Postépisternums en ligne droite à leur côté interne, faiblement rétrécis dans leur seconde moitié ; obliquement tronqués à l'extrémité; d’un tiers moins larges à celle-ci qu’en devant. Pieds fauves où d’un brun fauve, avec les cuisses postérieures plus obscures. Tibias posté- rieurs un peu plus longs que le premier article des tarses; marqués sur la seconde moitié de leur arête supérieure , de quatre ou cinq hachures peu apparentes, dépassant à peine l’arête du côté de la face latérale externe. Premier article des tarses à trois ou quatre hachures, exclusivement dorsales , peu apparentes : deuxième article presque sans hachure bien marquée. Cette espèce vit dans l’'Armoise vulgaire, suivant M. Rey. La collec- tion de mon savant ami et celle de M. Reiche, m'ont fourni les types de cette description. Os. Cette espèce s'éloigne de toutes les autres par la longueur de MORDELLIENS: -— S{enalia. 387 ses antennes, par la grandeur des articles cinq à dix de ces organes ; par les angles postérieurs de son prothorax qui sont subarrondis; par la brièveté de ses hachures qui ne dépassent pas l'arête des tibias. Elle mériterait de former un genre particulier (G. Tolida). Genre Stenalia, STÉNaure. CaracrÈres. Tibias postérieurs à une seule hachure vers les trois cin- quièmes de leur arète dorsale: offrant celte arèle brusquement moins saillante après la hachure, et paraissant, par là, munie d’une sorte de dent. Bord postérieur de la téte prolongé derrière les yeux presque jusqu’à la moitié du côté extérieur de ces organes. Antennes plus grêles à la base, comprimées et plus ou moins sensiblement subdentées à leur côté interne, du cinquième au dixième article : le onzième, ova- laire. Pygidium subparallèle dans sa moitié antérieure ou un peu plus, subsinuément en cône tronqué dans ses deux cinquièmes posté- rieurs. Épisternums du posipectus presque en forme de virgule, rétrécis d'avant en arrière, en ligne courbe à leur côté interne. Corps très-étroit. Ogs. L’insecte sur lequel repose celle coupe se distingue de ceux de la précédente, non-seulement par une hachure unique, mais par la saillie ou dent du tibia postérieur, et par la forme des postépi- sternums et par le bord de la tête prolongé derrière les yeux. 1. S. testacea; Fasricmws. Allongée; étroite ; à pubescence d'un fauve livide, mi-dorée; noire; base des antennes et élytres d'un flave teslacé : celles-ci, obscures à la base, nébuleuses à l'extrémité, à rebord sutural et souvent partie du bort externe,noirâtres. f. Antennes subdentées à parlir du cinquième article; noires, avec les deux ou quatre premiers articles ordinairement fauves ou d’un brun fauve. Ç. Antennes peu sensiblement dentées; noires, avec les quatre premiers articles habituellement d’un testacé flavescent. Mordella testacea, Faur. Mantiss, 1. 1. p. 218. 14. — Jd. Entom. Syst, 1. 1, 2. p. 114. 4. — Id. Syst. Eleuth. t. 2, p. 123. 9. (suivant le type). — Guec. Car. Lanx. Syst. Natur.t, 4. p. 2023. 18. — Scnonu. Syn. ins. L 3, p. 85. 143. — Gyvucexs. Jns. suec. t. 2. p, 615. 10, Mordella humeralis, var. 8. Pavk. Fauo. suec. t. 2. p. 186. 6. Mordella angustata, (Des.) Catat. (1824) p.73. — Jd. (1835) p. 219. — Id. {1857} p. 241. Mordella chirargru, L. Durour, Excurs. p. 72. 434. 348 LONGIPÈDES. Long. 0,0038 à 0,0056 (1 2/3 à 2 1/21.) Larg. 0 0040 à 0,0014 (2/5 à 9/5 1.) Corps allongé; étroit; revêtu d’un duvet fin, soyeux, couché; mi- doré à certain jour. Téle en angle très-ouvert à son bord postérieur; noire ou d'un brun noir, avec le bord antérieur de l’épistome et le labre ordinairement d’un fauve testacé. Palpes maxillaires habituelle- ment bruns ou d’un brun noir, rarement d’un testacé obscur. Antennes non prolongées jusqu'aux angles postérieurs du prothorax; d’un roux testacé sur les deux à quatre premiers articles, et parfois même sur quelques-uns des suivants ; d’un noir brun sur les autres; soyeuses ; comprimées, peu dentées, surtout chez la ©, à partir du cinquième article : le dernier ovalaire, Prothorax anguleusement avancé dans le milieu du bord antérieur ; légèrement arqué sur ses côtés ; bissinué à la base, c'est-à-dire coupé en ligne presque droite sur chaque quart exlerne, avec la partie médiane prolongée en arrière, obtusément tronquée, une fois plus large que la base de l’écusson, couvrant jusqu’au quart de la largeur de chaque élytre ; à angles poslérieurs subarrondis : chaque sinuosilé, en angle très-ouvert, correspondant à la moilié de la largeur de chaque étui; moins large à la base qu'il est long sur son milieu; convexe; noir ou noir brun; revêtu d’un duvet gris cendré, mi-doré. Écusson petit; en triangle obtus ; noir brun ; pubescent. Elytres aussi larges à la base que le prothorax à ses angles postérieurs; près de cinq fois aussi longues que lui sur les côtés ; deux fois et quart aussi longues que lui sur son milieu; deux fois et demie aussi longues qu'elles sont larges à la base, prises ensemble: d’un flave testacé, avec la base noirâtre, et l'extrémité nébuleuse ou obscure : la partie basilaire noirâtre, à limites indécises, presque nulle à l'épaule, dépassant un peu l’écusson, à la suture; ornées d’une bordure suturale noire ou noirâtre, réduile au rebord ; également noirätres ou obscures sur les deux liers postérieurs du bord externe. fepli presque nul, même en devant. Pygidium subparallèle d'avant en arrière, presque sur ses trois cinquièmes antérieurs, sub- sinuément rétréci en arrière poslérieurement en cône tronqué : celle partie conique à peine plus longue qu'elle est large à la base. Hypo- pygium une fois plus court que le pygidium. Dessous du corps noir; luisant; pointillé; garni d'un duvel soyeux, fin, peu épais, cendré, mi-doré. Postépislernums rélrécis d'avant en arrière, arqués à leur côté interne, obtus à l'extrémité ; deux fois aussi longs qu’ils sont larges à la base. Pieds garnis d’un duvet grisâtre, mi-doré ; noirs ou d’un noir brun, avec les cuisses antérieures parfois d’un brun testacé ou d’un ANASPIENS. 389 testacé obscur. Tibias postérieurs marqués d’une hachure vers les deux tiers de leur arête dorsale, avec la partie postérieure de celte arête brusquement moins élevée, offrant ainsi une sorte de dent vers les trois cinquièmes précités: éperon externe en général une fois au moins plus court que l’interne. Ongles à peine denticulés. Cette espèce est méridionale. Oss. Ordinairement les antennes sont testacées à la base sur les deux à quatre premiers arlicles, quelquefois même nébuleuses sur le cinquième; d’autres fois elles sont obscures ou entièrement d'un brun noir. Les palpes, ordinairement de cette couleur, sont parfois d’un testacé plus ou moins nébuleux. Les cuisses antérieures el mème les jambes de devant se montrent quelquefois d’une teinte semblable. La partie basilaire des étuis est noiràätre, plus ou moins foncée. La bordure suturale est tantôt noire et bien marquée, tanlôt presque décolorée. Les individus chez lesquels elle est bien caractérisée ont ordinairement les deux tiers du bord latéral noir; chez les autres, la bordure externe est indislincle. J'ai vu dans la collection de mon ami M. Perroud, deux exemplaires envoyés de Hongrie, d'une taille un peu moins petile, noirs ou d’un noir brun, avec les élytres brunes où d’un brun testacé. Chez l’un de ces individus la parlie conique du pygidium était très-courte. La cou- leur du corps et celle des élytres élait-elle due à quelque cause acci- dentelle ? ces exemplaires n’offriraient-ils qu’une variation singulière, ou seraient-ils les représentants d’une espèce particulière (S. brunni- pennis) ? DEUXIÈME FAMILLE. ANASPIENS. CaracrTÈres. Sommet de la téle de niveau avec le bord antérieur du prothorax. Pygidium en triangle obtus, notablement plus large à la base qu'il est long sur son milieu, par conséquent non prolongé en pointe conique. Hanches postérieures visiblement moins longues que le postpectus. Tibias antérieurs munis d’éperons très-apparents. Tibia postérieur beaucoup plus court que tous les articles réunis du tarse qui le suit. Avant-dernier article des tarses postérieurs entier. Ongles simples, ou munis seulement à la base de chacun de leurs crochets, d’une dent rudimentaire. Corps un peu arqué longitudina- lement. Antennes insérées vers le bord antéro-interne des yeux ou 390 LONGIPEDES. entre ce point et le milieu du bord interne; de médiocre longueur; subfliformes ou grossissant plus où moins sensiblement vers l’extré- milé; à troisième article ordinairement plus grêle. Ajoutez à ces caractères plus importants : Téte petite ; subarrondie; inclinée. ÆEpistome généralement distinet du front. Labre transverse. Mandibules courtes; cornées; bifides à l'extrémité. Méchoires à deux lobes : l’un des deux au moins frangé. Palpes maxillaires allongés, à dernier article sécuriforme ou en forme de coutre. Yeux entiers, chez les uns; échancrés, chez quelques autres; aboutissant ou à peu près au bord postérieur de la tête. Prothorax un peu plus large en devant que la tèle; plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; à angles antérieurs déclives el presque confondus avec le repli; à bords latéraux sans rebord, tranchants seulement sur leur seconde moilié ; convexe en devant, graduellement moins convexe en arrière ; à angles postérieurs peu ou point émoussés, rectangulaire- ment ouverts et crdinairemement un peu courbés en arrière. Ecusson petit. Elytres allongées; laissant généralement à découvert une partie du pygidium; peu ou point sensiblement rebordées à la suture. Ventre de cinq arceaux, avec le sixième parfois en parlie apparent. Hanches antérieures élargies, contiguës. Hanches intermédiaires allon- gées, couchées, séparées par le mésosternum généralement étroit, Pieds postérieurs au moins allongés. Les Larves paraissent toutes vivre aux dépens des végétaux, comme celles des Mordeiliens. On doit à M. Perris les premiers renseignements sur la vie évolutive de ces insectes. Les A de diverses espèces d’Anaspiens sont munis, sur quelques-uns des derniers arceaux du ventre, de sortes de lanières dont le nombre, la forme, la longueur et la direction varient. M. le docteur Suffrian a le premier fait connaître (1) le parti qu’il est possible d’en tirer pour la distinction des espèces. Il est à regretter que la plupart des écrivains (?) quise sont occupés de ces insectes, aient nécligé ces caractères, qui offrent des moyens faciles de rattacher à chaque espèce les variations qui s’en éloignent le plus. La déplorable coutume de coller les Coléoptères, empêche souvent {1} Entomol. Zeitung t. 5. (1844) p. 25. (2). M. Costa, le seul des écrivains modernes qui les ait utilisés, a fondé sur ces caractères sou geure Plesianaspis que je n’ai pu adopler, car les bases sur lesquelles il repose n'existent que chez le 7. ANASPIENS. — Anasps. 3591 d'étudier ces signes distinetifs, surtout quand on n'a pas le soin de présenter l'espèce en dessus et en dessous. Ces insectes peuvent ètre pariagés en trois genres : | | Gexrss. | \ Repli des élytres graduelle- , ment et faiblement rétréci, arquées en arrière à leur bord postè- PRE PART TETE rieur, plus longues que le premier tincts jusque vers l’extré- arceau ventral, Tibia postérieur plus ue ren court que les deux premiers articles sie tt Arabie. EJ des tarses postérieurs réuais, Qua-( £ trième article des tarses autérienrs | Ropli des élytres graduelle- 4 A daus are et assez Er rétréci, réduit à une tran- E che à partir du bord pos- 8 térieur des hanches de = | derrière, Silaria. en ligne presque droite, au moins sur les deux tiers internes de leur bord postérieur ; plus courtes que le premier arceau ventral, Tibia postérieur au moins aussi long que les deux premiers articles des tarses postérieurs \ réunis. Quatrième article des tarses de devant distinct du troisième , à \ peine moins court que lui, bilobé. Pentaria. Genre Anaspis, Anasre; Geoffroy (1). («, privatif; &ox!s, écusson) (?). Caractères. Manches postérieures arquées en arrière à leur bord postérieur; plus longues que le premier arceau ventral, du moins dans le point intermédiaire entre la ligne médiane de cet arceau et son bord latéral. Tibia postérieur visiblement plus court que Îles deux premiers articles des tarses postérieurs réunis. Quatrième article des tarses antérieurs peu apparent; comme enchâssé dans le troisième, qui est bilobé (*). Yeux généralement échancrés. Repli des élytres graduellement et faiblement rétréci, offrant ses deux bords distincts jusque vers l'extrémilé du troisième arceau veniral. (1) Hist. abr. des ins. t, 1. p. 315. (?) Cette définition ne doit pas être prise à la lettre, Tontes Les Anaëpes ont un écus- son apparent ; mais il est gériéralement petit, (8) La difficulté d'apercevoir le quatrième article avait trompé Geoffroy : il croyait écu insectes télraméres, 892 LONGIPÈDES æ,. Elyires noires sans taches, 8. Prothorax noir. y. Sixième à dixième articles des antennes subglobuleux (1) ou submonilifor- mes (9), à peu près d’égale grosseur, à peine aussi lougs qu'ils sont larges dans leur diamètre transversal le plus grand. 1. A. monilicownis. {longée ; pubescente ; noire ; trois ou quatre premiers articles des antennes el partie au moins des palpes d'un flave ou d'un roux testacé : épistome, labre et partie au moins des pieds anté- rieurs, soit de méme couleur, soit bruns. Sixième à dixième articles des antennes moniliformes (7) ou submonihformes (@), à peine aussi longs que larges : le dernier près d'une fois plus grand que le dixième. Mésosternum prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches. J. Quatrième arceau ventral à peu près uniformément développé dans le sens de la longueur, faiblement moins grand que le troi- sième; tantôt subéchancré, laniôt à peine prolongé en forme de dent sur sa ligne médiane; sans appendices, ainsi que le troisième. Cinquième arceau longitudinalement fendu sur le milieu, avec chaque partie divisée par celle fente, terminée en pointe obtuse : celle fente offrant l'image d’un sillon longitudinal parfois un peu élargi dane son milieu ou près de son extrémilé poslérieure. Sixième à dixième ou seplième à dixième arlicles des antennes subglobuleux ou monili- formes. Trois premiers articles des tarses antérieurs , en général, médiocrement dilatés : les deux premiers, parfois à peine dilatés : le premier, un peu moins grand ou quelquefois presque aussi grand que le deuxième, Ç. Troisième et quatrième arceaux du ventre presque égaux ; sans appendices : le cinquième, en ogive, sans sillon. Sixième à dixième ou seplième à dixième articles des antennes submoniliformes, obtusément tronqués à leur extrémilé. Tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu le troisième article : le premier, une fois plus long que le deuxième. Erar xonmar. Noire : trois premiers arlicles des antennes d’un flave orangé ou d’un flave testacé : le quairième, d'un flave nébuleux. Palpes d’un flave testacé ou d’un flave orangé. Epistome et labre bruns. Pieds bruns, avec les genoux, les Libias et les tarses moins obscurs ou d’un brun testacé. Os. Les antennes, parfois flaves seulement sur leurs trois premiers arlicles, offrent rarement chez d’autres exemplaires le cinquième en ANASPIENS. — Anaspis. 393 partie flavescent. L'épistome, souvent brun, passe d’autres fois au testacé, au flave ou même au flave orangé. Les palpes maxillaires, en général uniformément de l’une de ces nuances, sont parfois flaves, avec le dernier article nébuleux, brunäâätre, ou même brun. Les pieds surtout offrent des variations nombreuses ; souvent ils sont comme dans l’état considéré comme normal; mais parfois les tibias et tarses antérieurs sont testacés ou d’un fauve Lestacé ; d’autres fois les tibias et tarses de tous les pieds sont de la même teinte; chez d’autres exemplaires les pieds antérieurs en entier sont testacés ou d’un flave testacé; chez d’autres enfin, les cuisses de devant sont seules de cette teinte, et les tibias et tarses sont nébuleux ou bru- nâtres. A l’une de ces variétés ayant l’épistome et les pieds bruns, se rap- porte l'espèce suivante : Anaspis melanostoma, Acn. Costa, Faun. d Regn. di Napoi. (Mordellidées), p 23. 4. pl. 22. fig. 6. (®) (suivant le type). Long. 0,0033 à 0 0045 Larg. 0,0011 à 0,0015 (1/2 à 2/5 1.) Corps allongé ; arqué; médiocrement convexe; coloré comme il sera dit; garni d’une pubescence soyeuse, donnant aux parlies noires une teinte d'un noir cendré ou grisâtre. Téle noire, avec le labre et l'épistome parfois testacés. Palpes maxillaires d'un flave teslacé, au moins sur leurs trois premiers articles. Antennes prolongées jusqu’au tiers ou aux deux cinquièmes (Z) ou jusqu'au quart ou un peu plus (9) des élytres; grossissant graduellement vers l'extrémité, à partir du cinquième ou du sixième article : les premier et deuxième, assez courts, crassiuscules, presque égaux : les troisième et quatrième, presque égaux, les plus longs des dix premiers : le troisième, au moins aussi grand ou plus grand que le quatrième, une fois plus long qu'il est large : les sixième à dixième ou les septième à dixième subglobu- leux ou moniliformes (,2), très-oblusément arrondis, ou arqués à leur extrémité; avec les angles émoussés ou subarrondis, à peine aussi longs qu’ils sont larges dans leur diamètre transversal le plus grand : le dernier, ovalaire, allongé, près d’une fois plus grand que le dixième ; noires, avec les trois premiers articles flaves, et le quatrième ordinai- rement d'un flave nébuleux. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'aux trois cinquièmes au moins de sa longueur et à peine rétréci ensuite (7) ou élargi jusqu’à la base (2); bissubsinué à celle-ci, avec 394 LONGIPÈDES. la partie médiaire ordinairement faiblement arquée en arrière, eu obtuse ; d’un tiers ou de moitié plus large à la base qu’il est long sur son milieu; noir: pubescent. Ecusson en triangle obtus ; noir. Elytres aussi larges en devant que le prothorax; près de quatre fois aussi longues que ce dernier sur son milieu; faiblement élargies vers la moitié de leur longueur; en ogive émoussée à leur extrémité; mé- diocrement convexes ; noires ; pubescentes. Repli à peu près aussi large en devant que la moitié des postépisternums, moins large que ceux-ci vers leur extrémité, graduellement rétréci jusque vers le bord: posté- rieur du troisième arceau ventral. Dessous du corps noir ; très-brièvement pubescent. Mésosternum prolongé jusqu’à l'extrémité des hanches. Postépisternums graduellement rétrécis, obtusément en pointe ou presque obliquement tronqués à l'extrémité. Quatrième arceau du ventre de longueur uniforme, presque aussi grand que le précé- dent (47 ©). Pieds colorés comme il a été dit : hanches postérieures ordinairement sans traces de ligne transversale près de l’attache des cuisses. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon, et paraît habiter la plupart des provinces de la France. Elle se montre dans nos cam- pagnes, en mai et juin. O8s. L’A. monilicornis a probablement été confondue par divers auteurs avec l’A. frontalis et surtout avec l'A. rufilabris. Elle s'éloigne de cette dernière par une taille généralement moins petite, et par la longueur proportionnellement plus grande du dernier article des antennes. Les Z sont très-distinets entre eux. Celui de l'A. monilicormis manque d'appendices au troisième arceau ventral; offre le quatrième presque aussi long que le précédent : le cinquième, fendu; il a le premier article des tarses presque aussi long que le deuxième, et souvent peu dilaié. Celui de VA. rufilabris est muni de deux appen- dices linéaires, naissant près de la ligne médiane du troisième arceau ventral; il offre le quatrième moins grand: le cinquième, bilobé ; les larses antérieurs sensiblement dilatés , avec le premier arliele près d’une fois plus court que le deuxième. Quant aux 9%, il est très- difficile souvent de les distinguer. Les teintes des parties de la bouche et des pieds sont si variables, qu’on ne peul à cet égard établir aucune règle fixe. Celles de l'A. monilicornis, outre la taille moins petite, et la longueur plus grande du dernier article des antennes, ont le mésosternum prolongé jusqu'à l'extrémité des han- thes; n’ont généralement point de traces de courte ligne iransvér- sale près de l'insertion des cuisses postérieures, (séparée de la ligne ANASPIENS, — Anaspis. 395 transversale plus extérieure et plus longue); la raie transversale,située de chaque côté, vers l'extrémité postérieure du postpectus, n’est pas ordinairement sinuée ou arquée en devant dans sa moilié interne; mais ces derniers caractères n'ont pas une constance rigoureuse. Quant à l'A. frontalis, la forme et la longueur des articles sixième à dixième des antennes, la moitié antérieure du front d'un roux testacé, elc., ne permetlent pas de la confondre avec l'A. monili- eornis. °) Oss. Dans la belle collection de mon ami M. CI. Rey, j'ai vu une ? de l'A. monilicornis, offrant le front graduellement d’un brun tirant sur le testacé, vers sa parlie antérieure ; les cinq premiers articles des antennes et la base du sixième, d’un flave testacé; les paltes anté- rieures, les tibias et tarses intermédiaires et les libias postérieurs, d’un flave fauve ou roussâtre : le prothorax brun, avec une bordure antérieure assez étroite, sans bornes précises, et une bordure basilaire à limites également indécises, couvrant au moins le Liers postérieur des côtés, interrompue ou presque interrompue dans son milieu, d'un roux teslacé, ou paraissant de cette teinte, avec une bande transversale brune, prolongée presque jusqu’à la base, sur la ligne médiane. 2. A, rufilabriss (Srurm) Gyzrexuas. Allongée ; pubescente ; noire ; épistome, bouche, palpes el ordinairement partie au moins des tibias et des tarses, d'un lestacé brun ou brunâtre : trois ou qualre premiers articles des antennes, testacés. Celles-ci, à articles sixième à dixième, moniliformes (7) ou submoniliformes (2), à peine aussi longs que larges : le dernier, de moitié plus grand que le dixième. Mésosternum prolongé presque jusqu'à l'extrémité des hanches. J. Quatrième arceau ventral uniformément développé dans le sens de la longueur de l’insecte; égal environ aux trois quarts de la lon- gueur du troisième: celui-ci donnant naissance près de la ligne médiane à deux appendices linéaires, ou à deux sortes de lanières, velues ou ciliées, prolongées jusqu’à la moitié du cinquième arceau, droites jusqu’à leur extrémilé, paraissant séparées entre elles par un sillon, quand elles sont couchées, c’est-à-dire dans leur état normal. Cinquième arceau non creusé d’une fossette ; bilobé à son extrémité. Sixième à dixième ou septième à dixième articles des antennes subglo- buleux ou moniliformes. Trois premiers articles des tarses antérieurs 396 LONGIPÈDES. presque uniformément dilatés, et veloutés en dessous : le deuxième, de moitié au moins, ou près d’une fois plus grand que le premier. Q. Quatrième arceau ventral semblable, pour son développement, à celui du '; sans appendices. Cinquième arceau de forme ordinaire, c’est-à-dire en ogive et non bilobé à l'extrémité. Sixième à dixième articles des antennes submoniliformes, oblusément tronqués à leur extrémité. Tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu le troi- sième article : le premier, une fois environ plus long que le deuxième. Erar normar. Noire : trois premiers articles des antennes testacés : le quatrième, souvent d’un testacé nébuleux. Epistome, labre, bouche et palpes maxillaires, d’un testacé brun ou brunätre ou d’un brun testacé. Cuisses antérieures souvent d’un testacé brunâtre : les autres, noires : genoux, tibias et tarses d’un Llestacé brunâtre. Oss. Les antennes ont parfois le quatrième article testacé, soit à la base et graduellement obscur à l'extrémité, soit plus rarement entiè- rement leslacé. Le labre et l’épistome varient du testacé au brun : les palpes du teslacé au brun testacé. Les cuisses, parfois toutes brunes, ou même d’un brun noirâtre sur les quatre postérieures, avec les genoux d’un brun testacé, sont ordinairement d’un brun testacé ou d’un testacé brun sur les antérieures et quelquefois sur toutes les autres, avec les genoux testacés, parfois même toutes sont testacées : les tibias et les tarses, souvent testacés ou d’un testacé livide, sont parfois bruns, comme les cuisses, même chez les ÿ. Les pieds, surtout, offrent, sous le rapport de la coloration, des variations nombreuses. L'Anaspe noire, Georrnov, Hist. abr. t. 4. p. 316. 1. pl. 5. fig. 7. Anaspis nigra, Fourcr. Entom. par. t. 1. p. 141.1. Mordella clavicornis, Forsr. Centur, p. 66 ? — Guez. GC. Lis. Entom. Syst. t. 4. p? 2025, 28? — Goëze, Entom. Beytr. t. 4. p. 711. 4? — Ouiv. Encycl. méth, 1, 7. p. 744? — Mansu. Ent, brit. t, 4. p. 494, 22. Mordella atra, Far, Ent. Syst. t. 1, 2. p. 415. 10. — /d. Syst. Eleuth. t, 2, p. 126.25. — Paz. Entom. germ. p. 213. 8. — Fausen. Observ. Entom. 1*° part. p.11. Mordella nigra, Rossi, Maotiss. 1, 1. p. 95. 215. —[d. Edit. Heuw. t. 1. p. 441. 213. Mordella frontalis, var. b. Gxicenu. ns. suec. t. 2. p. 614. 41. — Scuonu. Syu. Jus. t. 3. p. 88. var, Ê. Anaspis frontalis, var, Latr, Hist. nat. t. 10. p. 210. 4. var, ANASPIENS. — Anaspis. 397 Mordella rufilabris, (Srunu) GyLuunuaz, Ins. suec. t, 4, p. 521. 11-12, —SauLbeao. Ins. fenn. p. 488. 12. Anaspis atra, Duméri, Dict. des sc. nat. t. 2. Anaspis rufilabris, Zetrersr. Ins. lapp. p.1 p. 103. 3. 66.2. — L. Reotens. Faun. aust. p. 616. * Long. 0,0028 à 0,0035 (1 1/4 à 1 25 1.) Lars. 0,0009 à 0,0013 {2/5 à 2/5 1.) Corps allongé ou suballongé ; arqué ; médiocrement convexe; coloré comme il sera dit; revêtu d’une pubescence soyeuse, donnant aux parties noires une teinte d’un noir cendré ou grisätre. Téle noire, avec l’épistome, le labre, la bouche et les palpes, d’un brun teslacé ou d’un testacé brun : extrémité des mandibules noirâtre. Antennes pro- longées environ jusqu’au quart (7) ou un peu moins (9) des élytres; grossissant graduellement à partir du cinquième ou du sixième article : les premier et deuxième, courts, crassiuscules : le deuxième, à peine plus grand que la moitié du suivant: les troisième et qua- trième, les plus longs des six premiers, presque égaux : le troisième, au moins aussi grand que le quatrième , une fois plus long qu'il est large: les sixième à dixième ou du moins les seplième à dixième, moniliformes (/), ou élargis en ligne courbe d’arrière en avant, obtusément tronqués à leur extrémité, avec les angles émoussés, à peine aussi longs qu’ils sont larges dans leur diamètre transversal le plus grand(®):le dernier,suballongé, rétréci dans saseconde moitié, de moitié environ plus grand que le dixième; noires, avec les trois ou quatre premiers articles testacés ou d’un fauve livide. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié et faiblement ensuite jusqu'à la base; bissubsinué à celle-ci, avec la partie médiaire tronquée; d’un tiers ou de moitié plus large à la base qu’il est long sur son milieu; noir; pubescent. Ecusson assez pelit; en triangle émoussé postérieurement; noir ; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax; trois fois et demie à quatre fois aussi longues que ce dernier sur son milieu; faiblement élargies vers la moitié de leur longueur, en ogive émoussée à l'extrémité; médiocrement convexes ; noires; pubescentes. Repli à peu près aussi large en devant que la moitié des postépisternums, moins large que ceux-ci vers leur extré- mité, graduellement rétréci et à deux bords distincts jusqu’à l’extré- mité du troisième arceau ventral. Dessous du corps noir ; très-briève- ment pubescent. Mésosternum prolongé jusqu’à l’extrémité des hanches. Postépisternums oblusément et obliquement tronqués à l'extrémité ; trois fois et demie environ aussi longs qu'ils sont larges à la base. 398 LONGIPÈDES. Quatrième arceau du ventre uniformément égal {7 9) aux trois quarts environ du précédent. Pieds colorés comme il a été dit; hanches postérieures offrant ordinairement les traces d’une courte ligne transversale près de l'insertion des cuisses. Celte espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. On la trouve dans les environs de Lyon, dans les mois de mai et de juin, principalement sur les montagnes. yy. Sixième à dixième articles des antennes, grossissant ordinairement gra- duellement, non moniliformes ou submoniliformes. à. Cinquième article des antennes visiblement plus grand que le deuxième. e. Frout en partie d’un roux testacé. 3. A. frontaliss Lixxé. Allongée ; pubescente ; noire : moitié antérieure du front, parties de la bouche, trois ou quatre premiers articles des antennes, cuisses et parlie au moins des tibias antérieurs, d’un roux testacé ou d'un flave teslacé. Sixième à dixième articles des antennes élargis en ligne droile de la base à l'extrémité : les septième à neuvième plus longs (7) ou à peine aussi longs (9) qu'ils sont larges à l'extré- milé. Mésosternum non prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches. #'. Quatrième arceau ventral uniformément développé dans le sens de la longueur de l'insecte; égal aux trois quaris environ du troi- sième : celui-ci, donnant naissance, près de la ligne médiane, à deux appendices ou sortes de lanières velues ou ciliées, prolongées jusque vers la moilié du cinquième arceau, courbées chacune en dedans à leur extrémité: quatrième arceau parfois légèrement sillonné, de chaque côlé de la ligne médiane, qui se montre parfois alors légèrement carénée : ces légers sillons, destinés à loger les lanières. Cinquième arceau creusé sur la ligne médiane d’une fossette profonde et ovalaire; bilobé à son extrémité. Sixième à huilième articles des antennes plus longs qu’ils sont larges à leur extrémité : les neuvième et dixième, à peine aussi larges à celle-ci qu'ils sont longs. Trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés, surtout le deuxième ; veloutés en dessous : le deuxième, un plus long que le premier. Trois premiers arlicles des tarses postérieurs prolongés en forme de dent à l'extrémité de leur arête dorsale. @. Quatrième arceau du ventre comme chez le ,”. Le troisième, sans appendices : le cinquième, sans fossette distincte. Septième à dixième articles des antennes, surtout les huitième à dixième, un peu ANASPIENS. — Anaspis. 399 plus courts ou à peine aussi longs qu'ils sont larges à l'extrémité. Tarses antérieurs non dilalés, si ce n’est un peu le troisième article : le premier, de moilié environ plus long que le deuxième. Deux pre- miers articles des tarses postérieurs prolongés en forme de dent à l'extrémité de leur arête dorsale. Erar Normaz. Noire : quaire premiers articles des antennes (7) ou les trois premiers articles seulement (9), d’un flave roussätire : le quatrième, chez celle-ci, d’un flave roussätre à la base, gradueliement obscur vers l'extrémité. Cuisses et tibias antérieurs d’un flave roussâtre ou lestacé: cuisses intermédiaires souvent: d'un fauve testacé (7): autres parties des pieds, noires. Ogs. Le cinquième article des antennes est parfois de la couleur des précédents, au moins chez le 4. Quelquefois l’arèle dorsale des tibias antérieurs, et plus rarement celle des cuisses de devant, est noirâtre. Chez divers individus, chez les 47 surtout, les cuisses inter- médiaires sont d’un fauve flavescent ou livide, et les tarses antérieurs se rapprochent de la mème teinte. Enfin chez d’autres exemplaires, chez lesquels la malière noire a élé moins abondante, les cuisses postérieures, et moins visiblement les tibias intermédiaires, se rap- prochent plus ou moins du testacé ou du testacé livide. Chez quelques autres exemplaires, la couleur teslacée des parties claires a pris une teinte plus rapprochée du roux orangé ou de l’orancgé ; elle s’est élendue davantage, a envahi parfois le sixième article des antennes, les côtés de la partie postérieure du front, vers le côté interne des yeux, les côtés du prothorax sur une largeur variable ou indéterminée, quelquefois même le bord antérieur de ce segment. Mais la forme des appendices du Z'et les autres caractères montrent que ces individus, d'une coloration singulière, considérés jusqu'à ce jour comme constituant une espèce, ne sont qu'une varialion du corsage de l’A. frontalis. Gyllenhal l'avait déjà soupçonné. A cette variété se rapporte la synonymie suivante : ordella lateralis, Fagr. Entom. Sysi.t. 4.2. p. 114. 8. — 14. Syst. Eleuth, t. 2, p« 125, 23. — Panz, Entom. germ. p. 216. 6 — Gvizenu. Ins. suec. t. 2, p. 616. 12. — Srern. Hlustr. t. 5. p. 43, 2, — 74. Man. p. 331. 2594. — Sauue. Tas. fenn. p- 490. 13. Anaspislateralis, Duméme, Dict. des se. nat, 1. 2. p. 42. 7. — Souonu, Syn. ins. (. 5. p. 88. 2: — Fisouer, Eutomogr. t. 2. p. 223. 6. — Zerrensr. Faun. lapp. p. 90. Bu — Is 1ns. lapp. p. 466, 4. — De Casreux. Hist. nat, t. 2. p. 260. 8. — L. Dur. Excurs, p.72, 437, — L. Rrorexs. Fauu, austr, p. 616. 400 LONGIPÈDES. Synonymie de l’état ordinaire : Mordella frontalis, Lux: Syst. Nat. 104 édit.1758. L. 4. p. 420. 3.— 14.12€ édit. 1. 1. p.682. 4.— /d. Faun. suec, p. 229. 834. — Fazn. Syst, Entom.p. 264, 10. — [d, Spec. Ins. t. 1. p. 333. 12. — Id, Mant. ins. t. 1, p. 219. 17. — Zd. Ent. Syst. t,1. 2. p. 114.9.— Id Syst. Eleuth.t. 2. p. 25.24. — Murren, Zool. Dan, prodr. p. 84. 915. — Goeze, Entom. Beyt.t. 1. p. 709. 4. — Jd Faun, Eur.t. 8.p. 847.3. — Scurank, Euum. p. 228. 429. — /d. Faun. boic, t. 4. p. 573. 728. — GueL. C. Lixn. Syst, Nat. & 1. p. 202%. 4. — De Vicrers, C. Linx. Entomol, t. 4. p. 407. 4. — Rossi,Mant. t. 1, p.95. 212. — Jd. app. 155. — Jd, édit, Hezw.t, 1. pe 441.219 — Ouv. Encycl. méthod. t. 7, p. 759. 17. — {d. Entomol. t, 3. n° 64.p. 7.6.pl.1. fig. 6,a, b, c. — Pawz. Faun,. germ. 13.13. — /d. Entom. germ. p. 213. 7. — Id. Index, p. 159, 4. — Cenenu. Faun, ing. prodr. p, 73. 224, — Pavrk. Faun, suec. t. 2. p. 183. 1, — Mansu, Entom. brit, 14. p. 491.10. — Gyienu. Ins. suec. t. ®. p. 614. 11. ett. &. p. 521, 11. — Saucn. Ins. fenn. p. 489. 11. Anaspis frontalis, Late. Hist. nat. t. 10, p. 418.2, — Jd. Gener. 1. 2. p.210. 1. — Duuéris Dict, des sc. nat. t. 2. p. 103. 6. — Lamanck, Anim, 8. vert. t. 4. p. 426. 1.—Scnoxu.Syn.ins t, 3. p. 87. 1.—Gouvruss, Handb. p. 328.—Fiscuer, Entomogr. de la Russie 1, 2. p. 222. 5. — Zertensr. Faun. lapp. p. 288.1. — /d, Ins. lapp- pe 165. 1. — Mus. Lettr. t. 2, p.293. 3. — Srepu. Jlustr, t, 5. p. 42. 1. — /d. Mau. p. 351. 2593. — De Castres. Hist, nat, t.2, p. 266, 1. — L. Durour, Excurs. p.72. 458. — L. Revrens. Faun. austr. p. 616, — Acu. Costa, Faun. d. Regn. di Nap. (Mordellidées) p. 21. 1. pl. 22. fig. 3. Mordella flavifrons, Escusu. Mem, del’Acad. des sc. de St-Pétersb. (Voy. Gerwan’s Magaz, t. 4, p. 401. 21.) Long. 0,0033 à 0,0045 (4 1/2 à 2 1.) Larg. 0,0008 à 0,0020 (2/5 à 9/10 1.) Corps allongé ou suballonsé ; arqué ; médiocrement convexe ; coloré comme il sera dit; revètu d’une pubescence courte et soyeuse, donnant aux parlies noires une leinte d’un noir cendré ou grisàlre. Téle noire sur sa partie postérieure, avec la parlie antérieure, depuis la moitié environ du front,d'un fauve flave ou d’un testacé roussâtre. Bouche et palpes de l’une de ces teintes. Antennes prolongées jusqu’au sixième (9) ou au cinquième (4) des élytres; graduellement plus grosses vers l'extrémité, surtout chez la © ; à troisième et quatrième articles, les plus longs, deux fois et demie à trois fois aussi longs qu'ils sont larges, presque égaux: le troisième, ordinairement un peu plus grand que le quatrième : les sixième à dixième, élargis de la base à l'extrémité; noires, avec les trois premiers articles et ordinairement la base (9) ou la majeure partie (/) du quatrième article, flaves ou ANASPIENS.— /naspis. 401 d’un flave livide. Prothorax élargi en ligne un peu courbe ou un peu arquée d'avant en arrière; bissubsinué à la base, avec la partie mé- diaire un peu arquée en arrière el un peu plus prolongée que les angles ; d’un liers au moins plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; noir; pubescent: luisant. Ecusson assez petit; en triangle subéquilatéral ; noir; pointillé. Elytres aussi larges en devant que le prothorax ; quatre à cinq fois aussi longues que ce dernier dans son milieu; graduellement et faiblement élargies vers la moitié de leur longueur; en ogive chacune à l'extrémité; médiocrement convexes ; noires; pubescentes, luisantes. Repli moins large ou à peine aussi large en devant que la moitié du postépisternum, aussi large que celui-ci vers le bord antérieur des hanches postérieures, offrant géné- ralement ses deux bords distincts au moins jusque vers l'extrémité du troisième arceau. Dessous du corps noir; finement pubescent. Mésosternum non prolongé jusqu’à l'extrémité des hanches. Postépister- nums graduellement rétrécis en pointe un peu obtuse ; trois fois et demie aussi longs qu'ils sont larges en devant. Quatrième arceau du ventre uniformément aussi grand (7 2) que les deux tiers au moins du précédent. Pieds colorés comme il a été dit. Tibias el deux ou trois premiers articles des turses postérieurs bordés d’une frange pectinée et obliquement coupés à leur extrémité d'avant en arrière, de dessous en dessus, offrant leur arèle dorsale prolongée en espèce de dent. Cette espèce paraît habiter presque toutes les parties de la France. On la trouve communément dans les environs de Lyon, au printemps et en été, sur les ombelles, les aubépines, etc., et en fauchant les prés. Oss. Elle a généralement à peu près la taille de PA. moniicornis ; elle est moins petite que l’A. rufilabris. Elle se distingue de ces deux espèces par son mésosternum non prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches ; par les sixième à dixième articles des antennes élargis en ligne droile et tronqués à l'extrémité, au lieu d’être monili- formes (71) ou submoniliformes (2); par la couleur de la moitié antérieure de son front. Le / de l'A. frontalis se distingue facilement de celui des deux autres espèces. Son troisième arceau ventral est pourvu de deux appendices courbés en dedans à leur extrémité. Chez l'A. rufilabris, ces appendices sont droits; chez l'A. monilicornis, ces sortes de lanières manquent : le cinquième arceau de l'A. frontalis est creusé d’une fossette ovalaire profonde: celle-ci, manque chez VA. rufilabris : le cinquième arceau de VA. monilicornis est fendu ou sillonné. Le premier article des tarses antérieurs du 7 de l'A. frontalis se distingue, par sa brièvelé, de celui de l’À. monilicornis. Annales de la Société Linnéenne, 26 402 LONGIPÈDES. &s. Front noir. 4. A. forcipata. Allongée ; pubescente ; noire : trois à cinq pre- miers articles des antennes flaves ou testacés : labre, palpes, épistome et pieds parfois entiérement de même couleur : pieds postérieurs ordinaire- ment noirs ou bruns : les intermédiaires et l'épistome souvent d'un roux brun ou bruns. Antennes grossissant à partir du septième article : le deuxième, de moitié au moins aussi grand que le suivant : les troisième et quatrième tes plus longs, presque égaux : les sixième à dixième, plus longs que larges. 7. Quatrième arceau ventral graduellement un peu plus court vers la ligne médiane, à peine plus grand vers cette ligne que le quart du troisième arceau : ce dernier, sensiblement avancé sur le qua- trième, sur le tiers médiaire environ de sa largeur, aussi long sur ce point que les deux arceaux suivants réunis : le troisième, déprimé et tronqué ou faiblement échancré en arc sur les deux septièmes mé- diaires de son bord postérieur, donnant naïssance, vers chacune des extrémilés de cette échancrure, à un appendice cilié, linéaire, pro- longés chacun presque jusqu’à l'extrémité du cinquième arceau ou le dépassant un peu : le quatrième, pareillement échancré et donnant naissance, à chaque extrémité de cette échancrue, à un appendice très-court, peu apparent : le cinquième arceau déprimé ou concave, relevé sur les côlés en une tranche graduellement plus sensiblement saillante d'avant en arrière, bilobé et cilié à son extrémité. Tarses antérieurs à peine dilatés, si ce n’est un peu le troisième; à premier article une fois environ plus long que le deuxième. 9. Quatrième arceau ventral uniformément développé, égal au moins aux deux tiers du troisième: ces arceaux sans appendices : le cinquième, en ogive à son extrémité. Tarses antérieurs non dilatés; à premier article à peu près aussi long que les trois suivants réunis. Erar Norma. Noire : trois ou quatre premiers articles des antennes, épistome, labre, palpes et quatre pieds antérieurs flaves ou d’un flave orangé : pieds postérieurs d’un brun noir, maculés de roux teslacé ou parfois entièrement d’un flave testacé. Os. En considérant comme normal cet état chez lequel la matière colorante flave a pris le plus d'extension, on peut observer, chez quelques individus, diverses variations. Ainsi le cinquième article des ANASPIENS. — Anaspis. 403 antennes est parfois également flave; d’autres fois lépistome est parfois brun ou brun obscurément roussâtre. À un exemplaire 9 présentant ces deux dernières modifications se rapporte l'espèce suivante : Anaspis pulicaria, Acu. Costa, Faun, d, Regn,.di Napol. (Mordellidées) p. 22, 3. pl. 22, fig. 5, (suivant Le Lype). Ogs. Quand la matière colorante à été insuffisante, le noir de quelques parties, de la poitrine, par exemple, passe au brun ou même au brun tesiacé. Dans les collections de M. Rey et dans celle de M. Marseul, j'ai vu une variété offrant les appendices du troisième arceau plus pâles ou testacés et courbés chacun en dessous, pendants au lieu d’être cou- chés sur le corps; ils sembleraient de prime à bord signaler une espèce nouvelle (4. pendula); mais la coloration moins complète de ces appendices accuse un manque de malière noire, et la direction anomale de ces pièces est sans doute accidentelle ou le résultat de leur faiblesse, par suite de leur incomplète coloration. Var. 6. Trois à cinq premiers articles des antennes, labre, partie de l'épistome et pieds antérieurs seuls, testacés. Oss. Les pieds intermédiaires varient alors du roux brun au brun testacé ou mème au brun: les postérieurs sont d’un brun noir ou d’un noir brun. Les antennes ont quelquefois le quatrième article nébuleux, surtout chez les $ ; d’autres fois, au contraire, le cin- quième, principalement chez les , est de la couleur des précédents : mais toutes ces parlies claires, à part parfois les antennes, n’ont plus la teinte flave, c’est-à-dire la couleur plus gaie de l’état normal. Var. +. Trois ou quatre premiers articles des antennes testacés ou d'un flave teslacé : labre d'un roux brunâtre ou d'un brun testacé. Pieds antérieurs d’un lestacé brunâtre ou d'un roux brun ou brunâtre. Anaspis lateralis, Srepuens, Lilust, t, 5. p. 43, 2, — [d,Man. P+ 331. 2594. (suivant un exemplaire ® communiqué par l’auteur), Oss. Ces dernières inodifications offrent tant de différence avec l'état regardé comme normal, qu’on serait tenté de considérer les 404 LONGIPÈDES. individus qui se rallachent à la variété +; et même ceux de la var. 8, comme constituant une espèce particulière (A. brachialis); mais les appendices du ventre des Jet les caractères fournis par les antennes qui ne commencent ordinairement à grossir qu'à partir du septième article; les troisième et quatrième articles des mêmes organes, articles qui sont les plus longs et à peu près égaux, la forme des postépisiernums et surtout leur largeur à la base, viennent confirmer l'identité de l'espèce. Long. 0,0098 à 0,0036 (1 1/4 à 1 2/31) Larg. 0,0009 à 0,0011 (2/5 à 1/2 1.) Corps allongé; médiocrement convexe; garni d’une pubescence fine, soyeuse et couchée; coloré comme il va être dit. Téte noire : labre, épistome et palpes, colorés comme il a été dit. Antennes assez grèles, surtout chez le 7; prolongées environ jusqu'aux deux cin- quièmes des élyires ; grossissant graduellement et assez faiblement à partir du septième article : les premier et deuxième, crassiuscules, presque égaux : le deuxième, variablement égal à la moitié ou un peu plus du suivant: les troisième et quatrième, les plus longs, souvent presque égaux : le troisième, variablement un peu plus court ou plus long que le quatrième, au moins une fois et demie plus long que large: le cinquième, un peu moins long que le quatrième : les septième à dixième, élargis assez sensiblement en ligne droite de la base à l'extrémité, tronqués à celle-ci, plus longs qu’ils sont larges à cette dernière : le dernier, ovalaire, d’un tiers (7) ou de moitié (?) environ plus grand que le dixième; flaves ou d’un flave roussâtre sur les trois à cinq premiers arliceles, noires sur les autres. Prothorax élargi en ligne un peu arquée ; bissubsinué à la base, avec la partie médiaire un peu arquée et un peu plus prolongée en arrière ; d’un quart ou d’un liers plus large à la base qu'il est long sur son nülieu ; d'un noir brun ou brun, à teinte d’un noir ou d’un brun grisâtre par l'effet Au duvet. Ecusson pelit ; triangulaire ; pubescent ; noir ou brun. Elytres aussi larges en devant que le prothorax ; trois fois et demie à quatre fois aussi longues que lui ; faiblement élargies dans leur milieu, en ogive chacune à l'extrémité ; médiocrement convexes; pubescentes ; noires ou brunes, à teinte grisätre, par l'effet du duvet. Repli prolongé jusqu’à l'extrémité du troisième arceau. Dessous du corps noir; pubescent. Mésosternum non prolongé jusqu’à l'extrémité des hanches. Postépisternums allongés, terminés en pointe; plus étroits vers celle-ci que le repli. Pieds colorés comme il a été dit. ANASPIENS. — Anaspis. 405 Cette espèce paraît se trouver dans la plupart des provinces de la France. Oss. Elle s'éloigne de l'A. frontals par sa taille plus petite ; par son front noir, etc.: des À. monilicornis et rufilabris, par la forme des articles de ses antennes. Le est très-distinct d’ailleurs de ceux des espèces précédentes. 30. Troisième article des antennes à peu près égal au deuxième, 5. A. Iabiata; Acn. Cosra. Oblongue; pubescente ; noire ; labre, épistome, partie antérieure du front,six ou sept premiers articles des antennes, côtés de l'antépectus et pieds antérieurs, testacés. Antennes grossissant à partir du cinquième ou sixième article : les premier et deuxième subglobu- leux, plus gros que chacun des trois suivants : le deuxième, aussi long que le suivant : les troisième et quatrième, peu distinctement séparés : les quatrième à dixième serrés, plus larges que longs : les trois derniers moins courts que les précédents. Repli aussi large que le quart environ du postépislernum vers l'extrémilé de celui-ci. f- Quatrième arceau ventral uniformément développé; à peine plus court que le troisième: tous les arceaux sans appendices : le cin- quième, tronqué ou à peine entaillé à l’extrémilé, offrant sur la ligne médiane une dépression ou surface plane en triangle dont l'extrémité de l’arceau forme la base. Tarses antérieurs non dilatés. 9. Cinquième arceau en ogive ; non déprimé. Anaspis labiata, Acu. Cosra, Faun. del Regn. di Napol. (Mordellidées) p. 22.2. pl. 22, fig, 4. (suivant uu exemplaire 1ypique) Oss. La couleur flave où d’un flave testacé de la base des antennes est parfois réduite aux six et presque aux cinq premiers articles » souvent elle s'étend jusqu’au septième et rarement jusqu'au huitième article. Le prothorax montre parfois sur ses parties antéro-latérales quelque tendance à passer du noir au lestacé. Les pieds antérieurs varient de teinte; ils sont ordinairement plus clairs chez le 7 : les intermédiaires se montrent parfois, au moins en partie, d'un testacé tirant sur le roux ou le marron: les postérieurs sont quelquefois moins noirs, bruns ou même d’un rouge brun à la base des cuisses et sur une partie des tibias. } / Long. 0,0015 (2/3 1.) Larg. 0,0008 (1/5 1.) 406 LONGIPÈDES. Corps oblong; médiocrement convexe; garni d'une pubescence très-courte, peu épaisse, soyeuse, peu apparente; offrant des rides ou stries transversales, formant des sortes de bandes transversales squammuliformes ; coloré comme il va être dil. Téle noire: labre, épistome et partie antérieure du front d’un flave roussâtre livide ou d'un roux testacé. Antennes prolongées jusqu’au septième des élytres ; grossissant graduellement à partir du cinquième ou sixième article : les premier et deuxième, plus gros que chacun des deux ou trois sui- vants : le troisième, grèle, à peine aussi long ou à peine plus long que le deuxième, peu distinctement séparé du suivant : les quatrième à dixième, serrés, plus larges que longs : les trois derniers, graduelle- ment plus gros et moins courts que les précédents: le onzième, souvent à peine plus long que large chez le /, un peu plus long chez la $ ; d’un flave testacé sur les six où huit premiers articles, noirs sur les trois ou cinq derniers. Prothorax élargi en ligne faible- ment arquée sur les côtés ; bissubsinué à la base, avec la partie médiaire faiblement arquée en arrière; d’un tiers environ plus large à la base qu’il est long sur son milieu; noir; pubescent. Ecusson petit; triangulaire ; noir; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax, trois fois et demie environ aussi longues que lui ; faiblement élargies dans leur milieu, en ogive chacune à l’extrémité ; médiocrement convexes; noires; pubescentes. Repli étroit, à peine plus large en devant que le tiers de la base du postépisiternum, prolongé jusqu’à l'extrémité du deuxième arceau ventral et parfois un peu moins. Dessous du corps brièvement pubescent; noir, avec les côtés de l’antépectus testacés. Mésosternum prolongé jusqu’à l’extré- milé des hanches. Postépisternums obtusément et obliquement tron- qués à l'extrémité ; quatre fois environ aussi larges vers celle-ci que le repli. Pieds anitrieurs, au moins, d’un testacé flavescent ou livide : les suivants, bruns ou d’un testacé marron : les derniers, d’un brun noir : premier article des tarses antérieurs à peu près égal aux trois suivants réunis. Cette espèce paraît méridionale. Elle m'a été envoyée des environs de Marseille par M. Wachanru; de Mont-de-Marsant par M. Perris ; elle a également élé prise dans divers lieux de la Provence par M. Rey. Oss. Elle se distingue de toutes par les articles des antennes serrés, plus courts qu'ils sont larges; par le repli des élytres plus étroit, à peine plus large que le quart du postépisternum, vers l’extré- mité de celui-ci, souvent à peine prolongé jusqu’au deuxième arceau ventral; par sa laille plus petite. ANASPIENS. — Anaspis. 407 “a. Elytres ordinairement noires, avec une où deux taches flaves ou testacées, rarr- ment lestacés avec la base, une baade subtransverse et souvent une parte de la suture, noires. 6. A. Geoffroyi; Muier. Allongée; pubescente ; noire, avec les pieds parfois moins obscurs ou méme en partie d'un fauve lestacé : trois à cinq premiers articles des antennes, épisiome, labre, bouche »{ palpes, d'un flave testacé : dernier article de ceux-c1 ordinairement nébuleux. Elytres habituellement ornées chacune d’une tache humérale flave, parfois en outre d'une tache postérieure : rarement flaves, avec la base el une tache liée à la moitié du bord externe, noires. Prothorax alors flave ou d'un rouge testacé au moins à ses bords antérieur et poslérieur. J. Quatrième arceau ventral à peu près aussi long sur les côtés que le troisième,anguleusement prolongé en arrière sur le cinquième, sur la ligne médiane : ce dernier fendu longitudinalement sur la ligne médiane presque jusqu’à la base, bilobé à son extrémité ou arrondi de chaque côté de la fente. Point de lanières ou appendices sur aucun des arceaux. Sixième à dixième arlicles des antennes à peine élargis de la base à l'extrémité; près de moitié plus longs qu'ils sont larges à celle-ci. Trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés : le premier, près de moitié plus court que le deuxième. Q. Quatrième arceau ventrai à peu près uniformément égal au troisième ; sans prolongement sur sa ligne médiane : le cinquième, simple, non fendu, en ogive postérieurement. Cinquième à septième articles des antennes ordinairement près d’un quart plus longs que larges : les huitième à dixième (ou du moins ce dernier), à peine plus longs qu'ils sont larges à l’extrémité. Troisième article des tarses antérieurs seul un peu dilaté: le premier, au moins aussi long ou ordinairement un peu plus long que le deuxième. Erar nonmar. Elytres noires, ornées chacune d’une tache d'un flave roussätre, d’un jaune pâle ou d’un flave livide, subhumérale, c'est-à-dire avancée presque jusqu’à la base, couvrant le bord externe presque jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur: presque en parallélogramme plus long que large : généralement moins rappro- chée de la base vers sa partie antéro-interne qu’à l’externe : ordinai- rement étendue jusqu'au quart interne de la largeur des étuis, à son angle postéro-interne, graduellement un peu moins rappro- chée de la suture d’arrière en avant : échancrée ou entaillée à son 408 LONGIPÈDES. bord postérieur vers le quart externe ou un peu plus de la largeur, arquée et un peu plus prolongée en arrière, entre cetle échancrure et la suture. Os. Les antennes ont le plus souvent les trois (7) ou les quatre premiers (9) articles des antennes d’un flave testacé, quelquefois même le cinquième est de la même couleur; d’autres fois, au contraire, les trois premiers, les seuls moins obscurs, sont nébuleux ou brunâtres. La tache des élytres est parfois avancée jusqu’à la base, à l'angle huméral, le plus souvent elle ne s’avance pas jusqu’à elle. Quelquefois elie est étendue jusqu’au cinquième de la largeur voisin de la suture ; d’autres fois elle s'étend à peine jusqu'au tiers interne : son bord interne ordinairement graduellement moins rapproché de la suture d’arrière en avant, est parfois presque parallèle à celle-ci. Le repli est noir. Les pieds, généralement noirs ou d’un brun noir, chez le ;7, offrent souvent les tibias et les larses moins obscurs ou même d’un fauve testacé, surtout chez la 9. L’Anaspe à taches Jaunes, Georrr. Hist, abr. 1, 1. p. 316. 2. Morlella humeralis, Faer. Syst. Eutom. p. 264%, 9.— Id. Spec, Ins. t, 1. p. 333. 11. — Id. Mant. ins, t. 4. p. 219. 46. — /d. Eniom. Syst. t, 1. 2. p 114. 7. — Zd. Syst. Fleuth, t. 2. p, 425. 21. — Gorze, Eutom. Beytr, 1. 4. p, 709. 3. — Ouiv. Eutom. t. 3. n° 64. p. 8. 7. pl. 1. fig. 7. a, b. — Waves. Faun. par. t. 1, p. 174. 4 - Anaspis bicolor, Founer. Entom. par. t. 1. p. 142, 2. Mordelia biguttata, Rossi, Manliss. Insect. L. 2, app. p. 103. 69, — Marsan. Entom. brit, t. 1. p. 492. 12. Anaspis Geoffroyi, Pan W. J. Muiuer, Neue. Insekt. in Geruar's, Mag. d. Entomol. t. 4. p. 214. 16. Anaspis humeralis, Lara. Hist. nat, 1 10. p. 418.3, — Duuérir, Dict. des sc. nat. 1 2.p. 102. 1. — Semonn. Syn. lusect. 1. 5. p. 90. 7. — Lamarcr, Anim, s. vert. t. &. p. 426. 2. — Mocs. Lettr. i. 2, p. 293. 1. — L. Reorens. Faun, austr p. 615. — Acu. Côsra, Faun. d. R. di Napol. (Mordellidces) p. 24, 5. a. pl. 25. fig. 1. Anaspis biguttata, Stern. Iliustr. t 5. p. 46, 17. (suivant le type). — Id. Mao. p. 332. 2609. Var. A. Elytres noires ou d'un noir brun,ornées chacune de deux taches flaves, savoir : l'humérale, précitée : la seconde, après la moilié de leur longueur, analogue à la précédente. Oss. Chez quelques individus, la tache postérieure, plus ou moins restreinte, est à peine apparente ou seulement indiquée par une sorte de translucidité à limites indécises; chez d’autres, au contraire, elle ANASPIENS. — Anaspis. 409 est comme la première, flave ou d'une teinte rapprochée. Cette seconde tache varie d’étendue; ordinairement elle commence aux trois cin- quièmes ou un peu moins de leur longueur, couvre le bord externe jusqu'aux sept huitièmes ou même plus de la longueur des étuis,et s’é- tend jusqu’au tiers, aux deux septièmes ou même au quart interne de la largeur de ceux-ci. Les pieds offrent toutes les variations de couleur du type et sou- vent sont moins obscurs, d’un fauve testacé ou même d’un testacé livide, sur une partie au moins des tibias et des tarses. &. Prothorax noir. Anaspis Geoffroyi, PH W. J. Muccer, Neue Insek, in Germans, Magaz d. Entom.t. 4. p. 214. 16. var. £. Anaspis nigricollis, Guaris, Brit, eutomol. (suivant un exemplaire communiqué par l’au- teur). Anaspis fasciata, Sreru. Illustr, t, 5, p. 46 15. (suivant le type) — Id. Man. p. 332. 2607. Anaspis 4-maculata, (Dean) Catal.(1821)p. 73 — (1853) p. 220. —Id.(1837) p.242. Anaspis humeralis, var. b. (quadrimaculata), Acu. Cosra, 1. ce. p. 25. pl. 23. fig. 2. {suivant le type). Oss. Quelquefois la tache postérieure s’est étendue plus encore, s'est rapprochée de l'extrémité, s’est avancée davantage vers son angle antéro-interne, de manière à rétrécir, surtout vers la suture, l'espèce de bande transversale noire qui la sépare de l’antérieure. La partie noire des élytres a passé au noir brun ou au brun. Mordella nigricollis, Marsn. Ent. Brit. t. 1. p. 4992. 12. Anaspis nigricollis, Lavr, Hist. nat, t, 40 p. 420. 7. — Sreru, Catal, 249, 2476 $. Prothorax en partie d’un rouge testacé plus ou moins obscur. Oss. Quelquefois chez la var. A., la matière noire a en partie fait défaut ailleurs que sur les élytres, le prothorax a passé au rouge brun ou au rouge testacé sur plusieurs points de sa surface, parfois même sur la majeure parlie de celle-ci; le labre et l’épistome sont testacés ou d’un flave testacé; les cinq ou six premiers articles des antennes, les tibias et tarses antérieurs et intermédiaires, les tarses postérieurs ou seulement la base de leurs articles, quelquefois même la base des tibias postérieurs, sont testacés ou d'un flave testacé. Anaspis vulcanica, Acn. Cosra, Faun. d, Regn, di. Napol. (Mordellidées) p. 27, 7. pl. 24, fig. 1. (@) (suivant le type). 410 LONGIPÈDES. Var. B. Elytres flaves, d'un flave testacé ou d'un flave orangé, ornées d'une bande basilaire commune, ordinairement en triangle dirigé en arrière, d'une bande transversale vers le milieu de leur longueur, et d'une bordure sulurale, noires : cette dernière, réduite environ au cinquième de leur largeur. Repli ordinairement flave ou en parte flave, sur les côtés de la première lache. Oss. Dans cette variété la tache antérieure est souvent devenue triangulaire , c’est-à-dire plus fortement écointée à sa partie antéro- interne. La tache postérieure a atteint ou à peu près l’extrémité, s’est aussi rapprochée davantage de la suture. Le prothorax offre sou- vent des taches ou une bordure d’un flave testacé à ses bords anté- rieur et postérieur. Les antennes sont souvent flaves sur leurs six premiers articles. Les pieds sont souvent d’un flave testacé ou flaves- cents, avec les cuisses nébuleuses au moins dans leur milieu. Mordella fasciata, Forster, Nov. Spec. insect. p. 65. 65. Anaspis Geoffroyi, Pa. W,. J. Mocver, |, c. var. +. Anaspis humeralis, var. c. (cruciata) A. Cosra, |, c. p. 28. (suivant le type). Var. C. Elytres d'un flave orangé ou d'un flave pâle, ornées d'une bande basilaire transversale commune, obtriangulaire sur la suture, et chacune d’une tache irrégulière notre, joignant le bord latéral vers la moilié de sa longueur, non étendue jusqu'à la suture: celle-ci parfois nébuleuse vers l'extrémité. Prothorax flave, d'un flave pâle, d'un flave testacé ou d’un flave orangé, orné d'une bande transversale noire, plus renflée dans son milieu, parfois réduite à une sorle de tache ponctiforme Sur le disque. Oss. Ici la bordure suturale a disparu ou il n’en reste plus que de faibles traces vers l'extrémité. La bande transversale s’est réduite à une tache. Les bordures flaves du prothorax, qui commencçaient à se mon- trer dans la variété précédente, ont pris un développement tel que le flave occupe la plus grande partie de la surface, en ne laissant, de la couleur noire primitive, qu’une sorte de bande transversale plus renflée sur le disque. Parfois même il ne reste de cette bande qu'une tache subponctiforme sur le disque, noire ou noirâtre. Le repli est flave en totalité ou en majeuré partie. Les pieds sont presque entière- ment de la même couleur, ou avec les cuisses intermédiaires et posté- rieures nébuleuses dans leur milieu. ANASPIENS. — Anaspis. 411 Mordetla L-pustulata, (Mansuau), Anaspis 4-pustulata, Srevn. Ilustr, t. 5, p. 46. 1#. — 14. Mau. p 3532, 2606. (type). Anaspis 4-notata, Sreen, Catal. 249, 2477. — Id. Hlustr, & 5. p. 46, 16. — Id. Mau. pe. 332. 2608. Anaspis humeralis, var. c (discicollis) Acu. Cosra, |, e. p. 2Ë. pl. 23. fig. 4. Long. 0,0022 à 0,0033 (1 à 4 1/2 1.) Larg. 0,0009 à 0,0011 (2/5 à 1/21.) Corps allongé ou suballongé ; médiocrement convexe; garni d’une pubescence courte, fine, soyeuse, couchée, cendrée sur le prothorax, brune ou de la couleur du fond ou à peu près sur les élytres ; coloré eomme il a été dit. Téle noire, avec l’épistome, le labre et la bouche d’un flave testacé ou d’un fauve flave. Palpes maxillaires de mème teinte, avec le dernier article ordinairement nébuleux. Antennes pro- longées au moins jusqu'aux deux cinquièmes (7) ou à peine au tiers (9) des élytres; grossissant graduellement vers l'extrémité, à partir du cinquième article : les quatre premiers, un peu plus grèles : les premier el deuxième les plus courts, crassiuscules : le deuxième, ordinairement plus court que le premier : le quatrième, le plus long des dix premiers : le troisième, un peu plus court, souvent pres- que égal au cinquième : les septième à dixième, à peine plus longs (7) ou à peine aussi longs (9) qu'ils sont larges à l'extrémité : le onzième, suballongé, rétréei dans sa seconde moitié; noires avec les trois ou quatre premiers articles, rarement avec les cinq premiers, d'un flave pâle ou roussätre : le premier, souvent nébuleux. Prothorax élargi en ligne arquée d'avant en arrière ; faiblement bissinué à la base, avec la partie médiaire un peu arquée en arriére et plus prolongée que les angles ; de moitié environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu; noir; pubescent. Ecusson en triangle subéquilatéral; noir ; pubescent. Elytres aussi larges en devant que Île prothorax; quatre fois environ aussi longues que lui; à peine plus larges vers la moitié de leur longueur, rétrécies depuis les quatre cinquièmes de celle-ci jusque près de l'angle sutural qui est émoussé; médiocrement con- vexes; noires, ornées chacune d’une tache flave ou d'un jaune päle, comme il a été dit. Repli à peu près égal en devant à la moitié des postépisternums, égal à la moitié de la largeur de ceux-ci vers les quatre cinquièmes ou cinq sixièmes de leur longueur, graduellement rélréci el offrant à peine ses deux bords distincts au-delà de l'extrémité du deuxième arceau ventral. Dessous du corps noir ; finement et briè- vement pubescent. Mésosternum prolongé presque jusqu’à l'extrémité des hanches. Postépisternums graduellement et faiblement rélrécis jus- 412 LONGIPÉDES. qu'aux quatre cinquièmes, en pointe obtuse, ou obliquement coupés à l'extrémité ; trois fois environ aussi longs qu'ils sont larges à la base- Pieds noirs ou d’un noir brun, avec les Libias et les tarses bruns, d’un brun fauve ou même d’un fauve testacé ou livide. Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de la France. On la trouve assez communément au printemps et en été sur les ombelles, les spirées, etc. Os. De toutes les espèces de ce genre aucune ne subit des variations aussi nombreuses. Ces modifications qui se lient par des transitions insensibles, ont été bien signalées par M. Achille Costa, dans son bel ouvrage sur la Faune du royaume de Naples. Les caractères tirés des derniers arceaux du ventre du , viennent confirmer l'identité de l’espèce. Cette espèce a été décrite pour la première fois par Geoffroy. Four- croy, abrévialeur de ce dernier, lui donna le nom de bicolor, appli- qué à d’autres espèces par divers auteurs. Fabricius la décrivit comme étant la Mordella humeralis de Linné. Pour dissiper toute confusion, et éviter la répétition de ce terme spécifique dans la même famille, j'ai adopté le nom imposé par Müller. B3 Prothorax d’an roux fauve ou testacé. t. Téte noire, 7. A. ruficollis; Fasrraus. Suballongée ; pubescente ; notre, avec l'épistome, le labre, les palpes, les troisième à cinquième premiers articles des antennes et les pieds, flaves : prothorax d'un rouge flave : seconde moilié du dernier article des palpes maxillaires, obscure. Sixième à dixié- me articles des antennes au moins aussi longs que larges. f! Quatrième arceau ventral presque une fois plus court que le troisième, sur les côtés du ventre, deux fois plus court que lui sur la ligne médiane : le troisième donnant naissance, près de cette ligne, à deux lanières, velues ou ciliées, étroites, en forceps, ordinairement couchées et offrant la figure d’une ellipse ou d’un ovale allongé : cin- quième arceau ventral creusé d’une fossette ovalaire circonscrite par les lanières. Cinquième à dixième articles des antennes faiblement élargis de la base à l'extrémité; la moitié environ plus longs qu'ils sont larges à celle-ci.Tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu l'article bilobé. Premier et deuxième articles des tarses postérieurs échancrés à leur extrémité, sur leurs parties latérales. ANASPIENS. — Anaspis. 413 ? Quatrième arceau ventral à peu près égal aux deux tiers de la longueur du troisième, soit sur les côlés, soit sur la ligne médiane. Ventre simple, sans fossettes, et sans appendices. Sixième à dixième articles des antennes plus sensiblement obconiques, à peu près aussi longs qu'ils sont larges à l'extrémité. Tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu l’article bilobé. Premier et deuxième articles des tar- ses postérieurs en ligne à peu près droite à leur extrémité, sur leurs parties latérales. Oss. l'A. ruficollis est une des espèces qui offrent le moins de varia- tions. La couleur flave de la base des antennes parfois réduite aux trois premiers articles, s'étend ordinairement aux quatre ou quelque- fois aux cinq premiers. Quand la matière colorante noire a élé moins abondante, les élytres passent du noir au brun ; mais la couleur noire est toujours nettement limitée sur la tête, au bord antérieur du front. L'Anaspe à corselet jaune, Georrr. Hist. abrég. 1. 1. p. 317. 3. Mordella thoracica, Mënssr, in Fusssiy’s Archiv. cah, 5, p. 149. 3. Anaspis thoracica, Fourcr. Entom. paris. t. 1, p. 142. 3. Mordella ruficolis, Fau. Eutom. Syst. t. 1.2. p. 118.12 — Id. Syst, Eleuth. t, 2.p. 426,27. — Paxz. Entom germ. p. 243 10. — Ouv. Entomol, t, 3. n0 64. p. 9. 9. pl. 6. fig. 9, a, b. — Mansu. Eutom. brit. r. 1,p. 491. 11. Anaspis ruficollis, Late. Hist. nat, t. 10.p. 419.5. — Duéuz, Dict. des sc. nat.t, 2. p. 103. 2. — Scnown. Syn. ins, t. 3. p. 89 5. — Moss. Lettr.t 2, p, 293.2. — Sreps. Illustr. t, 5. p. 43. 3. — Id. Man. p. 331, 2595, — Sanue. Ins. fenn. p. 491. 15. — De Casrecx. Hist, nat.t 2. p. 260. 2. — L. Revrexe. Faun. austr. p. 616. Long. 0,0028 à 0,0033 (1 1/4 à 1 4/21.) Larg. 0,0009 à 0,0013 (2/5 à 3/5 1.) Corps suballongé ou allongé ; médiocrement convexe ; garni d’une pubescence fine,soyeuse, très-courte, cendrée; coloré comme il sera dit- Téte pubescente; noire, avec l’épistome et le labre flaves, ou d'un flave roussâtre : extrémité des mandibules, noirâtre. Palpes maxillaires flaves, avec le dernier article nébuleux ou obscur dans sa seconde moilié. Antennes prolongées jusqu’à la moitié des élytres (77) ou un peu moins (®); grossissant graduellement vers l'extrémité, à partir du quatrième ou du cinquième article : les trois ou quatre premiers, à peu près de même grosseur : les premier et deuxième, presque égaux, les plus courts : les troisième et quatrième, les plus longs : le quatrième, au moins aussi grand que le troisième : le cinquième, un peu moins long : les sixième à dixième, faiblement élargis de la base à l’extré- 414 LONGIPÈDES. mité (7) ou graduellement obconiques (2), plus longs (j”) ou aussi longs (9) qu’ils sont larges à leur extrémité : le onzième, ovyalaire; noires, avec les trois à cinq premiers articles, flaves. Prothorux élargi d'avant en arrière en ligne plus sensiblement arquée dans sa première moitié que dans la seconde; bissubsinué à la base, avec la partie médiaire un peu arquée en arrière el faiblement plus prolongée que les angles; de moitié plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; pubescent ; d’un rouge teslacé livide ou flavescent, souvent plus pâle sur les côtés. Ecusson en triangle subéquilatéral; noir ; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; quatre fois environ aussi longues que lui ; à peine élargies dans leur milieu, rétrécies ou presque obliquement coupées depuis les cinq sixièmes de leur longueur jusqu’à l'angle sutural ; médiocrement convexes ; noires; pubescentes. Repli offrant ses deux bords visibles, jusque vers l'extrémité du troisième arceau ventral; noir. Dessous du corps brièvement pubescent; noir. Mésosternum prolongé à peu près jusqu’à la moitié des trochanters des hanches intermédiaires. Postépi- sternums graduellement rétrécis en pointe. Pieds flaves ou d’un jaune flave, avec le bord postérieur des jambes de derrière et des articles des tarses postérieurs nébuleux ou obscur. Cette espèce est commune dans toute la France. tr. Téte d'un flave roux ou testacé. 8. A. thoracica ; Linxé. Suballongée ; pubescente ; noire, avec la téte, les palpes, les trois à cinq premiers articles des antennes, le prothorax el les pieds d'un roux flave ou d'un flave roussâtre : cuisses postérieures souvent nébuleuses ou noirâtres. Septième à dixième articles des antennes à peine aussi longs (9) ou un peu plus longs (7) qu'ils sont larges à l'extrémité. JS. Quatrième arceau ventral égal environ sur les côtés aux trois cinquièmes de la longueur du troisième, un peu voilé vers la ligne médiane par un prolongement du troisième arceau : celui-ci, donnant naissance, vers ce point, à deux appendices ou lanières étroites, velues ou ciliées, presque droites ou légèrement en forceps, prolongées un peu au-delà du cinquième arceau : le quatrième, donnant nais- sance à deux appendices assez courts : le cinquième, creusé, sur la ligne médiane, d’une fossette obtriangulaire, et entaillé à son extré- mité. Septième à dixième articles des antennes plus faiblement ANASPIENS. — Anaspis. 415 élargis ou moins sensiblement obconiques,plus longs qu'ils sont larges à l'extrémité. Tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu l’article bilobé. ®. Quatrième arceau ventral à peu près uniformément égal aux trois cinquièmes du précédent. Ventre simple , sans fossettes, ni appendices. Septième à dixième articles des antennes plus sensible- ment obconiques, à peine aussi longs ou un peu moins longs qu'ils sont larges à l’extrémilé. Tarses antérieurs non dilalés, si ce n’est un peu l’article bilobé. Premier et deuxième articles des tarses posté- rieurs coupés à peu près en ligne droite à leur extrémité, sur leurs parties latérales. Erar normaz. Noire : tête, palpes, trois à cinq premiers articles des antennes, prothorax et pieds roussätres, d'un testacé roussâtre, d’un roux flave ou d’un flave roussâtre : cuisses postérieures ordinairement nébuleuses ou noirâtres. Mordella thoracica, Lun. Syst. Nat. 10° édit. 1758. L. 4. p. 420. 4. — Id 12eédit, t. 4. p. 682. 5. — [d. Faun. suec. p. 229. 855. — Fagn. Syst, Entom. p. 264. 11. — Id, Spec. ins. 1.1. p. 333. 13. — [d. Maut ins, t. 1. p. 219. 48. — Zd, Ent. Syst. t. 1.2. p. 1 15. 11. — [d. Syst. Eleuth.t. 2, p. 126. 26. — Mocuer, G. Lixx. Natursyst, t, 5. p. 336 — Murcer, Zool. Dan, Prodr. p. 84. 916. j— Gozze, Ent. Beytr. 1.1, p. 710 5. — Scananr, Enum. p. 430, 228, — Guez. GC. Linx, Syst. Nat.t, 1. p. 2024.5. — De Vaiurens, C. Lin, Syst. Nat, t. 1.p. 407, 5, — OLiv Encyÿcl. méth. t. 7, p. 739. 18. — {d. Entom.t. 3. n° 64. p. 9. 10. pl. 1. fig. 10, a, be — Paxz, Ent. germ. p. 215. 9. — Paye. Faun, suec. 1. 2. p, 184. 2, — Waccrex. Faun. paris. t, 1, p. 174. 1. — Gvucenu. Ins. suec. t, 2, p. 616. 13.— Sauce. Ius. fenn. p. 490. 14. | Anaspis thoracica, Latr. Ilist. nat. t. 10. p. 421. 10. — Duméri, Dict, des sc, nat. 1. 2, p. 103. 4. — Scnoxn. Syn. Ins. 1, 3. p. 88. 3. — Fiscuen, Entomogr. de la Russ. 1, 1.p. 223, 7. —Zerrersr. Faun. lapp. p. 289, 2,—7Zd.Ins. lapp. p. 166.. 3, — Srera. [llustr. t, 5. p. 4% 5. — Id. Man, p. 531. 2597. — De Casrgex. Hist. nat.t. 2. p. 260. 4. — KL. Reotexs. Faun. austr. p. 616. Plesianaspis thoracica, Acu. Costa, Fann, d. R, d, Napol. t, 4, (Mordellidées) p. 28.1. pl. 24, fig. 2 et 3. Var. A. Téle, base des antennes, palpes, prothorax et totalité des pieds, d'un roux testacé. Elytres brunes. Anaspis fuscescens, Stern. Ilusir, t, 5, p. 43.4. — Id, Man. p. 331. 2926. (suivant le type). 416 LONGIPÈDES. Var. B. Elytres d'un brun fauve ou fauves ; tête et prothorax testacés : derniers articles des antennes et ventre, noirs. Oss. Quand la matière noire a manqué en partie plus ou moins grande, les élytres passent au brun fauve ou même au fauve : la tête et le prothorax ont une teinte moins claire; les antennes sont testa- cées sur un plus grand nombre d'articles; la poitrine est ordinaire- ment plus päle que le ventre. Var. C. Entièrement fauve ou testacée, avec les derniers articles des antennes, parfois le bord postérieur des arceaux du ventre et les hanches postérieures, noirâtres. Os. Ici, la matière noire a presque complètement fait défaut ; mais la tête et le prothorax sont devenus d’une teinte moins claire, soit testacée ou d’un fauve testacé, comme les élytres el tout Île reste du corps. Long. 0,0028 à 0,0035 (1 1/4 à 1 3/51 } Larg. 0,0008 à 0,0040 (2'51.) Corps suballongé ou allongé ; médiocrement convexe; garni d’une pubescence courte, soyeuse, fine, couchée, de la couleur du fond sur les parties claires, brune sur les parties noires ; coloré comme il sera dit. Téte entièrement d’un flave roussâtre, avec l'extrémité des mandi- bules, noire. Palpes d’un flave roussâätre. Antennes prolongées environ jusqu'aux deux cinquièmes des élytres (77) ou à peine au tiers (? ); gros- sissant graduellement vers l’extrémité, à partir du cinquième ou du sixième article : les trois ou quatre premiers plus grêles, à peu près de la même grosseur : les premier et deuxième, crassiuscules, presque égaux : le troisième et le quatrième les plus longs, presque égaux : le troisième, ordinairement à peine aussi grand que le qua- trième : le cinquième sensiblement moins long que ce dernier : les septième à dixième, plus faiblement élargis de la base à l'extrémité, plus longs qu'ils sont larges à celle-ci (7) ou sensiblement obconiques, à peine aussi longs ou moins longs qu’ils sont larges à l’extrémité (9); le onzième ovalaire ; noires, avec les trois ou cinq premiers articles et plus ordinairement les quatre premiers, flaves ou d’un flave pâle. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié, subparallèle en- suite ; à peine bissubsinué à la base , avec la partie médiaire faiblement arquée en arrière ; parfois presque tronqué ; de moitié environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; pubescent ; d’un roux flave ANASPIENS. — /naspis. 417 ou d'un rouge testacé pâle. ÆEcusson en triangle subéquilatéral ; noir; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax à sa base ; trois fois et demie à quatre fois aussi longues que lui; à peine élargies dans la moitié de leur longueur, rétrécies en ligne courbe depuis les cinq sixièmes de leur longueur jusqu'à langle sutural ; médiocrement convexes : noires; à pubescence brune. Repli offrant ses deux bords visibles jusque vers l’extrémilé du troisième arceau ventral. Dessous du corps brièvement pubescent; d’un roux flave sur l’antépec- tus, noir sur le reste. ésosternum prolongé à peu près jusqu'à l’extré- mité des hanches intermédiaires. Postépisternums graduellement rétrécis en pointe obtuse. Pieds d'un roux flave ou livide, où d'un flave roussâtre : cuisses postérieures nébuleuses, ou enfumées , ou noirâtres : Libias el tarses des mèmes pieds el cuisses intermédiaires parfois plus légèrement nébuleuses. Cette espèce n’est pas rare dans les environs de Lyon, principale- ment sur les côteaux ou les montagnes qui entourent la ville. Elle paraît habiter aussi la plupart des parties de la France. Oss. Les variétés décolorées semblent se lier insensiblement aux espèces à élytres d'un flave testacé. ax. Elytres blondes, d'u: roux flave ou d’une leinte rapprochée, parfois avec quel- ques taches nébuleuses ou noirâtres, a. Antennes presque uniformément plus grosses sur leurs six derniers articles : les sixième à dixième moniliformes ou submoniliformes et noirs, 9. A. Mava; Linxvé. Allongée ; pubescente ; d'un roux flave ou tes- tacé, en dessus : yeux, six derniers articles des antennes, pygidium, post- pectus et ventre, noirs : élytres obcures ou noirälres à l'extrémité. Antennes presque uniformément plus grosses sur leurs six derniers articles : les sixième à dixième moniliformes (7) ou submoniliformes(® ). JS. Ventre dépourvu de lanières.Cinquième arceau moins d’une fois plus large à la base qu'il est long sur son milieu; fendu sur la ligne médiane, ou rayé d'un sillon ordinairement un peu élargi depuis la moitié jusque près de l'extrémité : cet arceau débordé par le sixième. Trois premiers arlicles des tarses antérieurs dilalés et veloutés en dessous : le deuxième, le plus grand, près d'une fois plus long que le premier. 9. Cinquième arceau ventral une fois au moins plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; non rayé sur la ligne médiane ; Annales de la Société Linnéenne. 27 418 LONGIPÈPES. terminé en ogive : sixième arceau ordinairement indistinct. Tarses antérieurs non dilatés, si ce n'est le troisième article : le premier, aussi grand que les trois suivants réunis. Mordella flava, Laxn. Syst. Nat. 10e édit. (1738) L. 1, p. 420. 5. — Id. 12e édit. t. 1. p. 682. 6. — Id. Faun. suec. p. 229. 838. — Faer. Syst. Entom. p. 264. 12. — Id, Spec. ins. t. 1, p. 336. 14. — Id. Mant. ins. t, t.p. 219. 19. — Id. Ent. Syst. 1.1.2. p. 115.13. — Id, Syst. Eleuth. t, 2, p. 126, 28. — Muicer, Faun. fridr. p. 22. 219. — [d, Zool. Dan. prodr. p. 84. 918. — Gorze, Entom. Beÿtr. 1.4. p. 710. 6. — Id, Faun, Eur. 1. 8. p. 848, L.— Scurawr, Enum. p. 229. 432. — Id. Faun, boic.t. 1. p. 573. 729. — Henpsr, ir Fusssiy's, Arch, p. 149. — Gaec, Can. Linx. Syst. nat, t. 1. p. 2024, 6. — De Viicers, C. Lixx. Entomol, 1.1. p. 407. 6. — Rossi, Faun.etr,t. 1, p. 24%, 60%. — Id, éd. Herw. t. 1. p. 301. GU4. — Ouiv. Encycl. méth.t T7. p. 740. 19. — Paz. Faun. germ. 13. 14. — Id, Ent. germ. p. 213. 11. — Id. Index. p. 130. &. — Czvern, Faun. ingr. prodr, p. 73. 225. — Marsu. Eutom. brit. 1. 1. p. 495, 24, — Ticxx, Hist, nat, US pI2941— Gy£cenx, Ins. suec, 1. 2. p. 617. 14. — Sauce. Ins, fenn. p. A99. 17. Mordella thoracica, Par. Faun. suec. t. 2. p. 485. 2. — Muzcer, Faun. fridr. p. 22. 219. — Mucven, C. Lin. Naturs, 5. 1, p. 386, 6. — De Viccens, C. Linx. Entom. t, 1. p. 407. 6. Anaspis thoracica, var ? Late. Hist. nat. 1. 10. p. 421. Anaspis flava, Dymérir, Dict. des sc. nat, t, 2, p. 103. 5. — Scnoxu. Sy. ins. t, 3, p. 89.4. — Fiscuer, Entom. de la Russ. t. 1. p. 223. 8.—Zurrensr. Faun lapp. p. 291. 6. — Id. las, app. p. 167.7. — Sreen, Illustr. t. 5. p. 45, 9. — Id. Man. p. 392. 2601. — V. Renrexe. Faun. austr. p. 616. Plesianaspis flava, Acu. Cosra, Faun. d, Regn. di Nap. (#ordellidées) t. 1. p. 29.2, (en partie seulement) pl. 24, fig. 4. (9). Long, 0,0036 à 0,0043 {1 2/5 À 2 1.) Lerg. 0,0011 à 0,0014 (1/2 à 2/3 1.) Corps allongé ; très-médiocrement convexe ; garni d’une pubescence soyeuse, fine, couchée et presque concolore. Téle et palpes d’un roux flave ou d’un roux testacé. Yeux noirs. Antennes prolongées environ jusqu'au sixième ou au cinquième des élytres; presque uniformément moins grèles ou plus grosses à partir du sixième artiele : les premier et deuxième, presque égaux, crassiuscules, d’un quart ou de moitié plus longs que larges : le deuxième, égal environ aux deux tiers du suivant : le troisième, un peu plus grand que le quatrième : le cinquième, obconique, plus court : les sixième à dixième, subglo- buleux ou moniliformes (4), ou élargis en ligne courbe de la base à l'extrémité et oblusément tronqués à cette dernière (9): le dernier, ANASPIENS. — Anaspis. 419 ovalaire (7) ou oblong (9%), près de moilié (7) ou plus de moitié (9) plus long que le dixième; flaves sur les quatre premiers articles, noires sur les autres. Prothorax élargi en ligne faiblement arquée : bissubsinué à la base, avec la partie médiaire tronquée; d’un tiers environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu, d’un flave roussätre, d'un roux flave ou d’un roux testacé; pubescent. Ecusson triangulaire : flave roux; pubescent. Elytres aussi larges en dévant que le prothorax; quatre fois environ (£)ou au moins (/) aussi longues que lui; à peine élargies vers la moilié de leur longueur, en ogive chacune à l'extrémité; très-médiocrement convexes ; d’un roux flave ou d’un roux teslacé, avec l'extrémité graduellement noi- râtre ou obscure: dernier arceau du dos de l'abdomen, noir ou noirâtre. Repli prolongé jusque vers l’extrémité du troisième arceau ventral. Dessous du corps d'un roux flave sur les anté et médipectus, noir ou d’un noir brun, sur le postpectus et sur le ventre. Mésoster- num prolongé presque jusqu'à lextrémilé des hanches. Postépister- nums allongés; terminés en pointe obluse ou presque obliquement tronquée. Quatrième arceau ventral d'un développement uniforme ; d’un sixième environ plus court que le troisième. Pieds d’un flave roussâtre, avec les tarses postérieurs en partie nébuleux. Cette espèce paraît commune dans presque toutes les parties de la France. On Ïia trouve, en mai, sur les aubépines, les om- belles, etc. Oss. Elle est facile à reconnaître à ses élylres obscures à l’extré- mité, à son pygidium noir, à ses antennes moniliformes ou submo- niliformes. Le 7 se distingue de ceux des espèces suivantes, par son ventre sans lanières. Entre les À. flava et sublestacea vient se placer l'espèce suivante dont les antennes vont en grossissant graduellement. A. arctica; Zerrensrenr. Allongée ; pubescente, d'un roux flave ou testacé, en dessus : yeux, six premiers articles des antennes, et ordinai- rement partie du quatrième, pygidium, postpectus el ventre, noirs ou d'un noir brun. Elytres nébuleuses à partir du liers, avec l'extrémité plus obscure.Antennes graduellement plus grosses à partir du cinquième article: les sixième à dixième élargis en ligne droite et plus longs que larges. Anaspis arctica, Zerrenst. Faun. lapp. p.290. 5. — Id, Insecta lapp. p. 166. 6. Mordella arctica, Same. Ans, fenn. p. 491.16. Long. 0,0033 (1 1/21.) 420 LONGIPÈDES. 3 Paraie : le norë de l'Europe. Oss. Elle s'éloigne de la précédente par la forme de ses antennes et par ses élytres ordinairement nébuleuses à partir du liers ou des deux cinquièmes de leur longueur. Le Z se distingue facilement de celui de l'espèce précédente, par les caractères suivants : J. Quatrième arceau ventral une fois environ plus court que le troisième, surtout près de la ligne médiane : les troisième, quatrième et cinquième, offrant sur cette ligne une échancrure égale au cin- quième ou au quart de la largeur de l’arceau : le troisième, muni, de chaque côté de cette échancrure, d’une lanière légèrement renflée à son extrémité, prolongée presque jusqu'à l'extrémité du cinquième arceau : le quatrième, offrant aussi de chaque côté de l’échancrure un appendice ovalaire, très-court, à peine plus long que le tiers du cinquième arceau : ce dernier, profondément concave et relevé sur les côtés en espèces de tranches; bilobé à son extrémité. Trois premiers articles des tarses peu ou point dilatés : le premier, de moitié environ plus grand que le deuxième. #n. Antennes grossissant araduellement à partir du septièine article ; noires seule ment sur les quatre ou cinq derniers. 8, Poitrine bloade, 10. A. subiestacea ; Srernexs. Allongée ; pubescente ; blonde ou d'un flave testacé : yeux, quatre ou cinq derniers articles des antennes, et souvent ventre en partie ou en totalité, noirs ou bruns. Antennes grossissant graduellement et médiocrement à partir du septième article : les troisième et quatrième, les plus longs, presque égaux : les septième à neuvième, plus longs que larges. J. Deuxième arceau du ventre muni à son bord postérieur, près de la ligne médiane, de deux lanières ou appendices velus ou ciliés, ordinairement couchés sur les arceaux suivants et prolongés jusqu’à la moitié du cinquième arceau : le troisième, donnant naissance, à l'extrémilé de sa ligne médiane, à une sorte de lame verticale, com- primée, graduellement plus développée dans le sens de sa hauteur, et munie d’une dent vers la moitié de sa longueur, divisée ensuite en deux lanières prolongées jusqu’à l'extrémité du cinquième arceau : le quatrième, à peine aussi long sur les côtés que le troisième, gra- duellement un peu plus court, en se rapprochant de la ligne médiane, ANASPIENS. — Anaspis. 421 muni, vers celle-ci, de deux appendices presque glabres, déprimés, couchés, peu apparents, prolongés jusqu'à la moitié du cinquième arceau : celui-ci, longitudinalement fendu sur son milieu, bilobé à son extrémité. Sixième arceau peu ou point apparent. Trois pre- miers articles des larses antérieurs dilatés, surtout le deuxième, veloutés en dessous : le deuxième, une fois au moins plus long que le premier. 9. Deuxième, troisième et quatrième arceaux du ventre sans appendices : le quatrième, uniformément un peu plus court que le troisième : le cinquième, en ogive à son extrémité, non fendu longi- tudinalemenf. Trois premiers articles des tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu le troisième : le premier, de moitié au moins plus long que le deuxième. Erar vormar. Blonde ou d’un flave testacé: yeux, quatre ou cinq derniers articles des antennes et ventre, noirs. Anaspis flava, var? Larr. Hist, nat. & 10, p. 121. Anaspis lurida, (Kinex) Srern. Ilastr, t, 5, p. 44. 8. (suivant un exemplaire 1 com- muniqué par l’auteur). — [d, Man, p. 332. 2600. Oss. Les élytres ne sont pas franchement obseures vers l'extrémité, comme le dit l’auteur anglais; si quelquefois elles le paraissent , cela est dû à la couleur noire des arceaux du dos de l'abdomen. Var, «. Ventre seulement en partie noir ou noirâtre. Oss. La base du premier arceau et lextrémilé du dernier sont ordinairement les plus promptes à perdre la couleur noire ; les inter- médiaires la retiennent généralement davantage ; parfois même ceux - ei sont seulement noirâtres, Plesianaspis flava, A. Costa, Faun. del Reg, di Napol. (Wordellidées) p. 29. 2. et pe 30. (var. analis) pl. 5. et 6. (41). (suivant un exemplaire communiqué par l’auteur) - Var. 8. Ventre enticrement blond ou d'un flave lestacé. Oss. Les 9 sont les plus sujettes à présenter cette modifi- calion. Mordella testacea, Marsu. Eulom, brit. t. 1. p. 495, 16. 429 LONGIPÈDES, Anespis brunnea, Des. Catal. (1821) p.75. — Id. (1833) p. 220. — Hd. (1837) p. 241. (suivant M. Chevrolat). Anaspis subtestacea, Stern. Hlustr. t, 5. p, 43. 10. (suivant un exemplaire communi- qué par l’auteur). — Id. Mani. p, 352. 2602. Mordella fusca, Marsa. Ent, brit. t. {.p. 493. 17. Anaspis fusca, Srermens, [llustr, &. 5. p. 45. 11. — Zd. Man, p. 332. 3603. (suivant un exemplaire © communiqué par l’auteur), Plesianaspis flava, A, Costa, lc. p. 30. (var. unicolor). Long. 0,0023 à 0,0033 (4 à 4 5/2 L.) Larg. 0,0011 à 0,0016 (1/2 à 2/3 1.) Corps allongé; médiocrement convexe; garni d’une pubescence fine, soyeuse et couchée, concolore. Téte et palpes d’un flave roussâtre. Antennes prolongées jusqu'aux deux cinquièmes ou un peu moins des élytres ; grossissant graduellement à partir du septième article : les premier et deuxième, crassiuscules : le deuxième, un peu moins court que le premier, égal à la moitié (77) ou au moins aux trois cinquièmes { Ç) du suivant : les troisième et quatrième, les plus longs, à peu près égaux : les cinquième et sixième, presque égaux, filiformes, de moitié (9) ou une fois (ÿ) plus longs qu’ils sont larges: les septième à dixième, grossissant médiocrement et en ligne droite de la base à l’extrémilé, tronqués à cette dernière : les seplième à neu- vième, au moins plus longs qu’ils sont larges à l'extrémité {7 9) : le dernier,'ovalaire, de moitié environ plus long que le dixième ; flaves, graduellement brunes ou noirâires, à partir du septième ou parfois du sixième article. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'à plus de la moitié et plus faiblement ensuite ; bissubsinué à la base, avec la partie médiaire de celle-ci oblusément tronquée ou obtusément arquée en arrière ; de moitié environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu; d’un flave roussâire ou d’un flave testacé ; pubescent. ÆEcusson de même couleur; petit; en triangle obtus. Elytres aussi larges en devant que le prothorax; quatre fois aussi longues que lui; faiblement élargies dans leur milieu, en ogive chacune à l'extrémité; médiocrement convexes ; pubescentes ; d’un flave roussätre ou d’un flave testacé. Pygidium testacé où d’un testacé brunâtre : arceaux précédents du dos de l'abdomen, ordinairement obseurs. Repli prolongé environ jusqu'à l'extrémité du troisième arceau ventlral. Dessous du corps pubescent ; d’un flave lestacé ou d’un flave roussätre sur les parties peclorales. Ventre coloré comme il a été dit. Mésosternum ordinairement prolongé jusqu’à l'extrémité des hanches, Postépisternums allongés, terminés en : ANASPIENS. — Anaspis. 428 pointe obluse, à peine plus larges vers leur extrémité que le repli dans sa partie voisine de celle-ci. Pieds d’un flave roussätre ou d’un flave testacé. Cette espèce paraît habiter la plupart des provinces de la France. Elle est médiocrement commune dans les environs de Lyon. Oes. L’A. sublestacea est vraisemblablement celle dont Latreiile a voulu parler, quand il a dit (!), à la suite de la description de l'A. flava : « On trouve en France une espèce voisine de cette variété, si « toutefois ce n’est pas la même. Elle est d’un jaune pâle, avec la « tête un peu fauve et les yeux noirs, l’extrémilé des antennes « obscure; l'extrémité des élytres n’est pas noiràtre ; l'abdomen l’est « dans quelques individus. » Une de ces variétés a été décrite brièvement par Marsham sous le nom de festacea, déjà antérieurement donné. Une autre a été indi- quée par Kirby, et décrite d’une manière peu reconnaissable par Stephens, qui irop souvent a eu le tort d’embrouiiler la science, en se basant sur des modifications fugitives ou presque insaisissables des nuances du corps, pour donner comme espèces de simples variétés. L’A. sublestacea se distingue de l'A. flava par sa couleur plus blonde ou moins rousse, par son pygidium testacé; par ses antennes grosis- sant assez faiblement et graduellement à partir du septième article, noires seulement sur les quatre où cinq derniers; elle s'éloigne de VA. maculala, par ses élytres sans taches ; de toutes les deux, par ses parties pectorales blondes ou d’un flave iestacé. Le 7 offre des caractères particuliers, qu’on ne retrouve chez aucune autre espèce de ce genre, 60. Poitrine noire, au moins sur le postpectus. 11. &. maculata ; (Georrroy) Fourcroy. Allongée ; pubescente ; flave: yeux, trois ou quatre derniers articles des antennes, médi et pospectus et ventre, noirs ou d’un brun noir. Elytres ordinairement ornées de trois taches nébuleuses ou obscures : la première, basilaire, obtriangulaire, commune : la deuxième, la plus apparente, en forme de bande transverse raccourcie vers les deux cinquièmes internes : la troisième, suturale, suba- picale. Antennes grossissant à partir du septième article : les neuvième et dixième submoniliformes. — (1) Hist, nat, t. 10. p. 421. 424 LONGIPÈDES. J'. Quatrième arceau ventral à peu près uniformément développé, d'un tiers environ plus court que le troisième : celui-ci, donnant naissance, près de sa ligne médiane, à deux appendices, ou sortes de lanières ciliées ou velues, habituellement couchées sur les arceaux suivants et prolongées jusqu'à l'extrémité du cinquième : celui-ci, creusé sur la moitié basilaire de sa ligne médiane, d'une petite fossette ; déprimé et faiblement échancré à son extrémité. Sixième arceau peu ou point apparent. Trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés et veloutés en dessous; le premier, à peine plus grand que la moitié du deuxième. 9. Quatrième arceau ventral d’un quart ou presque d’un tiers plus court que le troisième : celui-ci, sans appendices : le cinquième, sans fossettes. Tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu le troi- sième article : les premier et deuxième, presque égaux. Erar normaz pes ELYrREs. Elyires d’un flave testacé plus ou moins päle, ou plus ou moins roussâtre ; ornées de trois taches nébuleuses ou obscures : la première, obtriangulaire, couvrant la base, presque d’une épaule à l’autre , anguleusement prolongée jusqu’au sixième environ de la suture : la deuxième, ordinairement la plus apparente, vers les deux cinquièmes de la longueur des étuis, en forme de bande transverse, raccourcie à ses deux extrémités, surtout à l’interne : la troisième, généralement nébuleuse ou moins apparente, commune aux deux élytres, elliptique, couvrant la suture depuis les trois cin- quièmes ou les deux Liers, jusque près de l’extrémité. L'Anaspe fauve, Georrnoy, Hist. abr, t. 4. p. 347. 4. Anaspis maculata, Foucr. Entom. paris. & 1. p. 142. 4.— Larn, Hist, nat, t. 40. p. 426. 6 Mordella melanopa, Konsres, Nov. Spec. Ins, eentur. p. 64. 64, — Goezs, Entom. Beytr. & 1. p. 710. 2. — Guec. C. Lixx, Syst. Nat. t. 1. p. 2024. 24. — Ouiv. Encycl. méth.t 7. p. 740.24. Mordella obscura, Mansn, Entoun. brit, t, 1. p. 492. 14, — Gvruenn. Ins. suec, 1. 2. p. 618.15 ett. 4 p. 522. 15. Anaspis obscura, Souonu. Syn. Ius, &, 3. p. 89. 6. — L. Revrexs. Faun. austr, p. 616. Anaspis melanopa, Srevs. lilustr, & 5. p. 46. 6. (suivant le type) — Id, Man. p. 331. 2598. Var. A. Tache basilaire des élytres, ou la suturale subapicale, peu ou point apparente. ANASPIENS. — Anaspis. 42b &. Tache basilaire indistincte. Mordella bipunctata, var. Boneuur, Specim. Faua. subalp. in Memor, d, Soc. di Agricolt. di Tor.t. 9. (1812) p. 173. 19. pl. 3. fig. 19, B. Tache suturale subapicale indistincte, Var. B. Taches basilaire et suturale subapicale des élytres,peu ou partit apparentes : celle du milieu, seule distincte. Mordella bimaculata, Rossi, Faun. étrusc. 1. 1. p. 245, 605? — Zd, édit. Hecw. t. 1. p. 301. 605? Mordella bipunctata, Boxeucr, Specim, Faun. subalp in Memor. d. Soc. di Agricolt, d Tor. t. 9. (1812) p. 175. 19. pl. 3. fig. 19. var. Mordella nigricollis, Mansn. Entom, brit. t. 1. p. 492. 15. (1). Var. C. Toutes les taches des élytres indistinctes. Mordella pallida, Marsu.Entom. brit, t. 1. p. 492, 15. Anaspis pallida, Stern. Illustr. t. 5, p. 44. 7. (suivant le type). — /d. Man. p. 951, 2599, Long. 0,0028 à 0,0033 (4 1/4à 1 1/21.) Larg 0,0009 à 0,0011 (2/5 à 1/21.) Corps allongé; médiocrement convexe; garni d’une pubescence fine, soyeuse et couchée, concolore. Téte et palpes d'un flave pâle. Yeux noirs. Antennes prolongées environ jusqu’au quart (4), au tiers ou un peu plus (9) des élytres; grossissant à partir du septième article : les premier et deuxième, crassiuscules : le deuxième, ordi- nairement moins court que le premier, égal environ aux deux liers du suivant : les troisième et quatrième, presque égaux, les plus longs : le troisième, souvent à peine aussi long (7) ou à peine plus long ($) que le quatrième : les cinquième et sixième, plus courts: le septième, obconique, un peu plus long (7) ou à peine aussi long (2) qu'il est large à son extrémité : les neuvième et dixième, submoniliformes, surtout chez le /, élargis en ligne courbe de la base à l'extrémité, tronqués (9 )ou un peu arqués (7) à cette dernière : le dernier, ovoide, faiblement (4) ou de moitié (9) plus long que le dixième; flaves ou d’un flave pâle sur les six premiers articles et (*) L'exemplaire d’après lequel a été faite la description de Marsham était proba- blement accidentellement obscurcie ; mais suivant M. Spence, cet insecte est réelle- ment une variété de l’4. maculata. 426 LONGIPÈDES ordinairement sur la base du septième, d’un brun noir ou d’un noir brun sur le reste Prothorax élargi en ligne un peu arquée; bissub- sinué à la base, avec la partie médiaire un peu arquée en arrière ; paraissant très-légèrement rebordé à la base; de deux tiers environ plus large à cette dernière qu'il est long sur son milieu; d’un flave roussätre ou d’un flave testacé ; pubescent. Ecusson petit; triangulaire; d’un flave testacé ; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax ; quatre fois au moins aussi longues que lui; faiblement élargies dans leur milieu , en ogive chacune à l'extrémité; médiocre- ment convexes:; pubescentes ; colorées comme il a été dit. Repli, la- téral; aussi large que le postépisternum, vers l'extrémité de celui-ci ; prolongé à peu près jusqu’au troisième arceau ventral. Dessous du corps pubescent; d’un flave pâle sur l’antépectus, noir ou d’un brun noir sur le reste, avec le médipectus moins obscur. Mésosternum prolongé à peu près jusqu’à l'extrémité des hanches. Postépisternums allongés, terminés en pointe obtuse. Dernier arceau ventral plus d’une fois ou près de deux fois aussi large à la base qu'il est long sur la ligne médiane. Pieds flaves ou d’un flave pâle. Cette espèce paraît commune dans les diverses parties de la France. Oss. Elle est facile à distinguer, même dans les variétés à élytres uniformément blondes, de l'A. festacea , par son postpectus noir; de l'A. flava , par son pygidium blond et par les caractères fournis par les antennes. Les premiers élats de cet insecte ont été décrits par M. Perris ({), avec ce soin consciencieux et ce talent remarquable d'observation, qui caractérise toutes les productions de ce savant entomologiste. La description de la larve a été reproduite par Erichson, dans les Archives pour l'hist. nat. 1849 t. 2, p. 107. Bericht p. 83. Genre Silaria, SiLaRtE. , Caractères. Hanches postérieures arquées en arrière à leur bord pos- térieur; plus longues que le premier arceau ventral, du moins dans le point intermédiaire entre la ligne médiane de cet arceau et son bord latéral. Tihia postérieur visiblement plus court que les deux premiers articles des tarses postérieurs réunis. Quatrième article des tarses an- (4) Annal, de la Soc. Entomol, de Fr, 2 série t, 5, 1847 p. 29 à 32. pl. 4. n° 11 fig. 1. larve 3 à 5 détaile. ANASPIENS. — Silaria. 427 térieurs peu apparent, comme enchässé dans le troisième qui est bilobé. Yeux très-sensiblement échancrés. Repli des élytres graduelle- ment et assez fortement rétréci, réduit à une tranche à partir du bord postérieur des hanches de derrière. æ, Deuxième article des antennes égal environ aux deux tiers du troisième. Elytres noires, sans taches, 1. S. brunnipes ; (Rex) Suballongée ; pubescente ; noire : labre ordinairement d'un brun roux ou d'un flave roux. Cinq premiers articles des antennes et palpes d'un flave livide : pieds d'un brun noir, avec les tibias et tarses antérieurs moins obscurs. Antennes gréles, grossissant fai- blement à partir du cinquième ou du sixième article : le deuxième égal aux deux tiers du troisième, ordinairement aussi grand que le quatrième : les sixième à dixième, faiblement élargis en ligne droite de la base à l'extré- mité ; les sixième à dixième au moins un peu plus longs que larges. Elytres au moins une fois et quart aussi longues que larges réunis. 1. Quatrième arceau ventral uniformément développé, à peu près aussi long que le troisième ; le cinquième sensiblement caréné sur la ligne médiane; le cinquième, bilobé à l'extrémité, entaillé au moins jusqu’au tiers de sa longueur. Premier et deuxième articles des tarses antérieurs peu ou point dilatés sur leur tranche dorsale : le premier médiocrement dilaté sur son côté interne : le troisième dilaté. ?. Quatrième arceau ventral comme chez le 7: les quatrième et cinquième sans carène : le cinquième en ogive el non bilobé à son extrémité. Trois premiers articles des tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu le troisième. Erar normar. Les troisième à cinquième articles des antennes ordi- nairement flaves chez le /, sont ordinairement nébuleux ou obscurs chez la 9. Les pieds varient du brun noir au brun , et même quel- quefois avec tendance à passer au brun testacé; les tibias et les tarses antérieurs sont généralement plus pâles et varient entre le brun testacé et le teslacé brunâtre. Long. 0,0027 à 0,0029 (14 1/4 à 4 1/3 1.) Larg. 0,0009 (2/5 1.) Corps suballongé ; très-médiocrement convexe; noir; garni d'une pubescence brune, courte, fine , couchée, soyeuse. Téle noire : labre d’un roux testacé, ou parfois d'un brun roussâtre. Palpes d'un flave 128 LONGIPÈDES. roussàtre; à troisième article à peine plus grand que le troisième ar- ticle des antennes ; à dernier article plus long que les deuxième et troisième réunis, une fois et quart environ plus long qu'il est large dans son diamètre transversal le plus grand ; obtus à son extrémité. Antennes prolongées environ jusqu'au cinquième des élytres ; grèles, grossissant faiblement et graduellement à partir du sixième article : les deuxième et troisième, crassiuscules : le deuxième un peu moins court que le premier, aussi grand environ que les deux tiers du troi- sième, ordinairement aussi grand que le quatrième: les sixième à dixième faiblement élargis en ligne droite de la base à l'extrémité, à peine arqués ou obtusément tronqués à cette dernière: les sixième à huilième un peu plus longs que larges : les neuvième et dixième un peu moins longs que larges : le onzième article ovalaire, de moitié en- viron plus long que le dixième; noires, avec les cinq premiers articles flaves ou d’un flave pâle. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié environ, subparallèle ou à peine rétréci en ligne peu courbe postérieurement ; bissubsinué à la base, avec la partie médiaire tron- quée ou obtuse; d’un tiers ou de moitié plus long qu'il est large sur son milieu; noir; pubescent. Ecusson en triangle obtus, plus large que long; noir; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le pro- thorax ; trois fois à trois fois et quart environ aussi longues que ce dernier sur son milieu ; subparallèles, rétrécies en ligne courbe depuis les deux tiers (7) ou les trois quarts (9) jusqu’à l'angle sutural ; très- médiocrement convexes; noires; pubescentes. Dessous du corps noir; pubescent. Mésosternum prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches. Postépisternums obliquement tronqués à l'extrémité; une fois plus larges que le repli des élytres au niveau du bord postérieur du post- pectus; de moilié ou des trois cinquièmes aussi larges dans ce point que leur bord antérieur. Pieds d’un brun noir ou d’un noir brun : tibias et tarses antérieurs moins obscurs: premier article des tarses antérieurs à peu près aussi long que les trois suivants réunis. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon. Oss. Quelques autres individus trouvés par M. Rey dans les en- virons de La Seyne, près Toulon, s’en éloignent par le labre brun; par le dernier article des palpes nébuleux, proporlionnellement plus allongé et offrant son angle postéro-interne très-ouvert et rapproché de la moitié de la longueur totale de l’article, au lieu d’être voisin de la base; par les antennes paraissant commencer à grossir à partir du cinquième article; par les neuvième et dixième articles un peu moins longs qu'ils sont larges, au lieu d’être aussi longs que larges. ANASPIENS. — Silaria. 129 Le ' offre une légère carène sur le quatrième arceau ventral aussi bien que sur le cinquième ; ses trois premiers articles des larses sont moins grêles ou un peu dilatés. De tels individus sembleraient devoir constituer une espèce particulière (S. fuscipes Rex); maïs ces différences légères ne sont peut-être que des varialions d’une même espèce. 2. S. latiuseala ; (Rev) Oblongue; pubescente; noire; labre, souvent épistome et méme partie du front, palpes et trois & cinq premiers articles des antennes, d'un flave roux. Pieds antérieurs ordinairement flaves (7) ou brunätres (?): les postérieurs bruns ou d'un noir brun. Deuxième article des antennes égal aux deux tiers du troisième, aussi grand que le quatrième : les sixième à dixième élargis en ligne droite,tronqués à l'extré- mité : les sixième à huitième au moins aussi longs que larges. Elylres une fois à peine plus longues qu'elles sont larges, réunies. Postépisternums aussi larges en arrière que les trois cinquièmes de leur base. + Quatrième arceau ventral uniformément développé: aussi long que le troisième : le cinquième, légèrement caréné sur sa ligne médiane, bilobé à l'extrémité, débordé par le sixième. Trois pre- miers articles des larses antérieurs dilatés, surtout les premier et troisième. Q. Quatrième arceau ventral comme chez le 1: le cinquième, non caréné ; en ogive obtuse à l'extrémité. Trois premiers articles des larses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu le troisième. Erar xormaz. Corps noir, avec le labre et l’épistome d’un flave roussâtre (4) ou le labre d’un roux flave et l’épistome d’un brun roussâtre (9). Trois à cinq premiers articles des tarses flaves, gra- duellement nébuleux ou moins clairs sur les quatrième et cinquième : les suivants passant au brun ou au brun noirâtre. Pieds antérieurs flaves : les intermédiaires d’un flave testacé brunâtre : les postérieurs bruns ou d’un brun tirant sur le testacé (4); pieds antérieurs et intermédiaires d’un brun testacé, avec les tarses antérieurs au moins, moins obscurs : les postérieurs d’un brun noir, souvent avec les genoux plus clairs (9). 4. Quelquefois la couleur d'un flave roussätre envahit la partie antérieure du front ou passe graduellement sur celle-ci au brun roussâtre. La teinte des trois premiers articles des antennes varie du flave au roux livide graduellement nébuleux ou plus obseur sur les 430 LONGIPÈDES. quatrième à sixième articles. Les pieds montrent aussi quelques va- riations dans leur teinte. £. La couleur d’un roux flave ou d’un roux livide s'étend parfois sur une parlie au moins de l’épistome, mais ne paraît pas envahir le front. La couleur flave des antennes est réduite parfois aux trois premiers articles. Les pieds antérieurs et intermédiaires montrent aussi dans leurs teintes quelques variations, mais qui s’éloignent en général faiblement de l’état normal. Le prothorax ni lesélytres ne paraissent pas ordinairement se mo- difier dans leur teinte noire. Long. 0,0033 (1 4/21.) Larg. 0,0013 (3/5 1.) Corps oblong ; très-médiocrement convexe; noir; garni d’une pubescence courte, soyeuse, fine et couchée, qui donne une teinte d’un noir brun aux parties noires. 7éle noire, avec le labre et l'épi- stome (7) ou souvent seulement avec le labre (9) d’un roux testacé. Palpes maxillaires de mème couleur ou d'un flave livide ; à dernier article souvent nébuleux vers son extrémité, à peine aussi long que les deux précédents réunis, terminé en pointe aiguë. Antennes prolon- gées environ jusqu’au cinquième des élytres; grossissant graduelle- ment à partir du cinquième arlicle : le premier, court, subglobuleux : le deuxième, égal aux deux tiers du troisième, aussi grand que le quatrième: les sixième à dixième, graduellement élargis en ligne droite de la base à l’extrémilé, tronqués à cette dernière, avec les angles un peu émoussés : les sixième à huitième, aussi longs (9) ou un peu plus longs (f') que larges : les neuvième et dixième, propor- tionnellement un peu plus courts : le onzième, de moitié au moiïns plus long que le dixième ; flaves, d’un flave testacé ou d’un roux livide, sur les trois à cinq premiers articles, passant graduellement au brun sur les derniers. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'aux trois quarts (7) ou jusqu’à l'extrémité (9); bissubsinué à la base, avec la partie médiaire obtuse ou tronquée et les angles à peine émoussés ; de trois quarts environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu; noir; pubescent. Æcusson en triangle plus long que large; noir; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax; quatre fois environ aussi longues que lui: une fois et quart environ plus longues qu’elles sont larges prises ensemble; subparallèles jusqu’à la moitié (9) ou aux trois cinquièmes (4°), rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu’à l'angle sutural, d'une manière presque ANASPIENS. — Silaria. 431 régulière chez la 9, plus sensiblement subarrondies à l’extrémité, chez le S'; faiblement convexes ; noires ; pubescentes. Dessous du corps noir, pubescent. Mésosternum élroit, prolongé jusqu’à l'extrémité des hanches. Postépisternums oblusément et obliquement tronqués à l'extrémité; près d’une fois plus larges vers le bord postérieur du postpectus que le repli, aussi larges dans ce point que les trois cin- quièmes environ de leur bord antérieur. Pieds colorés comme il a été dit. Premier article des tarses antérieurs à peu près aussi long (7 9) que les trois suivants réunis. Cette espèce a élé prise par MM. Rey et Guillebeau dans les mon- tagnes de la France voisines de la Savoie, sur le Caïlle-lait à fleurs blanches. Oss. Elle a de l’analogie avec la S. brunnipes ; mais elle s’en éloigne par la largeur de ses élytres et par quelques autres caractères indiqués. 3. S. varians. Oblongue ; pubescente ; ordinairement noire, avec le labre et l'épistome, les palpes, les cinq premiers articles des antennes, les quatre premiers pieds, el nébuleusement les postérieurs, d'un roux flave ou d'un flave roussâtre : partie antérieure du front, partie ou totalité du prothorax, parfois d’un flave roussâtre ou rougeûtre. Troisième article des antennes souvent faiblement plus grand que le quatrième, d'un tiers ou de moitié plus long le deuxième : les septième à dixième, élargis en ligne courbe jusqu'à la moitié, tronqués à l'extrémité : les septième à neuvième plus longs (7) ou presque aussi longs (9) que larges. sg. Quatrième arceau ventral graduellement un peu plus court sur son milieu que sur les côtés, d’un tiers au moins plus court sur la ligne médiane que le troisième. Cinquième arceau échancré à son extrémité, débordé par le sixième. Trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés, surtout les troisième et premier : celui-ci, plus large sur son côté interne. 8 Quatrième arceau ventral d’un développement uniforme, à peu près aussi long que le troisième : le cinquième, en ogive obtuse à son extrémité. Tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu le troisième article. Anaspis pulicaria, (Frosacic) (Desean), Catel (1837) p. 241 ? Anaïpis nigra, (Mecense) (Desean), Catal. (1837) p. 241 ? Anaspis depressa, (ScnurreL) (Des.) Catal, (1837) p. 241 ? 432 LONGIPÉDES. Erar xonmar. Téle noire, avec le labre et l'épistome d’un flave roussätre. Palpes maxillaires de mème couleur, parfois avec la moitié postérieure du dernier article, nébuleuse. Prothorax noir, avec le repli inférieur d'un fauve roussätre ou d’un roux testacé. Elytres noires. Pieds anlérieurs et intermédiaires d’un flave roussâtre ou d’un roux livide : les postérieurs d’un flave testacé nébuleux. En considérant cet élat comme normal, l'espèce subit de nombreuses modificalions. Quand la matière noire a été moins abondante, la couleur d’un flave roux du labre et de l’épistome s'étend en teinte graduellement affaiblie sur une partie du front. Le prothorax, noir sur la majeure partie de sa surface, passe au brun roussätre, au roux brunätre ou au roux testacé vers ses parlies antérieures ou antéro-latérales; chez d’autres indivi- dus, la couleur rouge testacé ou d’un roux testacé envahit graduelle- ment une partie de sa surface: chez quelques autres, il se montre d’un rouge de brique, avec sa partie antéro-scutellaire obscure ou noirâtre sur un espace variable ; enfin chez d’autres la matière noire a complètement disparu, et il est alors presque uniformément d’un rouge de brique ou d’un rouge de brique blanchâtre. Les élytres restent noires ; mais les pieds postérieurs s’éclaircissent souvent plus ou moins. Quand le défaut de matière colorante a été poussé plus loin, et qu’elle s'est mêlée ou infiltrée dans les parties claires, il en résulte une coloration anormale. Le prothorax passe au rouge roux brunâtre en même temps que les élyires prennent une couleur moins sombre ; quelquefois les élytres et le prothorax sont d'un brun fauve ou d’un fauve brun, plus clair, plus fauve ou plus testacé sur les côtés du prothorax et souvent aussi sur diverses parties des élytres, surtout à l’angle huméral. Quand, au contraire, la matière noire s'est développée avec trop d'abondance, elle envahit des parties qui ne lui étaient pas destinées. L'épistome et même le labre se montrent obscurs, bruns, ou d’un brun noir. Les articles basilaires des antennes deviennent nébuleux, les quatrième et cinquième, quelquefois obscurs. Le prothorax et les élytres sont complètement noirs. Les pieds antérieurs, chez les uns, sont encore d’un flave testacé nébuleux, tandis que les intermédiaires et surtout les postérieurs s’assombrissent, et l’on trouve enfin des individus chez lesquels les pieds sont complètement noirs. On peut réduire pour le prothorax et les élytres ces diverses modifi- cations aux variétés suivantes. ANASPIENS. — Silaria. 453 Var. A. Prothorax et élytres noirs. Var. B. Prothorax noir, avec une partie de ses bords antérieur et latéraux, d'un rouge brunätre, d'un rouge ou d'un roux teslacé.Elytres noires. Var. C. Prothorax en majeure partie d'un rouge de brique ou d’une teinte rapprochée, avec la partie anté-scutelluire noire, noirâtre ou obscure. Var. D. Prothorax entièrement d'un rouge testacé, ou d'un rouge testacé pâle ou blanchätre. Elytres noires. Anaspis collaris, Des, Catal. (1837) p. 242. (suivant M. Reiche}. Var. E Prothorax d'un rouge brunâtre, au moins en partie. Elytres brunes ou d'un brun tirant sur le testacé, avec des espaces ou des laches plus pâles, souvent avec une tache humérale et méme quelques autres. Oss. Ouire les variations de couleurs ou de teintes, celte espèce en offre quelques autres dans les proportions des deuxième à quatrième articles des antennes. Le plus souvent les troisième et quatrième sont presque égaux et d'un liers environ plus grands chacun que le deuxième; d’autres fois le troisième est plus grand que le quatrième. Long. 0,026 à 0,0028 (4 1/5 à 4 1/4 !.} Larg. 0,0009 (2/5 1.) Corps oblong ; très-médiocrement convexe; coloré comme il sera dit ; garni d’une pubescence soyeuse, fine et couchée, qui donne une teinte brune aux parties noires. Téle noire, avec le labre, l’épistome, souvent la partie antérieure du front, la bouche et les palpes, d’un flave roux. Antennes à peine prolongées jusqu’au septième des élyires; grossissant graduellement à partir du cinquième ou plutôt du sixième article : les premier et deuxième presque égaux, crassiuseules : le troisième souvent faiblement plus long que le quatrième, d’un tiers ou de moitié au moins plus long que le deuxième : le cinquième plus court que le quatrième : les septième à dixième , élargis en ligne courbe dans leur moilié basilaire, subparallèles ou à peine élargis en ligne droite dans la seconde, tronqués à l’extrémilé, paraissant, par suite de leur rétrécis- sement basilaire, assez délachés les uns des autres : les seplième à Annales de la Suciété Linnéenne. 28 434 LONGIPÈDES. neuvième plus grands (.7) ou à peine aussi grands (9) qu'ils sont larges à l'extrémité : le onzième, de moilié au moins(?) ou de deux tiers au moins (7°) plus long que le dixième ; noires, avec les cinq articles ba- silaires d’un flave roussâtre. Prethoraz élarai en ligne courbe jusqu’à la moitié, subparallèie ou à peine élargi ensuite ; bissubsinué à la base; avec la parlie médiaire obtuse ou tronquée ; de deux tiers environ plus large qu'il est long sur son milieu; pubescent, coloré comme il a été dit. Ecusson en triangle plus large que long, obtus ou émoussé à sa partie postérieure; noir; pubescent. Élyires aussi larges en devant que le prothorax; trois fois à trois fois et demie aussi longues que celui-ci sur son milieu; graduellement un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu’à l'angle sutural; médiocrement convexes ; pubescentes: ordinaire- ment noires. Dessous du corps brièvement pubescent ; généralement noir, avec les côlés de l’antépectus ordinairement d’un fauve roussätre. Aésosternum prolongé jusqu'à l'extrémité des hanches. Postépisternums obliquement tronqués à leur extrémité, aussi larges au niveau du bord postérieur du postpecius que les deux tiers de leur base. Pieds oï- dinairement d’un flaye testacé ou d’un roux lestacé livide, avec les postérieurs plus ou moins nébuleux. Premier arlicle des larses anté- rieurs à peu près aussi long que les trois suivants réunis. Celte espèce paraît habiter la plupart des parties de I France. Ces. Elle se distingue de touies les autres par les troisième et qua- trième articles des antennes ordinairement moins inégaux: le troi- sième d’un tiers ou de moilié plus grand que le deuxième. Elle s’é- loigne de la $. laliuscula par ses élytres proportionnellement moins larges, ete. Le 7 se reconnaîl entre tous ceux des espèces précédentes par son quatrième arceau ventral graduellement plus court vers la ligne médiane; par le cinquième non caréné. A cette division se rattache l'espèce suivante. S. Chevrolati. Oblongue ; pubescente; flave ou d'un flave testacé, en dessus, avec le sommet de la téle noirâtre. Six premiers articles des antennes, palpes et qualre pieds antérieurs, flaves : derniers articles des antennes, nébuleux ou noirétres : pieds postérieurs d’un brun flavescent. Dessous du corps noir, avec l'antépectus, flave. Long. 0,0022 (11.) Lerg 0,8009 (2/3 1.) ANASPIENS. — Silaria. 4135 Corps oblong ; faiblement convexe ; à pubescence assez serrée, conco- lore avec le fond. Téle d'un flave roussätre, avec le sommet gra- duellement obseur ou noirätre. Palpes d'un flave roussälre. Antennes prolongées au moins jusqu’au quart des élytres; grossissant gra- duellement un peu à partir du sixième ou du seplième article: le troisième, de moilié plus long que le premier, égal au suivant : celui-ci une lois plus long que large, de la grosseur à peu près du deuxième : les sixième à dixième, faiblement plus longs que larges; d’un flave testacé sur les six premiers articles, nébuleuses ou noirâtres sur les suivants. Yeux noirs ; très-faiblement échancrés. Prolhorax élargi en ligne un peu arquée sur les côtés ; bissinué à la base, avec la moitié médiaire de celle-ci faiblement arquée en arrière; de moilié au moins plus large que long : d'un flave rougeätre ou d’un flave testacé; pu- bescent. Ecusson en lriangle plus larse que long; noirätre. Elytres aussi larges en devant que le prothorax; lrois fois et demie environ aussi longues que lui; à peine élargies dans leur milieu, en ogive à côlés inégaux chacune à l'extrémité ; peu convexes ; d’un flave lLestacé; pubescentes. Pygidium obscur où noirätre. liepli flave Lestacé. Dessous du corps noir, ou noir brun, avec l’antépectus d’un flave testacé ; garni d’un duvel très-court, peu serré, fin, presque concolore ou d'un fauve livide. Postépisternums réirécis d'avant en arrière, oblusément tronqués à l’extrémité. Pieds antérieurs el intermédiaires d’un flave testacé: les postérieurs, d’un brun flavescent. Premicr article des tarses posté- rieurs presque égal au tibia; Œun üers plus long que l’article suivant. Paruie : l'Espagne. Oss. L'insecte était collé ; je n’ai pu examiner les derniers arceaux du ventre ;: mais la couleur du dessus du corps fait suffisamment re- connaître Ja S. Chevrolali parmi les autres espèces peu nombreuses de cetle petile coupe, si dislincle par la forme du repli des élytres. Je l'ai dédiée à M. Chevrolat. Puisse ce faible souvenir lui redire ma reconnaissance, pour la bienveillance avec laquelle il a toujours mis à ma disposilion les richesses de sa collection. a. Deuxième articie des antennes à peine moins long ou souvent au mois aussi long que le troisième. Elytres ordinairement marquées de taches (lavesceutes. 4. S. quadripustulatas; Muiuer. Oblongue ; pubescente ; noire ou d'un brun noir : épistome, labre, palpes, cinq premiers arlicles des antennes el quatre pieds antérieurs, d'un roux flave ou d'un flave teslacé. Prothorax ordinairement passant au roux flave sur ses parties antéro- 436 LONGIPÈDES. latérales. Elylres ornées ordinairement chacune de deux taches flaves : La première couvrant le bord latéral presque depuis la base jusque vers les deux cinquièmes, non élendue jusqu'à la suture, écointée à sa partie antéro- inlerne: la deuxième, subtrunsversale des quatre aux cinq cinquièmes de leur longueur : ces taches parfois plus petites ou peu apparentes. Troisième arlicle des antennes à peine plus long que le deuxième : les quatrième et cinquième plus courts que le troisième : les sixième & dixième, serrés, plus larges que longs. JS. Quatrième arceau ventral d'un développement uniforme ; presque égal au troisième: le cinquième légèrement déprimé vers l'extrémité de sa ligne médiaire, oblusément tronqué ou à peine échancré à l'extrémité. Tarses antérieurs non dilatés, si ce n’est un peu le troi- sième article. ?. Quatrième arceau venlral comme chez le ,7. Le cinquième, en ogive à son extrémité. Tarses antérieurs non dilatés. Anaspis guadripustalata, Pa. W. 3. Mucer, Nete Insekten, ir Graswan’s Magaz. d’Ent. TNA (LES) Mp- 2212705: Erar nonmaz. Téle noire ou d'un noir brun, avec le labre et l'épi- stome d'un flave roussätre ou d’un roux testacé. Prothorax brun ou brun noir, passant au fauve, au fauve lestacé ou même au testacé roussâlre vers les parties antérieures des côtés; à pubescence d’un fauve testacé. Elytres brunes ou d’un brun noir; ornées chacune de deux taches flaves, d’un flave roussâtre , ou d’un roux livide : l’anté- rieure, couvrant le bord externe presque depuis la base jusque vers les deux cinquièmes de sa longueur, à bord postérieur en ligne trans- versale droite où un peu plus prolongée en arrière à son angle postéro- interne, étendue jusqu’au cinquième interne de la largeur des éluis, parallèle à la suture depuis son angle postéro-interne jusqu’au quart de la longueur des étuis, obliquement coupée de ce point à son angle antéro-externe : la deuxième, subtransversale, presque liée au bord externe, un peu moins rapprochée de la suture, couvrant à son côté exlerne depuis un peu après les trois cinquièmes jusque un peu après les quatre cinquièmes de la longueur des élytres, un peu moins développée Jongitudinalement à son côté interne. Pieds antérieurs et intermédiaires d'un flave fauve ou d’un flaye lestacé : les postérieurs bruns ou brun noir, avec les trochanters et un peu la base des cuisses d’un flave testacé. Oss. Quand la matière noire a été moins abondante, diverses parties ANASPIENS. — Silaria. 437 deviennent plus claires. La couleur d’un flave teslacé s'étend sur la partie antérieure du front; les parlies antérieures et latéro-antérieures du proihorax passent plus franchement au flave roux, au roux testacé et parfois au rouge roux testacé. Quelquefois le prothorax est d’un flave orangé ou roussâtre avec une bordure basilaire noire ; les taches des élytres ont acquis parfois un peu d'extension ; la couleur foncière des étuis passe rarement au brun fauve ; les pieds postérieurs se mon- trent moins obscurs ou rarement d’un brun testacé. Quand au contraire la matière noire s’est développée en excès, les articles basilaires des antennes deviennent nébuleux; la tête, chez quelques individus, se montre entièrement noire, même sur l’épistome et sur le labre ; le prothorax acquiert uniformément la même couleur; les taches des élytres se rappetissent : l'aniérieure s'étend parfois à peine jusqu’au tiers interne : la postérieure se réduit quelquefois à une sorte de gros point irrégulier ; ces taches deviennent nébuleuses ou faiblement apparentes ; elles finissent mème par disparaître, et les élytres semblent à la vue uniformément noires ; mais en les soulevant et les regardant au jour , on voit encore les iraces plus ou moins dis- tinctes des deux taches ou du moins de l’antérieure. Le repli est alors tantôt uniformément noir, tantôt en parlie testacé. Les pieds intermé- diaires passent souvent au brun, en même temps que les postérieurs se foncent davantage ; d’autres fois les quatre pieds antérieurs ont une teinte d’un roux flave plus prononcée, comme si la matière noire s'était concentrée sur les diverses autres parties, pour leur laisser une coloralion plus vive. Le duvet subit aussi des modifications dans sa couleur ; ordinairement d’un fauve testacé sur les parties claires, il devient plus obscur quand ces parties se rembrunissent. On peut réduire les diverses modifications que présentent le pro- thorax et les élytres, aux variétés suivantes. Var. A. Prothorax et élytres noirs ou d'un noir brun : celles-ci ornées chacune de deux taches d’un flave testacé. Var. B. Prothorax en partie ou presque en totalité d'un roux teslacé ou d'une teinte rapprochée. Elytres comme chez la précédente. Anaspis quadrimaculata, Scnoxuer, Syn. ins. t. 3, append. p. 37. 57. (décrite par Gylienbhal). Var. C. Prothorax noir. Taches des élytres plus ou moins petites 488 LONGIPÈDES. Var. D. Prothorax noir. Elylres ne paraissant offrir plus qu'une tache (ordinairement l'antérieure), et souvent restreinte. Mordella bipustalata, Boxeurs, Specim, Faun. subalp, in Memor, della Soc. di Agricolt. di Torin. 1.9, (1812) p, 172. 18. pl. 5. fis. 18? Var. E. Prolhorax et élytres, noirs : laches de celles-ci peu ou point apparentes. Long. 0,0023 à 0,0026 (1 à 1 1/5 1.) Larg. 0,0009 (2/5 1.) Corps oblong ; arqué ; faiblement ou très-médiocrement convexe ; coloré comme il sera dil; garni d’une pubescence courte, soyeuse, fine et couchée, donnant aux parlies noires une teinte moins obscure ou grisälre. Téle noire : épistome , labre, bouche et palpes maxil- laires d’un roux testacé : extrémité des mandibules, brunâtre : dernier article des palpes, nébuleux. Anlennes prolongées un peu au delà de la base du prothorax ; grossissant graduellement à partir du cinquième article : les premier el deuxième crassiuscules, presque égaux: le troi- sième souvent à peine plus long ou même moins long que le deuxième : le quatrième plus court, égal à peu près au cinquième: les sixième à dixième serrés, faiblement élargis presque en ligne droite de la base à l'extrémité, tronqués à cette dernitre, plus larges à celle-ci qu'ils sont longs: les huilième à dixième graduellement un peu moins courts que les précédents : le onzième ovalaire, d’un quart (?) ou de moitié (7) plus long que le dixième ; noires ou brunes, avec les cinq ou six premiers articles d’un flave testacé. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'aux lrois cinquièmes, el faiblement ensuile; bissubsinué à la base , avec la partie médiaire obluse ou tronquée ; de moïlié environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu; pubescent; coloré comme il a été dit. £cusson en triangle notablement plus large que long; émoussé posiérieurement ; brun; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax; trois fois environ aussi longues que lui; faiblement élargies en ligne presque droite jusqu'aux trois cinquièmes ou aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe à parlir de ce point jusqu'à l'angle sutural; en ogive à leur extréimilé, prises ensemble ; très-métdiocrement convexes; pubescentes; colorées comme il a élé dit, Repli ordinairement d’un flave testacé dans la partie correspondant aux laches des élytres, brun sur le reste. Dessous du corps habituellement d’un roux testacé sur les côtés de l’antépectus ; noir ou d’un noir brun et brièvement pubescent sur ANASPIENS. — Penturia. 439 le reste. Mésosternum prolongé jusqu’à l'extrémité des hanches. Post: épisternums obliquement lronqués à l'extrémité ; aussi larges vers le bord postérieur du postpectus que les deux tiers de leur parlie anté- rieure. Pieds colorés comme il a été dit. Premier article des tarses an- térieurs non dilaté, et aussi long que les trois suivants réunis (78). Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de Ia France: Elle est assez commune dans les environs de Lyon sur les spirées, sur les. fleurs en ombelles, sur celles de l’aubépine, ete, Ors. Ceite espèce, même dans ses variétés les plus anormales, se dis- tingue de toutes les précédentes par le troisième article de ses antennes à peine plus grand et parfois même à peine aussi grand que le deuxième, notablement plus long que le quatrième; par les cinquième à dixième , faiblement élargis en ligne à peu près droite de la base à l'extrémité, paraissant par là plus serrés ou moins détachés les uns des autres; par ses élytres .rétrécies en ligne un peu courbe depuis les deux tiers jusqu'à l’angie sulural et comme obliquement tronqusée à leur extrémité ; le / n’a d’ailleurs ni le quatrième arceau rétréci vers son milieu, ni le cinquième fortement entaillé à son extrémité, ni les tarses antérieurs dilatés. Genre Pentaria, PENTARIE. Caractères. fanches postérieures en ligne presque droite à leur bord postérieur , ou du moins sur les deux tiers internes de celui-ci; plus courtes que le premier arceau ventral. Tibia postérieur au moins aussi long que les deux premiers articles des tarses postérieurs réunis. Qua- trième article des tarses antérieurs dislinel du troisièine, à peine moins court que lui, bilobé. Repli graduellement et faiblement rétréci, offrant ses deux bords distincts jusque vers l’exirémilé du troisième arceau ventral. À ces caracières on peut ajouter : Yeux à grosses faceltes, à peine échancrés. Elytres parallèles. Pieds grèles. Ventre paraissant avoir tou- jours six añnneaux distinels. L'insecie sur lequel est fondée cette pelite coupe semble faire le pas- sage des Anaspiens aux Serapliens, par ses hanches postérieures plus courtes; par ses tibias postérieurs plus allongés; par le quatrième ar- ticle des tarses antérieurs plus distinct, visiblement détaché du troi- sième , bilobé ; et même par la couleur de son corps. i. P. sericaria. Allongée ; parallèle ; pubescente ; fauve ou d'un 410 LONGIPÈDES. fauve testacé, en dessus. Dessous du corps d’un fauve brunâtre. Pieds d'un fauve testacé. Antennes de même couleur sur leurs quatre premiers articles, noires sur les autres : les deuxième à quatrième presque égaux : les sixième à dixième plus larges que longs. Repli à peu près aussi large en devant que le postépisternum. £ Inconnu. £ Ventre de six arceaux; le premier le plus grand : les autres sans appendices : le sixième en ogive. Tarses antérieurs non dilatés, Anaspis sericans, D. Hawpr, in lilter, Long. 0,0026 (1 1/5 1.) Larg. 0,0009 (2/51.) Corps allongé; très-médiocrement convexe; fauve ou d’un fauve tes- tacé, en dessus el garni d'une pubescence courte, soyeuse, couchée et d'un fauve cendré. Yeux noirs; à grosses facettes; faiblement échancrés. Palpes fauves. Antennes prolongées environ jusqu'au cin- quième des élytres ; grossissant graduellement à partir du cinquième ou sixième arliele : les premier et deuxième un peu plus gros que les trois suivanis, crassiuscules : les deuxième, troisième et quatrième à peu près égaux : les troisième el quatrième un peu plus longs que larges : les sixième à dixième, assez serrés, subcomprimés ; faiblement élargis de la base à l'extrémité, visiblement moins longs qu’ils sont larges à cette dernière : le dernier oblong, de moitié plus long que le dixième ; fauves ou d’un fauve testacé sur les quatre premiers articles, noires sur les autres. Prolhorax élargi en ligne courbe jusqu’à la base; à peine bissubsinués à cette dernière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres aussi larses à la base que le prothorax; trois fois et demie environ aussi longues que lui; subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes, obtu- sément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité; très-médiocrement convexes. leph latéral ; aussi large en devant'que les postépisternums ; prolongé en se rétrécissant jusque vers l’extrémité du troisième arceau ventral. Dessous du corps testacé ou d’un testacé tirant sur le fauve sur l’anlépectus, d’un brun fauve ou d’un fauve brun sur le reste. Mésoslernum aussi saillant que les hanches, prolongé jusqu'à leur extrémité. Postépisternums allongés : obtusément et obli- quement£ tronqués à l'extrémité ; faiblement plus larges près de celle-ci que le repli. Pieds d'un fauve testacé ou d’un testacé fauve. Tibias postérieurs aussi longs que les deux premiers articles des tarses. SCRAPTIENS. 441 Cette espèce a élé envoyée par le docteur Hampe, de Vienne en Autriche , sous le nom de sericans, dont j'ai été obligé de modifier la terminaison , M. Melsheimer ayant appliqué la mème épithète à une autre espèce de Mordelliens. La P. sericaria a été prise par M. Rey dans les environs de Hyères. Oss. Outre les caractères génériques qui l’éloignent des autres Anas- piens , elle se distingue de toutes les précédentes espèces par la largeur de son repli. TROISIÈME FAMILLE. SCRAPTIENS. CaracrTÈREs. Sommet de la téle plus élevé que le bord antérieur du prothorax , convexement déclive à sa partie postérieure. Pygidium non prolongé en pointe. flanches postérieures moins longues que le premier arceau ventral. Eperons destibias antérieurs très-visibles. Tibia postérieur aussi long que tous les articles réunis du tarse qui le suit. Avant-der- nier arlicle de tous les tarses avancé en forme de sole sous l’article suivant. Ongles simples et munis à la base de chacun de leurs crochets d'une dent rudimentaire. Corps à peine arqué. Ajoutez à ces caractères pour les espèces suivantes : Téle petite ; plus étroite que le prothorax ; inclinée; arrondie à ses angles postérieurs. Yeux profondément échancrés ; très-écartés ; diver- geant poslérieurement à leur côté interne, à partir de la partie pos- téro-interne de leur échancrure. Antennes médiocres ; filiformes ; de onze arlicles. Palpes maxillaires à dernier article en forme de hache ou de coutre. Profhorax transversal. Ecusson distinet. Elytres à peu près aussi larges en devant que le prothorax à sa base. Hanches de de- vant allongées, conliguës ou non séparées par un prosternum aussi saillant qu’elles. Hanches intermédiaires allongées, subparallèles.Hanches postérieures un peu obliquement transverses ; un peu rétrécies de dedans en dehors. Ventre de cinq arceaux. Les Scraptiens ballottés dans d’autres tribus par les auteurs, appar- tiennent à celle-ci par leur tête accolée contre le prothorax ; ils sem- blent, dans ce premier groupe, les représentants des Ptilophores dans le second. 442 LONGIPÈDES. Ces insectes se répartissent dans les deux genres suivants : Gexres. {subparallèles ; flexibles ; n’embrassant pas les côtés du ventre. Cin- q'ième à dixième articles des antennes plus longs que larges. Ailes développées. Premier arceau ventral voilé en devant par les han- ches postérieures plus élevées que lui ; à pointe antéro-médiaire de cet arceau caché sous les hanclies ; moins [ong, près de la ligne médiane, que le deuxième arceau. Scraptia. Elytres ovalaires ou ovales, oblongues, assez dures ; embrassant les côtés du ventre. Cinquième à dixième articles des antennes submoniliformes, % à peine aussi longs que larges. Ailes ordiuairement nulles ou peu développées. Premier arceau ventral non voilé en devant par les hanches postérieures ; à pointe antéro-médiaire visiblement avancée eutre les dites hanches ; plus long prés de la ligne médiane que le deuxième arceau. Trotomma. Genre Scraplia , Scraptie ; Latreille. Caractères. ÆElylres subparallèles ; flexibles ; n'embrassant pas les côtés du ventre. Antennes filiformes ; cinquième à dixième articles plus longs que larges. Mandibules bifides à l'extrémité. Mächoires à deux lobes : l'externe plus grand, cilié ou velu. Palpes maxillaires à dernier article en forme de coutre; une fois environ plus long qu’il n’est large à la base: plus large à celle-ci que le troisième. Languetle membra- neuse. {iles développées. Premier arceau ventral voilé en devant par les hanches postérieures qui sont plus élevées que lui; à pointe antéro- médiaire cachée sous lesdites hanches; plus court , depuis celles-ci, près de la ligne médiane , que le deuxième arceau. À ces caractères on peul ajouter pour les espèces suivantes : Prothorax à angles de devant déclives, peu marqués ; à peine bis- subsinué à la base, avee la partie médiaire à peine prolongée en arrière; marqué d’une fossetle plus ou moins apparente, près de chaque sub- sinuosilé ; sans rebord. Elytres munies antérieurement sur les côtés d’un rebord très-troil, qui s’efface postérieurement ; à bord externe incliné en dehors de l'épaule, et invisible en dessus jusque vers le quart de la moïilié de sa longueur. (f) Genera, t. 2. p. 199. SCRAPTIENS. — Scraplia. 443 1. S. fusca ; Larreiice. Subparallèle ; très-médiocrement convexe ; à pubescence soyeuse ; poinlillée, avec les intervalles squammuliformes ; brune sur la téle et sur le prothorax, d'un brun fauve ou leslacé sur les élytres. Prothorax une fois plus large que long ; à deux fosseltes basilaires assez faibles. Dessous du corps et pieds bruns ou d'un brun fauve : le pre. mier moins chseur sur le ventre : les seconds sur les jambes ct les larses. Deuxième article des antennes égal aux deux tiers du précédent : celui-ci plus grand que le quatrième. Yeux notablement séparés du bord postérieur de la téle. À Dernier arceau du ventre échancré ou entaillé dans le milieu de son bord postérieur , ordinairement déprimé ou sillonné longitudina- lement sur la seconde moitié de sa ligne médiane. © Dernier arceau du ventre entier; non sillonné longitudina- lement. Melyris dubius, Ouw. Entom. 1.2. n° 91. p. 12.47. pl, 3. fig. 17, a, b. (suivant le type existant daus la collection de M. Chevrolat) Melandrya fusca, Larr, Hist, nat. 1, 10.p. 342. 4. Scratia fusca, Later. Gever. t, 2, p. 200. 1. — Lavancr, Anim. s. vert. t. 4. p. 491, 1. — Gorpruss, Handi. p. 330, — S. Fanc et A. Seav. Eucycl. méth. t. 40. p. 409. — Dewtme, Diet. desse mat, 1. 48. p. 212. — Srern, Ulustr, 1 5. p. 39. 4. — Jd. Mau. p. 830, 258%. —Eudit, Croch. Regn. anim, de Cuvier, pl. 54. fig. 1. — Guérix, Dict, class, d’Hist, nat, t. 13. (1829) p. 294, — Kusrer, Kael. Europ. pe 27. 91. Dircaea fuscula, Gxrvexn, Ins. suec. 1, 2, p. 525. 8. voyez L. 4. p. 569, 8. Direaea sericea, Scnoxu. Syn. Jusect. t, 5. pe 49. 1 et append. p. 19. 26, (décrit par Gyllenhal). Scraptia fuscula, De CasteLx. Fist. nat, 1. 2. p. 259. 1. — L. Revrexmicuer, Faun. austr, p. 611. Scraptia dubia, Guënix, Iconogr, du Regn. Anim. p. 131. pl. 54. fig. 8, a, détails. Long. 0,0039 à 0,0048 (1 3/8 à 2 1/8 L) Larg. O 0043 à 0,0045 (7/5 à 9/3 1.) Corps subparallèle ; très-médiocrement convexe; garni de poils fins, soyeux , fauves ou d’un fauve livide ; brun sur la têle et sur le pro- thorax, d’un brun fauve ou testacé sur les élytres. Téle subarrondie ; visiblement plus étroite que le bord antérieur du prothorax; médio- crement convexe; presque en ligne droite à son bord postérieur; finement ponctuée; à pubescence hérissée; brune : labre et palpes ax: dinairement d'un brun päle ou d’un brun livide. Antennes prolongées 414 LONGIPÈDES. environ jusqu’au quart des élytres; filiformes; pubescentes; brunes ; à deuxième article égal à peu près aux deux tiers du troisième. Yeux d’un brun noir; profondément échancrés ; séparés du bord postérieur de la têle par un espace égal à la partie de leur bord interne comprise depuis l’échancrure. Prothorax un peu arqué à son bord antérieur ; élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié de ses côtés, subparalièle ensuite ; à bords latéraux tranchants sur presque toute leur longueur ; à angles postérieurs émoussés; presque en ligne droile ou à peine arqué en arrière et peu sensiblement bissubsinué à la base; une fois plus large à celle-ci qu'il n’est long sur son milieu ; marqué, vers chaque quart externe de sa base, d’une fosselte , tantôt réduite à une sorte de point enfoncé, tantôl en forme de petit sillon longitudinal médio- crement avancé, rendant alors plus drslinctes les faibles subsinuosités basilaires ; finement ponctué, avec les intervalles squammuliformes ; à pubescence couchée; brun, ou brun fauve, avec les bords parfois moins foncés. Ecusson assez grand; en triangle subéquilatéral , à côtés faiblement curvilignes ; brun fauve ; pointillé; pubescent. Elytres aussi larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; quatre fois environ aussi longues que lui; subparallèles ou plutôt faiblement élargies jusques à un peu plus de la moitié de leur longueur, obtusé- ment arrondies à l'extrémité (prises ensemble), avec l’angle sutural émoussé et l'extérieur arrondi ; peu ou très-médiocrement convexes; sans stries et sans fossette humérale ; d’un brun fauve ou d’un fauve brunâtre ; à pubescence couchée ; pointillées d'une manière plus fine que le prothorax à leur base, et plus finement encore à leur extré- milé, avec les intervalles squammuliformes. Repli latéral, et un peu moins large en devant que les postépisternums; postérieurement réduit à une tranche. Dessous du corps brun ou brun fauve, ordinai- rement moins obseur sur le ventre que sur la poitrine; pointillé, avec les intervalles squammuliformes; garni, comme le dessus, de poils fauves , assez fins, soyeux et couchés. Postépisternums subparallèles , légèrement arqués à leur côté interne et un peu rétrécis postérieure- ment ; quatre fois environ aussi longs qu'ils sont larges. Pieds grèles ; pointillés; pubescents; ordinairement bruns sur les cuisses, d’un brun fauve graduellement plus clair ou d’un fauve testacé sur les parties suivantes : premier article des postérieurs d’un cinquième au moins plus grand que tous les suivants réunis. Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de la France ; on la trouve, surtout pendant l'été, en fauchani les herbes, principalement sur les côteaux secs. SCRAPTIENS. — Scraplia. 4145 Oss. Divers auteurs, Latreille entre autres, ont rapporté à cette espèce le Serropalpus fusculus d'Iliger; mais comme l'a fait très-bien remarquer Gyllenhal, le Coléoptère décrit par le naturaliste prussien a le prothorax plus long que large, ce qui ne convient pas à notre Scrapt. fusca; le Serr. fusculus de l’'entomologiste précité, par son corps rétréci à ses deux extrémités, s'éloigne encore des insectes de celte coupe. Olivier a décrit le premier cet insecte sous le nom de Melyris dubius ; mais Latreille est le premier qui l’ait réellement fait connaître et le nom qu'il lui a donné doit être conservé. 2. S. ophthalsmiea ; (Rey). Subparallèle; trés-médiocrement convexe ; à pubescence soyeuse ; entièrement d'un jaune flave ou d'un jaune testacé, avec les yeux noirs. Prothorax un peu plus d'une fois plus large qu'il est long ; ordinairement entaillé au devant de l'écusson ; à deux fossettes basilaires profondes, avancées jusqu'à la moitié. Deuxième article des antennes le plus court, égal aux deux tiers du suivant : le troisième, égal aux deux tiers du quatrième : ce dernier à peine aussi grand que le cinquième. Yeux séparés du bord postérieur, vers le milieu de leur échan- crure, par un espace & peine égal à leur diamètre, dans ce point. Scraptia ophthalmica, Rex. in collect. Long. (,0022 à 0,0025 (1 à 4 {/8L) Larg. 0,0009 à 0,0010 (2/5 à 1/2 1.) Corps subparallèle; très-médiocrement convexe ; entièrement d’un jaune teslacé, d’un jaune flave ou d’un flave orangé (moins les yeux quisont noirs); garni de poils fins, soyeux, de la couleur du corps. Téle subarrondie ; presque aussi large que le bord antérieur du protho- rax; convexe ; presque en ligne droile à son bord postérieur; assez fi- nement ponctuée ; à pubescence mi-hérissée ; d'un jaune testacé, avec l'extrémilé des mandibules obscure. Palpes d’un flave orangé. Antennes prolongées au moins jusqu'aux deux cinquièmes des élytres; d’un jaune flave ou d’un jaune testacé ; filiformes ; pubescentes ; à deuxième arlicle, le plus court, égal aux deux tiers du troisième : celui-ci égal aux deux tiers du quatrième : ce dernier à peine aussi grand que le suivant : les cinquième à dixième presque égaux ou graduel- lement et faiblement plus longs : le onzième un peu plus long que le dixième. Yeux noirs; à facettes assez grosses; séparés du bord posté- rieur de la têle, vers le milieu de l’échancrure, par un espace à peine aussi large ou moins large que leur diamètre dans ce point. 446 LONGIPÈDES. Prothorax tronqué à son bord antérieur ; élargi en ligne courbe jus- qu’à la moilié de ses côtés, parallèle ensuite; à bords latéraux tran- chants sur la majeure parlie de leur longueur, avec leur partie antérieure obtuse et subarrondie ; à angles posléricurs vifs et reelangu- lairement ouverts ; bissubsinué à la base, avec la moitié médiane à peine ou faiblement plus prolongée en arrière el ordinairement en- taillée au-devant de l’écusson ; un peu plus d’une fois plus large à la base qu'il n’est long sur son milieu ; médiocrement convexe en devant et graduellement moins en arrière; marqué, vers chaque quart externe de sa base, d'une fosselle ordinairement triangulaire et très- marquée, avancée jusqu'à la moitié de sa longueur; offrant le plus souvent les traces d’un léger sillon, vers l'extrémité de la ligne mé- diane; finement ponclué, avec les intervalles squammuliformes ; d’un jaune flave; garni de poils couchés et concolores. Æcusson en triangle équilatéral ; pubescent ; pointillé ; de la couleur du prothorax. Elytres aussi larges en devant que le prothorax; quatre à cinq fois aussi longues que lui; subparallèles jusqu'aux deux tiers ou à peine élargies un peu après la moilié, arrondies chacune à l'extrémité, laissant souvent à découvert une partie du dernier segment de l’ab- domen ; peu ou lrès-médiocrement convexes ; sans stries; d’un jaune flave ou d’un jaune testacé, comme le prothorax; à pubescence con- colore et couchée ; finement poncluées, surtout en se rapprochant de l'extrémité. Repli latéral, à peine plus large en devant que les posté- pisternums, réduit graduellement à une tranche. Dessous du corps et pieds d'un jaune testacé ; finement ponctué ; pubescent. Postépislernums graduellement rétrécis; trois à quatre fois aussi longs qu'ils son! larges à la base. Premier article des tarses postérieurs plus grand que tous les suivanis réunis. Cette belle espèce a clé trouvée, en juin, par mon ami M. CI. Rey, à Sauyebonne (Var), en secouant des Saponaires desséchées et gisant sur le grayier voisin de la rivière passant audit lieu. Oes. Elle se distingue sans peine des autres espèces par sa couleur; par les proportions des articles deuxième et quatrième de ses antennes; par ses yeux plus rapprochés du bord postérieur que chez la fusca, et non prolongés jusqu à ce bord, comme chez la minuta, etc. 3. S. minuta. Subparalléle ; très-médiocrement convexe ; à pubes- cence soyeuse ; pointillée,avec les intervalles squammuliformes ; brune ou noire sur la téle, brunâtre,fauve ou testacée sur le prothorax.Celui-ci, une fois et quart plus large que long ; à deux fossettes basilaires. Dessous SCRAPTIENS. — Scraplia. 447 du corps ordinairement brun fauve. Pieds d'un testacé livide. Deuxième et troisième articles des antennes presque égaux : le quatrième, le plus grand, aussi long que les deux précédents réunis. ‘Yeux contigus au bord postérieur de la téle. #1. Dernier arceau du ventre échancré ou entaillé dans le milieu de son bord postérieur. 9. Dernier arceau du ventre entier. Scraptia minuta, Des. Catal (1821) p. 73? — Zd. (18535) p. 2172 — Ed. (1837 pr. 239? Seraptia fuseula, Cu. Pa, Murcer, N. Insekt. in Genwan’s Magaz, t. 4. p. 209, 14 ? Long. 0,0026 à 0,0028 (1 1/5 à 4 1:41.) Larg. 0,0009 à 0,0011 (9/5 à 1/21.) Corps oblong; subparallèle; peu ou très-médiocrement convexe ; garni de poils fins , soyeux, fauves ou d’un fauve livide ou testacé. Téle subarrondie ; plus élroite que le bord antérieur du prothorax; assez convexe ; presque en ligne droile ou à peine arquée en arrière à son bord postérieur; assez grossièrement ponctuée; à pubescence hérissée ; noire ou brune, avec partie au moins de l’épistome et du labre d’un teslacé livide ou d’un livide flavescent. Palpes maxillaires de l'une de ces teintes. Antennes prolongées environ jusqu’au cinquième des élytres; filiformes : les deuxième et troisième articles un peu plus grèles : le deuxième, court, variablement égal, un peu plus ou moins court que le troisième : le quatrième à peu près aussi long que les deux précé- dents réunis, ordinairement un peu plus long que les cinquième à dixième : ceux-ci, à peu près égaux, de moitié environ plus longs qu'ils sont larges: le onzième , ovalaire; ordinairement d'un brun fauve, souvent avec les trois articles basilaires päles. Yeux d'un brun noir ; à grosses facettes ; profondément échancrés; eontigus au bord postérieur de la tête. Prothorax à peine arqué à son bord antérieur ; élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié ou les trois cinquièmes de ses côtés, subparallèle ensuite; à bords latéraux tranchants sur Ja majeure partie de leur longueur, émoussés près des angles de devant ; à angles postérieurs non émoussés et rectangulairement ouverts; presque en ligne droite ou à peine arqué en arrière et peu sensible- ment bissubsinué à la base ; quelquefois légèrement entaillé dans le milieu de son bord postérieur, ou paraissant tel par Ja disposition des poils; un peu plus d’une fois plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; médiocrement convexe en devant et graduellement moins en 418 LONGIPEDES. arrière; marqué, vers chaque quart externe de sa base, d'une fos- setie ou d'un léger et court sillon longitudinal , quelquefois déprimé ou sillonné depuis ce point jusqu'au liers du bord externe , avec la partie en dehors de ce sillon plus ou moins relevée: ces fossettes ou ce sillon rendant plus distincte chaque subsinuosilé basilaire ; finement ponctué, avec les intervalles squammuliformes ; garni d’un duvet couché ; ordinairement fauve ou d’un fauve testacé, quelquefois d'un fauve brunâtre. Ecusson assez grand ; en triangle subéquilatéral ; fauve; pointillé; pubescent. Elytres au moins aussi larges en devant que le prothorax; cinq à six fois aussi longues que lui; subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes ou à peine élargies dans leur milieu, ob- tusément arrondies à l'extrémité (prises ensemble), avec l'angle su- tural peu ou point émoussé, et l'extérieur arrondi ; très-médiocre- ment convexes ; sans stries el sans fosseitle humérale ; testacées ou d’un brun ou fauve teslacé ; à pubescence couchée; pointillées d’une ma- nière à peu près uniforme, aussi fine que le prothorax , avec les intervalles squammuliformes. Repli laléral et près de moitié plus étroit en devant que les postépisternums, graduellement réduit à une tranche poslérieurement. Dessous du corps ordinairement d’un fauve brun ou brunâtre ; quelquefois seulement testacé , quand la matière colorante a élé peu abondante ; plus pareimonieusement pubescent que le dessus ; à peine pointillé sur les côtés de l’antépectus, finement granuleux sur les postépisternums, pointillé sur le ventre, avec les in- tervalles de ce derniersquammuliformes.Poslépislernums graduellement rétrécis ; quatre fois environ aussi longs qu'ils sont larges. Pieds mé- diocres ou assez allongés ; grèles ; d’un testacé livide; pointillés; pu- bescents. Premier article des tarses postérieurs de moïtié à peine plus grand que tous les suivants réunis. Celle espèce se trouve principalement en fauchani les herbes sous les futaies de chènes ou dans les bois de pins. Ors. Elle se distingue facilement de la Sc. fusca par la briéveté de son troisième article des antennes, et par ses yeux contigus au bord postérieur de la tête: par son premier article des tarses postérieurs moins long. Elle varie suivant le développement de la matière colo- rante. Dans l’état qu’on peut considérer comme normal, la tête est d’un brun noir, le prothorax et les élytres sont d’un fauve testacé ; souvent le premier est-il plus brunâtre. Mais quand la matière colorante a élé moins abondante , la tête passe au brun, et le prothorax et les élytres sont d’un testacé livide ou plus rarement d’un livide flavescent. Quelquefois alors le prothorax , plus flexible, offre SCRAPTIENS. — Trolommd. 449 le sillon basilaire avancé obliquement jusqu’au tiers antérieur des bords latéraux, avec la partie en dehors de ce sillon plus ou moins sensiblement relevée. Le dessous du corps subit des modifications har- moniques à celles du dessus ; ordinairement d'un brun fauve, d’un fauve brun ou brunâtre , il se montre parfois chez les individus dé- colorés, d’un testacé livide ou d’un flave testacé. La synonymie de cette espèce est obscure et douteuse. Gyllenhal, dans le t. 4 de son ouvrage, rapporte sa Dircaea fuscula à la Scraptia fusca de Latreïlle ; el Dejean, qui peut-être avait recu des exemplaires de cet insecte du savant naturalisle suédois, regarde la D. fuscula de celui-ci comme étant identique avec sa S. minuta, considérée com- me étant celle que je décris. La S. minuta est peut-être la même que la S. fuscula de Muller, à en juger par la taille: mais cet auteur n'ayant pas indiqué les deux seuls caractères qui la distinguent de la fusca, celui tiré de la grandeur proportionnelle des premiers arlicles des antennes el celui fourni par les yeux alteignant le bord postérieur de la Lète, j'ai adopté le nom de Dejean, pour éviter toule équivoque, Genre Trotomma , Troroume ; De Kiesenwelter (1). Caractères. Ælytres ovales-oblongues ; assez dures: embrassant les côtés du ventre. Antennes subfiliformes, grossissant légèrement vers le sommet : cinquième à dixième articles, submoniliformes, à peine aussi longs qu'ils sont larges. Iandibules courtes ; cornées. Mächoires à deux lobes : l’externe court ou rudimentaire. Ailes ordinairement peu développées. Premier arceau ventral non voilé en devant par les hanches postérieures , avec lesquelles il est de niveau ; à pointe antéro_ médiaire visiblement avancée entre lesdites hanches; plus long près de la ligne médiane que le deuxième arceau. Ajoutez à ces caractères : Prothorax à angles de devant déclives et peu marqués; bissinué à la base , avec la partie médiaire un peu arquée en arrière; marqué d'une fossette ou d’une dépression vers chaque sinuosité. Elytres munies antérieurement sur les côtés d’un rebord qui s’efface postérieurement : à bord externe invisible en dessus presque jusqu’à l'extrémité. 1. T. pubescens ; De Kisewwerren. Ovale oblong ; yeux noirs : (:) Enumération, ele, in Annales de la Société Entomolngique de France, 2° série, !, 9, 1851. p. 623. Annales de la Société Linnéenne. 29 £50 LONGIPÈDES. tout le reste du corps blond ou d'un roux testacé ; garni de poils concolores, fins etpresque couchés : ponctué, grossièrement à la base des élytres, et plus finement à leur extrémité. Trotomma pubescens, De KissenwerTTer, in Aun, de la Soc. Entom, de Fr, 2e série, !. 9.p. 62+. Long. 0,0015 (2/31 } Larg. 0,0007 (1/5 1.1 Corps oblong; ovalaire: médiocrement convexe: ponctué; entièrement blond, avec les yeux et les mandibules, noirs; garni de poils d’un blond livide, couchés, médiocrement épais. Tfle subarrondie; plus étroite que le bord antérieur du prothorax ; convexe ; arquée en arrière à son bord postérieur; pointillée ; à pubescence courte et mi-hérissée; blonde, avec les mandibules noires. Palpes blonds. Antennes prolongées environ jus- qu’au cinquième de la longueur des élytres ; pubescentes; blondes ; filiformes, à deuxième article égal au moins aux deux tiers du troi- sième : celui-ci, une fois plus long que iarge , plus grand que le qua- trième : les cinquième à dixième, à peine aussi longs que larges : le onzième ovoide. Yeux noirs ; profondément échancrés; séparés du bord postérieur de la tèle par un espace assez notable. Prothorax plus large en devant que la têie: Ironqué ou à peine arqué en devant; élargi en ligne courbe jusque vers la moitié ou un peu plus de sa longueur, subparallèle ensuite : à bords latéraux tranchants sur la majeure partie de leur longueur, mais moins vivement dans leur moilié antérieure, et émoussés près des angies de devant ; à angles posiérieurs peu ou point émoussés et à peine plus ouverts que l'angle droit ; à peine arqué en arrière à la base; une fois au moins plus large à son bord postérieur, qu'il est long sur son milieu ; convexe ou assez convexe; offrant parfois de légères traces d’un sillon ou d’une dépression vers chaque quart externe de la base; ponctué d’une manière moins grossière que la base des élytres, avec ies intervailes presque squammiformes ; blond ; pubescent. Ecusson transverse ; pres- que aussi large dans la moilié de son bord antérieur que la moitié de la base de chaque élytre ; arqué en arrière à son bord postérieur ; près de quatre fois aussi large à la base qu'il est long sur son mi- lieu; blond ; pubescent ; pointillé. Elytres au moins aussi larges en devant que le prothorax à sa base; lrois fois et quart à trois fois et demie aussi longues que lui ; un peu ovalaires ; lronquées ou très- obtusément arrondies chacune à l’extrémilé, et laissant souvent appa- raitre une partie du dernier arceau de l'abdomen; assez convexes ; arquées longitudinalement ; grossièrement ponctuées près de la base, RIIPIPHORIDES. 451 et d’une manière graduellement plus fine vers l'extrémité ; blondes; pubescentes. Repli très-étroit en devant, postérieurement réduit à une tranche. Dessous du corps et pieds blonds; pubescents. Postépisternums presque parallèles; trois fois environ aussi longs qu'ils sont larges. Ventre moins finement ponetué que la poitrine, avec les intervalles squammuliformes. Premier article des larses postérieurs au moins aussi long que Lous les suivants réunis. Cette espèce est méridionale. Je l’ai recue, dans le temps, de feu Doublier, de regrettable mémoire. Elle a été trouvée par M. de Kiesenwelter dans les environs de Montpellier et dans ceux de Perpi- gnan ; par M. Rey dans les environs de Hyères. DEUXIÈME GROUPE. RIPIPHORIDES. ‘CaRacTÈREs. Dernier arlicle des palpes maxillaires non sécuriforme. Antennes pectinées ou flabellées chez les 4, dentées au moins chez les 9. Ce groupe et le précédent semblent former deux séries presque pa- rallèles ; ici, comme chez les Mordellides, les élytres sont rétrécies chez les uns et subparallèles chez les autres; chez les premiers Rhi- piphorides, la tête est aussi au niveau du bord antérieur du pro- thorax; chez les autres, elle est plus élevée. Ces insectes se répartissent dans les familles suivantes : CPU RC é esse s.» NS £ | Elytres allongées, déhiscentes, acuminées. Anten- Ca FRPFACE SE AU 8 2 3 nes insérées vers la moitié du côté interne des .— [=] © = = yeux. Ecusson cachè. Hanches antérieures et £ ZE intermédiaires rapprochées, longitudinales. RHIPIPHORIENS De AR da mie Elytres squammauliformes, écartées, à peine aussi A eo 5 © 15 5.8 £ longues que le quart de l'abdomen. Antennes = = j= : ral . ñ : FA! 2 ë a = insérées vers la partie supéro-interne des yeux. Here 4 is E LE 5 mwE w Ecusson apparent. [anches antérieures et inter- £ EEE médiaires trés-écartées. Msoniexs. £ 1 \ contignés à la suture jusqu’à l’angle sutural, couvrant le dos de l'abdomen, à l'exception du pygidium; cachaut les ailes. Ecusson apparent. Manches rapprochées. Yeux profondément échancrés. PrILOPHORIERS, LONGIPÈDES. = or 12 PREMIÈRE FAMILLE. RHIPIPHORIENS. Caractères. Elytres allongées; acuminées ; déhiscentes à la suture, à partir de la moilié de la longueur de celle-ci ou d’un point plus rapproché de la base. Ailes prolongées au-delà des élytres. Yeux ovales; entiers. Antennes insérées au côté interne des yeux, vers la moitié de la longueur de celui-ci; pectinées ou en éventail à partir du troisième article. Ecusson caché ou à peu près par le lobe médiaire de la base du prothorax. Postépisiernums ou épisternums du postpectus obtriangu- laires, laissant apparaître entre eux et le bord latéral du postpectus, les épimères de ce segment, qui sont subtriangulaires, presque aussi larges à leur base que le postépisternum l’est à la sienne. Hanches intermédiaires longitudinales; à peu près aussi rapprochées que les autres; séparées toutefois entre elles par le mésosternum. Cuisses aniérieures échancerées vers l'extrémité de leur arête inférieure. Ti- bias antérieurs à un ou deux éperons. Ongles bifides à l'extrémité. Corps rétréci d’avant en arrière à partir de la base des élytres; très- déclive ou presque tronqué sur les derniers arceaux du dos de l'abdomen. Cette famille se divise en deux genres : presque plan : de niveau avec le bord antériear du prothorax ou à peine plus élevé que lui. Tibias antérieurs sans éperons. Tarses postérieurs à articles cylindriques, non garnis en dessous de poils spinosules. MerToEcus, en demi-cercle un peu obtus, notablement plus élevé que le bord antérieur du prothorax. Tibias antérieurs armés chacun d'un éperon, Tarses postérieurs garnis en dessous de poils spinosules. RHIPIPHORUS. Sommet de Ja tête rs [31 LE RHIPIPHORIENS, — Metæcus. Genre Metæcus, Méræque; (Dejean ‘) Gerstaecker. {uéroues, exilé. CaracrEREs. Sommet de la léle presque plan ; de niveau avec le bord antérieur du prothorax, ou à peine plus élevé que lui. Prothorax pro- fondément et largement eanaliculé sur sa ligne médiane. Ventre de six arceaux apparents. Tibias antérieurs sans éperons distinets : les postérieurs à deux éperons. Articles des tarses postérieurs cylindriques, non garnis eu dessous de poils spinosules. 1. MS. paradoxus ; Lixxé. Suballongé ; brièvement pubescent. Noir sur la téle, la poitrine , les pieds el au moins sur la partie longitudinale- ment médiaire du prothorax : moitié postérieure au moins des côtés de ce dernier, d'un jaune ou flave testacé. Elytres, soit de cette couleur, avec l'extrémité ou une bande longitudinale räccourcie en devant et couvrant au moins loul leur liers postérieur, noire, soil noires, parfois avec la base moins obscure. Ventre d'un jaune orangé, à extrémité noire. T'ariations de couleur du prothorax et des élrtres. Ordinairement le prothorax est noir jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes, sur toute sa larseur, à l'exception du bord latéral, et postérieurement au moins sur le liers médiaire de sa largeur , avec les côtés d’un jaune testacé , et d’une manière graduellement plus large d'avant en arrière; mais dans les variélés à élytres obscures, la bordure latérale étroite el d’un jaune testacé du tiers ou des deux cinquièmes antérieurs disparaît, et le prothorax, jusqu’à ce point , est noir sur toute sa largeur. Les élytres sont parfois d’un fiave ou d’un fauve testacé , soit entiè- (*) Ce genre, dont Latreille avait indiqué les limites (Nouv. Dict. d'Hist. nat. & 29 (1819) p. 502, a êté nommé par Dejean (Catal, 1833. p. 248). Le premier, en divi- sant les Rhipiphores en deux sections, avait dit: la première {contenant le R. paradozrus, pourra former un genre propre, M. De Castelnau a donc eu tort, selou nous {contrai- rement à l'opinion de M. Guérin, Iconogr. du Regn. Anim. p. 129) d'appliquer à celle-ci le nom de Rhipiphorus réservé aux insectes de la seconde section par le célébre eutomologiste de Brives, et la dénomination gévérique d’Emenadia qu'il a créée pour ces derniers, doit être rejetée, 254 LONGIPÈDES. rement, soit avec leur extrémité noire. Cette couleur paraît particu- lière au 7. Chez la 9 les élytres ont tanlôt une bande longitudinale noire ou brune naissant sur la convexilé existantentre le sillon juxta-sutural et le bord externe, à partir du quart ou des deux cinquièmes de leur lon- gueur, élendue jusqu'au bord laitral, un peu après le point où cetle bande est le plus avancée,el couvrant toute la largeur des étuis sur le tiers , les deux cinquièmes ou mème les trois septièmes poslérieurs de la suture ; tantôt la matière noire ou brune a envahi une partie plus considérable de la surface des élytres ou la couvre d’une manière soit complète, soit en laissant près de la base un espace égal au quart ou au tiers de Ja longueur, d'une teinte moins obscure, d’un brun jau- nätre ou d'un flave brun. Mordella paradoxa, Linx. Faun. suec. p. 228, S31. — Zd. Syst. Nat, t. 4. p. 6892, 4. (9) — Muzcer, Lin. Naïurs. t, 5. {.p. 385. 1. — Fasn. Syst. Entom. p. 262. 2. — Id. Spec, ins. t. 4. p. 532. 2, — Id. Mant. t 4. p. 218. 4. — Goeze, Entom. Beytr. t. 1. p. 708. 1. — Guez, C, Lixx. Syst, Nat, t. 1. p. 2022. 1. — Faoœsicu, Bemerkungen in Naturlorscher, t. 26. p. 16%, 94, (47) — De Viccens, GC. Lixx. Entomol. t. 4, p. 405. 1. — Rossi, Faun, étrusc. t. 4, p. 224. 603. — Jd. éd. Hecw. t, 1, p. 500. 603. — Ouv. Eucycl. méth. t, 7. p. 737. 4. — Herosr, Nature. (, 6. p. 181. 3.—Gouze, Faun. Europ. t. 8. p. 845, 1. — Mans. Eutom. brit. p. 491. 9. Mordella erythrogaster, FRoErica, Naturf, t. 26. p, 163. 91. Ripiphorus paradozus, Farr. Entom. syst. t, 1. 2, p. 411, 5. —- Id. Syst. Eleuth, t. 4. 119. 6. — Pawz. Entom. germ. p. 211, 4. (97). — fd. Faun. germ. 26. 14. (f)— Id. Index, p. 149. — Ouiv. Entom, t. 3 n° 65. p. 7. 7. pl. 1. fig. 7. (#1) — Id. Nouv. Dict. d'Hist. nat. t, 19.(1803) p. 407. — Pavx. Faun. suec.t 2. p. 177, 4.919). — Larn. Hist. nat. t. 40. p. 4114. — Id. Gen. t. 2. p. 207. 1. (19). — Id. Nouv. Diet. d'Hist. nat, t. 29, (1819) p. 305. (19). — ILricer, Magaz, 1. 3. p.177. 6ett. 5. p.254. 6. — Gyecexu. Ins. suec. t, 2. p. 619. 1. — Scuowu. Syn, [us. 1.3. p.79. 6. — Lauanck, Auim,s. vert. t, 4. p. 424. 3. — GoLvrvss, Handb. p. 329. — (Des.) Catal. (1821) p. 73. — Duméri, Dict. des sc. nat. t, 45, pe 375. — Guénix, Diet. class. d’Hist, nat. t, 44. p. 566. — Sreru. Illustr. t.. 8. p. 51. 4. — Zd. Man. p.334, 2622, — De Casreun. Hist. nat. t, 2. p. 261. pl. 20. fig. 5. (19). — L, Renrens. Faun. aust. p. 612. © Ripiphorus angulatus, Paxz. Faun. germ. 90. 5. (Voy. Paz. Krit. Revis p. 98). Bætecus paradoæus, (Deseax) Catal. (1833) p. 218.— [d. (1837) p. 240. — GunrsTaEcs. Rhipiphor. Dispos, system. p. 18. 1. Long. 0,0090 à 0,0135 (4 à 61.) Larg. 0,0033 à0,004%% (1 1/2 à 21.) Corps suballongé. Téle petite; inclinée; obtriangulaire en devant , RHIPIPHORIENS. — Âletæcus. 455 avec la partie postérieure presque plane, de niveau avee le bord anté- rieur du prothorax ou à peine plus élevée; noire ou d’un brun noir; peu luisante ; densement et finement poneluée ; hérissée de poils gri- sâtres ou obscurs. Palpes bruns. Antennes noires. Yeux noirs. Prothorax un peu plus étroil en devant que la tête; tronqué à son bord anté- rieur ; élargi d'avant en arrière, un peu en ligne courbe près de la tête, subsinué près des angles postérieurs, qui sont prolongés en pointe aiguë et embrassent les angles hüuméraux des élytres ; bissinué à la base, avec sa partie médiaire plus prolongée en arrière, obtusé- ment lronquée ou subarrondie à son exirémilé; sans rebord dans sa périphérie ; perpendiculairement déclive sur les côtés; un peu plus long sur son milieu qu'il n’est large à la base ; médiocrement conve